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La tête à rire
28 février 2011

Délai passé

Eh oui, j'ai encore raté le délai des Journées de Lyon des auteurs de théâtre. Le dernier jour pour la remise des manuscrits ? Ben oui, aujourd'hui. Où le temps va ? Ce n'est pas possible. Je vise donc maintenant 2012.

Dans sa biographie A la ville comme à la scène, l'auteur de théâtre Pierre Barillet raconte que lui et son partenaire d'écriture, Jean-Pierre Grédy, ont écrit certaines de leurs pièces en trois semaines. Trois semaines seulement ! J'aimerais bien que cela m'arrive un truc pareil.

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27 février 2011

Quand Hollywood va trop loin

Rien à voir avec le théâtre comique aujourd'hui, mais un fait divers tragique, le meurtre de la jeune étudiante anglaise Meredith Kercher en 2007, qui vient de faire l'objet d'un film aux Etats-Unis.

Je suis que pour chacun puisse s'exprimer comme il l'entend, mais tout de même, bonjour le mauvais goût !

Le procès est à peine terminé, Amanda Knox, l'une des trois accusés, vient juste de faire appel contre sa peine de prison qu'une maison de production à Hollywood se donne le droit de faire un film sur ce qui s'est passé.

Ils montrent même la scène où Meredith Kercher aurait été tuée !  Alors que de nombreux doutes pèsent sur le procès, sur le rôle et la culpabilité des trois meurtriers, malgré les importantes zones de flou, des producteurs se permettent de sortir un film avec leur version des faits en toute impunité !

Incroyable !

26 février 2011

La Fédération sportive et culturelle de France

Autre concours qui peut intéresser les auteurs de théâtre. La FSCF organise leur neuvième concours d'œuvres dramatiques. Tous les genres sont bienvenus.

Pour le lien, voir ici.

Bonne chance à tous ceux qui participeront. Attention, délai 14 mars 2011.

25 février 2011

Les éditions de l'Avant-Scène

Un petit message sur les Editions de l'Avant-Scène, éditeur réputé de pièces de théâtre et de cinéma. Qu'est-ce que je ferais sans ces éditions ? Où irais-je me procurer des nouvelles pièces ?

C'est courageux, à un moment où tous les gadgets genre iPad abondent et semblent être mis sur le marché pour remplacer les livres, de publier des revues chaque mois dans un domaine si spécifique que le théâtre, à un tirage qui j'imagine ne doit pas être très large.

Je ne suis pas abonnée, car j'aime surtout les pièces qui font rire et je ne veux pas me farcir de textes trop pompeux ou trop tristes. Si les éditions de l'Avant-Scène proposaient un abonnement spécial "Pièces comiques" par exemple, je serais partante. Une petite suggestion en passant...

24 février 2011

"Même heure, l'année prochaine" (1H, 1F)

DSC01855Pour compléter mon message du 30 octobre...

Je viens de trouver la pièce de théâtre Même heure, l'année prochaine, de Bernard Slade, en français ! ll s'agit du numéro 594 de la revue Avant-Scène (parution 15 septembre 1976).

Je ne savais pas qu'elle avait été publiée en français. Je l'ai trouvée sur ebay par hasard. Très bonne découverte.

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23 février 2011

"Lunes de miel" (2H, 3F)

DSC01844Ma dernière lecture : Lunes de miel de Noël Coward, une pièce en trois actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 1154).

C'est l'histoire d'un couple qui se retrouve cinq ans après leur divorce, le soir même où ils viennent chacun d'épouser quelqu'un d'autre.

Si on accepte la relation plus que volatile des deux personnages principaux, c'est très marrant.

22 février 2011

Shirley Valentine (scénario)

DSC01707Pour faire suite à mon message précédent, voici le scénario en anglais du film Shirley Valentine.

Très chouette à lire aussi. Un film qui redonne instantanément le moral.

21 février 2011

Shirley Valentine (1F)

DSC01619J'ai cette pièce de théâtre (en anglais) sur mon étagère depuis trois ans au moins. J'avais commencé à la lire à l'époque, mais avais lâché assez vite, car j'avais trouvé la première scène un peu longue pour un personnage tout seul en scène et avais attendu l'entrée d'un second, en vain.

Je pouvais attendre longtemps, je viens de réaliser que c'est une pièce avec un seul personnage féminin. Un seul personnage ! Ce n'est pas croyable.

J'aimerais bien voir ce que cela donne sur scène, je dois dire, une femme ayant la quarantaine qui parle à un mur tout en préparant un repas pour son mari et cogitant de partir ou pas en Grèce avec une copine.

