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La tête à rire
24 juin 2011

Prenons deux producteurs...

Je viens de regarder un reportage sur le groupe Santana à la télé. Au début de leur carrière, leur imprésario avait invité deux producteurs à un de leurs concerts.

Après le spectacle, le premier producteur leur avait dit : " Aucune chance, votre groupe ne marchera jamais, vous n'avez rien d'exceptionnel", et, le verdict tombé, avait quitté aussi vite les lieux.

Le second producteur leur avait trouvé du talent et leur avait proposé un contrat.

Le même groupe, la même prestation, deux producteurs qui donnent un avis à l'opposé l'un de l'autre.

Comme quoi c'est important de ne pas se décourager. En musique, dans l'écriture, ou lorsqu'on a des problèmes de santé, c'est toujours important d'avoir plusieurs sons de cloche.

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21 juin 2011

Réécrire est-il plus crevant qu'écrire ?

question_du_jourQuestion qui s'impose vu mon message d'hier.

Est-il plus crevant de réécrire un texte que de pondre le premier brouillon ? Eh bien, j'ai l'impression que oui, plus fatigant et moins marrant.

Quand on arrive à pondre le premier jet d'une histoire, c'est que tout va bien, on est relativement inspiré, ce qui est un moment très sympa. La réécriture, en revanche, c'est le moment de l'analyse, de la déprime en voyant que rien ne colle et de l'obligatoire prise de cerveau quand on se demande où on veut en venir avec tous ces morceaux de texte.

L'écriture, c'est faire la fête, la réécriture c'est ranger après, aspirer partout et faire la vaisselle pour que tout soit nickel !

Je peux me tromper bien sûr, mais c'est ce que je ressens en ce moment...

15 juin 2011

Le vaudeville et le mensonge

question_du_jourDepuis que j'ai lu Impair et père de Ray Cooney, je réfléchis à la place du mensonge dans le vaudeville. Peut-on écrire un vaudeville, une farce, sans qu'il y ait un mensonge à la base ?

Vaudeville, farce, je ne sais pas, comédie sûrement. On peut écrire une comédie sans qu'il y ait de tromperie flagrante, comme dans les pièces de Neil Simon par exemple. Mais pour écrire un vaudeville, ne faut-il pas toujours un gros malentendu qui entraîne les personnages dans des situations qui les dépassent ?

Il ne s'agit pas toujours d'un mensonge pur et dur à la Ray Cooney, où les personnages inventent de nouveaux bobards à chaque phrase, mais des erreurs ou malentendus que l'on ne corrige pas, des vérités que l'on cache sans pour autant activement en rajouter.

Pour qu'il y ait quiproquo, il faut bien que les personnages ne soient pas sur la même longueur d'onde et que les pistes aient été faussées à un moment donné.

Je ne sais pas trop bien où je vais avec tout ça, c'est juste une question qui me trotte dans la tête en ce moment. Je vais étudier mes prochaines lectures pour approfondir un peu.

9 juin 2011

Faut-il savoir jouer la comédie pour écrire de bonnes pièces ?

Une question que je me pose depuis un bout de temps.

De nombreux auteurs de théâtre sont aussi acteurs : par exemple, Bernard Slade, Ray Cooney et plein d'autres.

Ray Cooney dit que jouer dans ses pièces lui permettait de voir tout de suite ce qui clochait dans ses textes. Bernard Slade ne paraît jamais avoir adoré la solitude qu'impose le travail d'auteur, préférant être entouré de gens, faire partie d'une équipe d'acteurs.

Tous les auteurs ne sont pas comédiens heureusement, sinon je m'inquiéterais un peu n'ayant absolument aucun talent dans ce domaine. Je me suis inscrite une fois à des cours de théâtre, cela a duré deux leçons. J'angoissais tellement de me trouver sur scène qu'aucun mot ne sortait de ma bouche, ce qui limitait pas mal ma capacité à jouer un rôle.

C'est dommage, car cela doit être sympa d'écrire des pièces et de pouvoir y jouer un rôle.

