Pensées secrètes, une pièce en deux actes écrite par David Lodge et publiée par les éditions de l'Avant-Scène (numéro 1317).
Mmm, pas ma pièce préférée de David Lodge. Ce texte était au départ un roman. Un metteur en scène a demandé à David Lodge la permission d'en faire une pièce de théâtre, ce qui lui a donné l'envie d'écrire sa propre version pour la scène.
Justement, j'ai bien peur que le problème soit là. Ce texte m'a paru être davantage un cours, une conférence sur les sciences cognitives, la conscience, le cerveau, qu'une pièce de théâtre.
Tout d'abord, je n'ai pas aimé le début. La scène est divisée en deux, et les deux personnages parlent chacun de leur côté. Helen parle tout haut en tapant son journal sur son ordinateur, et Ralph raconte ce qui lui passe par la tête dans un dictaphone... Je ne sais pas pourquoi mais je n'aime pas ce genre de scènes parallèles, cela sent un peu la solution de facilité. Je l'ai déjà dit, je n'aime pas les gens qui parlent trop longtemps dans le vide, car qui fait ça dans la vie ?
Enfin bref, après les deux personnages se rencontrent, ont plus d'interaction l'un avec l'autre, mais le premier acte reste pour moi un échange d'idées, de théories sur ce qu'est le cerveau, la mémoire, etc. J'aime bien les réflexions intellos mais là, je n'ai pas accroché des masses. Le second acte offre plus d'échanges directs entre Ralph et Helen, mais du fait qu'ils continuent à baragouiner en solo dès qu'ils se séparent, je ne suis jamais rentrée dans le jeu. Peut-être qu'on est charmé par le jeu des acteurs, qui sait ?
Voici l'histoire. Helen est une romancière, Ralph est professeur de faculté. Ils se rencontrent lorsqu'Helen est invitée à donner des cours dans l'université où travaille Ralph. Helen vient de perdre son mari, Ralph est un scientifique éminent mais aussi un séducteur de première et les voilà qui lient connaissance en parlant du cerveau et deviennent amants.
C'est intéressant de voir comment une relation entre une femme et un homme peut naître et se développer sur scène, de la première rencontre à leur liaison, puis à leur séparation, mais du fait de procédé de narration et du message intello trop poussé, je n'ai pas accroché.