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La tête à rire

21 janvier 2011

L'écriture théâtrale

Par rapport à l'écriture d'un scénario ou d'un roman, l'écriture théâtrale est celle qui me semble offrir moins de liberté.

Contrainte de lieu, de temps, tout doit se passer sur scène dans un espace bien défini, restrictions qui curieusement peuvent aider aussi. Pas de distraction possible, on ne peut pas se perdre sans s'en rendre compte, on doit savoir de quoi on parle.

Dans un film, on peut offrir des décors exotiques pour faire oublier aux spectateurs que l'histoire est bien maigre. Dans un roman, on peut ouvrir des parenthèses qui peuvent durer des pages entières, pas au théâtre.

C'est pour ça que j'aime les films qui sont tirés de pièces de théâtre, car on sent, derrière, de solides bases.

Et lorsque je pense à une idée de film, il m'arrive d'imaginer l'histoire sur scène, en lieu clos. Cela aide à ne pas me perdre, à vérifier que j'ai bien une histoire et pas du vent.

Peut-être que c'est parce que j'ai tendance à partir dans tous les sens que je trouve utile d'imaginer un récit dans un lieu et moment uniques et de me dire : "Alors, ça parle vraiment de quoi cette histoire ?"

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19 janvier 2011

Pièces de théâtre comiques : derniers achats

Voici les pièces de théâtre que je viens d'acheter :

Tout d'abord deux pièces qui sont souvent jouées et que j'ai hâte de lire : Duos sur canapé et Pyjama pour six de Marc Camoletti, publiées par la Librairie théâtrale.

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Puis deux pièces publiées par l'Avant-Scène : La bonne planque de Michel André et Oscar de Claude Magnier.

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J'espère qu'elles sont marrantes parce que ma semaine n'a pas été folichonne.

17 janvier 2011

"Potiche" (4H, 3F)

DSC01593Potiche, de Barillet et Grédy, une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène (n° 680).

Une pièce très marrante qui vient d'être adaptée en film (que je n'ai pas vu mais dont j'ai reçu de bons échos). L'histoire ? Une femme jusque-là écrasée par son mari se retrouve à la tête de son entreprise.

J'aime beaucoup le tandem Pierre Barillet/Jean-Pierre Grédy, leurs pièces me font toujours passer un bon moment. C'est pour cette raison que j'en ai acheté pas mal : Folle Amanda, Une rose au petit déjeuner, Quatre pièces sur jardin, Le don d'Adèle, Fleur de cactus...

Je suis tombée sur un article intéressant l'autre jour sur Pierre Barillet, où il disait que par nature il se sentait plus porté par l'écriture de drames, ce que je n'aurais jamais deviné.

Qu'il a aussi écrit ses mémoires, A la ville comme à la scène, que je vais essayer de me procurer.

Et qu'il n'aime pas qu'on parle de théâtre de boulevard mais d'un théâtre de divertissement. Tellement mieux en effet.

Voici le lien, en espérant que l'auteur de cet article ne m'en veuille pas, ne lui ayant pas demandé la permission.

http://www.tatouvu.com/w/wwa_FicheArti?id=971&a=/public

13 janvier 2011

Ecrire loin de Paris

question_du_jourDoit-on vivre dans une grande ville pour se faire jouer ? Etre entourée de vaches et de brebis, est-ce que cela fait avancer une carrière dans l'écriture ? Ma foi, pas vraiment.

Certes, habiter dans un pays où l'on parle sa langue est déjà un sacré avantage, car indépendamment de mes efforts en anglais, je n'arriverai jamais à concurrencer les auteurs britanniques sur leur terrain. Mais si j'habitais Paris, qu'est-ce que je ferais de différent ?

Est-ce que j'irais frapper à la porte des théâtres ? Mon Dieu, quelle horreur ! Je préférerais encore prendre une douche froide. Créer une troupe ? Pfft, pas le temps. En revanche, je participerais sûrement plus régulièrement à des concours de théâtre et chercherais aussi à faire partie d'une association ou deux pour rencontrer des gens intéressés par les mêmes choses que moi. Difficile de rejoindre un groupe d'écriture en Angleterre par exemple, car la langue reste une immense barrière. Je ne peux pas critiquer un texte en anglais aussi bien qu'en français, donc ma contribution est plutôt limitée.

