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La tête à rire
18 novembre 2011

Le deuxième acte

"Le deuxième acte est le plus difficile à écrire". Voilà ce que disait le dramaturge américain Moss Hart dans sa biographie dont je parlais avant-hier.

Pour lui, le deuxième acte était un moment critique de chaque pièce, qui semblait toujours prendre un temps fou, ne pas en finir.

Au premier acte, le dramaturge est, selon lui, porté par son histoire, par l'excitation de se lancer dans un nouveau projet, il n'est pas encore fatigué par des heures de travail, il a un regard frais, mais tout se complique par la suite et c'est là que se fait la distinction entre un bon dramaturge et les autres. 

Il va plus loin même en disant qu'écrire un premier acte ne veut pas dire grand-chose, car il y a des premiers actes qui s'écrivent presque tout seuls. Bernard Shaw, lui, aurait été encore plus dur en disant : "Ceux qui ne peuvent pas écrire un bon premier acte devraient abandonner l'idée d'écrire une pièce". 

Cela rassure ce genre de propos, car je pêche souvent au milieu du deuxième acte.

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17 novembre 2011

Le déclic

Lorsque l'on a un problème avec un texte et qu'on n'arrive pas à le résoudre, le déclic vient parfois des autres, d'un lecteur ou d'un spectateur qui met de suite le doigt dessus.

Dans Act One, la biographie dont je parlais hier, c'est une lettre de refus qui permit au dramaturge américain Moss Hart de s'orienter vers l'écriture de comédies. Un des lecteurs de ses textes lui fit remarquer que les meilleurs moments de ses pièces étaient comiques et lui suggéra de se lancer dans cette voie. Moss Hart, qui se voyait plutôt auteur de grands drames, n'avait jamais eu l'idée d'écrire une comédie. Il ne s'était même pas rendu compte que la pièce qu'il avait envoyée à ce lecteur était drôle par endroits. Juste une petite remarque de ce dernier dans une lettre, et voilà la carrière de Moss Hart qui partait dans une toute nouvelle direction.

Plus tard, après avoir écrit Once in a lifetime en tandem avec George S. Kaufman, pièce qui enchantait le public au premier acte mais décevait par la suite, c'est un producteur qui lui permit de réaliser ce qui clochait. Il lui fit remarquer que sa pièce était chargée, bruyante, qu'il n'y avait aucune scène dans les deux derniers actes où les acteurs se parlaient tranquillement. Révélation ! Moss Hart réécrivit sa pièce en en changeant le rythme et ce fut le succès.

Comme quoi, le regard des autres est précieux.

13 novembre 2011

Un mois !

Je viens de lire un article sur Woody Allen qui parlait de son film Whatever works (message d'hier).

Dans cet article, il disait que l'écriture d'une comédie lui prenait UN MOIS !!!, l'écriture d'un drame, trois !!! Vous ne me voyez pas là, mais je suis en train de vomir...

11 novembre 2011

Log line

SCENARIO Ce message est plus spécifique à l'écriture d'un scénario. 

Lorsque l'on s'intéresse à l'écriture cinématographique et qu'on parle un peu l'anglais, on se retrouve forcément un jour sur les blogs américains sur le sujet. Ils sont nombreux et pour la plupart très intéressants. On y parle souvent de l'importance d'avoir une bonne log line, à savoir une bonne manière de résumer succintement le sujet de son film.

Une log line est un résumé bref et alléchant de son histoire. On parle d'une phrase (ou deux si on ne peut vraiment pas condenser), mais pas d'un long paragraphe.

Tout le monde s'accorde à dire que trois éléments doivent y figurer. On doit savoir qui est le héros de l'histoire, quel est son problème et ce qu'il compte faire pour le régler.

D'autres résument cela autrement : qui est le héros de l'histoire, qu'est-ce qu'il veut, et qu'est-ce qui l'empêche d'obtenir ce qu'il veut.

Moi, je résume ainsi : le héros, son stress, ce qu'il va faire pour déstresser.