31 mai 2011

Faut-il être barjot pour écrire des pièces de théâtre ?

question_du_jourFaut-il être barjot pour écrire tout court ?

Telles sont les questions que je me suis posée hier lorsque j'ai refusé d'aller boire un thé chez ma voisine. Drôle de lien, me direz-vous... Comment peut-on passer d'un refus à boire un thé à s'interroger sur sa santé mentale, à savoir si on tourne bien rond ?

Ben si pourtant, c'est exactement la question que je me suis posée en rentrant chez moi : "Mais ça ne va pas ma vieille, tu dérailles complètement !", je me suis dit.

Si je ne cherchais pas à écrire des pièces de théâtre, j'aurais pris le temps de le boire ce petit thé, c'est sûr, mais dans la mesure où j'essaie de finir des pièces, est-ce que j'ai le temps de m'asseoir à papoter et à entendre les ragots du quartier ? Ben non, c'est plutôt bonjour le stress !

Cela prend un temps fou de créer des histoires pour la scène, surtout comiques. Il faut que cela soit enlevé, que les premiers lecteurs ne piquent pas du nez dès la deuxième page, il faut que cela soit original... est-ce que j'ai le temps d'aller faire la java ?

Ceci dit, prendre un thé chez ma voisine est loin de faire la java et il est vrai qu'à réflexion, ma voisine étant du genre pipelette et connaissant un monde fou dans le coin, elle aurait pu m'inspirer des personnages intéressants, mais il faut faire un choix quand on décide d'écrire, savoir ce qui est plus important, non ? Je n'avancerais jamais si je ne faisais pas gaffe.

Alors voilà, c'est avec regret que j'arrive à la conclusion suivante : il faut être complètement barjot pour dire non à une conversation sympathique avec une de ses voisines pour aller s'enfermer chez soi devant son ordinateur pour mettre des dialogues dans la bouche de personnages fictifs dont tout le monde se tape !

Triste constat.

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7 mai 2011

Faut-il avoir l'esprit mathématique pour écrire du théâtre ?

question_du_jourJe me suis posée la question l'autre jour en lisant un article consacré à l'auteur de théâtre britannique Ray Cooney. Il disait ceci :

"Si je vous dis qu'à l'école, à part le sport, la seule matière où j'excellais était l'algèbre, cela permet, peut-être, de comprendre pourquoi j'arrive à construire mes pièces."

D'où ma question : faut-il être doué en mathématiques pour pouvoir pondre une pièce ?

C'est vrai que lorsque l'on lit les pièces de Ray Cooney, tout est bien huilé, bien enchevêtré et ce genre de dynamique ne se fait pas toute seule. Il faut avoir une vue globale des choses, mais aussi une vue précise du détail, pour maîtriser de telles histoires.

Ray Cooney est bon en maths, mais qu'en est-il des autres dramaturges ? Malheureusement, pour pouvoir répondre à cette question, il faudrait que je puisse faire une enquête et demander à tous les auteurs de pièces comiques, passés et présents, s'ils étaient forts en cette matière.

Pièces comiques, je précise, car il me semble que dans le cas des drames, il est moins facile de perdre le fil.

Il m'est impossible de faire ce genre d'enquête bien évidemment, mais parfois je me demande si pour construire des histoires à multiples malentendus et rebondissements, il ne faut pas avoir un esprit plus mathématique que littéraire, un esprit de synthèse, logique, déductif.

Je suis sûre qu'il y a dû avoir de grands auteurs de comédies nuls en maths, mais bon, juste une question en passant...

31 janvier 2011

L'écriture théâtrale s'égare-t-elle ?

question_rouge

Je vais passer pour une mémère, mais j'assume, j'aime les textes avec une certaine progression dramatique !

Est-ce qu'on peut encore parler de théâtre lorsque les scènes ne s'enchaînent pas vraiment ou sont à moitié écrites comme dans certains spectacles de cafés-théâtres ?

Voici un article du Figaro qui est très intéressant à ce sujet. Cliquer ici pour le lien.

