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La tête à rire

24 août 2015

La série Wilt

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Quand on cherche à lire des romans comiques, on tombe assez vite sur la série Wilt de Tom Sharpe.

Il y a cinq bouquins si j'ai bien compris et je n'ai lu que les deux premiers pour le moment, mais j'avoue qu'après une lecture d'un roman sérieux, se plonger dans un Wilt fait du bien, offre un bon moment de distraction. J'ai préféré le premier au second.

Wilt 1 :  Ou comment se débarrasser d'une poupée gonflable et de beaucoups d'autres ennuis. Le titre annonce bien la couleur. Wilt est un professeur un peu fade qui n'est pas très heureux dans sa vie de couple ou dans son boulot d'enseignant. Lorsqu'on fait sa connaissance, il formente même le projet, en promenant son chien, de tuer sa femme. 

Dans Wilt 1, il est invité avec sa femme à une soirée chez leurs voisins. L'hôtesse, très libérée sexuellement, décide de prendre Mrs Wilt sous sa tutelle et voilà qu'une poupée gonflable fait son apparition...  poupée qui va se retrouver dans les mains de Wilt... qui va chercher à s'en débarrasser... va l'habiller avec des vêtements appartenant à son épouse pour pouvoir la mettre dans sa voiture sans trop attirer l'attention... et va la faire tomber dans un trou près du collège où il enseigne.

Bref, suite à une dispute, Mrs Wilt a déserté le domicile familial et est introuvable, et lorsqu'on aperçoit une forme vaguement humaine portant ses habits au fond d'un trou, il n'en faut pas plus à un inspecteur de police pour suspecter qu'il a trouvé Mrs Wilt et que son mari l'a probablement tuée. L'interrogatoire entre Wilt et l'inspecteur qui ne croit pas une seconde à ses explications est tordant.

Wilt 2 :  Comment se débarrasser d'un crocodile, de terroristes et d'une jeune fille au pair. Mr et Mrs Wilt ont maintenant quatre filles, des quadruplées. Vient s'ajouter une fille au pair allemande qui loue une chambre dans leur nouvelle maison. Au boulot ce n'est pas le pied pour Wilt car il y a un film un peu osé impliquant un crocodile qui circule et on lui demande des comptes et, à la maison, ce n'est pas très relaxant non plus, car la jeune fille au pair s'avère être une terroriste. Bref, Wilt est encore plongé dans une histoire qui le dépasse complètement.

Il ne faut pas être trop prude pour apprécier ces deux romans, mais les aventures de ce personnage plongé dans des histoires de plus en plus abracadabrantes sont amusantes, une vraie bouffée de fantaisie. Pour les amateurs de romans délirants.

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23 août 2015

"Mon père avait raison", Sacha Guitry

DSC02580Mon père avait raison est la treizième pièce présentée dans ce recueil.

J'ai bien aimé. On parle rarement de l'éducation qu'on donne à ses enfants au théâtre, de la manière dont nos propres expériences façonnent notre façon de voir, philosophie de vie qu'on transmet souvent à notre insu à la génération suivante.

C'est une pièce sur une blessure d'un homme, Charles, qui a été quitté par son épouse alors que leur fils, Maurice était encore petit et qui n'a pas cessé de mettre celui-ci en garde contre le danger féminin.

Les années passent et quand Maurice rencontre Loulou, Charles se rend compte qu'il a été un peu fort, que sa rupture avec sa femme a un peu trop marqué l'éducation qu'il a donnée à son fils.

Son propre père ayant été, lui, plus enclin à se laisser aller, à apprécier les plaisirs de la vie, n'est-ce pas lui qui avait raison, qui détenait la clé du bonheur ?

Pièce qui est amusante certes, mais pose des questions intéressantes. Très bien foutue. Je la relirai un jour.

23 août 2015

"La pèlerine écossaise", Sacha Guitry

DSC02580Quatrième pièce de ce recueil de pièces de Sacha Guitry.

