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La tête à rire
11 août 2015

Les écritures de plateau

panick

J'ai un sacré problème avec les écritures modernes dites de plateau, car après tout, que nous disent ces nouvelles formes d'écriture si on creuse un peu ? Que Pirandello, Feydeau et autres dramaturges ont bien eu tort de se poser des heures durant devant un bureau à réfléchir, car quelques comédiens peuvent débarquer sur scène les mains dans les poches ou un café en main et trouver une histoire en se bougeant un peu sur un plateau ? C'est ça l'idée de génie ?

Qu'un texte n'a pas vraiment besoin d'une vue d'ensemble, d'une vue unique, à part celle d'un metteur en scène qui essaie de récolter les bribes d'infos qu'il entend tout en y rajoutant un peu de sa sauce histoire de justifier sa présence ? Y a-t-il idée plus idiote, plus irrespectueuse envers les dramaturges ? Du genre "Hé les gars, pourquoi vous vous décarcassez depuis des siècles ? Nous on y arrive très bien en papotant un peu ensemble !"

Bonjour l'innovation !

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10 août 2015

"Clérambard", Marcel Aymé

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J'ai bien aimé cette pièce, j'irais volontiers la voir.

Il y a peu de pièces comiques bien foutues en fin de compte et celle-ci est réussie, aucun doute là-dessus. C'est un texte plein de piquant, drôle, cynique, qui offre de beaux rôles.

L'histoire : le comte de Clérambard est un châtelain qui a du mal à joindre les deux bouts et qui fait travailler sa famille sans relâche pour tenter de garder un toit sur leurs têtes. Un jour, il croit être visité par saint François d'Assise, est persuadé qu'il vient de recevoir un livre de sa main. Après la lecture de cet ouvrage, voilà qu'il change complètement de personnalité. Lui qui était intransigeant, tyrannique, tuait les chats du coin et les chiens de ses visiteurs, se transforme en grand protecteur d'une araignée...  L'argent ne l'intéresse plus et il commence à faire l'éloge de la pauvreté, de la mendicité et du don de soi. Il encourage même le mariage de son fils avec une prostituée dont il n'arrête pas de louer les mérites avant de vendre la propriété familiale pour acheter une roulotte et pousser sa famille à vivre une vie d'errants. 

Les scènes où il fait l'éloge de La Langouste, la prostituée en question, sont très marrantes.

Une pièce à lire, à voir ou monter.

10 août 2015

Theater Talk

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Voici un lien vers une série d'émissions américaines consacrées à Broadway.

Je recommande particulièrement celles où ils discutent de la remise des Tony Awards, qui sont toujours très marrantes.

Pour ceux intéressés qui comprennent l'anglais, voir ici.

9 août 2015

Qu'est-ce que la fantaisie ?

dilemme

Je parle souvent de mon goût pour les textes fantaisistes, mais qu'est-ce que j'entends par là ?

Difficile à dire. Une certaine originalité, un départ par rapport à la norme, de ce qu'on attend. Quelque chose de curieux, qui surprend.

Dans une histoire, ça peut être des dialogues, un point de vue, des comportements, mais il faut que ça fasse tilt quelque part et se traduise par tiens, je n'ai déjà pas entendu ça mille fois.

Il y a un côté zinzin dans la fantaisie, qui fait rire généralement mais pas forcément. Cela peut être une vision très personnelle des choses.

Dans mon dico, une personne fantaisiste est une personne qui suit son imagination, qui agit à sa guise, au mépris de ce qu'il faut faire ou de ce qui se fait ordinairement; qui n'est pas sérieux...

Un regard nouveau, on va dire, en tout cas très perso.

9 août 2015

Un peu de fantaisie, s'il vous plaît

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Ben oui, me revoilà avec mes problèmes de fantaisie, j'en ai aussi besoin dans le roman.

Quand on me parle trop de gestes quotidiens et que je sais pratiquement ce que le héros a mangé la veille, prépare à manger pour le déjeuner ou va manger le soir même, hop, allez salut, je referme...