A Hollywood, ils conseillent aux aspirants scénaristes de tout faire pour se mettre dans la mêlée et rencontrer des gens du métier. Je comprends bien l'idée, mais je me demande aussi comment les producteurs américains font pour ne pas distribuer des claques à longueur de journée. Ils doivent avoir les oreilles saturées à force d'entendre des pitch.

Quand j'entends que des scénaristes présentent des histoires sans avoir écrit le scénario, je m'inquiète un peu. Un pitch peut être excellent, résumer une histoire de manière fantastique, mais malheureusement il ne garantit pas que la continuité dialoguée tiendra la route sur 120 pages et que l'ensemble sera d'un bon niveau. On peut être très convaincant à l'oral, être une commerciale super efficace, vendre super bien des biscuits pour chats par exemple, cela ne veut pas dire qu'on vendra les meilleurs.

Enfin bref, je lis avec une certaine curiosité les blogs américains sur le sujet.

Je lis toutes leurs théories sur les efforts de marketing que l'on doit faire une fois la plume posée, mais n'étant pas Superwoman et étant plutôt lente à pondre une histoire, je ne peux pas dire que je me lance dans la mêlée, tête la première. Certes, j'ai ouvert ce blog, donc je fais des progrès, mais ce qui m'intéresse surtout, c'est d'amasser une bonne douzaine de textes dont je suis satisfaite avant de courir dans tous les sens.

Pour l'instant, la compagnie des vaches anglaises me convient très bien. Elles ne m'aident pas beaucoup, c'est clair, mais je dois dire qu'elles sont très paisibles à regarder.

 

11 janvier 2011

Jouer la comédie, à Hollywood

L'actrice Jennifer Aniston vient d'être critiquée par l'acteur Rupert Everett. Celui-ci s'étonne que, malgré une série de flops, sa carrière prospère toujours à Hollywood. Il est surpris aussi, qu'après la prestation donnée par Colin Firth dans Mamma Mia !, l'acteur ait toujours une place à Hollywood.

Je ne suis pas de ceux qui vont critiquer quelqu'un pour avoir une opinion. Il y a tellement d'acteurs à Hollywood qui disent des platitudes de peur de se mettre les studios à dos, du genre : Oh ! Tous mes collègues dans ce film étaient extraordinaires, le script tellement fantastique que je l'ai lu d'un trait... que je me demande pourquoi on leur demande encore leur avis. Ces propos admiratifs passent encore lorsque le film qu'ils défendent est bon, mais quand on parle d'un navet, se taire serait encore mieux.

Cela m'amène à faire un aparté: à quoi servent les interviews qui sont menées sur le tapis rouge avant une première ou la cérémonie des Oscars, par exemple ? Qu'est-ce qu'on y apprend d'intéressant ? Et votre robe, elle a été faite par qui ? Vous pouvez tourner un peu pour voir comment elle vous va de dos ? Un jour, je prendrai le temps de retranscrire ces échanges profonds (cela devrait être quelque chose).

Pour revenir à Rupert Everett donc, je trouve bien qu'un acteur dise ce qu'il pense. Certes, sa carrière est en perte de vitesse depuis quelques années, mais cela ne lui enlève pas le droit d'avoir une opinion sur ce qui se passe autour de lui.

Et il n'a pas tout à fait tort. J'aime bien Jennifer Aniston, mais bonjour les navets ces derniers temps ! C'est toujours plus ou moins la même prestation qu'elle nous sort, et son choix de scripts n'est pas terrible, pour ne pas dire lamentable. Le fait qu'elle continue à aligner les fours sans aucune conséquence immédiate sur sa carrière est un peu surprenant en effet. Aurait-on autant de patience avec un scénariste ou un dramaturge ? Après un seul échec, ce ne serait pas plutôt Allez salut ?