C'est important d'être le plus précis possible quand on parle du personnage principal. Au lieu de dire "c'est l'histoire d'une fille/d'un type"... il vaut mieux dire "c'est l'histoire d'une jeune libraire timide/un étudiant mal dans sa peau"... de rajouter un maximum d'adjectifs pour le ou la caractériser, éviter de rester vague.

La manière dont il va faire face à son problème, son stress, doit aussi être claire assez vite, sinon on ne sait pas trop où on va.

La difficulté d'un bon résumé d'histoire est que non seulement il faut faire passer ces trois informations de manière habile, mais aussi éveiller l'intérêt du lecteur (ou du producteur) en indiquant le traitement original que l'on va en faire, notre empreinte sur le sujet. Et c'est ça qui n'est pas évident, cela fait beaucoup d'infos à passer en peu de mots.

Ce n'est pas une idée géniale de penser à sa log line une fois l'histoire terminée. Mon grand défaut ! J'ai tendance à pondre un texte qui change pas mal en cours de route et à me retrouver avec un texte sans résumé d'histoire bien précis. Ce n'est pas malin et complique énormément les choses. Il vaut mieux avoir une idée forte dès le début, bien formulée dans sa tête et écrire l'histoire en y revenant sans cesse.

Voilà pour la théorie. 

Pour le théâtre, il faut bien entendu savoir aussi résumer son histoire, sinon comment peut-on en parler ? Mais dans la mesure où il y a moins d'action, moins de liberté d'écriture, le principe des trois éléments de la log line n'est pas forcément applicable (enfin, je pense). Je vais étudier la question.

10 novembre 2011

Ça parle de quoi ton histoire ?

Tant qu'on ne sait pas répondre à cette question de manière alléchante et précise, on n'a rien, seulement une succession de scènes qui ne doivent pas dire grand-chose, car on n'arrive pas à les résumer. Si on n'arrive pas à répondre sans hésiter "oh mais c'est l'histoire d'une fille/d'un type..., c'est  que tout n'est pas encore très clair dans notre tête, et donc dans notre texte.

Parfois on commence une pièce de théâtre ou un scénario avec une idée précise, puis cela ne marche pas trop bien alors on change des trucs, prend d'autres directions et, à la fin, le résumé original de l'histoire ne correspond plus à rien.

Il n'y a pas à tortiller, tant qu'on ne sait pas exprimer en une ou deux lignes ce que l'on vient d'écrire, on a surtout une jolie pile de papiers. Sur les blogs américains consacrés à l'écriture de scénario, il y a des kilomètres écrits sur la fameuse log line.

J'en parlerai demain.

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4 novembre 2011

Ecriture d'hier

Je le savais avant d'ouvrir ce blog, mais plus ça va, plus je me rends compte que j'aime les comédies qui ont été écrites dans les années 40-80. A chaque fois qu'un scénario ou un texte de théâtre me plaît, il y a grande chance qu'il ne soit pas récent. Ce n'est pas un constat qui me réjouit.

Pourquoi ce goût pour l'écriture "ancienne" ? La raison, il me semble, c'est que les pièces de théâtre et scripts d'hier n'avaient pas peur de se concentrer sur des petites histoires bien menées, honnêtes, cohérentes. Les personnages, surtout au cinéma, pouvaient avoir des défauts et s'emmêler les pieds pour notre plus grand plaisir, mais le scénariste n'en faisait jamais trop, restait vraisemblable.

Je ne sais pas si c'est parce qu'il est plus facile de sonner juste avec un drame (il y en a assez dans la vie, pas besoin d'aller chercher l'inspiration très loin), mais il me semble que l'on se reconnaît plus dans les drames actuels que dans les comédies. On retrouve notre époque, on s'identifie aux souffrances, aux problèmes dépeints.

Pour les comédies, surtout les comédies romantiques, c'est la cata totale en revanche, celles qu'on nous propose ces temps-ci semblent tout droit sorties de l'imagination de disjonctés. Elles sont disjonctées par rapport aux préoccupations du spectateur, de la réalité du jour, incohérentes, des jeunes femmes de 24 ans ayant par exemple des postes à responsabilité dans une entreprise alors qu'elles agissent en midinettes à l'extérieur.