Le café-théâtre aurait-il brouillé les pistes et changé nos goûts ? Pas les miens en tout cas, je reste toujours sur ma faim lorsque les scènes se juxtaposent plus qu'elles ne s'enchaînent, mais peut-être que j'ai vu (et lu) trop de comédies bien troussées pour me satisfaire des raccourcis que l'on voit désormais sur scène et que je suis devenue vieux jeu dans mes goûts ? Je ne l'espère pas en tout cas.

Ce qui n'empêche que j'aimerais bien que les comédies "à l'ancienne" reviennent à la mode. Sans les personnages d'amants qui se cachent dans les placards, les domestiques qui mettent la pagaille ou les portes qui claquent à tout va, car ce n'est plus adapté à notre époque, mais que le principe du quiproquo, des situations qui escaladent en crescendo refassent surface en masse. Voilà, je l'ai dit !

7 décembre 2010

Ecrire ou faire son supermarché ?

Quand on est au milieu d'une histoire, c'est clair, on pense à autre chose.

On part sans sa carte bleue dans son sac pour faire son supermarché, on met ses courses dans un chariot qui ne nous appartient pas, voire pique le chariot à moitié plein de quelqu'un d'autre sans s'en rendre compte.

Certes, les cris stridents provenant de l'allée voisine; du genre "Mon Dieu, mais où est mon chariot ?", pourraient être suffisants pour ramener qui que ce soit à la réalité du moment, mais pas toujours.

Les choses peuvent aller de pire en pire même dans le magasin, valdinguer par exemple, comme des pots de cornichons ou des bouteilles de vin (qui, curieusement, ne se cassent pas toujours).

On peut aussi passer devant ses voisins sans les voir et parler à une caissière dans une langue qui n'est pas la sienne (étant française vivant en Angleterre, une pensée pour mes pauvres caissières...).

Une fois dehors, malheureusement, les périples sont encore nombreux.

Très facile par exemple de se tromper de voiture et de mettre ses provisions dans le coffre d'un véhicule qui n'est pas le sien, et de s'acharner pendant des lunes pour l'ouvrir avant de réaliser son erreur.

Une question vient donc à l'esprit : doit-on faire ses courses, voire sortir tout court, quand on est au milieu d'une histoire ? Ne devenons-nous pas d'emblée des dangers ambulants ?

Certes, si notre histoire va bien et qu'on est dans un rare moment d'euphorie, alors là, on peut intriguer, voire amuser certains clients du supermarché... Nous voir sourire béatement sans raison apparente ou parler aux carottes peut paraître distrayant pour certains.

En poussant un peu, on pourrait dire qu'on serait, dans ces cas-là, assez bon pour l'ambiance.

Si, en revanche, une histoire s'est écroulée un peu plus tôt devant nos yeux, ben oui, alors là, catastrophe... la tronche qu'on peut faire peut en effet vider les allées.

Mais ce sont les effets de l'écriture, le revers de la médaille, n'est-ce pas ?

J'espère qu'il n'y a pas que moi dans cet état en tout cas.

C'est vrai qu'il y a des personnes qui, de nature, sont plus dans les nuages que d'autres.

Etant particulièrement dans les nuages, même parmi ceux et celles qui sont déjà complètement à côté de leurs pompes, je ne suis pas gâtée, mais curieusement, malgré le fait que je me batte en permanence contre les éléments qui m'entourent, au supermarché et ailleurs, mes moments d'absence totale ne m'inquiètent pas encore.

Non ?

Ben non, dans le genre étourdi, il y a encore pire dans ma famille.

L'autre jour, une des cousines de ma mère est allée en voiture pour faire ses courses et est repartie en bus... elle avait oublié qu'elle avait conduit à l'aller !!!

J'ai encore de la marge, il me semble.

5 décembre 2010

Mes pièces sont-elles trop classiques ? (2)

Eh oui, je reviens encore là-dessus.

