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La tête à rire
31 juillet 2011

L'inconvénient d'écrire ?

thumbs_downOn passe beaucoup trop de temps tout seul devant son écran !

Et si les gens dans votre entourage ne sont pas trop au courant de votre penchant pour l'écriture, ils se demandent bien ce que vous trafiquez pendant vos heures de loisir.

Pire, quand un inconnu, en soirée, vous demande ce que vous faites pour vous détendre durant votre temps libre : "euh... c'est-à-dire que..." On n'ose rien dire.

On pourrait commencer à raconter tous nos projets, mais les gens s'en foutent bien alors on se tait.

On reste tout seul chez soi et on n'ose plus parler quand on sort... Super activité, c'est sûr !

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30 juillet 2011

La téléréalité

T_l__okEn Angleterre en ce moment, on peut voir une série américaine à la télé qui s'appelle Keeping up with the Kardashians, une série consacrée au quotidien de la famille Kardashian.

Parce que Monsieur est acteur aux États-Unis et qu'il a eu deux enfants photogéniques avec une femme qui en avait déjà quatre, des producteurs américains ont eu l'idée ingénieuse de leur donner des heures d'écran par semaine pour suivre ce qui leur arrive.

C'est un mélange bizarre ce genre d'émissions, une forme de "sitcoms avec personnages réels". Pas besoin de recruter des acteurs car c'est supposé être leur histoire, mais ce n'est pas vraiment leur histoire car les situations sont écrites d'avance pour eux. Si on suivait ces gens dans leur vie de tous les jours sans l'aide d'un petit coup de stylo derrière, on serait tous endormis sur notre canapé ou à deux doigts de le faire !

Enfin bref, où je veux en venir avec tout ça ? Je me demande si c'est vraiment ça qui intéresse les gens.

Entendre parler du mariage prochain d'une des filles Kardashian, des problèmes de fertilité d'une autre (aucun sujet qui nous regarde), les voir prétendre mener une vie intéressante tout en s'enrichissant à vue d'œil du fait du programme, est-ce vraiment divertissant ?

Quand on se décarcasse à écrire des pièces dans le but de divertir et qu'on voit ce qu'on nous fournit à la télé en guise d'évasion justement, il y a de quoi sortir sa bouteille de gin...

C'est aussi un peu une claque à la figure pour tous ceux qui écrivent. "Pas besoin de s'exciter trop à penser personnages", ces programmes nous disent, "prenez plusieurs personnes au physique agréable et vous aurez un programme, les gens seront très contents de passer la soirée devant leur écran".

Voilà le niveau de "créativité" de la télé en ce moment. Quelque chose cloche, il me semble.

29 juillet 2011

Une pensée pour ceux qui écrivent...

Je suis effarée par le nombre de compagnies de théâtre et théâtres qui ignorent complètement mes prises de contact par mail. Depuis deux ou trois ans, j'envoie des mails pour demander à des compagnies de théâtre et théâtres s'ils seraient intéressés de lire de nouveaux textes.

Je ne m'étends pas sur les textes en question, n'envoie même pas un synopsis, je dis simplement que j'écris des comédies et que j'aimerais savoir s'ils seraient prêts à les lire... Eh bien, rien, aucune réponse pour la grande majorité d'entre eux.

Lorsque je reçois une réponse dans l'affirmative, j'envoie un texte par mail ou par courrier, mais après, plus rien ne se passe. Cela fait plus d'un an qu'une dizaine de compagnies ont un texte à moi en leur possession  et je n'ai aucune nouvelle.

Une compagnie m'a répondu que le processus serait très long, je lui ai donc envoyé ma pièce en connaissance de cause. Pas de problème, je comprends tout à fait qu'ils soient hyper occupés. Mais les autres ? Le silence complet.

J'ai appelé une compagnie de théâtre amateur six mois après leur avoir envoyé un texte pour savoir s'ils l'avaient bien reçu, ils m'ont dit oui, oui, et puis plus rien. Ils peuvent ne pas avoir aimé, avoir trouvé ça nul, c'est leur droit, mais un petit mail pour dire que cela ne les intéresse pas serait trop demandé ?