Et elle n'est pas la seule dans ce cas d'ailleurs. Une autre actrice que j'aime bien, Sandra Bullock, est en train de sérieusement perdre la boule. J'ai essayé de regarder All about Steve avant-hier. Mon Dieu ! Quelle horreur ! Qu'est-ce qui lui a pris de dire oui à un tel projet ? Je n'ai pas été jusqu'au bout.

En ce qui concerne Colin Firth, je n'ai pas non plus vu Mamma Mia ! dans son intégralité car ce film m'énervait, donc je ne peux pas juger. Certains critiques, au moment de sa sortie, disaient qu'à force d'être stupide, ce film en devenait presque bon. Euh, pour moi, plus c'est stupide, plus c'est stupide, il n'y a pas à tortiller... Je pense que la réputation de Colin Firth a été sauvée parce que le film a fait beaucoup d'entrées.

Tant qu'on est à s'extasier sur les choix bidons de certains acteurs, mentionnons Meryl Streep en passant. A-t-elle un grave problème de lunettes depuis deux ou trois ans, ce qui expliquerait les scripts fadasses pour lesquels elle s'engage ? Mamma Mia ! Pas si simple...

Rupert Everett n'a donc pas tort. Certains acteurs dans le passé ont été beaucoup moins chanceux que Jennifer Aniston et autres, et ont été mis sur une voie de garage pour toujours suite à un ou deux échecs au box-office. Ce n'est pas un propos amer de sa part selon moi, c'est un fait.

 

 

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7 janvier 2011

Le brise-cœur (1972)

clip_filmUn film que je n'avais jamais vu et qui vient de passer à la télé anglaise et que j'ai enregistré (titre original : The Heartbreak Kid). J'avoue que je n'ai pas été déçue. Je regardais un programme commémorant les dix ans d'un sitcom britannico-irlandais que j'aime bien, Father Ted, et, en fin de programme, les auteurs de cette série faisaient référence à ce film.

Comme j'aime bien ce qu'écrit ce duo d'auteurs (Arthur Mathews et Graham Linehan), j'ai pris note et l'ai enregistré aussi vite et j'avoue que je ne regrette pas, car il y a deux scènes en particulier dont je me souviendrais pendant longtemps. Evidemment, il n'est pas surprenant d'apprendre que le scénario a été écrit par Neil Simon (sur une histoire de Bruce Jay Friedman), alors on est dans de bonnes mains, mais tout l'honneur revient à l'acteur principal, Charles Grodin, dont le jeu est époustouflant.

L'histoire commence par un mariage, celui de Lenny (joué par Charles Grodin) et de Lila, puis par leur départ en voyage de noces à Miami Beach. Manque de bol, ils se sont à peine passé la bague au doigt que Lenny se lasse déjà de Lila et craque pour une autre fille, Kelly (jouée par Cybill Shepherd), dont il essaie de se rapprocher malgré l'opposition flagrante de son père.

L'acteur Charles Grodin porte le film à lui tout seul. On le regarde, les yeux écarquillés, essayant avec un aplomb infaillible de quitter sa femme durant leur voyage de noces et de convaincre le père de sa nouvelle copine qu'il est l'homme qui lui faut.

Je parlais de deux scènes que je ne suis pas prête d'oublier : la première, celle où il essaie de parler franchement au père de Kelly de la panade dans laquelle il se trouve et de son plan pour s'en sortir (à savoir larguer sa jeune épouse)... Scène hilarante. Celle aussi où il rompt avec la pauvre Lila n'est pas mal non plus.

Un tour de force pour un acteur de rendre un personnage plutôt vache aussi sympathique.

Les frères Farelli ont, paraît-il, tourné une nouvelle version de ce film en 2007 avec Ben Stiller. Je ne l'ai pas vue donc je ne peux pas juger, mais à en lire les critiques, cela n'a pas l'air d'être le pied. Pourquoi refaire un film en moins bien, on peut se demander...

6 janvier 2011

Scénario de Woody Allen

DSC01845Un scénario bilingue (anglais-français) que j'ai oublié de mentionner lors de mon dernier message.

Harry dans tous ses états (titre original : Deconstructing Harry) publié par les Cahiers du cinéma.

Voilà, ma collection est complète.

5 janvier 2011

Les scénarios de Woody Allen

J'en ai quelques-uns, parfois le même dans différentes éditions. J'aime bien les livres, je n'y peux rien.

