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La tête à rire

3 janvier 2016

"Confiance", Henry James

SAM_0627Je n'avais jamais entendu parler de ce roman d'Henry James (220 pages dans mon édition). Je ne l'aurais sûrement pas lu s'il n'avait pas fait partie de cet ouvrage.

J'ai bien aimé.

C'est curieux à quel point les récits d'Henry James arrivent à me captiver. N'étant pas une lectrice patiente, m'ennuyant assez vite en lisant (comme au théâtre d'ailleurs, je m'énerve assez vite), je suis étonnée de voir que des intrigues assez minces arrivent à autant m'intéresser.

L'histoire : Gordon et Bernard sont amis. Gordon souhaite avoir l'avis de Bernard concernant Angela, une jeune femme qu'il souhaite épouser. Bernard prend le temps de connaître Angela, mais a vite des doutes sur elle, réserves qu'il transmet à son ami. Gordon épouse alors Blanche, une amie d'Angela, mais plus tard, voilà que Bernard tombe amoureux d'Angela et qu'il se sent un peu mal de l'avoir éloignée de Gordon.

Un bon moment de lecture.

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3 janvier 2016

"Les énigmes du coeur", Henry James

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Un livre de la collection Omnibus qui réunit les textes suivants :

Confiance

Washington Square

Les papiers de Jeffrey Aspern

Ce que savait Maisie

Le tour d'écrou

Parfois j'ai du mal avec cette collection, car le texte est imprimé si petit que j'ai besoin d'une loupe. Ici, la lisibilité est très bonne. Un bon achat.

2 janvier 2016

"Un dîner d'adieu", A. de la Patellière, M. Delaporte

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Ouille, ouille, en voilà une pièce qui n'est pas hilarante. Dommage car j'avais bien aimé Le Prénom des mêmes auteurs, mais là, désolée, je n'ai pas suivi l'aventure.

L'histoire : un couple décide de faire le tri dans leurs amis et de virer, en les invitant à dîner chez eux, ceux avec lesquels ils n'ont plus rien en commun.

Le problème, à mon humble avis, est que l'idée de cette pièce est faussement bonne. C'est vrai qu'elle pourrait sembler alléchante, rappelle Le dîner des cons, mais contrairement à cette dernière où des gens invitent des idiots pour se moquer d'eux, là on comprend moins bien l'intérêt de faire un dîner pour dire adieu à des gens qui nous pompent l'air. 

Surtout que l'un des personnages dit au début qu'on perd tous trop de temps à voir des gens auxquels on n'a rien à dire, et voilà qu'ils choisissent d'en perdre encore davantage. L'enjeu est vide, on tourne assez vite en rond.

Je retiens de cette pièce de ne jamais finir un texte en reprenant un dialogue déjà dit une fois, car même en changeant les répliques de bouches, lorsque ça tombe à plat, ça ne s'améliore pas en le répétant et crie surtout au manque d'inspiration.

Je ne comprends pas comment cette pièce a pu tenir l'affiche aussi longtemps. Un mystère de plus dans ma liste qui commence à être longue... 

1 janvier 2016

Bonne année !

        

            happy_new_year_3

31 décembre 2015

Autre blog

blog

L'autre jour, on m'a fait comprendre que la présentation de mes pièces sur ce blog n'était pas claire.

J'avais mis des photos des couvertures de mes ebooks dans la colonne de droite, mais aucun lien ne se faisait en cliquant dessus (trop technique pour moi, je ne sais pas faire), donc j'ai tout changé, ai réduit les photos et ai créé un lien qui mène à un autre blog.

Bref, ce nouveau blog est ici.

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30 décembre 2015

23 pièces en un acte, Sacha Guitry (2)

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Pour compléter mon message précédent, voici les intrigues des 13 dernières pièces :

Villa à vendre : une visite d'une maison à vendre par un couple pas passionné et par une femme qui veut l'acheter sur-le-champ.

Le voyage de Tchong-Li : pas sûre d'avoir compris le sens de cette pièce. On y parle d'un homme qui part dans un village, notamment pour y chercher un cadeau pour sa femme. Beaucoup de décor pour une pièce si courte.

Le renard et la grenouille : sur une femme un peu trop intéressée par l'argent de son homme.

L'école des philosophes : un dialogue entre Diderot et sa dernière conquête amoureuse qui a 20 ans de moins que lui.

Le mot de Cambronne : texte en vers sur un mot malheureux que Cambronne aurait dit. Courte pièce très sympa.

Dieu sauve le roi : entretien entre Louis XVI et Mme de Maintenon.

Une lettre bien tapée : interaction entre un homme et une dactylo venue taper un courrier.