Les gestes quotidiens ne m'intéressent pas des masses, qu'on me parle d'autre chose, please...

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6 août 2015

Théâtres privés : pourquoi regarder autant à l'étranger ?

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J'aime bien l'ouverture, mais je trouve que certains spectacles écrits par des dramaturges étrangers ne s'adaptent pas bien aux scènes parisiennes.

Deux spectacles d'auteurs américains, Les cartes du pouvoir (du scénariste Beau Willimon) et Des gens bien (de David Lindsay-Abaire), ont été montées au théâtre Hébertot il n'y a pas longtemps et j'ai trouvé ce choix très curieux car ayant lu Les cartes du pouvoir, c'est difficile de voir comment cette histoire de campagne présidentielle américaine peut intéresser un public français.

Le texte m'a paru trop spécifique et pourtant je vis au Royaume-Uni où on parle beaucoup des Etats-Unis et où l'on suit leurs élections présidentielles presque au jour le jour.

Je n'ai pas lu Des gens bien de David Lindsay-Abaire, car je n'ai pas aimé son autre pièce, Rabbit Hole (lue en anglais et qui a reçu le prix Pulitzer 2007, voir ici). Son style est trop naturaliste, trop quotidien pour moi, et je me suis interrogée sur la justesse d'un tel choix ( et j'ai eu raison si j'ai bien compris, la pièce ne semblant pas avoir trouvé son public).

Loin de moi l'envie d'encourager un  "protectionnisme dramaturgique", mais quand je vois qu'il y a des auteurs français contemporains qui sont régulièrement publiés et jamais joués dans les grandes salles, je trouve ça un peu étrange...

5 août 2015

Ecriture théâtrale : action, action !!!

clip_film

On dit ACTION ! avant chaque tournage de scène de film et il pourrait en être de même au théâtre avant tout lever de rideau.

Comme je viens de le dire, les personnages de théâtre ne viennent pas sur scène pour y poser leurs fesses et s'y tourner les pouces, ils sont là pour y faire quelque chose. Chaque personnage a une raison d'être et tente d'arriver à faire quelque chose. 

Dans le roman, on peut croiser des personnages qui ne sont pas en mouvement. Ils peuvent stagner, déprimer, glander, et on peut les croiser furtivement pour les besoins d'une conversation sans devoir justifier pourquoi ils se trouvent là, à cet endroit, à ce moment précis de l'histoire.

Au théâtre, ce n'est pas le cas. Chaque personnage doit démontrer une envie, même si c'est l'envie de dormir, et on ne peut pas créer un rôle et le laisser tomber. Il faut qu'à la fin de la pièce on sache si les personnages ont réussi ou non à faire ce qu'ils voulaient faire. Comme au cinéma, leur parcours doit être bouclé. Au roman, on peut laisser le flou planer pour certains d'entre eux. L'optique, le travail sont différents.

5 août 2015

Ecriture théâtrale : tout doit être justifié

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Un personnage au théâtre ne peut malheureusement pas glander. Sa présence sur scène pendant une heure et demie doit être justifiée à tout moment.

Que fait-il là ? Pourquoi sort-il maintenant ? Pourquoi il est habillé comme ça ? D'où il vient ? 

Toutes ces questions doivent être posées pour tous les personnages, ce qui fait que si on en a plus de trois, bonjour le casse-tête !

Le fait de devoir tout justifier (à défaut du roman) rend l'exercice beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît. Il faut s'y coller pour s'en rendre compte.

5 août 2015

Les pages les plus difficiles à écrire ?

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Dans une pièce, pour moi ce sont les pages de fin. Dans un roman, ce sont les pages de début. Très curieux.

Comme je l'ai déjà dit quelque part, j'écris assez vite les débuts de pièce, mais sur 50 pages de texte, on va dire, le problème se  pose toujours vers la page 25, au milieu quoi. C'est là où vient le gros hic !, où je me dis mais où je vais avec tout ça ?