Ceci dit, il faut faire preuve d'un peu plus d'imagination pour trouver l'hilarant dans la vie de tous les jours, peut-être que c'est pour ça qu'on irait trop loin et en oublierait la vraisemblance ?

Et le rôle de la femme là-dedans ? Il y a des films écrits il y a 50 ans où les femmes me semblent plus modernes que maintenant. Je ne compte plus le nombre de comédies romantiques qui peignent des jeunes femmes de 25 ans désespérées de se marier. Je ne connais aucune fille de cet âge-là qui pense au mariage comme une fin en soi, désolée.

Quand on regarde un film comme Comment épouser un millionnaire ?, les femmes, malgré leur quête du mari riche, me semblent plus modernes et en avoir davantage dans le ciboulot que dans des horreurs du style Meilleures ennemies (titre original : Bride Wars), l'histoire de deux amies qui se disputent lorsque, suite à une erreur administrative, une seule seulement peut se marier dans leur venue de rêve ! J'étais malade quand j'ai vu ce film sinon j'aurais éteint aussi vite.

Il y a des scènes invraisemblables dans ce film, par exemple celle où l'une des filles arrive dans un salon de coiffure, mélange la couleur de teinture que sa copine va se faire faire pour qu'elle ressorte avec des cheveux de couleur (je ne sais plus de quelle couleur, j'étais un peu dans les vapes).

Examinons cette scène de plus près. Lorsqu'on entre dans un salon de coiffure, on est généralement accueilli par quelqu'un à la réception. On ne peut pas déambuler comme on veut. Si on y cherchait quelqu'un, on ne tomberait pas de suite sur la personne en question et on n'arriverait sûrement pas, sans aucune connaissance préalable de coiffure, à alterner tel produit avec tel produit pour bousiller les cheveux de quelqu'un. Cela ne tient pas la route.

Le rire vient tout de même du fait qu'on reconnaît une situation, qu'on s'y identifie. Si on sait que cela ne se passera jamais ainsi dans la vie, est-ce que c'est toujours drôle ? Une question pour un autre jour.

22 octobre 2011

Paradoxe

J'aime beaucoup le théâtre et pourtant je n'y vais pas souvent. Ma voisine, qui n'est pas du tout intéressée par l'écriture théâtrale, y va plus régulièrement que moi. Quand elle vient chez moi, elle voit tous mes livres de théâtre sur mes étagères et doit se demander ce que je trafique à lire autant de pièces alors que j'y vais en fait très rarement.

O.k., j'habite en Angleterre et c'est comme pour la lecture, je préfère voir une pièce ou lire un livre en français. Il y a aussi le prix des billets et le petit calcul que je me fais dans la tête, à savoir que je peux acheter trois ou quatre textes de théâtre d'occasion pour une soirée au théâtre du coin.

Ce n'est pas une excuse, mais cela me fait réaliser que ce qui me plaît avant tout c'est l'écriture théâtrale, plus que la représentation. Si j'avais des billets gratuits pour tous les spectacles, bien sûr que j'irais tout voir, mais vu que je dois faire un choix entre aller beaucoup au théâtre et lire beaucoup, j'ai choisi la dernière option.

Etat de fait plutôt bizarre dans la mesure où une pièce est faite pour être vue et non lue, mais voilà, je lis davantage que je ne vais voir de spectacles. Je ne sais pas pourquoi je suis tant fascinée par l'écriture d'un texte théâtral, mais c'est comme ça, cette forme d'écriture m'intrigue.

27 septembre 2011

Un personnage qui ne fait rien

On lit dans tous les manuels d'écriture théâtrale qu'un personnage doit toujours avoir raison d'être sur scène, qu'il doit avoir un rôle à jouer, venir y faire quelque chose, mais ce matin, je me dis, qu'est-ce qui se passerait si un personnage arrivait sur scène et ne faisait absolument rien et ne parlait à personne ?

Il entrerait et sortirait, enverrait un texto peut-être, regarderait les autres personnages ou le public sans rien dire et on n'aurait aucune idée du pourquoi de sa présence. Peut-être serait-il intégré lors de la scène finale ou peut-être pas ?

