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La tête à rire
9 mars 2012

"Toutou" (2H, 1F)

DSC02774Toutou, une pièce d'Agnès et Daniel Besse, publiée par l'Avant-Scène (numéro 1297).

Quelle déception ! L'idée me paraissait un peu tirée par les cheveux, mais j'étais curieuse, je voulais savoir de quoi ce texte retournait. Je l'ai trouvé assez barbant. Au bout de la troisième scène, j'en avais déjà ras le bol d'entendre parler de leur Toutou.

L'histoire : un mari revient de sa promenade du soir sans son chien. Sa femme lui demande ce qui est arrivé, où est passé leur chien ? Il n'en sait rien, il est parti. Alors ils se demandent s'ils n'ont pas été un peu trop durs avec leur chien, s'ils l'ont assez aimé... Who cares?

J'ai bien compris la référence avec leur couple qui s'essouffle, mais il y a d'autres manières d'illustrer un problème conjugal que par le biais d'un chien qui s'en va, qui ne supporte plus d'être en laisse. J'ai trouvé les reparties pas terribles, les coups de téléphone qu'ils donnent à leur fils en pleine nuit bizarres, tombant un peu comme un cheveu sur la soupe (mais il fallait bien étoffer un peu la pièce), l'arrivée de l'ami pas plus inspirée... Bref, je n'ai pas accroché.

Il en faut pour tous les goûts, c'est sûr. Je l'ai classé dans les pièces comiques même si je n'ai pas rigolé une fois. Ce n'est pas un texte sérieux non plus, alors il fallait bien que je le mette quelque part.

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6 mars 2012

"Le sexe faible" (13H, 12F)

DSC01991Le sexe faible d'Edouard Bourdet, une pièce en trois actes écrite en 1929 et publiée par l'Avant-Scène (collection des quatre-vents/théâtre classique).

Une drôle de pièce, inattendue, différente de toutes celles que j'ai lues jusqu'à présent. Le sujet n'est pourtant pas hyper original – des intrigues de cœur dans un grand hôtel –, mais le rythme est spécial, l'enchaînement des scènes assez cinématographique. J'ai plus eu l'impression de lire un scénario qu'une pièce. Pas étonnant qu'il y ait eu une adaptation cinématographique de ce texte en 1933, il s'y prêtait tellement bien.

L'histoire : nous sommes dans un palace luxueux où Antoine est un maître d'hôtel aux petits soins de ses clients. Parmi eux, Isabelle Leroy-Gomez, mère de 4 enfants, qui est soucieuse de voir son fils Jimmy se la couler douce et souhaiterait le voir casé assez vite avec une riche Américaine. Son autre fils, Philippe, a des problèmes de couple, sa femme vivant une aventure avec Carlos, un gigolo sud-américain, lui aussi à la recherche d'un bon parti. Antoine se retrouve mêlé à toutes les intrigues de ce beau monde, faisant de son mieux pour les aider dans leurs quêtes amoureuses du moment.

C'est un peu différent dans la mesure où on a plus souvent lu de pièces où ce sont les femmes qui recherchent la sécurité financière en se mariant.

J'ai bien aimé ce texte (je n'étais pas sûre que cela allait être le cas en le commençant), et il me trotte dans la tête depuis que je l'ai lu, car je suis intriguée de savoir ce qu'il peut donner sur scène. Il y a quand même pas mal de personnages. Il y a une scène au deuxième acte, dans le hall du palace, où Antoine parle à différents clients qui ne doit pas être évidente à mettre en scène. Il va falloir que je me procure le DVD.

Je vais aussi essayer d'acheter deux autres pièces d'Edouard Bourdet, Fric-Frac et Vient de paraître.

24 février 2012

"Pantoufle" (2H, 2F)

DSC02021Pantoufle d'Alan Ayckbourn, une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 462).

Une pièce qui est sympa, sur le thème du mari, de la femme et de la maîtresse.

L'histoire : Grégoire souhaite épouser Julie, mais celle-ci a un secret. Elle a une relation avec un homme marié, Philippe, depuis pas mal de temps. Souhaitant mettre de l'ordre dans sa vie, Julie part voir Philippe pour discuter de leur liaison tout en disant à Grégoire qu'elle part voir ses parents. Il la suit, prend son amant et sa femme pour ses parents et les quiproquos se multiplient.

