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La tête à rire
30 juin 2012

Deux phases

Plus j'écris de pièces, plus je me rends compte que l'écriture se divise en deux phases bien distinctes.

La première est la phase du décodage, où l'on perce le mystère, on découvre ce que notre idée devient, où l'idée nous emmène...

La seconde est la phase où l'on peaufine, affine tout ça, où l'on porte un regard critique, plus neutre sur ce qu'on a écrit.

Au début, on est en plein dedans, on suit notre inspiration. Après il faut présenter tout ça, le rendre intelligible aux autres.

Je préfère la première phase, lorsque l'on se fout un peu de tout, quand tout ce qui compte c'est d'écrire son histoire. Le travail de présentation qui suit est pour moi laborieux, pas très amusant et je me force bien souvent pour le mener à bien.

L'avantage de ces deux phases distinctes c'est qu'elles nécessitent un état d'esprit particulier. Si on le sent bien, on est inspiré, on écrit son premier jet. Si on est un peu lasse, fatiguée, on peut relire le tout, vérifier l'orthographe.

On ne devrait donc jamais se tourner les pouces...

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29 juin 2012

Prochaines lectures

DSC03035DSC03037

Je parlais de la pièce Le Début de la fin hier de Sébastien Thiéry. Comme j'ai bien aimé, j'ai acheté deux autres pièces de lui : Cochons d'Inde et Dieu habite Düsseldorf.

Encore deux pièces publiées par l'Avant-Scène. Qu'est-ce que je ferais sans ces éditions ? C'est à se demander.

28 juin 2012

"Le Début de la fin" (2H, 3F)

DSC03027Le Début de la fin, une pièce de Sébastien Thiéry publiée par l'Avant-Scène (numéro 1316).

J'ai bien aimé cette pièce. Enfin un auteur qui fait preuve d'un peu d'imagination ! Après avoir lu plusieurs pièces sans aucune fantaisie, je respire un peu. Cela sert à ça le théâtre pour moi, présenter des situations qui sortent de l'ordinaire, qui n'arrivent pas tous les jours.

L'histoire : M. Bauman est mariée à Mme Bauman, une jolie femme de 35 ans. Mais dans sa tête, Monsieur Bauman a une vision déformée de son épouse, sa femme lui paraît avoir 75 ans. Ayant une relation extramaritale avec Jennifer, il demande à un de ses employés d'emménager un mois chez lui pour s'occuper de "sa mémé", mais Hervé, l'employé en question, la voit comme elle est et en tombe amoureux.

Amusant ces deux mêmes femmes qui apparaissent à un âge différent selon le personnage masculin qui est sur scène. Une idée pas banale, qui n'est pas si facile que ça à mener à bien.

C'est toujours intéressant de lire les propos accompagnant le texte et on apprend que l'auteur voulait jouer lui-même sa pièce, mais n'étant pas connu, tous les théâtres ont refusé. Lorsque Richard Berry a accepté de jouer le rôle principal, la pièce a pu être montée. Pas étonnant alors que ce soit toujours les mêmes noms que l'on peut voir à l'affiche des théâtres. C'est vraiment nul ce culte de la célébrité.

Je vais voir ce que Sébastien Thierry a écrit d'autre car j'ai bien aimé son style.

27 juin 2012

Pourquoi j'écris des pièces ?

question_du_jourEh oui, je me repenche là-dessus.

Je me pose souvent la question, alors j'ai essayé de creuser un peu. Je n'écris pas pour l'argent (heureusement parce que bonjour la grosse faim !), ni curieusement pour être jouée, j'écris avant tout parce que c'est un exercice des méninges que j'aime bien. D'autres font du Sudoku, des puzzles, moi j'écris des pièces.

Je ne vois pas quelle autre activité offre un défi pareil. Quand on écrit pour la scène, il faut faire vite et bien. On rate le coup et c'est le lecteur qui abandonne ou le spectacteur qui roupille. Un défi de maîtrise bien particulier.