Mon message sur le sujet était pourtant long hier, mais je me rends compte, en le relisant ce matin, que j'ai l'air de faire une critique de la critique qu'on m'a envoyée, et ce n'était pas mon intention.

J'ai l'air un peu amère aussi, ce qui n'est pas du tout le cas.

J'aime qu'on me critique et, comme ces deux messages le prouvent, je ne les prends pas à la légère.

Je pense, après nouvelle réflexion, que l'auteur de la critique d'hier avait raison, l'écriture en trois actes est classique.

J'ai enfin compris ce qu'elle voulait dire.

J'ai présenté une pièce de forme classique à un théâtre moderne, et c'est normal qu'ils m'aient rejetée.

L'écriture en un acte est plus fexible, plus dans le coup, nécessitant moins d'entrées et de sorties des personnages (qui sont peut-être aussi en nombre plus limité ?).

Instinctivement j'écris en trois actes, mais c'est peut-être quelque chose que je devrais revoir.

Le problème est que j'ai déjà assisté à des spectacles en un acte, sans structure de récit évidente, présentant deux personnages presque toujours en scène, et parfois leurs réparties s'apparentent un peu à une longue séance de bavardage, mais je vais étudier la question.

Comme quoi c'est utile de recevoir des critiques, cela fait réfléchir un peu (même un peu beaucoup).

Mais je trouve toujours intéressant d'avoir le point de vue des autres. C'est comme ça qu'on avance, non ?

4 décembre 2010

Mes pièces sont-elles trop classiques ?

question_du_jourOn vient de me faire la critique suivante concernant une de mes pièces :

"Votre pièce est trop classique en terme de situations, de personnages ou d'époques. (Bang !)

Nous sommes à la recherche actuellement d'univers différents, de spectacles qui sortent de l'ordinaire.

Le thème et le lieu de votre pièce nous semblent, par rapport à notre recherche, trop classique, trop déjà vu."

Cette critique me fait cogiter depuis deux jours.

Trop classique ? Pas assez originale au niveau du lieu, de l'époque et des personnages ?

Bon, inspirons un bon coup.

Il est vrai que mes pièces se situent au temps présent, dans un lieu unique, qui est généralement un salon, avec des personnages qui ont la trentaine ou plus et qui parlent de leurs problèmes de vie privée ou autre.

Il y a plus original, je suis d'accord.

Je suis même d'accord que le sujet de la pièce envoyée n'était pas du tout nouveau, voire le thème un peu déjà vu. Mais trop classique ?

L'écriture en trois actes est-elle trop classique ?

Qu'est-ce que l'écriture non-classique alors ? L'écriture de café-théâtre ? L'écriture un peu sitcom que l'on peut voir à la télé ?

Une écriture plus hachée, présentant une succession de scènes, voire de sketches en guise d'histoire ?

Le théâtre expérimental, avec musique et expression corporelle déchaînée, où l'on semble moins faire du théâtre que de perdre collectivement la boule ?

Maintenant, pour les (petits) problèmes de lieu, de personnages et d'époque.

Comme j'écris à notre époque, pour être plus originale, je devrais écrire au passé ou au futur.

Beaucoup d'histoires primées ou publiées se passent sous l'Occupation nazie. Pas de bol, cette période ne m'inspire pas du tout.

Concocter une histoire qui pourrait se passer au Moyen-Age ? Absolument rien à dire sur le sujet.

Tournons donc vers le futur. Comment vivrons-nous dans cinquante ans ? Aucune idée, mais c'est aussi à cela que cela sert d'avoir une imagination.

Alors imaginons...

Pfft ! Rien, rien ne me vient.

Des personnages plus originaux, comme des fantômes, des Martiens ? Ecrire sur des malades mentaux ou sur Jésus visitant la France ? Je ne peux pas dire que cela me branche des masses.

Reste le décor. Ne plus situer mes personnages dans un salon ? Les mettre dehors ? Sur un radeau en pleine mer ?

Peut-être que je pourrais trouver des décors plus originaux qu'un salon meublé d'une table basse et de trois fauteuils. Remarquez, ma pièce Béguin se situe dans un abri à jardin...