Le titre de la pièce fait référence à des pantoufles que Grégoire trouve chez Julie et qui ne semblent appartenir à personne.

Alan Ayckbourn est un auteur que je trouve très chouette.

17 février 2012

"La Soupière" (5H, 4F)

DSC02174La Soupière de Robert Lamoureux, une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 504).

Une pièce écrite dans le but de faire rire, sans autre prétention, et qui y réussit, ce qui n'est pas souvent le cas. En fin de revue, Robert Lamoureux qualifie sa pièce de "guignol pour les adultes" et c'est assez juste. Le ton est bon enfant et on s'amuse bien à voir les personnages s'emmêler les pieds.

L'histoire : Violette, une riche propriétaire de vignobles, attend la visite de son neveu, Paul, et de sa famille. Paul, qui est dans la panade financière, vient voir sa tante dans l'espoir de lui faire vendre ses terres à une entreprise américaine, ce qui lui rapporterait une commission. Violette ne veut rien entendre, ses terres resteront françaises ! Germaine, la nouvelle domestique de Violette, suggère à Paul de provoquer un "accident" et d'en finir une fois pour toutes avec sa tante Violette et de se partager l'héritage. Un peu désespéré, Paul se rallie à son plan, mais suite à un quiproquo entre Louis, qui doit se charger du meurtre, et Jean-François Louy, un prétendant de Germaine, les pistes sont faussées et l'innocent Louy se retrouve à être mêlé à un plan dont il ne comprend rien.

Pour parler d'assassiner Violette, Paul et Germaine se donnent un code, à savoir "casser la soupière", d'où le titre de la pièce.

J'aime vraiment bien ce genre de texte. Du pur divertissement !

13 février 2012

"L'amour est enfant de salaud" (2H, 2F)

DSC01986L'amour est enfant de salaud d'Alan Ayckbourn (titre original : Things we do for love), une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 1144).

Une pièce originale du fait de son décor, à savoir une maison à trois étages dont on voit le rez-de-chaussée, le plafond du sous-sol (et Gilbert, le locataire, quand il est perché sur une échelle pour repeindre le plafond), et un bout du premier étage (les jambes de Nikki et de son ami quand ils remontent chez eux). Il fallait y penser.

L'histoire : Barbara loue le sous-sol et le premier étage de la maison qu'elle a héritée. C'est un peu une célibataire endurcie, qui n'a pas l'air de trop aimer les hommes, jusqu'au jour où elle accueille sa copine Nikki et son copain Hamish qui sont en train de faire des travaux chez eux. Elle découvre une passion pour Hamish, passion réciproque qui a des répercussions dévastatrices pour la pauvre Nikki et le locataire du dessous, Gilbert, qui était secrètement amoureux de Barbara.

Très bien fait. L'espace scénique n'est vraiment pas banal, les allées et venues des personnages entre les trois niveaux doivent être intéressantes à voir sur scène.

Je comprends maintenant pourquoi Alan Ayckbourn est considéré comme le maître de la comédie anglaise. Paraît-il qu'il serait le dramaturge le plus joué après Shakespeare. Pas étonnant.

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2 février 2012

"Le Prénom" (3H, 2F)

DSC02765Le Prénom, une pièce en un acte écrite par Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière, publiée par l'Avant-Scène (numéro 1287).

J'ai acheté cette pièce par pure curiosité (voir message du 5 janvier). Je m'attendais au pire, à une comédie sans intérêt du genre Le clan des divorcées (pièce qui a eu beaucoup de succès en France et je n'ai toujours pas compris pourquoi), mais grand soulagement, ce n'est pas du tout le cas et j'ai bien aimé.

J'ai trouvé que c'était bien écrit, très agréable à lire et l'introduction au problème de la pièce bien menée, élégante. Me voilà réconciliée avec le public français, le succès de cette pièce est à mon avis grandement mérité.

L'histoire : je ne vais pas aller trop dans le détail pour ne pas gâcher le plaisir de ceux qui ne connaissent pas la pièce et décident de la lire. Le personnage principal est Vincent qui va dîner un soir chez sa sœur et son mari et leur annonce, ainsi qu'à un ami d'enfance présent, le prénom qu'il a choisi pour son bébé qui va naître dans quelques mois. Le choix du prénom ne fait pas l'unanimité, loin de là, et ouvre la voie à des réglements de compte plutôt olé olé. Une soirée tendue entre amis dont personne ne ressortira indemne.

