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La tête à rire
8 septembre 2011

"L'Atelier" (6H, 6F, 1 garçon)

DSC01914L'Atelier de Jean-Claude Grumberg, une pièce en un acte (dix scènes) publiée par l'Avant-Scène (numéro 659).

Il y a des histoires que l'on reprend avec enthousiasme, le soir avant de s'endormir, d'autres qu'on se force un peu à finir, juste pour savoir de quoi cela retourne, connaître la fin.

Malheureusement cette pièce tombe pour moi dans la seconde catégorie. Elle est pourtant bien faite, les critiques en fin de revue sont élogieuses, mais je ne peux pas dire que je me suis dit "chouette !" en en reprenant la lecture. Cela tient à mes goûts. J'aime rire au théâtre et le sujet n'est pas drôle.

L'histoire est la suivante : nous sommes après la Seconde Guerre mondiale dans un atelier de couture, où divers employés s'attachent à retoucher divers vêtements. Parmi eux, Simone, dont le mari a été déporté et qui essaie que sa déportation soit reconnue pour recevoir une aide de l'Etat.

C'est une histoire sur les effets de la déportation sur ceux qui restent, sur les gens qu'on pleure après la guerre.

Pour ceux qui recherchent une pièce profonde et une situation plus réaliste que fantaisiste, ce texte devrait leur plaire. Vu le sujet, je l'ai classé dans ma catégorie des pièces plus sérieuses.

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7 septembre 2011

Sir Alan Ayckbourn

Le dramaturge Alan Ayckbourn se plaignait hier dans la presse britannique de voir des grands rôles de théâtre aller à des gens connus au détriment d'acteurs plus doués pour les jouer.

Il faisait référence à la tendance qu'ont les producteurs de choisir des personnalités telles que Bernard Tapie ou Patrick Sébastien (pour trouver l'équivalent français) pour mettre à la une des affiches des théâtres et faire venir le public.

Une actrice anglaise se plaignait aussi de voir des rôles importants partir à des "célébrités' sorties des programmes de téléréalité. Plus besoin d'étudier le théâtre, d'apprendre pendant des années le travail d'acteur, on passe dans un programme pour trouver une star de la chanson ou autre et hop ! on se retrouve inondé d'offres pour jouer tel ou tel rôle.

Je suis d'accord, ça craint sérieusement !

6 septembre 2011

Angoisses de l'écrivain

Pour continuer dans la lignée de mon message hyper hilarant d'hier, je me penche aujourd'hui sur les angoisses de l'écrivain.

L'angoisse de la mort : de nombreux réalisateurs ont l'angoisse de mourir avant d'avoir fini leur film, comme par exemple Claude Lanzmann, le réalisateur de Shoah qui vivait dans la hantise en 1985 de ne pas pouvoir achever son long documentaire (9h36 en tout) sur les victimes de l'Holocauste. J'ai lu plusieurs fois que c'était sa grande inquiétude, ne pas pouvoir achever cet ambitieux projet.

L'angoisse de la page blanche : l'angoisse de ne plus avoir rien à dire ou que les idées ne viennent plus ou restent comme un gros amalgame à l'état brut dans le cerveau.

L'angoisse de ne pas être compris : que les gens lisent une autre histoire que celle qu'on a écrit.

L'angoisse d'être médiocre : être nul sans s'en rendre compte, comme ces aspirants chanteurs qu'on voit à la télé qui se croient super talentueux mais qui en fait donnent mal au crâne.

L'angoisse d'être l'auteur le plus malchanceux de la planète :  l'angoisse que les paquets qui contiennent nos manuscrits se retrouvent toujours dans les mains des facteurs les plus étourdis de la planète... ou se perdent en route, dans l'avion, quelque part (ce qui a tendance à m'arriver)...

Bon, j'arrête là car mon blog se veut léger et analyser toutes les angoisses possibles dénote un peu, je pense.

5 septembre 2011

L'ambition d'écrire peut-elle rendre zinzin ?

question_du_jourBen oui, j'en ai bien peur.

Lorsqu'on n'arrive pas à dire ce qu'on a dans la tête et que l'on passe dix ans, vingt ans de sa vie à essayer, en vain. Aïe ! On peut en devenir fou.

Pire, si on passe des années à écrire un texte et le résulat est nul, un gros charabia dont tout le monde se moque.

Pas mieux non plus - on a réussi à écrire à une histoire qui nous plaît et on réalise que quelqu'un a eu la même idée que nous et sort un livre ou un film très similaire du nôtre alors qu'on vient juste de taper le mot FIN. Ouille ! Cela peut mettre à l'asile ce genre de trucs.

Il n'y a pas que l'écriture théâtrale qui peut rendre dingue d'ailleurs. De nombreux peintres ont perdu pied par rapport à la réalité, ont perdu la boule à force d'essayer de trouver la perfection dans leur travail. L'acte de créer quelque chose peut être une activité extrêmement déséquilibrante, voilà une réalité incontournable.

Sans devenir complètement zinzin, on peut aussi faire une dépression nerveuse. Peter Howitt, le scénariste de Pile et face (titre original : Sliding Doors), a tellement galéré sur son script qu'il en a fait une dépression si je me souviens bien. Et quand on regarde l'histoire qu'il a pondue, ces deux histoires parallèles sur le destin, ce n'est pas étonnant, hyper compliqué à mener à bien ce genre d'idée.

