Enfin remise de la grippe et bang, voilà, c'est Noël. Comment est-ce possible ? Je n'ai pas vu les trois derniers mois passer.
Trois mois ? Que dis-je ? Je n'ai rien vu depuis le mois de juillet.
Pire encore, l'autre jour, j'entendais parler à la radio de la coupe du monde de football en Corée. Je m'en souviens très bien de cette coupe du monde, c'était quoi ? Il y a quatre ans ? Non !!! HUIT ANS !!! Quatre années se sont évaporées sans que je m'en rende compte.
Enfin bref, Noël est là.
Difficile de l'éviter car, en Angleterre, dès le mois de septembre, on reçoit diverses brochures pour acheter des cartes de Noël, brochures que je traite comme mes factures, je les planque sous la première pile de papiers que je trouve.
Les Anglais s'envoient des cartes pour tout, pour se souhaiter un "bon déménagement", un "bon rétablissement", un "super nouveau boulot", mais alors à Noël, c'est l'hémorragie totale.
On en donne à sa famille, bien sûr, mais aussi son épicier, son coiffeur, et j'en passe. J'en reçois même une de mon dentiste ! Et pourquoi ?
Pour les étaler sur son rebord de cheminée !
Et aussi, désolée d'être cynique, pour montrer à ses voisins quand ils passent à quel point on est populaire.
Ma famille étant française et n'envoyant pas de cartes en masse, je me sens désavantagée, alors j'avoue gonfler chaque année mon stock en recyclant les plus belles de l'année précédente.
Pathétique, j'en suis consciente, mais je ne vois pas pourquoi je devrais être pénalisée par le fait que je suis française et n'avoir que dix cartes qui se battent en duel sur mon étagère.
Bon, en deux mots, je n'aime pas trop Noël.
Je dirais même que Noël arrive parfois à me donner le bourdon.
Toute cette effervescence pour une journée, enfin une journée... Le lendemain de Noël étant férié en Angleterre, on a l'impression que les festivités durent une semaine et pour quoi à la fin ? Etre encore plus sur les genoux ?
Mais bon, j'ai tout de même gardé un bon souvenir du Noël précédent.
Peut-être est-ce parce que je me suis enfin mise au Ginger Wine, ou "vin au gingembre", un vin alcoolisé assez fort que j'ai trouvé trop sucré pendant longtemps.
J'y ai désormais pris goût et il est vrai qu'un peu de Ginger Wine à Noël fait beaucoup de bien aux méninges.
Certes, l'année dernière, au moment de faire le ménage après les festivités, j'ai été choquée de voir que j'en avais sept bouteilles à recycler.
J'ai aussi pris quatre kilos en trois semaines, mais on ne peut pas tout avoir dans la vie.
Allez, je mets un petit dessin de saison :