Je n'ai pas adoré cette pièce, trop de blabla, de remplissage, mais c'est vrai que les histoires d'infidélité dans le couple ne me passionnent pas, j'en ai trop lu sur le sujet. Trop de personnages aussi pour une intrigue assez mince et toutes ces entrées et sorties, ces "bonjour", "comment allez-vous ?" diluent un peu l'attention, on se demande bien où l'on va. 

L'histoire : un couple marié depuis six ans frôle l'infidélité lorsqu'ils reçoivent un jeune voisin et un autre couple dans leur propriété de Dinard. 

La pèlerine écossaise du titre évoque la dégradation du couple, le fait qu'on ne fait plus autant d'efforts vestimentaires après quelques années de mariage, on se laisse de plus en plus aller. Je n'étais peut-être pas très concentrée, mais j'ai cru que les personnages avaient 60 ans tout au long de la pièce (et non la trentaine). Le quiproquo de la dépêche, du télégramme tombe complètement à plat aussi.

En résumé, un texte un peu daté pour moi et pas très hilarant.

22 août 2015

D'un ennui profond

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Je viens de terminer la lecture d'un roman qui a reçu un prestigieux prix littéraire et je me suis profondément ennuyée.

Trop de mots pour ne rien dire. Très bien écrit, mais l'auteur manifestement se regardait écrire et l'histoire était pour moi sans intérêt. Le mot pour le plaisir du mot, pour le plaisir d'en agencer plusieurs ensemble ne fait pas pour moi un bon livre. Il faut aussi une bonne histoire.

La preuve qu'il y avait trop de mots, c'est que je me suis mise, à partir du milieu du bouquin, à lire la première ligne de chaque paragraphe pour aller plus vite, eh bien en lisant seulement une ligne du paragraphe, j'ai tout à fait suivi l'histoire car il ne se passait rien.

Comme je le dis, ce roman a été primé, donc je ne suis encore une fois pas dans le coup, mais quelle punition un livre pareil.

21 août 2015

"La bête dans la jungle", Marguerite Duras

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Je viens de dire dans un commentaire que je ne connaissais pas ce texte de Marguerite Duras, et ça me travaille depuis, donc me voilà ce matin à aller regarder ce qui se passe sur mes étagères et qu'est-ce que j'y vois ?

Un bouquin de chez Gallimard avec trois pièces de Duras : La bête dans la jungle, Les papiers d'Aspern et La danse de mort.

Aucune idée où et quand j'ai acheté ce livre, je l'ai peut-être déjà lu d'ailleurs, mais je ne m'en souviens plus du tout. Donc ça va mal.

Venant de lire le roman d'Henry James dont cette pièce est inspirée, je suis intriguée et vais me plonger dans son adaptation ce week-end.

Me voilà à relire du théâtre donc...

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20 août 2015

Cerveau fatigué

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Les auteurs de romans doivent penser qu'on lit le matin bien éveillé. Comme je lis le soir, déjà fatiguée, j'ai besoin qu'on me facilite le travail. Je viens de lire un livre avec plein de mots étrangers, et la traduction des mots était dans un lexique situé en fin de bouquin.

Je veux bien, mais au bout du troisième mot, j'avais déjà décroché.

Faute de l'éditeur d'ailleurs, plus que de l'auteur. L'éditeur aurait dû rectifier et forcer à ce que l'explication des mots soit en bas de page ou entre parenthèses. Déjà que l'histoire n'était pas évidente pour un cerveau fatigué, mais en plus tout était fait pour compliquer la lecture.

Je ne comprends pas comment les éditeurs peuvent laisser passer des trucs pareils.

19 août 2015

Ecrire en dictant... ou vive les ordis !

imagination

En lisant le livre L'Auteur, L'Auteur ! de David Lodge,  je me rends compte que si j'avais vu le jour dans les années 1880, je n'aurais probablement pas écrit une ligne.

Pas d'ordinateurs à l'époque, où l'on peut couper et coller en un clic, il fallait faire tout taper à la machine à écrire par quelqu'un si on ne tapait pas soi-même. Henry James avait l'air d'arpenter son bureau et de dicter son texte à une personne engagée pour la tâche.