Dans un roman on peut prendre des pages entières pour expliquer quelque chose, et si on ne veut plus parler de quelqu'un tout d'un coup, c'est simple, on n'en parle plus, alors que sur scène on ne peut pas avoir un personnage qui se tourne les pouces ou regarde le plafond très longtemps. Malheureusement, il ne peut pas s'exclamer "Bon eh bien j'ai envie de sortir là, salut tout le monde !" ou "Oh et si j'allais voir ailleurs ce qui se passe ?". Non, il faut que sa sortie soit un peu plus subtile que ça.

Tout doit être amené d'une manière logique, expliqué sans l'être vraiment, l'attention du lecteur/spectacteur ne doit jamais relâcher et le point de vue offert doit être nouveau, original, se différencier de tout ce qu'il a vu ou lu jusque-là. Cela fait beaucoup de contraintes à gérer en peu de pages ! 

Un exercice qui peut occcuper des années entières...

26 juin 2012

Bilan après l'écriture de dix pièces

Qu'est-ce que j'ai appris en écrivant dix pièces ? Que j'avais tendance à faire des choses qu'il ne fallait pas faire et que je faisais l'impasse sur des étapes qu'il fallait absolument respecter... Ce n'est pas grave, on apprend tous les jours. Voici un petit bilan :

CE QU'IL NE FAUT PAS FAIRE

► Eviter son sujet - ah oui, ça paraît évident, mais j'ai parfois fait l'erreur de broder, de faire arriver des personnages pour délayer un peu la sauce au lieu de confronter mon sujet de plein fouet et de l'approfondir. L'effet d'un tel texte ? Une petite balade gentillette, on ne s'ennuie pas à mourir mais on peut aussi penser en même temps à ce qu'on va manger le lendemain matin au petit déjeuner... L'attention du lecteur n'est pas complètement sur la pièce, on va dire, ce qui n'est pas terrible.

► Eviter le conflit - mon grand défaut.  C'est terrible à dire mais je ne suis pas de nature conflictuelle. Si j'entends les gens se disputer, j'ai tendance à prendre la tangente. Peut-être pas le meilleur trait de caractère lorsqu'on veut écrire des pièces, mais voilà, je suis comme ça, je n'y peux rien. Donc, pour reprendre mon sujet, j'avais tendance au début à écrire des scènes qui s'enchainaient et préparaient à une grande scène de confrontation finale qui, euh... se remarquait surtout par son absence ! Les personnages s'entendaient très bien, donc encore une fois, tout ça était trop gentillet.

► Avoir une idée trop compliquée - une autre de mes spécialités !  Le fil directeur d'une pièce doit être simple, ne pas ouvrir sur mille possibilités. Je prends un exemple concret sinon c'est difficile à expliquer. Lorsque j'ai mis ma pièce Les affaires de Lucie en ligne (trop vite), c'était l'histoire d'un type qui venait de rompre avec une fille et angoissait à l'idée de lui rendre ses affaires. Je parlais non seulement de sa rupture, de sa frustration d'avoir été largué, mais aussi du pot qu'il avait décidé d'organiser pour se donner la force de lui rendre ses affaires. Je l'ai relue un an après et quelque chose clochait. Pourquoi ? Ce n'était pas assez clair, pas assez maîtrisé. J'ai tout réécrit en virant tout ce qui concernait la rupture et ses frustrations du personnage principal et n'ai gardé que l'histoire de ce comité d'accueil qu'il organise pour rendre ses affaires à son ex. Plus simple, se lit tout seul (enfin j'espère).

► Trop de personnages - tous les personnages sont-ils bien nécessaires ? J'ai remarqué que dans mes premières moutures j'ai toujours plus de personnages que dans la version finale. Les personnages aident à écrire, je trouve, mais parfois en les virant ou en rapportant ce qu'ils disent, on ne s'en porte pas plus mal.

CE QU'IL FAUT FAIRE

► Mettre ses projets terminés dans un tiroir. Je le répète, il ne faut surtout pas croire qu'on peut s'en passer. C'est peut-être la plus grande leçon apprise cette année. On ne peut juger d'un texte qu'en le laissant tomber pendant au moins trois mois. Six mois, c'est encore mieux.

► Ne pas chercher à trop analyser le pourquoi de ce qu'on écrit, car ça perturbe plus qu'autre chose. Il y a des pièces qu'on ne reconnaît pas, des sujets qui n'ont pas l'air de nous préoccuper tant que ça et qui pourtant finissent en pièces. C'est comme ça. Pas la peine de s'exciter non plus à essayer de comprendre pourquoi il y a des histoires, des thèmes qui ne nous lâchent pas. C'est comme ça aussi.