Je ne sais pas si cela s'est déjà fait mais l'idée m'amuse tout d'un coup... A voir.

20 septembre 2011

Sérieux mais enlevé

Ce message fait suite à celui d'hier consacré à la pièce Hôtel des deux mondes d'Eric-Emmanuel Schmitt. C'est une pièce que j'aime beaucoup, ce qui me perturbe car ce n'est pas une comédie. Il y a donc quelque chose dans cette pièce qui me plaît énormément malgré son thème plutôt sérieux et je me rends compte que c'est le style enlevé, la manière dont la pièce a été écrite.

Ce que je ne supporte pas, ce sont les drames larmoyants où rien ne se passe vraiment et où tout se cantonne à "sniff, sniff, que la vie est dure...". Ce genre de texte m'exaspère. En revanche, lorsque des thèmes plus sérieux sont traités de manière dynamique, suivant le rythme soutenu d'une comédie, alors là, j'accroche, je reste attentive du début jusqu'à la fin.

Je ne sais pas très bien où je veux en venir avec tout ça. Juste que je suis intriguée par le fait qu'il soit possible d'explorer des thèmes plus sérieux d'une manière légère. Un équilibre toutefois difficile à réaliser.

10 septembre 2011

Ecrire... et faire son ménage

Ou comme quoi le travail routinier et ennuyeux peut aider celui ou celle qui essaie d'écrire.

J'avais déjà lu ça quelque part concernant un dramaturge connu. Je ne sais plus de qui on parlait, mais son travail routinier en bibliothèque lui donnait l'esprit libre pour écrire.

C'est vrai que si l'on travaille dans l'édition ou est journaliste, la dernière chose qu'on a envie de faire le soir est de se replonger dans les bouquins ou manuscrits.

En revanche, faire son ménage n'est pas cérébralement éreintant et aide la personne qui essaie d'écrire, repose lorsqu'on a besoin de faire le vide dans sa tête. Comme la pâtisserie ou conduire. Des tâches relativement monotones pour décompresser un peu et laisser l'esprit libre pour penser et réévaluer les problèmes de loin.

On pourrait penser que j'associe l'écriture à tout et n'importe quoi, mais en ce qui concerne le ménage, je trouve qu'il y a matière. Les deux activités se marient bien.

6 septembre 2011

Angoisses de l'écrivain

Pour continuer dans la lignée de mon message hyper hilarant d'hier, je me penche aujourd'hui sur les angoisses de l'écrivain.

L'angoisse de la mort : de nombreux réalisateurs ont l'angoisse de mourir avant d'avoir fini leur film, comme par exemple Claude Lanzmann, le réalisateur de Shoah qui vivait dans la hantise en 1985 de ne pas pouvoir achever son long documentaire (9h36 en tout) sur les victimes de l'Holocauste. J'ai lu plusieurs fois que c'était sa grande inquiétude, ne pas pouvoir achever cet ambitieux projet.

L'angoisse de la page blanche : l'angoisse de ne plus avoir rien à dire ou que les idées ne viennent plus ou restent comme un gros amalgame à l'état brut dans le cerveau.

L'angoisse de ne pas être compris : que les gens lisent une autre histoire que celle qu'on a écrit.

L'angoisse d'être médiocre : être nul sans s'en rendre compte, comme ces aspirants chanteurs qu'on voit à la télé qui se croient super talentueux mais qui en fait donnent mal au crâne.

L'angoisse d'être l'auteur le plus malchanceux de la planète :  l'angoisse que les paquets qui contiennent nos manuscrits se retrouvent toujours dans les mains des facteurs les plus étourdis de la planète... ou se perdent en route, dans l'avion, quelque part (ce qui a tendance à m'arriver)...

Bon, j'arrête là car mon blog se veut léger et analyser toutes les angoisses possibles dénote un peu, je pense.

3 septembre 2011

Une longue gestation

Il y a des pièces qui ont une naissance plutôt longue et difficile, comme la pièce d'Eugene O'Neill Long voyage du jour à la nuit (message d'hier). Voici ce qu'on peut lire en introduction de la pièce :

A la fin des années 1920, Eugene O'Neill eut pour la première fois l'idée d'écrire une pièce autobiographique. Il se mit à écrire quelques notes et laissa le tout mûrir dans sa tête.