Un texte moderne (enfin) intelligent, qui doit être très sympa à voir sur scène. Bravo !

28 janvier 2012

"Batailles" (2H, 1F)

DSC01987Batailles de Jean-Michel Ribes et Roland Topor, une pièce publiée par Babel Poche (éditions Acte Sud).

Je ne voulais pas lire ce texte, je ne sais pas pourquoi, je fais des fixations comme ça. Si une copine n'avait pas insisté pour que je l'achète lors de mon dernier passage à Paris, il serait sûrement resté sur les étagères de la librairie. Verdict ?

C'est bien écrit, sympa, mais je préfère les pièces traditionnelles où un problème est développé en plusieurs parties, en plusieurs actes. Ici, il s'agit de petites histoires, cinq situations cocasses sur le thème du conflit, de l'affrontement, et certaines sont vraiment très courtes. On n'a à peine le temps de s'y mettre qu'il faut passer à une autre. C'est comme les courts métrages au cinéma, j'ai toujours du mal, je reste toujours sur ma faim lorsque le film se termine après trois minutes.

L'idée de la première histoire, la Bataille navale, est marrante. Deux hommes, naufragés en mer, se chamaillent à propos du style du message de secours qu'ils veulent insérer dans une bouteille. L'un est éduqué et sa version est littéraire, recherchée, l'autre un peu prolo et veut s'en tenir à l'essentiel, au pur SOS.

La troisième histoire, Bataille au sommet, raconte la surprise qu'attend un alpiniste avant l'ascension finale du mont Paterhorn et sa rencontre avec un mystérieux Michel, qui est attablé devant une bouteille de champagne. J'ai trouvé ça original et aurais aimé que le texte soit plus long.

Pareil pour la dernière, Bataille dans les Yvelines. J'ai trouvé ça très drôle le mari et l'amant qui essaient de se refiler une femme qui est trop angoissée, trop passionnée... mais je voulais en savoir plus.

C'est une question de goût, j'aime me plonger dans une situation et en ressortir une heure et demie après. Pour ceux qui aiment les récits plus courts, les sketches regroupés sous un même thème, c'est très bien dans son genre et devrait être assez distrayant à voir sur scène.

23 janvier 2012

"Faisons un rêve" (3H, 1F)

DSC02010Faisons un rêve de Sacha Guitry, une pièce en trois actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 1247).

Je dois avouer que je ne connais pas très bien les pièces de Sacha Guitry. Eh oui, j'ai des lacunes comme ça. Alors voilà, j'ai commencé par Faisons un rêve, une pièce sur le thème du mari, de la femme et de l'amant.

L'histoire : un couple est invité chez un ami un soir. L'ami ne semblant pas être chez lui, le mari perd assez vite patience et disparaît pour se rendre à un autre rendez-vous, laissant sa femme toute seule à l'attendre. L'ami en question débarque enfin d'une pièce voisine, ravi de voir que son épouse est désormais tout à lui. Il la séduit, ils passent la nuit ensemble, mais le lendemain matin elle est toute angoissée car elle ne sait pas comment elle va pouvoir expliquer son absence à son mari. Son mari refait apparition, lui aussi a découché, et le voilà que son ami lui conseille d'aller voir une tante en province pour qu'il puisse avoir encore deux jours en compagnie de sa femme.

C'est amusant et bien fait. Cette pièce est en fait en quatre actes, le quatrième acte n'ayant été joué qu'une fois. Le lendemain de la première représentation, Sacha Guitry le coupa à jamais. Il est toujours publié avec les trois autres. Et c'est vrai qu'il y a un tel changement de ton dans cet acte qu'il déconcerte un peu.

J'ai bien aimé la gaieté de ce texte et le côté enlevé. On sait que tout ça est du jeu, et c'est tant mieux. Je vais maintenant me procurer une autre pièce de Sacha Guitry, Mon père avait raison.

17 janvier 2012

"Le voyage de monsieur Perrichon" (10H, 2F + figurants)

DSC01971Le voyage de monsieur Perrichon d'Eugène Labiche, une pièce en quatre actes publiée dans la collection Le Livre de poche.

Première pièce de cet auteur que je lis et j'ai trouvé ça intéressant. Ce texte a été monté en 1860 et j'aimerais bien le voir sur scène, adapté à l'époque actuelle, pour voir ce que ça donne, comment ce texte passe encore aujourd'hui.