Une paire de gifles : un homme donne une gifle à une femme, mais quand le mari de celle-ci débarque, il fait semblant que c'est lui qui l'a reçue. Texte assez marrant. 

Fausse alerte : une fausse alerte d'un obus fait délier les langues entre voisins.

L'école du mensonge : un dramaturge est contacté par deux comédiennes pour jouer dans sa nouvelle pièce.

Courteline au travail : Courteline commence à écrire une pièce dans un  bar. Pièce très courte.

Je sais que tu es dans la salle : monologue féminin sur une chanteuse qui vient de mettre fin à une relation. Texte très court.

Madame Bergeret : Madame Bergeret s'en prend à son époux.

Ces pièces en un acte sont très chouettes, une mine pour les acteurs à la recherche de textes à jouer.

30 décembre 2015

Sketch de Pierre Didier (2H)

SAM_0663Le français tel qu'on le parle, un sketch de Pierre Didier qui figure en fin de cette revue, après la pièce L'enlèvement de Francis Veber.

Il s'agit d'un sketch très bien vu sur la difficulté de la langue française. Un texte qui ne doit pas être évident à apprendre et à jouer.

L'histoire : deux hommes se rencontrent sur le banc d'un parc. L'un est anglais, l'autre français. Ils se parlent et le Français décide d'aider l'Anglais à perfectionner son français. Manque de bol, à chaque fois qu'il lui dit une règle de grammaire, l'Anglais dit un mot ou une phrase qui contredit cette règle, qui est l'exception...

Sketch marrant et intelligent, devrait encore être joué.

30 décembre 2015

23 pièces en un acte, Sacha Guitry (1)

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Il y a 23 pièces courtes dans ce pavé publié chez Omnnibus. Voici un petit résumé des intrigues des dix premières :

Le KWTZ : un homme et sa maîtresse s'apprêtent à se donner la mort lorsque le mari de celle-ci découvre leur relation.

Le cocu qui faillit tout gâter : un dialogue en vers assez amusant entre un mari, sa femme et son amant. L'amant trouve bien agréable que le mari, qui accepte leur relation, donne du piquant aux échanges clandestins qu'il a avec son épouse... jusqu'au moment où il réalise que le mari en fait n'est pas au courant. Sympa.

Deux couverts : un mari pris entre sa maîtresse et son fils qu'il attend pour voir s'il a réussi son baccalauréat.

Un type dans le genre de Napoléon : un type revient voir une femme avec laquelle il a eu une relation pendant trois ans. Ils se sont séparés depuis un bout de temps et comme ce type est du genre de Napoléon, qu'il aime que tout soit clair et précis, il vient lui demander si elle a bien eu une liaison avec Untel derrière son dos. Texte court assez marrant.

Chez la reine Isabeau : Nous sommes dans un château, dans la chambre de la reine Isabeau. Le conservateur du château a l'idée de passer la nuit avec sa belle dans le lit de la reine. Manque de bol, un gardien vient contrarier ses plans...

Un soir quand on est seul : un type s'enferme dans une pièce de son logis. Il devrait à la place aller dire bonsoir à son épouse et quatre femmes viennent l'asticoter : sa Conscience, sa Fantaisie, sa Mémoire et sa Volonté. Pièce en vers libres.

Chez Jean de La Fontaine : Jean de la Fontaine réagit à la mort de Molière.

On passe dans huit jours : un auteur n'apprécie pas le jeu d'une des actrices de sa pièce.

Un homme d'hier et une femme d'aujourd'hui : une maîtresse reproche à son amant, qui est beaucoup plus âgé qu'elle, de ne pas évoluer avec son temps.

Chagrin d'amour : une actrice en plein chagrin d'amour.

29 décembre 2015

Henry James ne parle de rien

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Critique qu'on peut en effet faire à Henry James, car lorsqu'on résume l'intrigue de certains de ses romans, on peut se dire, euh, c'est tout ?

Ben oui, c'est tout.

Pas pour les amateurs de thrillers donc, mais pour les gens qui aiment se poser des questions, notamment sur l'intérêt de l'art, est-ce que ça vaut vraiment le coup de créer des choses quand on peut aller se promener et profiter de la vraie vie ?

Et même si on n'est pas plus fixé sur la question après avoir lu ses bouquins, le voyage mérite d'être fait, car il est très agréable et on s'amuse bien.

28 décembre 2015

Ecrire à la Henry James

imagination

Non, je n'ai pas la recette qui permettrait d'écrire comme Henry James (malheureusement).

Voici juste quelques lignes d'un article expliquant sa manière de travailler avant les ordinateurs.