Si, en plus, ils pouvaient me donner la raison de leur refus, ce serait encore mieux, car au moins j'apprendrais à connaître leurs goûts, pourrais relire ma pièce avec leurs commentaires en tête, et ne les embêterais plus si nos aspirations s'avéraient trop différentes.

J'aime qu'on me critique, enfin j'aime... je trouve cela constructif, cela m'aide à regarder mes histoires d'un autre œil et à les améliorer. Mais rien, qu'est-ce qu'on fait avec rien ?

Un éditeur réputé de textes de théâtre comiques m'a dit au début que j'écrivais des textes trop longs. Et il avait raison. J'écrivais en quatre actes à l'époque et c'était beaucoup trop long. Je l'ai remercié d'avoir pris le temps de me le faire remarquer car j'ai progressé.

Un directeur de théâtre pas loin de Paris m'a aussi fait une critique très sympa d'une de mes pièces et cela m'a été très utile. Malheureusement elle ne correspondait pas à sa politique éditoriale, mais au moins il a fait l'effort de m'envoyer un mail pour expliquer sa décision. Et son mail, très encourageant, me faisait part de son point de vue que j'ai trouvé enrichissant.

Mais rien, rien du tout...

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28 juillet 2011

Achats de livres

Achats guidés par la biographie de Woody Allen écrite par Eric Lax (message du 19 juillet).

Tous ces livres sont en anglais, parce que c'était plus compliqué pour moi de les faire revenir de France.

Voici donc :  Longs Days Journey into night, d'Eugene O'Neill (en français : Long voyage du jour à la nuit), Born Yesterday de Garson Kanin (en français : Comment l'esprit vient aux femmes) et Pygmalion de Bernard Shaw.

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J'ai aussi acheté The Art of Dramatic Writing (L'art de l'écriture dramatique) de Lajos Ecri et Act one, une biographie de Moss Hart, un dramaturge américain que je ne connais pas.

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27 juillet 2011

Ecrire... ou acheter des fringues

Dans la vie, il faut toujours faire des choix et quand on a une histoire dans la tête et qu'on se dit "tiens, tiens, j'irais bien faire les soldes", on arrive à se mettre dans une position délicate, comme sortir d'un magasin de fringues en portant encore l'un de leurs vêtements sur soi.

Première fois de ma vie que cela m'arrive, ce qui est, pour quelqu'un de nature distraite, pas trop mal, mais bonjour l'embarras ! Sonnette d'alarme en sortant du magasin, ouverture de tous mes sacs, tous les gens qui me regardaient, pour que je réalise en fin de compte que j'avais laissé un de leurs débardeurs sur moi.

Bon, conclusion, il faut faire très attention quand on a la tête perturbée par une histoire et qu'on décide d'aller faire les magasins, car si on a la malchance de tomber sur des caissières moins sympa que les miennes, on peut surtout se récolter une visite au commissariat.

Encore une chose qu'on ne nous dit pas dans les manuels d'écriture !

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26 juillet 2011

Pourquoi cette pièce ?

C'est quand même bizarre que je n'ai souvent pas la moindre idée du pourquoi de mes pièces. En présentant certains de mes textes sur ce blog et en me posant la question Pourquoi cette pièce ?, je me rends compte que la plupart du temps, c'est le grand flou.

Prenons En bons voisins que je présentais hier. Aucune idée de l'origine de cette pièce. Ma pièce Joyeuse retraite, c'est pareil. Je ne sais absolument pas comment j'ai eu l'idée de l'écrire.

Est-ce un matin en me levant où je me suis dit : « Tiens, tiens, j'écrirais bien une pièce sur une femme qui cause la zizanie dans sa famille en annonçant son intention d'aller prendre sa retraite en Italie avec sa voisine » ? Non, je ne sais pas comment l'idée a germé.

Vraiment curieux.

24 juillet 2011

Rétrospective Ingmar Bergman : "L'attente des femmes"

clip_filmUne des chaînes anglaises, Film4, vient de donner une rétrospective des films d'Ingmar Bergman et je les ai tous enregistrés.