 

20 février 2011

Cérémonies de remises de prix

Je ne voudrais pas passer pour une râleuse, mais il me semble qu'il y a un peu trop de cérémonies de remises de prix dans l'industrie du cinéma. On n'en sort pas. Tous les trois jours, on apprend que Colin Firth a remporté un prix d'interprétation pour Le discours du roi et Natalie Portman pour Black Swan.

Je n'ai rien contre Colin Firth ou Natalie Portman, mais cela fait un peu rebelote. Ils ne doivent plus savoir quoi faire comme discours, les pauvres. Et leur conjoint ? A les suivre un peu partout aux quatre coins du globe pour les entendre répéter la même chose ?

Peut-être que c'est parce que je vis en Angleterre et qu'on entend tout ce qui se passe aux Etats-Unis, mais cela commence à être un peu lassant, et le pire c'est que je n'ai regardé aucune de ces cérémonies (Baftas et autres).

Et les Oscars sont la semaine prochaine ! Et qui va gagner les prix du meilleur acteur et de la meilleure actrice ? Mais oui, Colin Firth et Natalie Portman. Quel suspense !

19 février 2011

"Stationnement alterné" (6H, 2F)

DSC01783Stationnement alterné, de Ray Cooney, une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 1194).

Voilà une bien jolie surprise. J'avais lu Le saut du lit de Ray Cooney il y a deux ans, j'avais bien aimé mais avais trouvé qu'il y avait tout de même trop de portes qui claquaient à mon goût. Pas le cas ici. Pas facile à mettre en scène car il y a deux décors, deux apparts à montrer en simultané, et les répliques au tac au tac, le rythme soutenu du texte doivent être éreintants pour les acteurs.

J'ai vraiment beaucoup aimé cette pièce. L'histoire est celle de Jean, un chauffeur de taxi, qui a deux foyers, deux femmes qui l'aiment, une à Montreuil, l'autre à Ivry. Jusque-là, il a réussi à mener une double vie grâce à son emploi du temps bien minuté, mais un jour, du fait d'un accident, tout déraille...

Je vais lire maintenant Père et Impair de Ray Cooney, car c'est tout à fait mon style de divertissement.

18 février 2011

L'auteur de théâtre aujourd'hui

Toujours un petit extrait du livre de Pierre Barillet, A la ville comme à la scène (p. 430). J'ai trouvé ce passage intéressant.

"Aujourd'hui, on ne monte plus de pièces. On monte des coups. Quels sont les auteurs contemporains qui font carrière ? Le théâtre est entre les mains d'épiciers. Il n'y a plus de continuité dans la création française, seulement de rares cas d'exception.

Ainsi Art qui a connu un succès mondial. Mais son auteur Yasmina Reza, qui ne cache pas son admiration pour Nathalie Sarraute, mesure avec parcimonie sa production, et elle donne l'impression d'écrire en dilettante – ce qui n'est pas le cas d'Eric Emmanuel Schmitt qui semble avoir sacrifié toute autre aspiration à celle d'une rentabilité assurée par une production intensive.

Seul Jean-Marie Besset peut être considéré comme un héritier des dramaturges professionnels dans la grande tradition. Les difficultés qu'il rencontre à se faire jouer ne font que donner la mesure de ses ambitions, et sont bien la preuve qu'il refuse toute concession."

Je reparlerai des auteurs mentionnés un autre jour (manque de bol, je ne connais pas Jean-Marie Besset, mais je vais remédier à cette lacune sans tarder).

Voici un extrait signé Pierre Laville dans sa revue Acteurs, que Pierre Barillet mentionne un peu plus loin :

"L'auteur contemporain a disparu. La raison principale en est le caprice et la prétention abusive des "vedettes". (...) Il faut de l'héroïsme pour écrire pour le théâtre ces temps-ci. Car l'auteur n'est guère estimé. (...) Il est perçu décalé par rapport au discours superfétatoire du metteur en scène".

Voilà, tous ceux qui comme moi s'intéressent à l'écriture théâtrale sont bien mal barrés...

17 février 2011

Le rôle du théâtre ?

Pierre Barillet le dit très bien dans son livre A la ville comme à la scène (p.294) :

"C'est cela, le théatre : sinon se reconnaître, du moins reconnaître ceux qui nous entourent, et pouvoir rire de cette représentation de nos vérités, qui dans la vie ne trouvent pas toujours des conclusions aussi optimistes."

Bien vu !

16 février 2011

Pierre Barillet, sur France Culture

Je viens d'écouter une émission sur France Culture consacrée notamment à l''auteur de théâtre Pierre Barillet à l'occasion de la sortie du film Potiche, film inspiré de la pièce du même nom écrite par lui et Jean-Pierre Grédy.