Atteint de la crampe de l’écrivain, son futur littéraire (et notre bonheur) est sauvé grâce à la machine à écrire, récemment mise au point. Comme il n’apprend pas lui-même à se servir de ce nouvel objet, l’élaboration de ses œuvres nécessite maintenant la présence d’un secrétaire, auquel il dicte, avec une élocution remarquablement fluide, ses travaux tout en faisant les cent pas à ses côtés.

Il corrige ensuite le texte tapé qui est alors retapé: la prose s’élabore par perfectionnements successifs. Le premier roman écrit en partie ainsi est Ce que savait Maisie (1896-1897). Cette nouvelle manière de rédiger semble avoir affecté son style, certains décelant dans ce roman le moment où l’auteur serait passé de l’écriture manuelle à la dictée.

Pour lire tout l'article, intitulé Henry James : un auteur européen ?, voir ici.

27 décembre 2015

Henry James

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Je viens de réaliser que je trouve dans les écrits d'Henry James ce que je recherchais au théâtre, à savoir une réflexion, des questionnements sur des problèmes tels que la vocation, la passion, la recherche artistique.

Je pense que si je suis autant réceptive à ce qu'il a écrit, c'est que toutes les questions qu'il pose me perturbent, et c'est curieux que je sois tombée sur ses livres à un moment où j'étais en train de me rendre compte que le théâtre ne répondait plus du tout à mes attentes, ne posait pas les questions qui m'intéressaient.

Beaucoup de thèmes que j'aimerais bien voir aborder sur une scène sont dans La muse tragique.

600 pages qui posent une question fondamentale en fin de compte : qu'est-ce qui est important dans la vie ? Suivre son cœur ou sa tête ?

26 décembre 2015

"La muse tragique", Henry James

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J'ai adoré lire ce livre.

J'ai pourtant eu du mal avec le début qui est une longue conversation dans un musée entre pas mal de personnages. Les dialogues sont à rallonge et j'ai vraiment eu peur de décrocher.

Mais au bout de la cinquantième page environ, ça y était, impossible de le laisser tomber. Le thème d'abord m'intéresse, l'histoire de deux personnages, un jeune homme tiraillé entre un boulot dans la politique et la peinture, entre le devoir et ce qu'il aime faire, et une jeune femme obnubilée par le jeu, par son envie de devenir une grande actrice.

Forcément, vu le sujet, on y trouve des réflexions intéressantes sur l'art, l'âme artistique, le théâtre, la passion, entre ceux qui suivent leurs aspirations et ceux qui font tout pour les oublier.

Les descriptions des personnages sont parfois très marrantes, comme celle de cette jeune comédienne exaltée qui est persuadée d'avoir du talent, mais son entourage, dirons-nous, est beaucoup moins convaincu.

Henry James est vraiment un auteur à personnages, pas étonnant qu'il ait été autant attiré par le théâtre. Il consacre des pages à essayer de cerner un tempérament, un caractère et son analyse évolue, change au fur et à mesure. D'une finesse d'analyse époustouflante.

Il est aussi pour moi un auteur pince-sans-rire, ironique, qui fait rire sans le vouloir. C'est un style d'écriture que j'aime, qui ne m'ennuie jamais. S'il n'a pas trouvé le grand succès de son vivant à mon avis, c'est parce qu'il était bien en avance sur son temps. Ses romans me touchent plus que la plupart des romans contemporains que je lis, ce qui est quand même curieux.

Ce livre a été écrit, si j'ai bien compris, à un moment où il n'était pas encore dégoûté par le théâtre. Lui-même regrettait de ne pas l'avoir écrit avec la discipline de l'écriture dramatique en tête. En écrivant des pièces, il avait découvert l'utilité de faire un plan, un scénario, au lieu d'écrire et de voir ce qui se passe. 

Je comprends tout à fait qu'on puisse ne pas aimer ce genre de romans, car l'action est secondaire, tout est, comme je l'ai dit, une étude de personnages et leurs tiraillements intérieurs. Il faut aimer les analyses psychologiques. Moi, j'adore, mais je ne sais pas si je le conseillerais pour autant, car c'est assez spécial. En tout cas, je conseillerais de lire ce texte dans une autre édition, plus aérée, car elle est trop condensée.

J'ai encore pas mal de livres à lire d'Henry James, mais je sais déjà que celui-là, j'essaierai de m'y replonger.

J'ai classé ce livre dans ma rubrique des livres plus sérieux, parce ce que ce n'est pas un texte comique en soi, bien qu'il ne soit pas dénué d'humour.

24 décembre 2015

Joyeux Noël !

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22 décembre 2015

Le site "Fous de théâtre"

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Dommage que le site Fous de théâtre ait été arrêté, j'aimais bien ce site.