C'est à se demander comment on a réussi à écrire tant de belles choses à l'époque, et je ne parle même pas du pauvre auteur avant l'invention de la machine à écrire... C'est là où on réalise que, de nos jours, on n'a vraiment pas à se plaindre.

18 août 2015

La vie en rose

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Ce message me vient suite à la lecture du livre dont je parlais hier.

Quand on commence à s'intéresser à l'écriture théâtrale, on a une vue enjolivée des choses. Même Henry James qui était un romancier vivant déjà de sa plume n'a pu s'empêcher de tomber dans le panneau. Il se faisait des grands plans sur la comète, pensait avoir trouvé dans l'art dramatique la fin à tous ses soucis, la reconnaissance à laquelle il aspirait. Tu parles ! Plus on avance dans L'Auteur ! L'Auteur !, plus on voit la réalité qui lui fout une belle claque à la figure, les attentes interminables, les directeurs de théâtre tout puissants qui n'arrêtent pas de lui demander de couper, de changer, voire virer complètement la fin d'une pièce.

Quand on commence, on ne pense pas au problème de la représentation et quand on écoute les dramaturges qui en parlent, ce stade semble être plus un choc qu'une grande joie. Choc entre ce qu'on s'était imaginé et le côté pratique des choses. Il y a un moment amusant dans le roman d'hier quand Henry James essaie d'en placer une et le metteur en scène lui dit "pas le temps" et lui rabat le caquet.

Que des metteurs en scène qui n'écrivent pas une ligne puissent traiter les auteurs ainsi, du temps d'Henry James comme aujourd'hui, est assez incroyable quand on y pense.

17 août 2015

"L'auteur ! L'auteur !", David Lodge

DSC02988Un livre très chouette sur la vie d'Henry James et le parcours artistique pas toujours très heureux d'un homme de lettres.

David Lodge y parle de l'auteur américain Henry James, qui n'a jamais connu le grand succès de son vivant, et retrace son parcours et ses déceptions. On y découvre ses amitiés littéraires de l'époque, son engagement total dans l'écriture excluant toute vie privée, sa vie mondaine et ses tentatives assez désastreuses de se faire un nom dans le monde du théâtre.

C'est un livre que je conseille à tous ceux qui s'intéressent aux vies des auteurs, aux vocations artistiques. On peut voir que les auteurs dans les années 1880 rencontraient le même genre de difficultés que ceux d'aujourd'hui, la difficulté de se faire connaître, de vendre, l'incompréhension face à la critique. La jalousie d'Henry James envers un ami écrivain (Du Maurier) qui avait pondu un roman pas terrible qui avait remporté un énorme sucès alors que lui n'arrivait pas à susciter de buzz est assez comique aussi.

Ce livre commence par Henry James vieux et affaibli et j'ai été un peu inquiète où tout ça allait mener, mais on enchaîne assez vite sur la vie d'Henry James plus jeune et ses déceptions multiples et j'ai trouvé ça passionnant.

Quelques phrases notées en passant :

"Les directeurs de théâtre et les metteurs en scène sont la race humaine la plus encline à faire traîner les choses en longueur, la plus hésitante, la plus inconsistante que je connaisse." (p. 214)

Sur ses déceptions théâtrales : "Cinq années entières ! Cinq années, avec pour seuls fruits un demi-succès et un échec complet sur la scène, et les multiples ébauches de pièces non représentées [...]. La réécriture sans fin, les innombrables lettres, télégrammes et discussions, les espoirs conçus, anéantis puis ressuscités qui avaient occupé ces cinq ans n'avaient pour finir abouti à rien. La vanité de ces efforts ! Le gâchis !" (p. 357)

"Ecris une pièce de théâtre et tu sauras, mieux que je ne saurais te le dire, qu'une telle épreuve - odieuse, par essence ! - n'est rendue tolérable que si elle aboutit à un grand succès, et de combien de façons l'insuccès peut être dévorant et tragique, une amertume permanente qui s'insinue dans chaque palpitation de la conscience." (p. 378)