On lui demandait tout d'abord ce qu'il pensait du théâtre de boulevard actuel. Pour lui, c'est du sous-boulevard, ce qui me rassure un peu, car je ne clique pas trop avec ce qui se passe en ce moment.

Il parlait d'une pièce qui lui a fait forte impression : Les parents terribles, de Jean Cocteau. Comme je ne connais pas, je vais essayer de me la procurer.

Il mentionnait ensuite sa première pièce, Les amants de Noël, que je n'ai pas lue, tout comme un autre de ses livres, Quatre années sans relâche, que je vais essayer d'acheter. 

Il rappellait que Le don d'Adèle, leur première pièce à succès, a été refusée un peu partout avant d'être acceptée en bouche-trou. Cela rassure ce genre de choses.

Et quelques remarques en vrac, notamment que l'auteur Jacque Deval est tombé aux oubliettes (j'en parlerai un de ces jours), que le théâtre de boulevard a toujours été critiqué, même lorsqu'il avait énormément de succès, que les acteurs établis d'autrefois étaient beaucoup plus ouverts sur les jeunes auteurs qui débutaient, et que le déclin du boulevard est venu entre autre, selon lui, des acteurs qui ont délaissé la scène pour le cinéma.

Une émission très intéressante. C'est la raison pour laquelle j'ai ouvert une rubrique Emissions France Culture. Tous les mercredis, une emission est consacrée au théâtre et je parlerai de celles plus particulièrement orientées vers le théâtre comique.

15 février 2011

38 pièces de théâtre à lire

Voici les 38 pièces de théâtre, mentionnées dans la biographie de Pierre Barillet dont je parlais tout à l'heure, que je vais lire (ou pour certaines relire) :

L’Invitation au château, Jean Anouilh

Une folie, Sacha Guitry

Le Figurant de la Gaité, Alfred Savoir

Mademoiselle, Jacques Deval

Les oeufs de l’autruche, André Roussin

Clérambard, Marcel Aymé

Born yesterday, Garson Kanin

Bonne fête, Esther (The Deep Blue Sea), Terence Rattiggan

L’heure éblouissante, Anna Bonacci

Ping-Pong, Arthur Adamov

L’œuf, Félicien Marceau

La magicienne en pantoufles (Bell book and Candle), John van Druten

L’Ecole des cocottes, Armont et Gerbidon

L’hurluberlu, Jean Anouilh

L’effet Glapion, Audiberti

Un beau dimanche de septembre, Ugo Betti

Un goût de miel, Shelagh Delaney

La Logeuse, Audiberti

La grotte, Anouilh (pièce bizarre,paraît-il)

Va donc chez Törpe, François Billetdoux

L’assassin de la générale, L. Fodor

Monsieur Barnett, Jean Anouilh

L’atelier, Jean-Claude Grumberg

Le nombril, Jean Anouilh

La Crécelle, Charles Dyer

Des clowns, par milliers, Herb Gardner

L’Idée fixe, Paul Valéry

Adieu Berthe ! John Murray et Allen Boretz

L’Aide-mémoire, Jean-Claude Carrière

Le scénario, d’Anouilh

Les dames du jeudi, Loleh Belllon

Le vison voyageur, Ray Cooney, John Chapman

Cher Antoine ou l’amour raté, Anouilh

Le Tourniquet, Victor Lanoux

Tovarich, Jacques Deval

Un habit pour l’hiver, Claude Rich

Le Premier, Israël Horovitz

Ne coupez pas mes arbres (Lloyd George Knew My Father),William Douglas Home

15 février 2011

"A la ville comme à la scène"

DSC01784Ma lecture de la semaine : une biographie de l'auteur de théâtre Pierre Barillet, plus connu sous le nom de Barillet et Grédy pour avoir écrit en tandem pendant de nombreuses années avec Jean-Pierre Grédy.

Ce livre est une mine d'informations, je n'ai pas arrêté de prendre des notes. Il offre un sympathique clin d'œil sur la vie théâtrale des années 1944 à nos jours. Voici la quatrième de couverture qui en parle beaucoup mieux que moi :

"Soixante ans de théâtre et de vie parisienne.

Pierre Barillet nous raconte le parcours d'un auteur dramatique, de la Libération à nos
jours : une farandole de comédiens, de célébrités, de figures moins connues,
qu'il a admirés et aimés et dont il brosse les portraits avec autant d'humour que d'émotion.

En 1950, il signe avec Jean-Pierre Grédy une première comédie. Le Don d'Adèle
leur vaut d'emblée la célébrité. Ils multiplient les succès. Fleur de Cactus connaît
un retentissement mondial.