L'histoire : Monsieur Perrichon, sa femme et sa fille Henriette partent une semaine en vacances dans les Alpes. Ils arrivent à la gare pour prendre leur train, suivis sans le savoir par deux prétendants d'Henriette qui espèrent se faire remarquer par elle. Arrivés à destination, lors d'une excursion en montagne, l'un sauve Monsieur Perrichon lorsqu'il tombe dans une crevasse, l'autre, plus astucieux, se laisse sauver par Monsieur Perrichon, et c'est ce dernier que Monsieur Perrichon préfère, c'est lui qu'il verrait mieux comme gendre. Il préfère qu'on lui rappelle sa bonne action plutôt que de se souvenir qu'il doit sa vie à quelqu'un d'autre...

C'est une critique du bourgeois, du fait qu'il vaut mieux flatter quelqu'un que lui rappeler un dû pour être dans ses petits souliers... Bien vu !

6 janvier 2012

"Banco !" (5H, 2F)

DSC02180Banco !, d'Alfred Savoir, une pièce en trois actes et quatre tableaux publiée par La Petite Illustration (numéro 95, du 29 avril 1922).

Comme je l'ai déjà dit, je commence à m'intéresser à la collection de pièces publiées par La Petite Illustration.

Il s'agit de ma première pièce d'Alfred Savoir, dramaturge dont on parle souvent dans les biographies que je lis, et j'ai bien fait de l'acheter. J'aime les dialogues piquants, les reparties mordantes, les situations fantaisistes et là, je suis servie. J'ai trouvé cette pièce légère, amusante, gaie, bref, le style de textes que j'aime.

L'histoire : nous sommes dans la salle d'attente d'un casino où Charlotte attend son mari, Alexandre, un joueur incorrigible qui est dans la salle des jeux depuis 82 heures... Ils sont jeunes mariés, en voyage de noces, et leur relation semble mal barrée car il refuse de sortir de la salle des jeux et elle refuse de quitter les lieux sans lui. En l'attendant, elle fait la rencontre d'Henri. Au deuxième acte, elle a épousé Henri, mariage sans grandes étincelles mais stable, puis voilà qu'Alexandre réapparaît en se faisant passer pour quelqu'un d'autre et essaie de la reconquérir.

J'ai trouvé les situations cocasses, le rythme enlevé. On ne sait jamais trop comment tout cela va tourner, mais on se laisse porter par l'histoire, ces personnages amusants et on passe un bon moment.

Ce texte a été écrit il y a presque 100 ans. Je trouve toujours incroyable qu'un texte écrit il y a si longtemps puisse encore résonner juste aujourd'hui. Je vais maintenant lire d'autres pièces d'Alfred Savoir, dont Ce que femme veut et Le Figurant de la Gaîté. A suivre donc.

12 décembre 2011

"Le père Noël est une ordure" (5H, 2F)

DSC01990Le père Noël est une ordure par l'équipe du Splendid (Josiane Balasko, Thierry Lhermitte et autres...), une pièce en un acte publiée par Babel Théâtre (éditions Actes Sud).

J'ai vu le film il y a pas mal de temps, mais je n'avais jamais lu la pièce. Elle est très bonne, bien construite, amusante, même si assez noire dans ses propos.

Je l'ai lue dans le train d'Edimbourg à Birmingham et je dois dire que ma lecture a été un peu gâchée par deux couples d'Écossais qui sont venus s'installer derrière moi, une bouteille de vin rouge en main alors qu'il n'était que 10h du matin ! Oui, oui, j'ai bien dit 10h du matin. Les Écossais n'ont pas besoin d'encouragement pour parler fort, mais avec un coup dans le nez, bonjour les décibels ! 

Revenons à la pièce. L'histoire est connue : c'est le réveillon de Noël et Thérèse et Pierre assurent la permanence de l'Association Détresse-Amitié. Leur boulot est de répondre au téléphone et de réconforter les gens déprimés. Leur soirée devient un peu stressante lorsqu'une amie de Thérèse, son fiancé, un travesti et un voisin, tous un peu paumés, débarquent à l'Association et mettent la pagaille.

C'est vraiment une comédie moderne bien construite, un texte marrant de qualité. Pas si courant que ça !