Ses réflexions, après avoir écrit pour la scène, de la nécessité de faire un plan pour ses prochains romans : "Lorsqu'on inventait une histoire à mesure qu'on la rédigeait, elle risquait en permanence d'emprunter trop de directions différentes, de passer par la conscience de trop de personnages, de traiter des thèmes trop nombreux pour obtenir une unité et une concentration de l'effet." C'est ce qui avait nui, il devait le reconnaître, à ses deux derniers romans, "La Princesse Casamassima" et "La Muse tragique". Et peut-être était-ce à cause de celà qu'il avait éprouvé la tentation d'adopter le support dramatique, avec ses contraintes formelles inhérentes.

Mais cette réflexion en amena une autre. Et si l'ont appliquait au récit littéraire la méthode qu'il avait employée pour écrire ses pièces de théâtre, à savoir un scénario, le résumé détaillé scène par scène d'une intrigue imaginée.

Dès lors, on aurait une maquette, pour ainsi dire, du roman ou de la nouvelle sous une forme virtuelle; on pourrait prendre la mesure de sa structure d'ensemble, en évaluer l'unité et la symétrie, et procéder aux ajustements nécessaires avant de se lancer dans le processus de rédaction.

Alors, pensa-t-il avec une excitation croissante, le principe dramatique lui-même, celui de la représentation scénique du vécu - "montrer" plutôt que "narrer" l'histoire, par la confrontation et l'interaction des personnages -, ne pourrait-il pas donner à la prose littéraire le genre de vigueur structurelle et d'élégance qui lui manquait si souvent, tout en laissant le romancier libre d'y ajouter la ressource sans prix, refusée au dramaturge, de pouvoir révéler dans toute leur dense complexité les cheminements secrets de la conscience ? (p.381)

La scène page 268 où Henry James assiste à une lecture de sa pièce volontairement saccagée par les comédiens sur ordre du metteur en scène (pour faire comprendre à l'auteur qu'il ne la monterait plus) est à la fois amusante et cruelle.

Bref, un livre bien foutu que j'ai eu grand plaisir à lire. L'admiration de David Lodge pour Henry James est contagieuse et m'a donné envie de m'intéresser davantage à ses écrits. Je viens d'acheter deux romans courts de lui, La bête dans la jungle et Le motif dans le tapis.

14 août 2015

Woody Allen et Clint Eastwood...

microphone

... jouant deux SDF, j'aimerais bien voir ça.

C'est le film que souhaiterait faire Jean-Pierre Mocky à l'écouter lors de l'émission dont je parlais tout à l'heure, mais les producteurs les trouvant tous trop âgés, pas moyen de trouver le financement.

Quel dommage !

14 août 2015

Une minute de tournage

microphone

Je viens d'écouter le réalisateur Jean-Pierre Mocky interviewé lors de l'emission L'invité et il disait, si j'ai bien compris, qu'une minute de tournage d'un film = 60 000 euros. Je ne pensais pas que c'était aussi cher.

13 août 2015

A la recherche de pièces de théâtre comiques ?

glasses_question_markJ'imagine que quelqu'un à la recherche de pièces de théâtre comiques doit s'étonner de lire en bannière de ce blog Les comédies que j'écris pour le théâtre et de n'en trouver aucune sur ce blog. C'est parce que je les mets progressivement sur Amazon Kindle.

Voici donc ma nouvelle manière de faire. Pour ceux que ça intéresse, voir ici. Je compte en mettre six ou sept.

12 août 2015

Ecriture de plateau (2)

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Imaginons un début de séance d'écriture de plateau :

Alors, de quoi cette pièce va parler ? Avez-vous des idées, des trucs qui vous passent par la tête ? dirait un metteur en scène à trois acteurs pour ouvrir une première séance de travail.

— Je ne sais pas si ça peut être utile, dirait l'un, mais j'ai découvert un super restaurant hier.

