Le début d'une pièce
Je suis toujours intriguée par les débuts de pièce, comment l'auteur choisit de commencer son texte, comment il arrive à nous faire entrer habilement dans son histoire.
C'est le début qui est le plus difficile, je trouve, faire que les lecteurs mordent à l'hameçon. S'il y a trop de personnages on perd le fil, si le sujet est trop vite amené, on n'y comprend rien... Il s'agit d'un exercice très délicat, ça passe ou ça casse.
Au cinéma, c'est pareil. Il paraît que les lecteurs de scénarios dans les studios hollywoodiens ne lisent que les dix premières pages d'un scénario et ça se comprend. On a tout dit en dix pages, de quoi on va parler, le style, le ton de l'histoire, etc...
A la télé, je ne donne parfois que trois minutes aux films que je ne connais pas (ce qui correspond approximativement à trois pages du scénario). En trois minutes j'arrive à dire si je vais aimer ou pas. Je sais, c'est un peu dur, dur pour celui qui a bûché pendant des mois sur son texte.