"C'est encore mieux l'après-midi" (5H, 5F) + 3 clients H, 2 clientes F
C'est encore mieux l'après-midi de Ray Cooney, une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 810).
Une pièce sur le thème du mari, de la femme et de la maîtresse. Très bien foutue, mais il faut s'accrocher car on n'a pas le temps de respirer, les allées et venues des personnages sont nombreuses et le rythme soutenu.
A partir d'une situation de départ du mari, Richard Marchelier, qui veut tromper sa femme alors qu'ils sont à l'hôtel pour une conférence politique et que celle-ci a le projet d'aller au cinéma, le tout s'enflamme et les quiproquos se multiplient. Le mari demande à son secrétaire, Georges, de lui de trouver une chambre pour y recevoir sa maîtresse. Georges, qui n'a pas l'habitude de ce genre de combines, ne trouve qu'une chambre voisine à celle du couple Marchelier. Au lieu d'annuler son projet, Richard Marchelier contacte sa maîtresse pour lui dire de venir, tandis que sa femme décide ne plus aller au cinéma et se met à aguicher le pauvre Georges qui est cette fois complètement dépassé par les événements...
Je lisais dans les critiques de fin de revue que "le vaudeville est toujours un peu un cauchemar" pour un des personnages, et c'est d'autant plus vrai chez Ray Cooney. Ses personnages sont toujours pris dans une tourmente infernale, où tout se complique à chaque scène, où chacun s'enfonce un peu plus dans le mensonge.
Je ne sais pas pas comment Ray Cooney fait pour ne pas perdre les pieds quand il écrit, maîtriser tous ces imbroglios. Il doit faire un maximum de plans résumant l'action pour chaque rôle. Impressionnant. C'est du jeu pur, pas de message intellectuel derrière tout ça, juste le plaisir de voir des personnages s'embourber davantage avec les minutes qui passent.