Je pensais naïvement qu'il fallait concevoir des décors uniques pas trop coûteux et une table basse et trois fauteuils ne me semblaient pas trop difficiles à trouver.

On ne peut vraiment pas faire plaisir à tout le monde. Vous envoyez des textes à un théâtre qui s'appelle Comédie de... et ils vous répondent qu'ils sont à la recherche de drames. Ah bon ?

Vous envoyez des textes à des théâtres plus traditionnels et ils vous disent que votre écriture se rapproche de celle du café-théâtre.

Vous envoyez vos pièces soi-disant de "café-théâtre" à des cafés-théâtres et qu'est-ce qu'ils vous répondent ? Qu'elles sont trop classiques !

Ma conclusion après deux jours de réflexion ?

Que je dois prendre note des commentaires que l'on me fait, tout en essayant d'élargir mon horizon, mais aussi tout en continuant à faire ce qui me plaît.

Mes dramaturges favoris sont Neil Simon et Bernard Slade, et leurs pièces se passent bien souvent dans un salon ou une chambre d'hôtel. Leurs personnages étaient leurs contemporains, en proie à des préoccupations quotidiennes, souvent des problèmes d'ordre sentimental, et c'était super !

Qu'est-ce qui cloche avec notre époque après tout ? Pourquoi je devrais aller chercher l'inspiration ailleurs ?

On peut être très original, réinventer le langage théâtral, mais est-ce que le public qui verra le spectacle en sortira satisfait et aura passé un bon moment ?

1 décembre 2010

Pourquoi écrire pour le théâtre ?

question_du_jourCela veut dire quoi de passer sa vie à écrire des dialogues ?

Pourquoi ne pas écrire un roman, des nouvelles, plutôt qu'une succession de conversations entre des gens ?

Eh oui, ce sont des questions que je me pose souvent. J'écris des pièces de théâtre et je ne sais pas trop pourquoi.

Je ne suis pas une inconditionnelle du théâtre, je n'y vais pas autant que ça. Je dirais même que je m'y embête parfois.

Il n'y a rien de pire que de rester enfermée deux heures dans une salle à écouter des acteurs dire des lignes dont on n'a rien à secouer.

Au cinéma, je sors lorsqu'un film me déplaît (dernière sortie en date : le film de Jim Jarmusch, The Limits of Control, que j'ai trouvé un peu insultant), mais au théâtre, je reste parce que je suis en général coincée en milieu de rang et que j'ai un respect, sinon pour le texte, pour les comédiens et leur travail.

Alors, qu'est-ce qui me pousse à gribouiller des textes ainsi ?

Ce n'est vraiment pas évident.

D'autant moins évident que le théâtre me donne bien souvent des boutons.

Le langage théâtral pompeux m'exaspère, le snobisme de certaines personnes, qui pensent que faire du théâtre est aussi primordial que la chirurgie du cerveau, me ferait poser ma plume assez vite.

La seule raison que je puisse trouver, c'est que j'ai été captivée par plusieurs spectacles dans ma jeunesse.

Plusieurs auteurs et pièces me viennent en tête :

Jean-Paul Sartre, Huis clos

Eugène Ionesco, La cantatrice chauve

Luigi Pirandello, Six personnages en quête d'auteur

Alfred de Musset, Les caprices de Marianne

J'ai vu ce dernier spectacle à la Comédie-Française avec Francis Huster et j'avoue que je dois beaucoup à ce superbe théâtre.

Je ne me suis jamais embêtée à la Comédie-Française. A chaque fois que j'y suis allée, j'ai été complètement transportée dans un autre monde. Texte, décor, jeu d'acteurs, tout m'a toujours tenue en haleine.

J'en conclus que c'est par besoin d'évasion que je me suis orientée vers l'écriture.

Besoin d'évasion, mais aussi besoin de m'exprimer tranquillement chez moi, sinon j'aurais choisi une autre forme d'expression et de détente, comme jouer la comédie ou la bicyclette.