Alors voici ma petite collection de trois éditeurs différents : les éditions Point Virgule, une petite collection bilingue très sympa des Cahiers du cinéma et l'Avant-Scène.

Tout d'abord Annie Hall :

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Puis mon scénario préféré de Woody Allen, Crimes et délits :

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 Et Hollywood Ending, Maris et femmes et Hannah et ses soeurs :

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Cela fait du bien de les relire de temps en temps.

30 décembre 2010

Une nouvelle année

Eh oui, une nouvelle année s'annonce.

Je vais essayer de poster un message moins déprimant qu'à Noël, ce qui n'est pas évident car j'ai toujours du mal, en ces périodes de fêtes, à joindre l'euphorie générale.

Premièrement, pour moi, cela ne veut pas dire grand-chose d'attendre minuit pour s'exciter et se souhaiter la bonne année.

Etant française vivant en Angleterre, je fête Noël une heure après la France, ce que je trouve un peu ridicule.

Et puis fêter une bonne année, cela veut dire quoi ? Que personne ne meurt début janvier ? Non.

Sans extrapoler, je trouve la première semaine de janvier un peu dure à cuire.

Les drames continuent dans le monde, les catastrophes naturelles aussi, et elles paraissent toujours plus dramatiques cette semaine-là, comme si la période des fêtes nous avait fait oublier que la vie n'est pas toujours une partie de rigolade.

Je pourrais approfondir ce que je ressens, mais ce blog étant nommé La tête à rire, je ne voudrais pas dévier complètement.

Je peux dire en revanche comment m'est venu le nom de ce blog.

J'avoue avoir cherché pendant un bout de temps et je m'orientais au début vers Comédies à la une ou Comédies à l'honneur.

Puis j'ai vu le film Cause toujours, tu m'intéresses avec Jean Rochefort et Annie Girardot, écrit par Francis Veber, et à un moment, elle dit en voix Off : "N'ayant pas la tête à rire..."

Il ne m'en fallait pas plus, j'avais trouvé !

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28 décembre 2010

L'esprit critique

Quelque chose de bizarre m'arrive quand je finis un projet, j'ai tendance à perdre tout sens critique.

Quelqu'un pourrait me dire que mon histoire est très bonne, l'idée excellente, que j'acquiescerais, toute fière.

Quelqu'un d'autre viendrait me dire exactement le contraire que je commencerais à grimacer et à relire mon texte illico presto, en me demandant dans le fond s'il n'a pas raison.

Une tierce personne s'en mêlerait et dirait tout autre chose et je me verrais bien lui dire : "Vous savez, j'arrivais à la même conclusion."

Que faire dans ces cas-là ?

Planquer le manuscrit en question en attendant de retrouver l'esprit critique ?

Malheureusement, cela ne marche pas toujours. Il y a des projets qui nous échappent, qu'on est incapable de juger. Ce qui est assez énervant d'ailleurs, pourquoi n'arrive t-on pas à juger ce qu'on écrit ?

Un peu alarmant comme phénomène, ne nous attardons pas trop là-dessus, d'accord.

26 décembre 2010

"Pas si simple"

clip_filmPas si simple, de Nancy Meyers (titre original : It's complicated)

Bof, pas terrible ce film, je trouve.

Avant de le voir à la télé, j'avais lu le scénario en anglais et n'avais pas été impressionnée, mais parfois on peut se tromper. Avec Meryl Streep et Alec Baldwin dans les rôles principaux, peut-être qu'ils avaient réussi à en faire quelque chose de ce texte.

Ben non. On voit toujours arriver les situations à l'avance, Meryl Streep passe son temps à s'esclaffer comme si elle avait trop bu, ses enfants âgés de 20 ans agissent comme s'ils en avaient 10... Pourquoi, dès qu'on parle comédie, les acteurs se mettent à agir comme s'ils étaient retardés ?

L'histoire aurait pu être intéressante. Un couple divorcé se demande s'ils ont bien fait de se séparer et s'il n'y a pas toujours des sentiments qui languissent entre eux. Cela peut arriver après tout.