Woody Allen parle toujours d'Ingmar Bergman de manière élogieuse, mais j'avoue ne pas très bien connaître ses films.

Hier j'ai vu L'attente des femmes (Waiting women en anglais, titre original : Kvinnors väntan), sorti en 1952, et j'ai beaucoup aimé. Lorsque l'on s'habitue aux images en noir et blanc et à ne rien comprendre des dialogues en suédois, on est porté par l'histoire.

Il s'agit de quatre femmes qui se retrouvent pour les vacances et qui attendent leurs maris. En attendant, elles se confient sur leurs relations. Une parle d'un jour de lassitude où elle a trompé son mari; l'autre de sa rencontre avec son futur époux qui l'a délaissée alors qu'elle était enceinte; une troisième parle du moment où elle s'est retrouvée avec son mari coincée dans un ascenseur, expérience qui les a rapprochés un temps...  bref, ce qu'elles ont à dire n'est pas toujours très romantique et pas très gai.

J'ai trouvé ça super bien fait, je dois dire. Je ne suis pas une experte en images cinématographiques mais j'ai trouvé la mise en scène et les prises de vue très élégantes. Et que ces portraits de femmes aient été écrits par un homme est assez incroyable.

Une bonne surprise et une bonne introduction à ses films. Le prochain que je vais voir est Sourires d'une nuit d'été (Smiles of a Summer night).

22 juillet 2011

"Un air de famille" (3H, 3F)

DSC01611Un air de famille d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène (collection quatre-vents).

J'ai découvert cette pièce par le film, ce qui m'arrive souvent. J'ai bien aimé le film et j'aime bien la pièce. J'ai vu le film il y a un bout de temps et je trouve que les pièces de théâtre devraient être plus souvent adaptées au cinéma. Pas besoin d'avoir de nombreux décors, de grands effets spéciaux, quand on a un bon texte au départ, c'est un plaisir du début jusqu'à la fin.

Il s'agit d'une histoire assez simple en fin de compte d'une mère qui retrouve sa fille Betty et ses deux fils, Philippe et Henri, dans le café appartenant à ce dernier. La petite famille se réunit à l'occasion de l'anniversaire de Yolande, l'épouse de Philippe, celui-ci venant de passer à la télévision et étant anxieux de savoir ce que les autres ont pensé de sa prestation.

Bref, on est témoin des petites tensions familiales, des choses qu'on hésite parfois à se dire en famille. J'ai bien aimé la différence d'attitude qu'a la mère envers ses deux fils, l'un qui semble manifestement avoir mieux réussi que l'autre, et le côté un peu rebelle de la fille, Betty, qui refuse de rentrer dans la norme et qui n'avoue pas que son copain est le serveur du bar.

Très bien vu.

21 juillet 2011

Ecriture d'une pièce de théâtre

Encore un petit extrait du livre d'Eric Lax sur Woody Allen.

Voici ce que Woody Allen dit de l'écriture théâtrale :

"Dans une pièce, tout le plaisir est dans l'écriture. Il faut s'y plonger à corps perdu.

Écrire une pièce avec quelqu'un d'autre, ce serait un peu comme partager la mise en scène d'un film avec un autre réalisateur. J'aime ce pur plaisir qui consiste à se réveiller chez soi, à prendre son petit déjeuner puis aller écrire dans une pièce, seul.

Pendant trois mois, on se borne à se lever chaque matin et à écrire. Je me sens bien plus à l'aise seul dans une chambre parce que je ne suis pas en contact avec l'extérieur.

Lorsqu'on entre en répétition, le choc avec la réalité est rude. On voit et on entend ce qu'on a écrit, on se rend compte que le texte, en fait, est niais et pas drôle du tout."

Ecrire en trois mois... le veinard !

20 juillet 2011

Woody Allen sur scène à ses débuts

Un petit extrait du livre d'Eric Lax sur Woody Allen.