En juin et juillet 1939, il retourna à ses notes et commença à écrire le plan, différentes notes sur le décor et les personnages.

Rebelote en février 1940.

Mois de mars 1940, il écrivit les dialogues du premier acte, puis s'arrêta quinze jours après, déprimé par la guerre en Europe.

De juillet à septembre 1940, il termina sa première mouture.

Mi-octobre 1940, il termina sa seconde version. Le texte fut alors mis de côté pendant plusieurs mois.

Mars 1941, il coupa et retravailla l'ensemble.

L'écriture de cette pièce, devenue au fil des années extrêmement autobiographique, le vida émotionnellement. Pour ne pas blesser ses proches, il n'en autorisa la publication que 25 ans après sa mort. Interdiction de la jouer aussi. Mais en 1955, deux ans après sa mort, sa veuve insista et la pièce fut publiée et jouée en février 1956.

Trois décennies après ses premières notes !

1 septembre 2011

Une pièce en septembre ?

Ben non, car j'ai un nouveau problème... à force de lire, je ne sais plus écrire !

Étrange phénomène. J'ai la tête tellement bourrée par les textes des autres en ce moment que je ne sais plus très bien où j'en suis en ce qui concerne les miens, ce que j'ai envie d'écrire. Comédie légère ? Explorer des thèmes plus profonds ?

Je suis tellement intriguée par d'autres styles de pièces que je ne sais même plus si les idées qui me trottent dans la tête depuis deux ou trois ans sont toujours bonnes et m'intéressent encore. Qui sait ? Peut-être que je suis en train d'évoluer, me diriger vers un autre style d'écriture ?

J'apprends beaucoup en lisant, mais cela semble aussi me perturber.

Manquait plus que ça !

30 août 2011

Décors originaux

Situer une pièce dans un décor original, un lieu inattendu, peut faire vendre une pièce, la faire sauter du lot comme on dit. Je me triture donc la tête en ce moment pour essayer d'imaginer d'autres lieux de pièces qu'un salon ou une salle à manger.

La pièce Le tourniquet de Victor Lanoux (message du 2 juillet) se situe dans un souterrain. Mais qu'est-ce qui serait un peu fou comme lieu ?

Résultat des courses dans un prochain message.

26 août 2011

Fin d'acte

Je suis toujours surprise par les fins d'acte qui ne semblent pas très fortes, un peu du genre raplapla.

Pour moi une fin d'acte, surtout pour une comédie, doit provoquer le rire, sinon elle tombe à plat.

Juste une remarque en passant...

25 août 2011

Réflexion sur le temps

Pas celui qui passe trop vite et nous donne des rides, trop déprimant, mais celui qui semble travailler pour nous en silence quand on a un problème. Bizarre, celui-là.

La nuit porte conseil, dit-on, mais c'est si juste.

On laisse une histoire de côté et comme par magie, quelque temps plus tard, le problème qui vous empêchait de continuer a disparu et tout paraît s'être élucidé sans vous.

Sympa quand même.

24 août 2011

Je ne sais plus parler français !

Je vis en Angleterre depuis pas mal de temps et je me rends compte que, si je ne maîtrise toujours pas l'anglais, j'ai aussi perdu mon aisance dans ma langue maternelle, le français. Je sais que je ne devrais pas le crier sur tous les toits dans la mesure où je présente certains de mes textes sur ce blog, mais autant être honnête.

Pour faciliter ma tâche au quotidien, je fais une sorte de traduction instantanée dans ma tête du français vers l'anglais, routine qui m'a forcée au fil des ans à remanier un peu le français pour rendre cette gymnastique du cerveau plus facile. Je n'en voudrais à personne de m'avoir déjà lâchée...

Le résultat de ce petit exercice ? Je place désormais mes adjectifs à l'anglaise, et parfois je perds carrément les pédales et je ne sais plus très bien dans quel ordre on met les mots. Bilingue ? Pas vraiment, je ne parle plus aucune langue !