Le problème est que dans le film le mari a quitté sa femme pour une jeunette dix ans plus tôt. Peu de femmes pardonneraient cela. S'ils s'étaient séparés d'un commun accord, on aurait pu davantage croire à leurs retrouvailles.

Le problème aussi c'est qu'un mari qui essaie de séduire son ex-femme s'y prend de manière plus adulte que de l'épier la nuit tombée dans son jardin. Ce genre de scène n'existe pas dans la vie de tous les jours. Personne ne se pointe dans le jardin de son ex-épouse pour voir ce qu'elle trafique, je suis désolée.

C'est comme s'il y avait un langage propre aux comédies romantiques. Tout le monde sait que cela ne se passe jamais ainsi dans la vie, mais parce que c'est une comédie romantique, ce n'est pas grave, les scénaristes ne se sentent pas obligés d'être vraisemblables, tout est permis. Très bizarre comme phénomène.

Une comédie romantique est une histoire comme une autre, pourquoi ne pas montrer les choses de manière plus mesurée, comme elles sont ?

C'est dommage car j'avais bien aimé Tout peut arriver (Something's gotta give) de Nancy Meyers, avec Jack Nicholson et Diane Keaton.

25 décembre 2010

Noël !

Enfin remise de la grippe et bang, voilà, c'est Noël. Comment est-ce possible ? Je n'ai pas vu les trois derniers mois passer.

Trois mois ? Que dis-je ? Je n'ai rien vu depuis le mois de juillet.

Pire encore, l'autre jour, j'entendais parler à la radio de la coupe du monde de football en Corée. Je m'en souviens très bien de cette coupe du monde, c'était quoi ? Il y a quatre ans ? Non !!! HUIT ANS !!! Quatre années se sont évaporées sans que je m'en rende compte.

Enfin bref, Noël est là.

Difficile de l'éviter car, en Angleterre, dès le mois de septembre, on reçoit diverses brochures pour acheter des cartes de Noël, brochures que je traite comme mes factures, je les planque sous la première pile de papiers que je trouve.

Les Anglais s'envoient des cartes pour tout, pour se souhaiter un "bon déménagement", un "bon rétablissement", un "super nouveau boulot", mais alors à Noël, c'est l'hémorragie totale.

On en donne à sa famille, bien sûr, mais aussi son épicier, son coiffeur, et j'en passe. J'en reçois même une de mon dentiste ! Et pourquoi ?

Pour les étaler sur son rebord de cheminée !

Et aussi, désolée d'être cynique, pour montrer à ses voisins quand ils passent à quel point on est populaire.

Ma famille étant française et n'envoyant pas de cartes en masse, je me sens désavantagée, alors j'avoue gonfler chaque année mon stock en recyclant les plus belles de l'année précédente.

Pathétique, j'en suis consciente, mais je ne vois pas pourquoi je devrais être pénalisée par le fait que je suis française et n'avoir que dix cartes qui se battent en duel sur mon étagère.

Bon, en deux mots, je n'aime pas trop Noël.

Je dirais même que Noël arrive parfois à me donner le bourdon.

Toute cette effervescence pour une journée, enfin une journée... Le lendemain de Noël étant férié en Angleterre, on a l'impression que les festivités durent une semaine et pour quoi à la fin ? Etre encore plus sur les genoux ?

Mais bon, j'ai tout de même gardé un bon souvenir du Noël précédent.

Peut-être est-ce parce que je me suis enfin mise au Ginger Wine, ou "vin au gingembre", un vin alcoolisé assez fort que j'ai trouvé trop sucré pendant longtemps.

J'y ai désormais pris goût et il est vrai qu'un peu de Ginger Wine à Noël fait beaucoup de bien aux méninges.

Certes, l'année dernière, au moment de faire le ménage après les festivités, j'ai été choquée de voir que j'en avais sept bouteilles à recycler.

J'ai aussi pris quatre kilos en trois semaines, mais on ne peut pas tout avoir dans la vie.

Allez, je mets un petit dessin de saison :

seasons_greeting

23 décembre 2010

1H, 1F

Il me semble que les pièces à deux personnages sont les plus difficiles à écrire.