Et du fait de quelques spectacles qui m'ont terrassée sur place, j'ai choisi l'écriture de théâtre.

Quatre ou cinq spectacles, c'est tout.

Le pouvoir de quelques mots bien choisis et bien joués.

Pas croyable, hein ?

8 novembre 2010

Ecrire pour le théâtre

question_du_jourLe processus d'écriture est-il vraiment marrant ?

Au début, quand on a une idée et qu'on la note, c'est sympa, on imagine plein de possibilités. Si c'est un bon jour même, on arrive à écrire une vingtaine de pages qui tiennent la route et à imaginer différentes directions dans lesquelles aller. Puis bang ! Plus rien, le blocage complet. On n'a que 25 pages, plein de notes, et on ne peut plus continuer.

Deux options sont alors possibles (selon mon expérience) :

On s'entête, on griffonne des heures durant pour essayer de se forcer à écrire la suite, ce qui n'a jamais marché pour moi. Ou on s'arrête, met l'histoire de côté et on passe à autre chose.

Est-ce vraiment marrant d'arrêter une histoire pour laquelle on a tout laissé tomber pendant des jours ? Non. On se demande si on est doué pour l'écriture ou si on est malchanceux; pourquoi un récit ne nous arriverait-il pas tout cuit pour une fois ? Bref, trois mois passent et, alors qu'on commence à bloquer sur un autre projet, on se dit : "tiens, tiens; si j'allais relire cette histoire..."

On la sort donc du placard et là, panique ! "Mon Dieu ! C'est tout ce que j'ai écrit ?" ou "Oh là là ! C'est nul !" ou encore "O.k. ce n'est pas trop mal, mais quel boulot m'attend !" Et c'est malheureusement là que d'autres questions se forment, du genre : "Mais qu'est-ce qui me prend de me lancer dans de tels plans foireux alors qu'il fait si beau dehors ?"

Mais on s'y remet et, à force de réfléchir, on trouve une nouvelle direction. Après tout, on a déjà passé trop de temps sur cette histoire pour s'avouer battu... A ce stade, il est vrai que l'idée de départ paraît beaucoup moins amusante, et on arrive même à questionner si c'est une bonne idée, voire une idée tout court. Enfin bref, on arrive tant bien que mal à une première mouture qu'on remet de côté car, cette fois, on est complètement épuisé. On a tellement travaillé sur ce texte que l'on n'y voit plus rien, et si la moitié s'auto-traduisait subitement en arabe, il n'est pas sûr qu'on s'en rende compte.

Et puis un jour, voilà que cette histoire réapparaît dans notre conscient ! Alors on la reprend et d'autres moments peu hilarants se représentent quand on réalise qu'elle est loin d'être finie, ne tient pas du tout la route ou part dans tous les sens. "De quoi ça parle ?", on se demande après avoir pourtant passé des semaines dessus. Malgré tout, on continue, on coupe et colle, coupe davantage qu'on colle, surtout des paragraphes qui paraissaient pourtant si géniaux il y a peu.

On se dit qu'il va aussi falloir penser à corriger l'orthographe, vérifier la grammaire, s'assurer de la logique de l'ensemble, que le personnage qu'on a fait sortir une demi-heure plus tôt de scène ne se lance pas tout d'un coup dans une grande tirade... On en bâille d'avance.

D'accord, à la fin, quand on s'est relu et qu'on ne veut plus rien changer, on éprouve une certaine satisfaction, mais aussi une certaine déception de voir que toutes les heures passées ont donné si peu : une histoire tellement simple qu'elle semble avoir été pondue en une demi-heure ! Et on ne relaxe pas encore pour autant, car qu'en faire de cette pièce ou de ce scénario ? "Quoi ? Personne ne veut lire ce texte qui m'a pris tant de temps à écrire ?"

Alors on pense à diverses solutions de marketing, aucune très alléchante... et c'est là que boum ! Une autre idée nous arrive et c'est reparti mon kiki !

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