A la base d'une histoire, il y a toujours une idée, mais j'ai compris en en faisant les frais malheureusement qu' il y a des idées géniales et des idées beaucoup moins géniales. Voici un petit classement tout à fait personnel du genre d'idées qu'on peut avoir :
Tout d'abord, il y a l'idée super extra, l'idée géniale qui vient d'emblée un beau matin sans qu'on n'ait rien demandé. L'idée est forte, on peut la décrire à quelqu'un qui répond aussi vite "Ouah !" et ça y est, on se met à son bureau sans plus tarder et on sait où on va. Idée très sympa mais qui n'arrive pas tous les jours. Disons une fois sur dix idées peut-être (si ce n'est une fois sur vingt).
Que faire des autres ?
Les neuf autres idées sont moins géniales, car beaucoup plus vagues, on ne les cerne pas tout de suite. On a peut-être envie d'écrire une pièce car une situation ou un personnage nous inspire, mais c'est tout, on se sait pas trop exactement dans quoi on s'engage.
Que faire ?
On peut essayer de rendre ces idées plus claires en se creusant la tête pour savoir pourquoi elles nous intéressent, pour essayer de les maîtriser au mieux. Pas marrant comme boulot mais si on réussit, on arrive alors à l'idée réchauffée, l'idée qu'il a fallu travailler, qui n'est pas venue sans mal, mais qui est tout à fait adéquate pour commencer à écrire.
Si on n'arrive pas à clarifier l'idée, faut-il écrire quoi que ce soit ? Certains manuels d'écriture conseilleraient de ne rien faire avant d'avoir une idée bien claire dans la tête, mais parfois l'idée se clarifie en écrivant, alors on se lance... et là, je fais les distinctions suivantes :
Il y a la fausse idée, qui ne tient pas la distance. On se met à bosser et à la fin du premier acte, on a tout dit. On arrête tout.
Il y aussi l'idée mal de crâne, l'idée qui après des heures de boulot nous laisse toujours dans le brouillard complet. On comprend l'idée après coup, une fois qu'on a fait une dizaine de moutures et qu'on a écrit le mot Fin. Je suis la championne des idées qui donnent mal au crâne ! Peut-être qu'on en est particulièrement victime quand on commence et qu'on n'a pas encore réalisé qu'il y a des idées moins marrantes que d'autres ?
Il y aussi l'idée indéchiffrable qui rend complètement zinzin et nous fait perdre un maximum de temps. Je les appelle aussi les idées aspirateur car, tel un aspirateur, ces idées engouffrent tout au passage : énergie, temps, moral... et nous laissent à chaque fois dans un état de frustration totale et dans l'obligation pour cause de santé mentale de les remettre de côté. J'ai un scénario comme ça, qui me fait tourner en bourrique depuis des lunes.
Voilà, c'est important selon moi d'essayer de comprendre assez vite quelle idée on a. Comme j'apprends toujours en écrivant, j'apporterai peut-être des modifications à ce classement un de ces jours.