Question de doute
Les romanciers, dramaturges et scénaristes à succès doutent-ils à un moment de leurs projets ?
Voilà la question que j'aimerais poser à Nick Hornby, Woody Allen, Francis Veber, Neil Simon, Bernard Slade, Ray Cooney, Alan Ayckbourn, etc... Connaissent-ils, en milieu de parcours, des moments où ils s'interrogent sur l'intérêt de leur travail, voire des moments où ils se demandent si le tout n'est pas un peu merdique ?
C'est facile de se mettre des ornières quand on écrit, et je dirais même que c'est nécessaire pour bosser, sinon on serait trop vite distrait et on perdrait trop d'énergie. Il faut être têtu, déterminé pour mener un projet à bien. Le revers de la médaille, c'est qu'on peut s'exciter pendant longtemps sur quelque chose et ne pas réaliser qu'on s'engage dans une impasse.
Un peu comme quand on se met au régime et qu'on a l'idée géniale, un beau matin en se levant, de créer un gâteau miraculeux, un gâteau sans beurre, sans sucre, sans farine... On fonce dans sa cuisine, se met à concocter ce qu'on a dans la tête en évitant les yeux écarquillés autour de soi, et lorsque le tout sort du four, on réalise qu'avoir des ornières et être têtu ne fait pas toujours gagner du temps.
Voilà où j'en suis à la minute.