14 novembre 2011

"La vérité" (2H, 2F)

DSC02032La vérité de Florian Zeller, une pièce en sept scènes publiée par l'Avant-Scène (numéro 1298).

C'est la première pièce de Florian Zeller que je lis, et c'est pas mal, mais je ne pense pas que je me précipiterais pour aller la voir si elle était jouée près de chez moi.

C'est bien fait pourtant, un texte sur le mensonge, le mensonge qui facilite la vie contrairement à la vérité, mais j'ai tellement lu de pièces sur le mensonge dans le couple et les situations compliquées du fait d'adultères (la dernière en date étant Les quatre vérités de Marcel Aymé, message du 24 octobre) que j'ai trouvé ça sympa, mais pas hyper nouveau.

L'histoire : Michel ment à sa femme, il lui cache depuis six mois qu'il a une liaison avec Alice, la femme de son meilleur ami. Malheureusement Alice en a marre de leurs rendez-vous secrets et menace de tout dire à son mari. Michel est décontenancé, ajuste la vérité en fonction de ses interlocuteurs, ce qui lui retombe dessus lorsqu'il découvre que son entourage est au courant de sa liaison avec Alice et qu'il a été pris en flagrant délit de raconter des bobards.

Ce n'est pas une mauvaise idée de voir un homme qui ment comme il respire être pris au piège par ses mensonges, mais j'ai trouvé que les dialogues manquaient un peu de piquant, et la mauvaise foi à ce point, est-ce si amusant que ça ?

24 octobre 2011

"Les quatre vérités" (7H, 7F)

DSC01976Les quatre vérités de Marcel Aymé, une pièce en quatre actes publiée par Grasset (édition de 1954).

Je ne sais pas pourquoi je pensais que je n'allais pas aimer ce texte ou que cela allait être une pièce un peu dure à cuire. Pas du tout. Elle se lit bien et est assez sympa.

C'est une pièce sur le mensonge et ses différents degrés, sur la difficulté qu'on a tous à admettre qu'on ne dit pas toujours la vérité.

L'histoire : c'est celle de deux couples, Nicole et son mari Olivier, et les parents de Nicole, monsieur et madame Trèvière. Olivier soupçonne son épouse de ne pas être allée à Montauban la semaine d'avant comme elle le prétend, mais d'avoir retrouvé son amant à Cannes. On ne sait pas pourquoi il est tant offusqué que ça puisque lui-même à une maîtresse. Enfin bref, ayant découvert un sérum pour forcer les gens à être honnêtes, il l'administre à tout le monde. Chacun y va de sa révélation et promet d'amender son comportement à l'avenir.

On se demande parfois où l'auteur veut en venir avec tout ça, mais c'est amusant, et j'ai bien aimé le fait que chaque fin d'acte se termine de la même manière, à savoir par Nicole qui dément avoir été à Cannes. Une répétition, une certaine symétrie dans la structure que je trouve toujours très chouette.

Je vais voir ce que Marcel Aymé à écrit d'autre, car je suis intriguée.

15 octobre 2011

"La répétition ou l'amour puni" (4H, 3F)

DSC01879La répétition ou l'amour puni de Jean Anouilh, une pièce en cinq actes publiée dans la collection Folio (numéro 444).

Encore une bonne pièce de Jean Anouilh.

L'histoire : le couple que forme le comte Tigre et la comtesse Eliane est assez libéral, davantage une liaison de raison que d'amour, et tous deux ont des aventures chacun de leur côté. Ils s'apprêtent à répéter une pièce de théâtre de Marivaux qu'ils vont donner bientôt lors d'une fête à laquelle participent leurs aventures respectives, lorsqu'une jeune fille, Lucile, tape un peu trop dans l'œil du comte. Son épouse, inquiète, complote avec un de leurs invités pour qu'il arrive à la séduire et la dégoûter une fois pour toutes de son mari.

Il s'agit d'une pièce qui fait partie des "pièces brillantes" de Jean Anouilh.

Jean Anouilh n'avait pas l'air satisfait de son quatrième acte, qu'il avait situé dans la chambre de Lucile. Voici ce qu'il disait en note au début :

A la représentation à Paris, cet acte se passe dans le salon, où Lucile tard dans la nuit attend le comte, accroupie devant le feu qui s'éteint. La pièce y gagne une certaine unité. On trouvera très certainement les quelques coupures qui adaptent la scène à ce décor. On pourra même en faire d'autres, il est trop long. Tout le monde dit d'ailleurs que cet acte est mauvais et qu'il n'a pas le ton des autres. Une troupe, un jour, pourrait essayer de ne pas le jouer. Peut-être que la pièce n'y perdrait rien, au contraire.