Je commence dans le roman, donc je ne suis pas experte, mais je trouve qu'au contraire, ce sont les débuts de romans qui ont l'air plus longs à écrire. Etablir la situation, ne pas effaroucher le lecteur me semblent être un travail plus difficile pour une histoire romanesque qu'une pièce.

A voir si je pense toujours pareil lorsque j'aurai bouclé un roman.

4 août 2015

Tout le monde tout nu !

creuse_meningeC'est à qui jouera tout nu en ce moment, il me semble. Je crois que c'est Catherine Deneuve qui a dit qu'elle n'a jamais aimé se mettre nue à l'écran, car ce n'est plus la comédienne dans ce cas que les gens regardent, mais la femme. Tout à fait juste.

Si j'avais assisté à Avignon à la représentation du Roi Lear d'Olivier Py, je me serais posée tout un tas de questions n'ayant rien à voir avec la pièce, du genre N'est-il pas gêné de se promener ainsi ? N'aurait-il pas dû faire un régime avant ? Olivier Py ne reçoit pas sa postière ou sa concierge à poil lorsqu'elles sonnent à sa porte (enfin j'espère). Pourquoi être plus à l'aise sur scène ? Parce qu'on fait "de l'art" ?

Mmm... Espérons qu'Olivier Py tombe un jour sur Catherine Deneuve et qu'il écoute sa manière de voir les choses, car elle a raison, on est moins distrait et donc davantage concentré sur un texte quand les acteurs sont un minimum habillés.

3 août 2015

Le roi Lear, d'Olivier Py (Avignon)

AnnoyedPas top cette adaptation d'Olivier Py. Je n'ai pas tenu très longtemps sur Youtube, je dois dire. Je n'ai pas accroché au décor, pas trop non plus au jeu des comédiens et si j'en crois les échos que j'en ai eus, elle a tourné en Défilé des hommes tout nus au bout d'un moment.

Je n'aime pas critiquer les auteurs et metteurs en scène, mais il faut quand même penser au plaisir du spectateur qui a payé pour être là. Il y a une catégorie sur Le pauvre auteur sur ce blog, Le pauvre public en mériterait bien une.

1 août 2015

"Immortelle randonnée", Jean-Christophe Rufin

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J'ai bien aimé ce livre. Jean-Christophe Rufin y fait un compte-rendu assez enlevé de son pèlerinage à Compostelle.

Tous les ingrédients d'un bon livre y sont pour moi : tout d'abord un sujet qui n'a pas été mille fois traité, un auteur qui ne se prend pas trop au sérieux et une bonne dose d'humour qui n'empêche pas des réflexions plus profondes. 

C'est un récit qui se lit très facilement et n'est pas ennuyeux, une tâche a priori pas évidente quand on décide de retranscrire les aventures d'un périple à pied à des gens qui sont probablement enfermés chez eux.

Il ne s'agit pas d'un carnet de route relatant minutieusement le déroulement d'un voyage, ce qui aurait pu me faire décrocher, mais une retranscription assez libre d'impressions faites au cours d'un parcours. On y parle de la clochardisation du pèlerin, des motivations de ceux qui choisissent de faire un tel pèlerinage, du nouveau système de valeurs qui se crée.

Certaines rencontres faites par l'auteur sont assez marrantes, comme cet homme qui en est à son quatrième pèlerinage et qui semble davantage s'intéresser aux endroits où il pourra laver son linge qu'au parcours lui-même. Il y a aussi cet Allemand plus âgé qui semble mystérieusement toujours aller plus vite que l'auteur, mais aussi des autochtones entièrement dévoués à la cause, bref on y croise une panoplie colorée de personnages.

Le coté déphasé du pèlerin m'a fait rire. J'y ai vu des parallèles avec la condition de l'artiste, celui qui passe des heures à s'écarter du monde pour tenter de cerner ce qui se passe en lui.

Je l'ai classé dans mes Romans plus sérieux, car ce n'est pas un livre écrit pour faire rigoler, mais j'ai trouvé le ton amusant et léger. Une lecture agréable donc, je conseille.

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