Au début de sa carrière, Woody Allen écrivait des blagues et on l'avait convaincu de monter sur scène pour les dire lui-même. Manque de bol, il était timide et n'avait pas l'aisance, l'assurance nécessaires. Voici ce qu'on peut lire page 164 :

Faire rire une poignée de personnes dans une salle presque vide n'a rien de facile, même pour les meilleurs. Pour un débutant, c'était le cauchemar. Il faut bien avouer que Woody commettait quelques maladresses. A certains moments, il paraissait ne pas savoir comment se tenir devant le public. A l'image de Mort Sahl qui se contentait de s'installer sur un tabouret, il crut bon de rester planté sur place, sans bouger, tel un piquet.

Sa nervosité, qui se dissipait généralement dès qu'il entrait en scène, resurgissait parfois. Lorsque c'était le cas, s'il sortait de son immobilisme, Woody avait tendance à se heurter au micro, à enrouler le cordon autour de son cou ou à mettre ses mains sur son visage comme pour se protéger. Sa diction manquait d'impact, son rythme était hésitant. (...)

Woody gâchait ses textes en parlant trop vite ou trop bas, en s'adressant au fond de la salle au lieu de s'adresser au public. En outre, il s'obstinait à raconter des blagues ponctuées d'allusions ésotériques qui lui plaisaient énormément, mais dont le sens échappait à presque tout le monde.

J'aurais bien aimé assister à ses premières représentations, je crois que j'aurais ri rien qu'à le regarder.

19 juillet 2011

Woody Allen, par Eric Lax

DSC01759Cette biographie de Woody Allen, écrite par Eric Lax, est comme je les aime, intéressante et bien écrite. Elle a été publiée à la fin des années 1980, donc s'arrête à la sortie du film Crimes et délits. Je l'ai depuis un bout de temps sur mes étagères, j'aurais dû la lire plus tôt car je me suis bien amusée.

La structure semble invisible, Eric Lax parlant de la vie de Woody Allen et de sa manière de travailler comme s'il improvisait. C'est très bien fait et on ne s'ennuie pas une seconde.

Je connaissais pas mal de choses sur Woody Allen, mais j'y ai appris quand même des trucs. Son admiration pour le comédien Bob Hope par exemple qui jouait toujours les grands ahuris dans les années 40-70, le fait qu'en classe de terminale il avait caressé l'idée de devenir inspecteur de police ou d'entrer au FBI (vous voyez Woody Allen arrêter qui que ce soit, vous ?). Il avait aussi pensé se faire pharmacien (Woody Allen en blouse blanche derrière un comptoir sursautant dès qu'il a un client... non, je ne vois pas ça non plus).

Woody Allen en a aussi récolté des vertes et des pas mûres. Bonjour l'encouragement à l'université ! Voilà ce qu'on peut lire page 102 alors que ses résultats d'éxamens étaient nuls :

"Vous n'êtes pas fait pour les études supérieures", lui déclara un des doyens de l'université de New York, "Je crois que vous devriez voir un psychiatre, car vous aurez du mal à trouver un emploi." Lorsque Woody Allen lui fit remarquer qu'il avait déjà un emploi en tant qu'auteur de blagues, le doyen eut cette observation : "Ah, si vous êtes au milieu d'autres fous, vous réussirez peut-être à ne pas vous faire remarquer." Sympa le doyen !

Intéressant de savoir que les comédies ne l'attiraient pas des masses au début, son ambition étant d'écrire un grand drame à Ia Bergman, que Crimes et délits (film que j'aime beaucoup) a été écrit sur des blocs-notes d'hôtel alors que Woody Allen était en voyage en Scandinavie et que c'est son film qu'il a le plus remanié au montage (j'aurais parié que tout avait été super bien ficelé au moment du scénario), qu'il s'est marié pour la première fois à 20 ans (très optimiste de sa part, je trouve), que, pour lui, l'importance c'est la réalisation d'un projet, les critiques importent moins et sans aucun lien que l'endroit où il est le plus inspiré est sous la douche.