— Un restaurant, o.k., c'est toujours intéressant en effet, s'empresserait de répondre le metteur en scène en griffonnant quelque chose sur son calepin, histoire de ne pas le vexer. Et toi, acteur numéro 2, des idées ?

— Juste une remarqueJ'ai changé d'oreiller depuis une semaine et qu'est-ce que je dors bien maintenant !

— Ah oui, je note aussi, un bon oreiller, c'est important. Et toi, actrice principale ?

— Ma foi, rien ne me vient. Je n'ai absolument rien à dire, rien du tout.

— Alors là, voilà qui est passionnant, rien à dire, le vide total. Je sens qu'il y a quelque chose à creuser, on imagine tout de suite plein de rebondissements...

Bref, pour moi, l'écriture de plateau est surtout synonyme de la mise en scène du n'importe quoi.

On ne voit pas des films "s'écrire" ainsi, des producteurs engager un metteur en scène sans scénario en lui disant : voici les clés d'un studio, prenez ces comédiens avec vous et pondez-moi quelque chose.

Si des comédiens ou metteurs en scène veulent écrire, qu'ils écrivent, mais se triturer le cerveau à plusieurs sur une scène en attendant que chacun y mette son grain de sel ne peut aboutir selon moi qu'à un gros fouillis.

Voilà, c'est dit.

11 août 2015

Les écritures de plateau

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J'ai un sacré problème avec les écritures modernes dites de plateau, car après tout, que nous disent ces nouvelles formes d'écriture si on creuse un peu ? Que Pirandello, Feydeau et autres dramaturges ont bien eu tort de se poser des heures durant devant un bureau à réfléchir, car quelques comédiens peuvent débarquer sur scène les mains dans les poches ou un café en main et trouver une histoire en se bougeant un peu sur un plateau ? C'est ça l'idée de génie ?

Qu'un texte n'a pas vraiment besoin d'une vue d'ensemble, d'une vue unique, à part celle d'un metteur en scène qui essaie de récolter les bribes d'infos qu'il entend tout en y rajoutant un peu de sa sauce histoire de justifier sa présence ? Y a-t-il idée plus idiote, plus irrespectueuse envers les dramaturges ? Du genre "Hé les gars, pourquoi vous vous décarcassez depuis des siècles ? Nous on y arrive très bien en papotant un peu ensemble !"

Bonjour l'innovation !

10 août 2015

"Clérambard", Marcel Aymé

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J'ai bien aimé cette pièce, j'irais volontiers la voir.

Il y a peu de pièces comiques bien foutues en fin de compte et celle-ci est réussie, aucun doute là-dessus. C'est un texte plein de piquant, drôle, cynique, qui offre de beaux rôles.

L'histoire : le comte de Clérambard est un châtelain qui a du mal à joindre les deux bouts et qui fait travailler sa famille sans relâche pour tenter de garder un toit sur leurs têtes. Un jour, il croit être visité par saint François d'Assise, est persuadé qu'il vient de recevoir un livre de sa main. Après la lecture de cet ouvrage, voilà qu'il change complètement de personnalité. Lui qui était intransigeant, tyrannique, tuait les chats du coin et les chiens de ses visiteurs, se transforme en grand protecteur d'une araignée...  L'argent ne l'intéresse plus et il commence à faire l'éloge de la pauvreté, de la mendicité et du don de soi. Il encourage même le mariage de son fils avec une prostituée dont il n'arrête pas de louer les mérites avant de vendre la propriété familiale pour acheter une roulotte et pousser sa famille à vivre une vie d'errants. 

Les scènes où il fait l'éloge de La Langouste, la prostituée en question, sont très marrantes.

Une pièce à lire, à voir ou monter.

10 août 2015

Theater Talk

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Voici un lien vers une série d'émissions américaines consacrées à Broadway.

Je recommande particulièrement celles où ils discutent de la remise des Tony Awards, qui sont toujours très marrantes.

Pour ceux intéressés qui comprennent l'anglais, voir ici.

9 août 2015

Qu'est-ce que la fantaisie ?

dilemme

Je parle souvent de mon goût pour les textes fantaisistes, mais qu'est-ce que j'entends par là ?