Je dois relire mes textes en français je ne sais pas combien de fois pour noter mes petites bizarreries de langage (que je ne remarque parfois qu'à la dixième lecture). Je ne parle même pas des accents, que je ne sais plus où mettre, et des mots anglais que je francise sans m'en rendre compte et qui sont heureusement aussi vite soulignés en rouge dans Word. Et les accords du complément d'objet direct ? L'emploi du subjonctif ? Passons là-dessus.

Vouvoyer les gens est devenu pour moi un problème. Cela me paraît impossible de placer dans un dialogue : Cela ne vous dérange pas qu'on se tutoie ? C'est là qu'on se rend compte que le français est une langue compliquée.

Cet état de choses m'irrite d'autant plus que j'ai travaillé un bout de temps dans l'édition et que mes premiers boulots en Angleterre étaient d'adapter des livres de voyage anglais pour le marché français, et de les relire, ce que je ne suis plus trop capable de faire.

Enfin bref, me voilà sans maîtrise parfaite d'une langue, ce qui est quand même un peu vache. Si vous remarquez des tournures de phrases un peu bizarres, vous saurez pourquoi...

13 août 2011

Signes inquiétants...

Une réflexion pas terrible pour quelqu'un qui est intéressée par l'écriture théâtrale, mais je trouve qu'une journée sans écrire est quand même assez super.

C'est agréable de passer son temps libre à faire autre chose que de se triturer la tête pour essayer de sortir quoi que ce soit. Être à la mer serait mieux, mais passer son temps à faire du bricolage n'est pas mal non plus et curieusement reposant. On prend un pinceau et on repeint, c'est tout simple.

Si on a un problème, on peut généralement demander autour de soi, comme par exemple : "Mais comment repeindre derrière le radiateur ?"... En écriture, c'est "débrouille-toi toute seule, ma vieille", impossible de demander un avis sur quoi que ce soit. Celui qui écrit doit faire les questions et les réponses, il n'y a malheureusement que lui qui peut trouver la bonne manière de finir l'histoire qu'il a commencée.

Donc voilà, encore une réflexion qui ne fait pas avancer mes pièces, mais c'est ma pensée du jour...

10 août 2011

Le début d'une pièce

Je suis toujours intriguée par les débuts de pièce, comment l'auteur choisit de commencer son texte, comment il arrive à nous faire entrer habilement dans son histoire.

C'est le début qui est le plus difficile, je trouve, faire que les lecteurs mordent à l'hameçon. S'il y a trop de personnages on perd le fil, si le sujet est trop vite amené, on n'y comprend rien... Il s'agit d'un exercice très délicat, ça passe ou ça casse.

Au cinéma, c'est pareil. Il paraît que les lecteurs de scénarios dans les studios hollywoodiens ne lisent que les dix premières pages d'un scénario et ça se comprend. On a tout dit en dix pages, de quoi on va parler, le style, le ton de l'histoire, etc...

A la télé, je ne donne parfois que trois minutes aux films que je ne connais pas (ce qui correspond approximativement à trois pages du scénario). En trois minutes j'arrive à dire si je vais aimer ou pas. Je sais, c'est un peu dur, dur pour celui qui a bûché pendant des mois sur son texte.

8 août 2011

Le brouillard complet

C'est encore ce genre de jours, le jour où l'on n'arrive à rien, on sait pourtant ce qu'on doit faire mais le déclic ne vient pas. Impossible d'apporter les modifications nécessaires sur les projets en cours, impossible d'aller dans le détail, grand brouillard aussi quant à la vue d'ensemble, on n'arrive à rien quoi.

Ce n'est pas la première fois que je parle de cet état mais c'est énervant à la fin. On sait qu'un projet ne va pas bien, ce qu'on a écrit n'est pas suffisant ou cloche quelque part et on stagne, impuissante, à le boucler.

J'ai une pièce dont le boulot du personnage principal me pose problème et deux pièces qui sont du genre raplapla. On ne s'endort pas en les lisant mais presque.

Il y a pire, je me dis, je pourrais être complètement dans le brouillard et même pas cerner ce qui ne va pas, les problèmes qu'il faut régler. Il faut voir le positif où l'on peut...

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