Comme toujours, j'ai noté les œuvres mentionnées en bien, à savoir :

  • Assurance sur la mort, un film de Billy Wilder que Woody Allen adore, un classique dans le genre selon lui. J'ai vu ce film il n'y a pas longtemps et l'ai trouvé très chouette. J'en parlerai un de ces quatre.
  • L'art de l'écriture dramatique d'Egri, meilleur livre écrit sur le sujet selon lui.
  • Born Yesterday (en français : Comment l'esprit vient aux femmes) de Garson Kanin, comédie étourdissante.
  • Pygmalion de George B Shaw, meilleure comédie jamais écrite selon Woody.
  • Le marchand de glace est passé, d'Eugene O'Neill (je ne connais pas).
  • Le Don de Humboldt, de Saul Bellow, le sommet de l'humour littéraire, dit-il.
  • Oncle Vania, un des grands films qu'il a vus.
  • Act one, autobiographie de Moss Hart qu'il cite page 373 (à me procurer).

Il y a des passages amusants sur les maladresses de Woody Allen sur scène à ses débuts, sur l'écriture d'une pièce... Je continuerai demain.

18 juillet 2011

"Crossing Delancey" (2H, 3F)

DSC01620Crossing Delancey (Izzy et Sam en français, je crois), est une pièce en deux actes de Susan Sandler, publiée par Samuel French.

Je n'ai pas trouvé le texte en français, le film du même nom n'étant pas très connu en France non plus.

C'est l'histoire d'Isabelle, une New-Yorkaise d'une trentaine d'années qui travaille dans une librairie assez branchée et qui aime assez sa vie de célibataire. Sa grand-mère, en revanche, souhaiterait bien la voir avec quelqu'un et demande à une amie d'organiser une rencontre entre elle et Sam, un type assez sympa mais qui vend des cornichons sur le marché. Ce n'est pas le coup de foudre pour Isabelle qui le trouve un peu commun, pas assez raffiné et est attiré par un client plus intello de la librairie...

J'ai toujours aimé les comédies romantiques bien écrites, du style Quand Harry rencontre Sally, et j'en regarde beaucoup. Le film Crossing Delancey (produit par Steven Spielberg tout de même) est pas mal dans le genre.

Je l'ai vu plusieurs fois, mais je ne m'étais pas rendu compte que le film avait été tiré d'une pièce de théâtre. Comme je suis toujours intéressée de connaître ce qu'un film doit à une pièce, je l'ai achetée (en anglais) et ai été surprise de voir à quel point toute l'histoire était déjà là et qu'elle fonctionnait bien dans un lieu unique.

Voilà, une petite pièce très sympa à mon avis.

Pour information, le Delancey est une rue dans le Lower East Side de Manhattan. La traduction littérale du titre "La traversée du Delancey" signifierait une ouverture sur un quartier un peu moins huppé que le reste (si j'ai bien compris)...

17 juillet 2011

Ecrire sur l'écriture

Lorsqu'on ouvre un blog de ce type et qu'on se met à réfléchir au processus d'écriture, on n'en finit plus. Je pourrais écrire un roman ou un scénario sur les aléas et les pièges de l'écriture, mais je les entends déjà à Hollywood : Oh ! là ! là ! Surtout pas !

Paraît-il que tout scénario présentant des personnages qui écrivent ou qui sont vaguement intéressés par l'écriture est voué à l'échec, personne ne voudra acheter un texte pareil. C'est sûrement vrai, mais cela m'est égal.

Je vais écrire une pièce sur trois personnages qui essaient d'écrire, car cela me paraît super intéressant. Cela me fait rire de voir quelqu'un qui est dans ses pensées, perturbé par ce qui se passe dans sa tête. Un peu comme dans le film de Woody Allen, Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu.

Il y a une scène, quand la mère vient voir sa fille chez elle dans un état d'angoisse avancé, car elle se demande si elle n'a pas déjà eu plusieurs vies antérieures. Sa pauvre fille est dans la panade sentimentale et financière jusqu'au cou et voilà sa mère qui vient la gonfler avec des problèmes qui n'en sont pas (scène qui m'a bien fait rire d'ailleurs).