J'ai déjà parlé d'une grande réussite en la matière : Même heure, l'année prochaine ("Same Time, Next year") de Bernard Slade (mon message du 30 octobre). Pas croyable cette pièce. Sans faire danser ou chanter ses personnages l'un après l'autre, ce qui aurait bien pris une bonne dizaine de minutes de temps de scène, Bernard Slade fait évoluer un couple dans un lieu unique pendant une heure et demie, sans nous barber une seconde.

Et il ne s'agit pas d'une succession de sketches, mais d'une propre histoire. Quel exercice difficile ! Que cette pièce soit la pièce à deux personnages la plus souvent jouée n'est pas étonnant, elle est très marrante et super bien écrite.

Mais à part cette pièce et sa suite, "Same Time, Another year", qu'est-ce qu'il y a d'autre comme pièce d'une heure au moins, mettant en scène un couple ? Je me pose la question car je souhaiterais écrire une histoire avec deux rôles seulement, un féminin, un masculin, mais il me semble que n'avoir que deux personnages sur scène limite pas mal les choses.

A part montrer l'évolution/dégradation d'un couple en plusieurs sketches, du genre Ils se sont aimés de Pierre Palmade, ou de choisir de présenter un échange de lettres, l'évolution d'une correspondance entre deux personnages historiques (ce qui m'ennuie un peu en général), je ne me souviens pas d'avoir lu beaucoup de textes à deux rôles.

Je vais tenter l'exercice et vais voir ce que cela donne. J'ai une petite idée de l'histoire que je veux écrire, des deux personnages dont je veux parler, mais ne sais pas encore si cela sera suffisant pour tenir sur deux actes. Affaire à suivre donc.

20 décembre 2010

"Quatre mariages et un enterrement"

clip_filmEtant au lit avec 40 de fièvre (le stress de Noël me met chaque année à plat avant que les fêtes commencent, ce qui est très pratique), je suis plus que jamais à la recherche d'histoires pour me distraire et voilà que je tombe sur Quatre mariages et un enterrement, écrit par Richard Curtis, à la télé.

On ne criera jamais assez fort l'importance de ce genre de films. On est là avec une tête qui passerait sans maquillage dans n'importe quel film d'épouvante, et une petite distraction vous arrive via la télé pour vous faire oublier vos yeux de poisson mort et des cheveux qui ne répondent plus à aucun traitement humain.

Est-ce qu'un drame ferait l'affaire ? Ben non justement, je suis assez déprimée d'être clouée au lit sans qu'on m'en rajoute sur la patate !

D'où l'importance d'encourager l'écriture de comédies, non ? Car bonjour la déprime sinon ! Ras-le-bol de voir la neige tomber et d'entendre que chaque phrase en ce moment se doit d'avoir le mot Noël inclus à un moment ou à un autre. Ce n'est qu'un jour sur 365. Brrrr !

On a tous besoin de comédies pour s'évader quand on est à plat et ce film est toujours très agréable à voir. Les acteurs sont excellents, les situations amusantes, l'écriture bien menée.

Il m'a fait passer deux bonnes heures, ce qui, quand on a la grippe, n'est pas une mince tâche.

DSC01773Le scénario a été publié en anglais. Très chouette à lire aussi.

 

19 décembre 2010

"Le clan des divorcées"

Je vais faire vite, car je n'aime pas descendre un spectacle, mais je dois dire que je ne comprends pas le succès de celui-là. Je n'ai pas rigolé une fois durant toute la soirée.

C'est moi qui dois avoir un problème, car les gens autour de moi étaient pliés en deux.

C'est l'histoire de trois "femmes" célibataires qui emménagent ensemble dans un appartement.

J'ai trouvé ça lourdingue, très mince comme histoire, tournant autour d'un gag qu'on rabâche et rabâche.

Fait déprimant, je ne comprends rien aux comédies qui marchent.

Ce qui est plutôt inquiétant dans la mesure où j'essaie d'en écrire moi-même...

18 décembre 2010

Je dois faire preuve d'un manque d'ouverture

O.k., je me corrige aussi vite.