► Garder le moral ! Le plus important de tout, peut-être ? On ne peut pas plaire à tout le monde et il en faut pour tous les goûts. Il faut écouter la petite voix dans notre tête qui nous dit de faire ce qu'on fait, car ce serait quand même bizarre de privilégier ce que dit quelqu'un d'autre, non ?

Voilà mon bilan après dix pièces.

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25 juin 2012

Dix comédies !

woman_celebratingDix comédies sont présentées sur ce blog ! Qui l'eût cru ?

24 juin 2012

"Madame est sortie" (1H, 3F)

DSC02116Madame est sortie de Pascal Jardin, une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 695).

Je ne savais pas à quoi m'attendre en lisant cette pièce, mais au moins à une histoire qui bouge un peu. Mais en fait il s'agit d'un texte assez statique, qui n'évolue pas par le biais de scènes, on assiste à un long monologue d'un homme en plein chagrin d'amour après le départ de son épouse, monologue entrecoupé par trois femmes : son assistante, sa bonne et son épouse en flash-back.

Est-ce que j'ai aimé ? J'en sais rien. Entendre quelqu'un ressasser un chagrin d'amour et le voir plonger de plus en plus dans le désespoir... je ne sais pas si ça me plairait autant que ça sur scène. Tout dépend de l'interprétation du personnage principal.

Paraît-il que Jean-Claude Brialy aurait été formidable dans le rôle. A la lecture, je trouve que cela manque un peu de reparties, d'interaction dynamique entre les personnages. Il faudra que je la relise car je peux complètement me tromper.

J'ai classé ce texte dans mes pièces les plus sérieuses, car le sujet n'est pas léger. 

23 juin 2012

Une certaine flexibilité

Pour faire suite à mon message d"hier...

Je ne pensais pas qu'une histoire pour le théâtre pouvait être aussi flexible que ça. Je pensais qu'une fois terminé, ça y est, le texte était immuable, on ne pouvait en faire qu'une seule version. Ce n'est pas toujours le cas.

C'est pour ça que les troupes amateur ne devraient pas exclusivement faire leur choix de pièces en fonction de leur distribution, je trouve. Pour les textes modernes, encore non publiés, il est parfois possible d'ajouter des personnages à la demande, de faire preuve d'une certaine flexibilité. Voilà, c'est dit.

22 juin 2012

La bonne distribution ?

distributionQuelle est la bonne distribution d'une pièce ?

Je me rends compte que certains textes peuvent être écrits avec une distribution modulable.

Je me fais cette réflexion du fait de ma pièce En bons voisins. C'est à la minute une pièce à deux personnages, mais je pense qu'elle serait mieux avec quatre. Je pourrais aussi l'écrire pour 6, voire 8 comédiens. Tous les gens dont on parle dans le texte pourraient aisément faire un petit passage dans le salon du personnage principal... alors quelle est la meilleure distribution ? Je n'en sais trop rien !

Certaines histoires ont une distribution arrêtée, fixe, d'autres peuvent se décliner en plusieurs versions. Voilà le constat du jour.

21 juin 2012

Histoires déclinées à l'infini

Je viens de voir un film américain intitulé Our family wedding (en français La guerre des pères, je crois), avec America Ferrera et Forest Whitaker, sur le stress causé par un mariage mélangeant deux cultures, et je me suis dit combien de fois je vais voir la même formule du mariage mixte se décliner devant mes yeux...

Il y a eu My big fat greek wedding (Mariage à la grecque) se concentrant sur la rencontre entre une Américain et une femme d'origine grecque, Guess who (Devine qui), liant cette fois un homme blanc à une femme noire, et maintenant Our family wedding, sur les problèmes posés par l'union d'une Mexicaine à son fiancé afro-américain. J'ai aussi vu le film plutôt niais Leap Year (Donne-moi ta main) sur la rencontre entre une Américaine et un Irlandais. Hello ! On peut faire une centaine de films sur le sujet.