La mère aurait pu tout aussi bien parler de problèmes d'écriture, je pense. Ecrire n'est pas primordial pour la survie de la planète après tout. C'est un problème secondaire, mais pourtant ceux qui écrivent se baladent les fronts plissés en permanence, comme s'il n'y avait pas sujet plus important !

Donc je me prépare à écrire cette histoire sur mes trois écrivains en herbe. Il y a grande chance que je sois la seule à en rire, mais il faut savoir être un peu égoïste de temps en temps.

16 juillet 2011

The Apprentice

T_l__okJe râle souvent sur ce qui passe à la télé, mais j'aime bien cette série. Je ne crois pas que cette série passe en France. J'ai vu la version américaine avec Donald Trump, mais je n'ai jamais entendu d'une version à la française (je me trompe peut-être).

L'idée de cette série est la recherche de l'apprenti, celui ou celle qui se distinguera parmi une quinzaine de participants pour devenir l'employé ou collaborateur d'un businessman réputé.

En Angleterre, c'est Alan Sugar qui cherche son apprenti et qui donne des tâches chaque semaine à deux équipes, comme concevoir une campagne publicitaire pour un nouveau produit, créer un nouveau savon, un nouvel aliment pour animaux, bref ils doivent faire preuve de flair et être de bons commerciaux.

Une équipe gagne, l'autre perd, et parmi celle qui perd, un des candidats est viré.

Je trouve ça intéressant comme idée d'emission et très distrayant. Bien sûr, certains participants sont un peu effrayants tellement ils sont arrogants et sûrs d'eux, et on se demande parfois en les voyant se dépatouiller comment ils ont été choisis pour ce programme, mais je le regarde quand même.

C'est de la télévision un peu plus intelligente que d'habitude.

15 juillet 2011

Scène qui me fait zapper

Hier je suis tombée sur un film sur la chaîne française TV5. C'était une comédie et je me demandais de quoi cela retournait, alors j'ai regardé deux minutes... jusqu'au moment où une fille suit un type dans son bureau, celui-ci ferme la porte sans savoir qu'elle est derrière lui et la voilà qui tombe par terre en se prenant la porte dans le nez... STOP ! J'en avais assez vu.

Il y a des scènes que les scénaristes croient encore drôles, mais qui ne le sont plus depuis des années. Elles signalent pour moi un manque total d'inspiration et d'innovation. De plus, elles n'arrivent pas vraiment dans la vie. Je suis très étourdie de nature, du genre Miss Catastrophe partout où je passe, et me prendre une porte dans la figure ne m'a jamais fait tomber par terre.

Je les appelle les "scènes pour l'écran", des scènes qui existent uniquement dans le cerveau de scénaristes peu inspirés qui semblent paniquer à l'idée même de faire rire. Il y a toute une ribambelle de clichés comme ça, qui crient mauvaise qualité, travail bâclé, manque total d'originalité.

Je vais les noter à partir de maintenant.

14 juillet 2011

C'est long...

Je trouve que la finalisation d'une pièce est un travail interminable... Il faut revenir sur son texte à maintes reprises pour voir si tout tient bien la route et cela prend énormément de temps.

Je n'arrange pas les choses en faisant toujours beaucoup de modifications en cours d'écriture, comme changer les métiers ou les âges de personnages, rajouter ou supprimer des rôles, ce qui fait que lorsque je pense avoir ma version définitive, je dois passer tous mes paragraphes au peigne fin pour voir s'il ne resterait pas encore des bouts appartenant à une mouture précédente.

Et plus on lit un texte, moins on y voit ce qui s'y passe, c'est bien connu. Il n'y a qu'avec un regard frais que les choses qui ne vont pas sautent aux yeux.

Enfin bref, j'aimerais faire autre chose en ce moment mais je passe mon temps à relire ma pièce En bons voisins que j'ai annoncée pour la fin du mois. Non mais quel boulot !