Spectateur attentif, Pierre Barillet ressuscite le souvenir de soirées mémorables.
S'il rend à Jean Anouilh et aux auteurs dits de Boulevard la place qu'ils méritent,
il s'intéresse tout autant aux entreprises plus audacieuses, plus engagées.

Parallèlement à son parcours personnel qu'il indique en filigrane, il décrit l'évolution
de l'homosexualité dans le théâtre, sujet encore tabou, il y a un demi-siècle.

Il évoque aussi le Paris des années 50, ses fêtes luxueuses, ses frivolités;
ses expériences professionnelles à Broadway, la faune d'Hollywood;
l'explosion de Mai 68 et son influence sur la création.

A la ville comme à la scène, une vie remplie de rencontres exceptionnelles,
d'amitiés, de quelques chagrins, mais surtout d'enthousiasmes et de passions."

Tout le beau monde qu'il a fréquenté, les légendes qu'il a connues, impressionnant !

Comme je disais, j'ai pris pas mal de notes, surtout des pièces mentionnées que je souhaiterais lire ou relire (voir message qui suit).

14 février 2011

Fondation JM Bajen

Une initiative intéressante qui mérite d'être mentionnée. La fondation JM Bajen lance un appel à auteur 2011 qui récompensera un auteur d'une comédie pour le théâtre et lui attribuera une bourse de 5000 euros.

Enfin une organisation qui semble prendre les auteurs au sérieux.

Pour le lien, voir ici.

13 février 2011

"Soleil pour deux" (1H, 1F)

DSC01788Ma dernière lecture : Soleil pour deux, de Pierre Sauvil, une pièce en six tableaux publiée par l'Avant-Scène (numéro 1040).

C'est l'histoire d'une rencontre entre deux personnages, un médecin bien établi et auquel tout réussit et une jeune fille plutôt sombre.

La pièce commence lorsque celle-ci débarque un beau jour pour s'installer chez lui, car elle n'a plus de boulot, plus d'appart et elle le rend responsable d'avoir foutu sa vie en l'air. Tout les oppose et la cohabitation n'est pas facile.

J'ai un peu tiqué au début lorsque ce type accepte de cohabiter chez lui avec cette fille qu'il ne connaît pas, mais quand on rentre dans le jeu et apprend pourquoi elle est réellement venue, c'est intéressant, bien écrit et tient la route.

Je verrais volontiers cette pièce sur scène.

12 février 2011

Où sont passés les Morgan ?

clip_filmTitre original : Did you hear about the Morgans?

C'est toujours un peu gênant lorsqu'on regarde une comédie et qu'on passe son temps à grincer les dents.

Personne ne semble avoir eu envie de le faire ce film. Dès les premières images, les deux acteurs principaux, Hugh Grant et Sarah Jessica Parker, ont l'air de se demander ce qu'ils font dans une galère pareille. Rare de voir des acteurs aussi las, aussi essoufflés dès les premières minutes.

Le scénario ne fait pas dans la dentelle, c'est sûr. L'histoire ? Un couple de New-Yorkais, sur le point de divorcer, assiste à un meurtre et se retrouve sous la protection du gouvernement dans un bled, où ils vont devoir se côtoyer et s'adapter à la vie de cambrousse.

Je dois avouer que je ne l'ai pas regardé jusqu'à la fin, car je trouvais le tout un peu ennuyeux. Le problème majeur est qu'on ne gobe pas une seconde la relation entre les deux personnages principaux. Impossible de croire qu'ils ont vécu une histoire d'amour. Il semble ne jamais y avoir eu de feeling entre eux, ce qui aurait été un minimum pour essayer de porter une histoire pareille pendant une heure et demie. Parfois le script n'est pas terrible, mais la dynamique entre deux personnages peut le rendre plus attrayant.

Sarah Jessica Parker semble épuisée, Hugh Grant capable de ne dire que des adjecfifs ("Fantastique !", "Superbe !") et paraît un peu mal à l'aise du début jusqu'à la fin. Pourquoi avoir prêté leur nom à un tel projet ?

11 février 2011

"Pyjama pour six" (3H, 3F)

DSC01797Pyjama pour six, de Marc Camoletti, une pièce en deux actes publiée par la Librairie théâtrale.

En parlant de pièce difficile à interpréter... Le rythme soutenu et les nombreux quiproquos ne doivent pas être faciles pour les comédiens.