Difficile à dire. Une certaine originalité, un départ par rapport à la norme, de ce qu'on attend. Quelque chose de curieux, qui surprend.

Dans une histoire, ça peut être des dialogues, un point de vue, des comportements, mais il faut que ça fasse tilt quelque part et se traduise par tiens, je n'ai déjà pas entendu ça mille fois.

Il y a un côté zinzin dans la fantaisie, qui fait rire généralement mais pas forcément. Cela peut être une vision très personnelle des choses.

Dans mon dico, une personne fantaisiste est une personne qui suit son imagination, qui agit à sa guise, au mépris de ce qu'il faut faire ou de ce qui se fait ordinairement; qui n'est pas sérieux...

Un regard nouveau, on va dire, en tout cas très perso.

9 août 2015

Un peu de fantaisie, s'il vous plaît

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Ben oui, me revoilà avec mes problèmes de fantaisie, j'en ai aussi besoin dans le roman.

Quand on me parle trop de gestes quotidiens et que je sais pratiquement ce que le héros a mangé la veille, prépare à manger pour le déjeuner ou va manger le soir même, hop, allez salut, je referme...

Les gestes quotidiens ne m'intéressent pas des masses, qu'on me parle d'autre chose, please...

6 août 2015

Théâtres privés : pourquoi regarder autant à l'étranger ?

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J'aime bien l'ouverture, mais je trouve que certains spectacles écrits par des dramaturges étrangers ne s'adaptent pas bien aux scènes parisiennes.

Deux spectacles d'auteurs américains, Les cartes du pouvoir (du scénariste Beau Willimon) et Des gens bien (de David Lindsay-Abaire), ont été montées au théâtre Hébertot il n'y a pas longtemps et j'ai trouvé ce choix très curieux car ayant lu Les cartes du pouvoir, c'est difficile de voir comment cette histoire de campagne présidentielle américaine peut intéresser un public français.

Le texte m'a paru trop spécifique et pourtant je vis au Royaume-Uni où on parle beaucoup des Etats-Unis et où l'on suit leurs élections présidentielles presque au jour le jour.

Je n'ai pas lu Des gens bien de David Lindsay-Abaire, car je n'ai pas aimé son autre pièce, Rabbit Hole (lue en anglais et qui a reçu le prix Pulitzer 2007, voir ici). Son style est trop naturaliste, trop quotidien pour moi, et je me suis interrogée sur la justesse d'un tel choix ( et j'ai eu raison si j'ai bien compris, la pièce ne semblant pas avoir trouvé son public).

Loin de moi l'envie d'encourager un  "protectionnisme dramaturgique", mais quand je vois qu'il y a des auteurs français contemporains qui sont régulièrement publiés et jamais joués dans les grandes salles, je trouve ça un peu étrange...

5 août 2015

Ecriture théâtrale : action, action !!!

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On dit ACTION ! avant chaque tournage de scène de film et il pourrait en être de même au théâtre avant tout lever de rideau.

Comme je viens de le dire, les personnages de théâtre ne viennent pas sur scène pour y poser leurs fesses et s'y tourner les pouces, ils sont là pour y faire quelque chose. Chaque personnage a une raison d'être et tente d'arriver à faire quelque chose. 

Dans le roman, on peut croiser des personnages qui ne sont pas en mouvement. Ils peuvent stagner, déprimer, glander, et on peut les croiser furtivement pour les besoins d'une conversation sans devoir justifier pourquoi ils se trouvent là, à cet endroit, à ce moment précis de l'histoire.

Au théâtre, ce n'est pas le cas. Chaque personnage doit démontrer une envie, même si c'est l'envie de dormir, et on ne peut pas créer un rôle et le laisser tomber. Il faut qu'à la fin de la pièce on sache si les personnages ont réussi ou non à faire ce qu'ils voulaient faire. Comme au cinéma, leur parcours doit être bouclé. Au roman, on peut laisser le flou planer pour certains d'entre eux. L'optique, le travail sont différents.

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