Je ne sais pas pourquoi je pense aux dangers de l'écriture tout d'un coup. Asile, folie, dépression, je n'ai pas particulièrement "la tête à rire" ce matin.

4 septembre 2011

"Date Night"

clip_filmUn film sorti en 2010, réalisé par Shawn Levy, avec Steve Carell et Tina Fey.

Je ne voulais pas voir ce film, il me paraissait complètement idiot, un coup commercial, quoi. Mais un site américain que j'aime bien, Living the Romantic Comedy (lien ici), recommendait de lui donner une chance, ce que j'ai fait, et j'avoue que j'ai été plaisamment surprise et ai même souri.

Ce que j'aime bien dans ce film c'est que le couple central de l'histoire est plausible, il n'en fait pas trop, au contraire, leur relation est un peu routinière, pas toujours très excitante. Les situations, bien que poussées, sont intéressantes et les dialogues sont parfois marrants. Je m'attendais tellement à une horreur que mes impressions sont peut-être plus positives qu'elles ne le devraient.

L'histoire : choqués par un couple d'amis qui se sépare, Phil et Claire Foster décident de faire un effort et de passer une soirée un peu différente des autres. Ils vont dans un restaurant branché dans le centre de New York sans réserver, mais lorsqu'ils n'arrivent pas à avoir de table, ils prennent une réservation qu'un couple semble ne pas réclamer. Ils sont pris pour ce couple en question et toute une série de mésaventures s'ensuit.

Si on ne s'attend pas à trop, c'est assez distrayant. Comme quoi, on se fait parfois une fausse idée des films.

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3 septembre 2011

Une longue gestation

Il y a des pièces qui ont une naissance plutôt longue et difficile, comme la pièce d'Eugene O'Neill Long voyage du jour à la nuit (message d'hier). Voici ce qu'on peut lire en introduction de la pièce :

A la fin des années 1920, Eugene O'Neill eut pour la première fois l'idée d'écrire une pièce autobiographique. Il se mit à écrire quelques notes et laissa le tout mûrir dans sa tête.

En juin et juillet 1939, il retourna à ses notes et commença à écrire le plan, différentes notes sur le décor et les personnages.

Rebelote en février 1940.

Mois de mars 1940, il écrivit les dialogues du premier acte, puis s'arrêta quinze jours après, déprimé par la guerre en Europe.

De juillet à septembre 1940, il termina sa première mouture.

Mi-octobre 1940, il termina sa seconde version. Le texte fut alors mis de côté pendant plusieurs mois.

Mars 1941, il coupa et retravailla l'ensemble.

L'écriture de cette pièce, devenue au fil des années extrêmement autobiographique, le vida émotionnellement. Pour ne pas blesser ses proches, il n'en autorisa la publication que 25 ans après sa mort. Interdiction de la jouer aussi. Mais en 1955, deux ans après sa mort, sa veuve insista et la pièce fut publiée et jouée en février 1956.

Trois décennies après ses premières notes !

2 septembre 2011

"Long voyage du jour à la nuit"

DSC02123Long voyage du jour à la nuit (titre original : Long days journey into night) d'Eugene O'Neill, une pièce en quatre actes que j'ai achetée en anglais mais que j'aurais préféré lire en français.

Eh oui, je lis parfois des tragédies. C'est ma première pièce d'Eugene O'Neill et c'est très bien dans son genre. Il s'agit d'un bon drame familial, pas hilarant il va de soi, mais bien fait.

L'action se passe sur une journée dans la maison d'été d'une famille. La famille est composée d'un père qui a un sacré penchant pour l'alcool, une mère qui après la naissance de son fils s'est retrouvée dépendante de la morphine, un fils un peu fêtard qui ne fout pas grand-chose et l'autre, plus jeune, dont la santé est précaire.

La maladie de la mère plane dès le début sans que l'on sache vraiment quel problème elle a. C'est au quatrième acte seulement que le mot morphine est prononcé et que l'on comprend qu'elle se drogue depuis la naissance de son dernier fils.

J'ai été frappée par le détail des indications de jeu donné aux acteurs. Ouah, je me demande comment une actrice jouant la mère peut respecter à 100% la volonté de l'auteur. Un rôle pas évident, il me semble.

J'ai découvert en la lisant cette pièce que je mets deux fois plus de temps à lire une tragédie qu'une comédie, et deux fois plus de temps encore lorsque que c'est un texte en anglais.

Je vais me remettre à lire des textes plus légers maintenant, mon ratio étant dix comédies pour un drame. C'est quand même plus agréable de s'endormir sur un texte drôle que sur une histoire triste.

1 septembre 2011

Une pièce en septembre ?

Ben non, car j'ai un nouveau problème... à force de lire, je ne sais plus écrire !

Étrange phénomène. J'ai la tête tellement bourrée par les textes des autres en ce moment que je ne sais plus très bien où j'en suis en ce qui concerne les miens, ce que j'ai envie d'écrire. Comédie légère ? Explorer des thèmes plus profonds ?

Je suis tellement intriguée par d'autres styles de pièces que je ne sais même plus si les idées qui me trottent dans la tête depuis deux ou trois ans sont toujours bonnes et m'intéressent encore. Qui sait ? Peut-être que je suis en train d'évoluer, me diriger vers un autre style d'écriture ?

J'apprends beaucoup en lisant, mais cela semble aussi me perturber.

Manquait plus que ça !

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