L'histoire ? Un mari invite sa maitresse à passer le week-end dans sa maison de campagne et la présente à sa femme comme la nouvelle copine d'un de leurs bons amis. Manque de chance, l'ami en question et sa femme sont amants et sa maitresse porte le même prénom qu'une femme de ménage temporairement engagée et qui se fait passer pour elle...

Je comprends maintenant pourquoi cette pièce est si souvent jouée. Il y a de quoi faire sur scène avec un texte pareil !

10 février 2011

Le vaudeville

Comme je le disais hier, ce blog est consacré au théâtre qui fait rire, ce qui fait que lorsque je lis des articles d'auteurs de théâtre qui ont, ou ont eu, comme préoccupation majeure de divertir le public, je prends note.

Claude Magnier, auteur d'Oscar, parle du vaudeville et de l'écriture théâtrale en 1972 (Avant-Scène n° 490).

Tout d'abord, il évoque l'origine du vaudeville :

"Au XVͤ siècle, un ouvrier de Vire composa des chansons satiriques qu'il alla chanter de village en village dans le val (ou vau) de Vire. Ses chansons devinrent vite populaires et on les appela '"Les Vaux de Vire". Ce nom fut attribué par la suite aux chansons satiriques de ce genre. Plus tard, on les intercala dans des pièces de théâtre, et tout en s'éloignant de son lieu d'origine, le "Vau de Vire" devint le Vaudeville.

Puis il s'interroge sur la difficulté du genre :

Aujourd'hui, le mot "vaudeville" est souvent employé dans un sens péjoratif, et certains le considèrent comme un art mineur.

Je suis de ceux qui pensent le contraire : en effet, le vaudeville n'implique pas forcément une femme en chemise au 2ͤ acte, et n'est pas, à mon avis, le style théâtral le plus facile à réaliser. L'auteur entreprend la tâche, peu modeste d'ailleurs, d'essayer de faire rire le public environ une fois toutes les deux minutes, ce qui représente un minimum de soixante fois dans la soirée.

Il a contre lui les personnes qui refusent de rire pour une "bêtise" et qui ne décèlent pas toujours dans la plaisanterie toute la poésie qu'elle peut contenir. Regarder les malheurs et les catastrophes par leur côté humoristique, n'est-ce pourtant pas là une forme de poésie ? Alors qu'il est admis que l'on puisse s'évader du réalisme dans certaines formes de théâtre ou de littérature, on qualifie facilement d'invraisemblables les comédies dites "légères" qui tentent de s'éloigner de la réalité quotidienne.

Le vaudeville rencontre bien d'autres écueils et parmi ceux-ci, il est, pour les comédiens et le metteur en scène, un des genres de théâtre les plus difficiles à interpréter. Vous n'allez tout de même pas comparer un vaudeville à une tragédie de Racine, me direz-vous. Non, bien sûr ! Mais il est difficile aussi de faire la comparaison entre un poulet rôti et une crème au caramel, et pourtant toutes les deux se mangent.

Puis il évoque sa pièce Oscar :

Alors voilà, Oscar est un vaudeville. C'est une histoire qui n'arrivera jamais "dans la vie", mais je vous demande d'y croire tout de même. Si, après lecture, vous pouvez dire : "C'est complètement idiot, mais on s'est bien amusés", je considérerai avoir gagné la partie et je n'aurai aucune honte à avoir écrit un vaudeville. Sinon... Eh bien, "j'essaierai de faire mieux la prochaine fois". Car personnellement j'aime bien le vaudeville...

Sur l'auteur de théâtre :

Si l'on peut appeler cela un métier, celui d'auteur de théâtre est certainement parmi les plus beaux à condition toutefois d'être aidé par la chance. La chance pour commencer d'être en mesure d'écrire une pièce, et cela par le plus grand des hasards, faute d'une Ecole des Hautes Etudes Dramatiques.

Mais tant qu'il reste dans le tiroir, le manuscrit n'a pas encore droit au titre de pièce "de théâtre". Il faut avant cela qu'on le fasse vivre. C'est alors que la chance doit vous permettre de rencontrer un tas de gens compétents, depuis le metteur en scène jusqu'au décorateur, sans oublier le directeur, le régisseur, l'électricien, et moins encore, le caissier !

Dans le cas particulier de "Théâtre de divertissement" (il ne faut plus dire "comique" ou "de boulevard", c'est aujourd'hui péjoratif), il ne suffit pas aux comédiens d'avoir du talent. Il est indispensable qu'ils possèdent ce que le meilleur metteur en scène ne peut leur donner : l'humour.

Toutes ces rencontres ne serviront pourtant à rien si le résulat n'a pas la chance de plaire au public. Bref, c'est bien difficile d'avoir de la chance !...

Voilà des propos bien intéressants, je trouve.

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