13 juillet 2011

Achat DVD

DSC01999Il est très rare que j'achète un DVD, mais je n'ai pas trouvé le texte. Une copine a été voir la pièce Les belles-sœurs d'Eric Assous à Paris et a beaucoup aimé et n'arrête pas de me dire que je dois la voir.

Je vais la regarder à la première occasion. Verdict très bientôt.

12 juillet 2011

Question de plagiat

En lisant Le Nombril de Jean Anouilh, j'ai eu une idée de pièce. Ce personnage de Léon, seul en scène, un peu malade, cloîtré chez lui et qui reçoit divers personnages contre son gré, m'a inspirée.

S'agit-il de plagiat ? Je l'espère pas, car ma pièce sera sûrement très différente (et je ne suis pas Jean Anouilh), mais lorsqu'on entend des gens qui attaquent des auteurs ou scénaristes pour avoir piqué leurs idées, je trouve cela un peu délicat, car on peut être de très bonne foi, penser que l'idée nous est venue comme ça un beau matin, mais avoir été en fait inspiré par ce qu'on a lu ou entendu.

Je ne sais pas toujours d'où viennent les idées de mes pièces, mais je suis plus ou moins sûre qu'une idée que je n'ai pas encore développée m'est venue en parcourant le site Le Proscenium. De nombreux auteurs y déposent leurs textes et, il y a deux ans, j'ai parcouru le site pour voir si cela aurait été une solution pour y présenter les miens, et le soir même, j'avais une nouvelle idée en tête.

Pour une autre pièce sur laquelle je suis en train de travailler, je sais que j'ai eu l'idée en parlant à ma voisine, là, ça va. Elle me racontait ce que sa fille allait faire pendant ses vacances, et tout de suite j'ai eu envie d'écrire une comédie familiale.

Demain peut-être, le titre provisoire que j'ai donné à l'idée de pièce que j'ai eue en lisant Le Nombril, vient directement de ma lecture.

Non seulement if faut avoir des idées, savoir les développer, mais en plus il faut se méfier d'où elles viennent ! On ne s'en sort pas !

11 juillet 2011

"Le Nombril", extrait

Voici un petit extrait de la pièce Le Nombril de Jean Anouilh.

Léon, le personnage central de cette pièce, est un dramaturge qui essaie d'écrire une pièce mais qui se lamente sur les restrictions que pose l'écriture théâtrale par rapport à celle d'un roman :

"Ah ! les romanciers ont la partie belle. Ils peuvent s'expliquer, eux !
C'est pour cela que le théâtre est si difficile et que les plus grands
s'y sont cassé le nez, quand ils n'étaient pas spécialement doués
pour la chose. La réplique ! La réplique ! Au théâtre, il n'y a que
la situation et la réplique (
Il ajoute) Et les caractères, si on peut. (Il récite, ravi) :

"Pourquoi ne pas m'aimer, madame l'impudente?"

Et voilà. Tout est dit par Molière en six mots. Il faut que Proust
torture les mouches pendant deux cent cinquante pages pour nous dire l'équivalent..."

Si juste !

10 juillet 2011

"Le Nombril" (7H, 5F)

DSC01902Le Nombril de Jean Anouilh, une pièce en deux parties publiée par l'Avant-Scène (numéro 721).

Il n'y a pas à dire, j'aime le style de Jean Anouilh, son écriture, ses reparties vives, son humour.

Le Nombril est une pièce intéressante. C'est l'histoire d'un dramaturge vieillissant et ayant des problèmes de santé qui essaie d'écrire, mais qui n'arrête pas d'être dérangé par son ex-femme, ses enfants, un ami, tous lui réclamant quelque chose, complètement centrés sur leurs problèmes et eux-mêmes.

Jean Anouilh a le chic de traiter de sujets très sérieux de manière marrante. Pas facile de parler de l'égoïsme, de la maladie, de la vieillesse et de le faire de manière légère et amusante... Je ne m'ennuie pas une seconde en lisant ses pièces.  

Comme c'est un auteur qui m'intrigue un peu, je vais essayer de me procurer la biographie écrite à son sujet : Un auteur inconsolable et gai. A suivre donc.

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