Je n'ai jamais lu une telle recommandation venant d'un auteur.

9 octobre 2011

"Début de fin de soirée" (3H, 2F)

DSC02586Début de fin de soirée de Clément Michel, une pièce en trois actes publiée par les éditions Art et Comédie.

J'ai lu une vingtaine de pièces des éditions Art et Comédie et la qualité varie, je trouve. Celle-ci sort du lot.

L'histoire : Mathilde et Félix, ensemble depuis huit ans, viennent de donner une soirée pour une trentaine de personnes. Ils sont crevés et ils se mettent à ranger leur appart tout en disant salut à l'un de leurs derniers invités, Éric. Vu qu'Éric a tendance à s'éterniser après une soirée, ils se mettent d'accord pour ne pas trop lui parler pour qu'il s'en aille vite, mais alors qu'il semble bien décidé à partir, une invitée qu'ils avaient oubliée sort de leur chambre et la conversation repart. Voilà le début d'une fin de soirée qui commence, un moment où les hôtes aimeraient aller se coucher mais où deux invités, peu pressés, en font à leur guise.

Sympa comme pièce, bien faite et très juste. On a tous attendu le départ de derniers invités, épuisés après une longue soirée, et on se retrouve très bien dans la situation des deux personnages principaux. Une bonne idée, bien développée, une bonne comédie moderne selon moi.

2 octobre 2011

... Et à la fin était le bang (11H, 8F + 2 voix)

DSC02057... Et à la fin était le bang, une pièce en deux actes de René de Obaldia publiée par l'Avant-Scène (numéro 551).

Voilà une pièce curieuse, une pièce poétique un peu délirante, dirons-nous. Il faudra que je la relise pour l'apprécier pleinement car derrière son ton et personnages rigolos, il y a un message plus profond sur lequel je voudrais revenir.

L'histoire : Oscar est un ascète des temps modernes qui passe ses journées perché au sommet d'une colonne pour y être plus près de Dieu, loin des mesquineries de ce bas monde. Deux femmes veillent constamment sur lui depuis trois ans qu'il s'est isolé ainsi, un guide et un marchand de colonnes profitent de l'intérêt constant qu'il suscite, sa mère s'inquiète se demandant quand il va redescendre... bref, tout un petit monde s'affaire au bas de la colonne d'Oscar, se demandant ce qu'il trafique, comment il survit et comment tout cela va finir.

J'ai bien aimé ce texte, je l'ai trouvé très original, un peu foldingue, plein d'humour. Sur un ton marrant, léger, on aborde des thèmes plus profonds, ce que j'aime bien lorsque c'est bien fait. Je vais voir ce que René de Obaldia a écrit d'autre.

24 septembre 2011

"La valse des Toréadors" (4H, 7F)

DSC02037La valse des Toréadors de Jean Anouilh, une pièce en cinq actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 541).

Le titre me paraissait un peu bizarre, je m'attendais à quelque chose de curieux, vaguement espagnol... Pas du tout.

Encore une bonne pièce de Jean Anouilh, grinçante, un peu cruelle, mais bien faite et qui se lit avec grand plaisir. J'aime les dialogues qu'écrit Jean Anouilh. Il y fait toujours passer quelques réflexions intéressantes sur sa philosophie de vie, sur le temps qui passe, ce qu'est l'amour... sans alourdir quoi que ce soit et toujours avec humour.

L'histoire est en fait assez triste : un général étouffe dans son mariage. Cela fait dix-sept ans qu'il a rencontré Mademoiselle de Sainte-Euverte, une jeune fille avec laquelle il voudrait refaire sa vie, mais il n'ose pas confronter sa femme, lui faire du mal et reste ainsi prisonnier de son couple. La jeune fille, qui pense avoir la preuve de l'infidélité de l'épouse du général, passe un jour le voir pour lui donner enfin une raison de la quitter, mais le général n'ose toujours pas franchir le pas. Lasse de l'attendre, Mademoiselle de Sainte-Euverte s'éprend de son secrétaire.