Habitant depuis peu en Ecosse, je pense à un film sur les différences culturelles entre la France et l'Ecosse. Pourquoi pas une Corse et un Parisien ? Malgré quelques caractéristiques des pays en question, on revient toujours à une comédie romantique qui semble avoir déjà vu mille fois.

Ce qui est d'autant plus difficile à comprendre que Guess who's coming to dinner (Devine qui vient dîner), avec Katharine Hepburn, Sidney Poitier et Spencer Tracy (message du 3 novembre 2011) est un classique du genre datant de 1967 et me paraît difficile à surpasser.

Certes, il y a eu d'autres réussites depuis, comme Bend it like Beckham (Joue-la comme Beckham) sur le mélange des cultures américaine et indienne, mais aussi sur la passion du football chez une jeune femme. Il y a un film datant de 2004 que je regarde quand je suis malade, Bride and Prejudice (Coup de foudre à Bollywood), de la même réalisatrice Gurinder Chadha, avec Aishwarya Rai et Martin Henderson, qui me remonte toujours le moral.

Quand c'est bien fait, ce genre d'histoire ne me déplaît pas, mais il faut au moins laisser une dizaine d'années entre les différentes tentatives, sinon ce genre de film sent la formule, le réchauffé.

20 juin 2012

Temps continu

Tant que j'y suis à parler des manies que j'ai prises, j''écris toujours en temps continu. Pas de laps de temps entre le premier acte et le second, tout se passe sans coupure temporelle. Les coupures sont fictives, quelques secondes au noir si on le souhaite. Si on ne le souhaite pas, on peut jouer le tout d'un trait.

Ray Cooney dit qu'il préfère ne pas faire de laps dans le temps sinon le rythme s'en ressent, le spectacteur a le temps de souffler.

Je ne sais pas pourquoi mais je fais pareil...

19 juin 2012

Ecriture en trois actes

Je suis en train de pas mal remettre en question ce que j'écris en ce moment, notamment le pli que j'ai pris d'écrire en trois actes. Pourquoi cette manie ?

Je pense avoir été influencée par Neil Simon, qui écrit en trois actes, et par toutes les pièces des décennies passées que j'ai lues. Justement, des décennies passées... Cette structure est-elle un peu vieillotte, pas vraiment dans le coup ? Il faut bien structurer un texte tout de même, exposition, développement, conclusion comme on nous demandait de faire dans les dissertations d'école...

Enfin bref, je réfléchis à la minute. En attendant que tout ça se clarifie...

18 juin 2012

"C'est encore mieux l'après-midi" (5H, 5F) + 3 clients H, 2 clientes F

DSC02059C'est encore mieux l'après-midi de Ray Cooney, une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 810).

Une pièce sur le thème du mari, de la femme et de la maîtresse. Très bien foutue, mais il faut s'accrocher car on n'a pas le temps de respirer, les allées et venues des personnages sont nombreuses et le rythme soutenu.

A partir d'une situation de départ du mari, Richard Marchelier, qui veut tromper sa femme alors qu'ils sont à l'hôtel pour une conférence politique et que celle-ci a le projet d'aller au cinéma, le tout s'enflamme et les quiproquos se multiplient. Le mari demande à son secrétaire, Georges, de lui de trouver une chambre pour y recevoir sa maîtresse. Georges, qui n'a pas l'habitude de ce genre de combines, ne trouve qu'une chambre voisine à celle du couple Marchelier. Au lieu d'annuler son projet, Richard Marchelier contacte sa maîtresse pour lui dire de venir, tandis que sa femme décide ne plus aller au cinéma et se met à aguicher le pauvre Georges qui est cette fois complètement dépassé par les événements...

Je lisais dans les critiques de fin de revue que "le vaudeville est toujours un peu un cauchemar" pour un des personnages, et c'est d'autant plus vrai chez Ray Cooney. Ses personnages sont toujours pris dans une tourmente infernale, où tout se complique à chaque scène, où chacun s'enfonce un peu plus dans le mensonge.

Je ne sais pas pas comment Ray Cooney fait pour ne pas perdre les pieds quand il écrit, maîtriser tous ces imbroglios. Il doit faire un maximum de plans résumant l'action pour chaque rôle. Impressionnant. C'est du jeu pur, pas de message intellectuel derrière tout ça, juste le plaisir de voir des personnages s'embourber davantage avec les minutes qui passent.