Si j'avais plein de sous, je sortirais au théâtre tous les soirs et irais voir tous les spectacles qui se jouent, tous genres confondus.

Ne roulant pas particulièrement sur l'or, je dois choisir mes sorties avec un budget en tête et c'est là que je dois faire preuve parfois d'un certain manque d'ouverture.

Une copine, qui ne roule pas non plus sur l'or, est prête à aller voir n'importe quel spectacle et à y trouver du bon, même si parfois elle doit se creuser la tête.

Ce n'est pas mon cas. Je dirais même que je suis contre tout d'avance, contre par principe.

Lorsque je vais voir un  film ou une pièce, j'ai inconsciemment la hantise de m'y embêter et donc je me persuade que cela va être le cas pour ne pas être déçue. En gros, je ne m'attends à rien, voire au pire.

J'exagère un peu, mais je ne suis pas très bon public. Il faut qu'on mérite mon attention, qu'il y ait un minimum pour que je sois prise par ce que je vois.

Lorsque j'assiste à des spectacles qui semblent tomber dans la facilité, deux personnages sans grand texte qui viennent baragouiner une heure durant devant moi, je fais assez vite la tronche.

En d'autres termes, je ne supporte pas de payer 20 à 50 euros pour qu'on se paie de ma tête.

Certes le plaisir du spectateur est subjectif et jamais garanti (après tout, tous les goûts sont dans la nature), mais parfois il me semble que le plaisir du spectateur n'est même pas pris en compte.

Lors de mes deux années d'études théâtrales à Nanterre, j'ai pu voir des aspirants metteurs en scène ne pas se soucier une seule fois du plaisir du public. Ils ne voyaient que ce qui les intéressaient eux de faire, leur nombril, quoi.

Donc pour limiter les dégâts, j'ai tendance à aller voir des textes que je connais ou que je viens de lire, ou des textes joués dans des théâtres de renom.

Je suis sûre que je passe à côté de pas mal de choses, mais on ne peut pas se refaire du jour au lendemain.

Remarquez, dans un effort d'ouverture, j'ai été voir Le clan des divorcées. Les critiques étant élogieuses, je me suis laissé tenter.

Cela m'apprendra. Bonjour le choc ! Je m'en suis à peine remise.

J'en parlerai demain.

16 décembre 2010

Les biographies de Neil Simon

DSC01748Pour compléter mon message précédent sur Neil Simon, voici ses deux biographies, The Play goes on et Rewrites. Fantastiques pour tous ceux qui s'intéressent à l'écriture et au théâtre.

Je les ai lues en anglais, mais j'ose espérer qu'elles existent en français.

Très agréables et marrantes à lire, je les ai dévorées en moins d'une semaine.

J'ai même eu une pensée très curieuse en les lisant. Je me suis dit que si ces deux livres pouvaient magiquement se décupler à l'infini, je pourrais bien passer le restant de mes jours à les lire. Enfin bref, ne nous attardons pas trop sur cette pensée plutôt bizarroïde.

DSC01750Ces deux livres offrent un clin d'oeil amusant sur ce qu'est le travail d'auteur, l'angoisse des soirs de premières, le fait qu'on n'est pas toujours satisfait de ses pièces.

Neil Simon y avoue qu'il n'aimait pas le troisième acte de Pieds Nus dans le parc. Bien que la pièce soit déjà montée et jouée tous les soirs, il trouvait que quelque chose clochait sans savoir quoi.

Plusieurs mois passèrent sans qu'il arrive à trouver la solution.

Puis un soir, parlant de ses réserves à un ami, celui-ci lui a demandé pourquoi il ne ramènerait pas le personnage de la mère au troisième acte et c'est ainsi qu'il a eu le déclic. Il a retravaillé la fin et il était enfin satisfait.

Passionnant, je le répète !

15 décembre 2010

Les pièces de Neil Simon

Neil Simon me semblant mal connu en France, je vais essayer de rectifier le tir.

Voici les pièces de Neil Simon que j'ai :

Tout d'abord, très pratiques (mais en anglais), les quatre tomes de ses pièces.

DSC01719DSC01720DSC01722Enfin, voici les photos de trois tomes, car le volume 3 semble avoir disparu de ma collection.

