Speed-the-plow de David Mamet, une pièce en anglais publiée par les éditions Methuen.
Première pièce de cet auteur que je lis. J'ai trouvé que c'était un texte intéressant mais je n'ai pas adoré. Je le verrais bien en revanche sur scène pour voir ce que ça donne.
Il s'agit d'une satire de l'industrie du cinéma américain, de ce qui se passe dans les studios hollywoodiens.
L'histoire : nous sommes dans le bureau de Bobby Gould, récemment promu à la tête d'une unité de production d'un grand studio hollywoodien. Son collègue de longue date, Charlie Fox, vient lui apporter un projet de film qui se passe dans une prison, un coup sûr qui leur rapportera de l'argent et le succès. Ils sont tous les deux excités par le projet et la fortune qui les attend.
Gould mentionne en passant un roman obscur qu'il a promis de lire mais qu'il passe à son assistante interim, Karen, qui s'enthousiasme pour ce projet. Karen essaie de convaincre Gould de changer d'avis et d'adapter ce roman pour l'écran. Il se laisse convaincre un moment, se met Fox à dos, puis revient au projet original quand il réalise qu'elle a couché avec lui juste pour le convaincre d'aller dans son sens.
Mmm, je ne sais pas si un producteur américain se laisserait autant influencé par une fille qui l'attire, mais bon, ce texte, écrit en 1988, doit offrir une vue assez juste de la réalité quotidienne dans les studios américains. C'est un peu le règne du n'importe quoi, où l'on fait des promesses en l'air, décide de faire un truc le matin pour faire le contraire le soir, bref, ce n'est pas faire un beau film qui est la motivation première. Un peu déprimant quand on est intéressé par l'écriture de scénarios de se rendre compte que tout ça ne doit pas voler très haut.
J'ai classé ce texte dans mes pièces comiques, mais je ne l'ai pas trouvé hilarant.