Est-on toujours insatisfait de ce qu'on écrit ?
Woody Allen ne regarde jamais ses films une fois terminés car cela lui serait trop désagréable, il n'en verrait que les imperfections. Comme il lui est impossible de changer quoi que ce soit une fois le film sorti, il les évite complètement.
Il n'est pas le seul dans ce cas, ce qui me pousse à me demander : est-on toujours déçu par ce qu'on a fait, les histoires restent-elles toujours plus belles dans notre tête ? Arrive-t-on jamais à concilier l'idée abstraite qu'on en avait avec le concret, le résultat ?
J'en sais rien, je n'ai encore rien achevé de cette manière, mais c'est vrai qu'avec le temps qui passe, on change, et je me demande si on reste toujours avec un "peux mieux faire" dans sa tête.
L'avantage de cette insatisfaction permanente c'est que cela pousse à recommencer à écrire dès qu'on a fini un texte, penser à une nouvelle peinture dès qu'on a achevé la dernière. L'insatisfaction pousse à produire, sinon on s'arrêterait là.
Il faut trouver le positif où l'on peut.