Pourquoi le titre de la pièce La valse des Toréadors ? Il fait référence à une valse dansée par le général et Mademoiselle de Sainte-Euverte dix-sept ans plus tôt, valse durant laquelle il s'est épris d'elle.

Une vraie "corrida conjugale" comme j'ai lu dans les critiques de fin de revue. Intéressant de noter que les critiques ont été mitigées à la sortie de la pièce en 1952 mais beaucoup plus élogieuses lors de sa reprise en 1974. Comme quoi, avec le temps, les avis changent.

13 septembre 2011

"Jean de la Lune" (3H, 3F)

DSC01931Jean de la Lune, de Marcel Achard, une pièce en trois actes publiée dans la collection Folio (numéro 520).

Une des pièces les plus connues de Marcel Achard. Un texte intéressant, bien que je ne sache pas trop quoi en penser. Oui, la pièce est bien écrite, oui, elle a eu beaucoup de succès, mais est-elle vraiment marrante ?

L'histoire : Jef, un type surnommé Jean de la Lune, car il est un peu naïf et rêveur, tombe fou amoureux de Marceline, une femme un peu volage. Il réussit à l'épouser, mais Marceline reste toujours attirée par d'autres hommes et c'est son frère Clotaire, venu s'insaller avec eux, qui organise ses rendez-vous amoureux en secret. A la fin, Marceline annonce à Jef qu'elle a décidé de le quitter pour rejoindre son dernier amant en date.

Je ne trouve pas l'histoire très drôle. Est-ce hilarant de voir quelqu'un aveuglé par amour ? L'infidélité n'est pas un fait nouveau au théâtre et de nombreux vaudevilles ont exploité le thème mari-femme-amant avec succès, mais dans cette pièce, je n'ai pas trouvé le ton aussi léger que ça, ce qui fait que j'ai moins marché.

Il faudrait que je puisse la voir sur scène pour m'en faire une idée plus précise.

22 août 2011

"L'île des Chèvres" (2H, 3F)

DSC01905L'île des Chèvres, d'Ugo Betti, une pièce en trois actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 424).

Je m'attendais à une comédie un peu délirante, je suis tombée sur un texte que je trouve un peu morbide. C'est soi-disant une comédie, mais on ne rit pas des masses.

L'histoire : trois femmes (une mère de famille, sa fille et sa sœur) vivent dans une ferme isolée sur l'île des Chèvres. Un inconnu arrive, les bouleverse chacune à leur manière, s'investit dans leur quotidien, puis se retrouve au fond d'un puits où elles le laissent périr. Elles pourraient le sauver, mais décident de le laisser mourir malgré ses appels au secours.

J'ai dû rater quelque chose, car je n'ai pas trouvé le tout très agréable et la signification m'a un peu échappé. Je suis sûre que d'éminents universitaires ont réussi à trouver un message puissant derrière tout ça, en ce qui me concerne, je n'ai pas trouvé ça terrible.

Rien à voir avec Un beau dimanche de Septembre, du même auteur, qui était un texte agréable, une bouffée d'air. On ne peut pas dire que cet auteur se répète, ces deux pièces ne peuvent pas être plus différentes.

15 août 2011

"L'aide-mémoire" (1H, 1F)

DSC01906L'aide-mémoire de Jean-Claude Carrière, une pièce en sept tableaux publiée par l'Avant-Scène (numéro 415).

Je suis toujours intéressée par les pièces à deux personnages, car ce n'est pas évident d'écrire une bonne pièce avec une distribution si limitée.

J'ai été très intriguée par ce texte durant sa première moitié, mais n'ai pas saisi la fin et me demande en fin de compte ce qu'on est censé en ressortir.

C'est l'histoire d'un homme célibataire, qui a eu un certain nombre de conquêtes féminines dans sa vie (relatées dans un Aide-mémoire), qui rentre un jour chez lui et est rejoint par une femme mystérieuse qui ne dit rien d'elle, mais qui pourtant s'incruste. Il essaie de s'en débarrasser, en vain, avant d'en tomber amoureux et de la demander en mariage. N'étant pas très branchée par sa proposition, il décide de lui laisser son appartement et d'aller vivre à l'hôtel.

Je crois que la signification de cette pièce m'a complètement échappé. C'est bien écrit, les répliques sont enlevées mais on doit en tirer quoi, je me demande. Que l'amour est impossible ? Si quelqu'un peut m'éclairer...

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