16 juin 2012

Qu'est-ce qu'il y a dans le travail d'écriture...

running_away... qui donne envie de partir en courant ?

Eh oui, encore une de mes questions hyper positives !

Au moment de me mettre à écrire, je ne sais pas si c'est normal mais il y a souvent une petite voix dans ma tête qui essaie de me freiner dans mon élan. Quelque chose dans le genre : "T'es sûre ?", "Vraiment ? Tu veux t'y coller maintenant ?".

Il y a des jours où je m'y mets sans arrière-pensée, mais dans la grande majorité des cas j'ai bien conscience de cette fraction de seconde où je cherche une porte de sortie, comme si je devais toujours tester mon intérêt pour ce que je m'apprête à faire.

Est-ce normal ? Aucune idée.

Je crois que c'est dans la nature humaine (en tout cas dans la mienne) de préférer se la couler douce que de se prendre la tête. L'angoisse devant l'effort, on va dire, comme lorsqu'on décide d'aller à la piscine ou faire du jogging, on doit toujours se pousser un peu. Écrire amenant souvent un kilo de questions, passer outre est une proposition alléchante.

De plus, contrairement à un bain de piscine, l'écriture exige un face à face avec soi-même qui n'est pas toujours évident.

Il ne faut pas écouter cette petite voix sinon on ne ferait jamais rien.

15 juin 2012

Tout le monde dort !

sleeping_at_deskJ'ai parfois l'impression que ça roupille sérieux dans les bureaux de réception de manuscrits, qu'il s'agisse de romans, scénarios ou pièces de théâtre. A part quelques exceptions, bonjour les délais à rallonge pour avoir une réponse, même une lettre de refus standard !

Qu'est-ce qui s'y passe ? Tout le monde dort ou tout le monde s'en fout ?

Je sais que cela prend du temps de lire un roman de 400 pages. Pourquoi ne pas changer les habitudes et accepter les soumissions de 20 pages ? Je l'ai déjà dit, cela me paraît être une perte d'argent et d'énergie d'envoyer des manuscrits complets. L'avantage d'envoyer le début d'une pièce, d'un roman ou d'un scénario, c'est que le lecteur saura tout de suite s'il a envie de continuer. Si le texte l'ennuie déjà, pourquoi aurait-il besoin du reste ?

Pourquoi aussi ne pas penser à des tableaux pour rendre les réponses plus rapides et personnelles ? Au lieu de la lettre standard qui ne mène à rien, pourquoi ne pas remplir un tableau qui aiderait davantage l'auteur ? Du genre : l'histoire est-elle intéressante (réponse par Oui, Non, par une croix dans la bonne case), le niveau d'écriture est-il bon, le projet original ? Il serait plus utile d'avoir un tableau avec quelques croix que trois lignes manifestement communes à tout projet qui est retourné. De plus, ceux qui ouvrent à peine les paquets seraient démasqués.

Tant qu'on y est, ne serait-il pas préférable d'avoir des éditeurs qui répondent "désolé, on n'a pas lu une ligne de votre machin" que de dire "il ne correspond pas à notre politique éditoriale" ? Ce serait plus honnête, l'auteur éviterait de se prendre la tête à se demander pourquoi il n'a pas été retenu. Tout devrait être revu selon moi. On devrait virer toutes les mauvaises habitudes et repartir du bon pied. Voilà, c'est dit.

14 juin 2012

Cambrousse écossaise

DSC03016Je dis souvent que j'habite en pleine campagne, voici la preuve : une photo prise de mon salon.

13 juin 2012

Réflexions ou histoire ?

question_du_jourVoici la question que je me pose suite à mes deux dernières lectures (En toute confiance de Donald Margulies, et Pensées secrètes de David Lodge). Vais-je au théâtre pour entendre des réfléxions sur un sujet bien précis ou pour qu'on me raconte une histoire ?

J''y vais pour qu'on me raconte quelque chose, vivre une expérience, pas pour entendre un discours scientifique ou une conférence sur l'art. J'y vais pour être prise du début jusqu'à la fin par une interaction entre des personnages, pas pour qu'on me fasse un cours. Lorsque j'ai l'impression que les réflexions ont la priorité sur l'action, je tique et me détache de la pièce.