 

Parlons de ses trois pièces les plus connues :

Pieds nus dans le parc ("Barefoot in the Park"), l'histoire de deux jeunes mariés qui emménagent dans leur premier appartement. J'aime beaucoup cette pièce et j'en ai parlé dans un message précédent.

DSC01757Drôle de couple ("The Odd Couple"), l'histoire de deux amis qui commencent à se taper sur les nerfs lorsqu'ils se mettent à cohabiter ensemble.

Les Sunshine Boys ("The Sunshine Boys"), l'histoire des retrouvailles entre deux anciens géants du vaudeville après une querelle longue de douze ans.

Ces trois pièces ont été jouées en France.

Pieds nus dans le parc et Drôle de couple ont été publiées par l'Avant-Scène. Je n'ai pas réussi à me procurer Les Sunshine Boys en français.

Voilà. Une petite pub à Neil Simon tout à fait méritée.

 

13 décembre 2010

Drame vs Comédie

question_du_jourUn drame sera-t-il toujours mieux jugé qu'une comédie ?

Woody Allen refuse de participer à la compétition du festival de Cannes tant que les films ne seront pas jugés par genre, à savoir drame avec drame, comédie avec comédie. Et qui lui donnerait tort ?

Dans les concours d'écriture de scénarios, les genres sont généralement mélangés, ce qui fait que les comédies passent bien souvent au second plan.

Un drame fera toujours plus forte impression qu'un texte léger et les mettre dans le même panier pénalise les textes dont la seule prétention est de faire rire.

Pleurer et émouvoir sont-ils plus importants que de faire rire ? Je ne le pense pas.

De plus, le travail d'écriture est le même, voire peut-être encore plus dur pour une comédie que pour un drame, et pourtant, parce que leur objectif est de faire rire, ce sont des textes qui ne sont pas pris au sérieux. C'est quand même bizarre.

Il y avait une compétition en Angleterre il y a quelques années, The Oscar Moore Foundation Screenwriting Prize, un concours de scénarios qui jugeait les textes par genre, chaque année un genre différent (je crois que ce concours n'existe plus).

Fait curieux, en 2006, le thème était Comédie et personne n'a gagné, le comité de lecture ayant jugé les textes trop médiocres pour attribuer leur prix à qui que ce soit.

Que conclure d'une telle décision ?

Que les comédies sont difficiles à écrire ? Sûrement. C'était la première fois, il me semble, qu'il n'y avait pas de gagnant.

Que les auteurs de comédies sont loin d'être encouragés dans leur travail ? Même avec quelques réserves, quelqu'un n'aurait-il pas pu gagner ?

Que les comédies qui circulent sont très mauvaises ?

Pas de quoi rigoler, je sais bien.

 

 

12 décembre 2010

La Chèvre/"Pure Luck"

J'ai pensé à quelque chose de bizarre lorsque j'ai écrit mon message sur Pierre Richard.

Lorsqu'un film français est refait pour le public américain, comme La Chèvre (devenu "Pure Luck" aux Etats-Unis), le rôle de Pierre Richard est souvent interprété par l'acteur américain Martin Short.

J'aime bien Martin Short, j'adore le film La Chèvre, mais lorsque j'ai vu la version américaine "Pure Luck", je n'ai pas trouvé ça drôle. Qu'est-ce qui s'est passé ? Je n'en sais rien.

Le texte est très fidèle, les acteurs sont talentueux (Gérard Depardieu est joué par Danny Glover, qui est très bien), l'adaptation est signée Francis Veber... Ben alors ? Cela devrait marcher. Ben non...

Quelque chose a été perdu dans la traduction/adaptation, et je n'arrive pas à mettre mon doigt dessus.

Francis Veber serait-il un scénariste particulièrement français ? Je ne le pense pas. Ses histoires partent toujours de situations qui peuvent autant intéresser les Français que les Américains.

Les acteurs alors ? C'est vrai qu'un duo comme Pierre Richard/Gérard Depardieu ne s'oublie pas aussi vite, mais le tandem Martin Short/Danny Glover n'est pas mal non plus, alors quoi ?

Mystère et boule de gomme...

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