Je ne suis pas contre des réflexions par ci par là, mais elles ne doivent pas avoir grignoté le reste. Oscar Wilde fait passer des remarques intéressantes et bien vues sur sa manière de voir les choses, mais il ne nous donne pas de longs monologues sur sa vision du mariage ou autre, c'est juste une ligne ou deux bien piquantes qui s'intègrent à l'action. Eric-Emmanuel Schmitt est très branché philosophie, mais jamais ses pensées sur Dieu, sur l'au-delà, me paraissent s'éterniser, elles s'intègrent toujours très bien à l'ensemble et sont intéressantes et compréhensibles. Si des réflexions sur un sujet précis sont trop longues ou reviennent toutes les cinq minutes, désolée, mais moi je bâille. 

Et une pensée pour les pauvres spectacteurs qui se rendent pour la première fois au théâtre. Si leur première pièce se résume à un discours rébarbatif sur un sujet scientifique,  je parie qu'ils hésiteront sérieusement la  prochaine fois qu'ils auront l'opportunité d'aller voir une pièce. Et j'en connais des gens comme ça, des gens dégoûtés à jamais du théâtre pour s'y être profondément ennuyés.

12 juin 2012

"En toute confiance" (2H, 2F)

DSC02980En toute confiance de Donald Margulies, une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 1228).

Un visiteur de ce blog a beaucoup aimé cette pièce et c'est pour ça que je l'ai achetée.

J'ai été moins passionnée par ce texte que lui. Ce n'est pas une mauvaise pièce, mais il manque juste un peu de piquant pour moi. Il y a des réflexions intéressantes sur la place de l'artiste dans la société, la rançon du succès, mais je trouve que c'est assez lent à se mettre en place et je me suis un peu ennuyée. On pense bien sûr à "Art" d'Yasmina Reza, qu'il faudra que je relise pour comparer.

Ce texte me pose problème car c'est un texte de qualité mais quelque chose me gêne. Je ne sais pas si c'est le manque de progression ou si c'est parce que parfois les réflexions semblent avoir priorité sur l'histoire... Bref, j''ai trouvé l'ensemble assez froid. C'est une comédie mais je n'ai ni ri, ni souri.

La structure de narration est intéressante, assez cinématographique. Pour ceux qui se demanderaient comment intégrer des flash-backs sur scène, cette pièce offre un bon exemple.

L'histoire est la suivante : Jonathan est un peintre à succès qui profite d'une exposition à Londres pour revoir son grand amour, Patricia. Elle est mariée à Nick, un archéologue un peu fauché qui déteste tout ce qu'il représente, et leurs retrouvailles sont tendues.

J''ai classé ce texte dans mes pièces plus sérieuses, car je n'ai pas trouvé ça drôle. Je me trompe peut-être.

10 juin 2012

Le théâtre comique

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Je suis en train de lire une pièce pas drôle du tout, qui ne dure même pas une heure, et je me demande qui paierait de l'argent, se déplacerait de chez lui volontairement pour aller voir un truc pareil.

Je ne nommerai pas la pièce et le pire c'est qu'elle n'est pas mal dans son genre, mais je n'ai trouvé aucun plaisir à la lire, et me demande comment on peut avoir du plaisir à la voir sur scène. Elle est publiée tout de même.

Sans vouloir me répéter, pour moi la fonction du théâtre est avant tout d'être comique. On doit sortir pour s'amuser, se détendre. Même un drame doit avoir un minimum de reparties pleines de piquant sinon je ne vois pas l'intérêt.

Il y a vraiment deux théâtres. Un sérieux et un comique et je préfère sans aucun doute le second !

9 juin 2012

Prochaine lecture

DSC03027On vient de me prêter ce texte pour que je le lise. Il s'agit d'une pièce intitulée Le début de la fin, écrite par Sébastien Thiéry. Cette pièce aurait eu du succès à Paris. Habitant en pleine cambrousse écossaise, je n'en ai eu aucun écho.

Ce texte a l'air de marier la réalité et l'absurde. Aimant le théâtre de l'absurde à la Ionesco, je devrais donc aimer.

A bientôt donc pour mon avis.

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