21 décembre 2015

La vérité sur l'affaire Harry Quebert

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J'ai bien aimé ce livre de Joël Dicker. Grand succès de librairie et en général je me méfie des romans qui font le buzz, car j'ai peur d'un coup marketing. Mais plusieurs personnes m'en ont parlé, donc je l'ai lu et j'ai bien fait de les écouter. Je sais que je suis un peu retard vu que c'est son dernier dont on parle en ce moment, mais bon, comme je l'ai dit, je ne me précipite jamais pour lire les best-sellers.

Ce bouquin pourrait quand même être plus court,  faire 150 pages de moins sans que ça gêne trop (il fait plus de 800 pages dans mon édition), mais comme j'ai voulu savoir la fin de l'histoire, j'ai continué avec plaisir. Je l'inclus dans ce blog, car on y parle d'écriture, du problème de l'inspiration, de l'angoisse de la page blanche.

L'histoire : un jeune romancier en mal d'inspiration pour son second roman se retrouve à enquêter sur le meurtre d'une jeune fille impliquant son ancien professeur, Harry Quebert.

Il ne faut pas être pressé pour lire ce roman, l'auteur prend son temps, revenant parfois sur des épisodes déjà racontés, et la fin à multiples rebondissements est à mon humble avis un peu tirée par les cheveux, mais ce n'est pas très grave.

J'ai entendu des personnes dire qu'elles avaient perdu le fil en cours de route du fait de la construction un peu curieuse. J'ai trouvé au contraire que tout y était bien mené, que les nombreuses parenthèses étaient habilement faites.

Certains l'ont trouvé mal écrit, mais comme mon premier critère pour juger un livre est l'ennui, à savoir est-ce que je me suis ennuyée ou pas ?, je peux dire que non, ce livre ne m'est pas tombé des mains. Je préfère toujours une histoire qui intrigue à toute une succession de mots super bien agencés qui ne disent pas grand-chose.

Je l'ai classé dans ma rubrique Romans sérieux car on parle de la mort d'une adolescente quand même, mais je l'ai trouvé assez distrayant à lire.

20 décembre 2015

Une vraie pièce

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Les spectateurs ne sont pas dupes.

Voilà ce que l'un dit à propos d'une nouvelle pièce : attention, ce n'est pas une vraie pièce, mais une suite de scènes, du coup c'est un peu frustrant...

Ben oui, de gros raccourcis comme je l'ai déjà dit, ne pas se soucier de progression dramatique dans une pièce, c'est bien commode pour les auteurs, beaucoup moins de réflexions sont nécessaires.

 

19 décembre 2015

David Lodge et Henry James

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Si je pouvais rencontrer David Lodge, ce qui est grandement improbable, je lui dirais merci. Pareil pour Henry James, ce qui s'avère encore plus difficile puisqu'il est mort en 1916. Bref, j'aurais aimé leur dire merci d'avoir écrit leurs bouquins.

Car on rencontre peu de gens dont les pensées nous interpellent et on découvre en général ces pensées par l'intermédiaire d'un livre. Où je veux en venir avec tout ça ?

Que les auteurs ne sont jamais au courant de l'impact que leur volonté d'écrire tel ou tel livre aura un jour sur quelqu'un. Henry James a vécu une grande période de dépression dans les années 1900 suite au manque de succès de certains de ses écrits et David Lodge a passé aussi de mauvais quarts d'heure à la sortie de son roman dédié à Henry James ( L'Auteur ! L'Auteur dont je parle sur ce blog), car la publication de son livre a suivi celle d'un autre sur Henry James qui a éclipsé le sien (Le Maître, de Colm Toibin).

Donc la portée qu'on a en écrivant arrive parfois en différé. Henry James a eu un immense effet sur David Lodge et le bouquin de David Lodge sur Henry James a fait de même pour moi.

Voici alors mon message positif de fin d'année : l'impact d'un roman se fait toujours, même si au moment de l'écrire ou de la publication on a un peu l'impression d'avoir perdu son temps. Quelqu'un quelque part appréciera un jour, même si c'est la génération qui suit.

18 décembre 2015

"Un angoissant excès de simplicité"

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Voilà ce qu'Henry James aurait dit à propos de l'écriture théâtrale :

Le théâtre exige "un angoissant excès de simplicité".

Si juste. 

17 décembre 2015

"Pas pleurer", Lydie Salvayre

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Le Goncourt 2014 que j'ai lu dans le cadre de mon club de lecture. J'ai bien aimé ce livre.

Bon, je n'ai pas sauté de joie en apprenant que c'était celui choisi par la responsable de mon club, mais elle a insisté et elle a eu raison, je ne regrette pas ma lecture.

Je résume ce livre à un mot : curieux. Ce qui est un compliment. C'est un récit très personnel, libre, enjoué, sur un sujet qui ne prête vraiment pas à rigoler : la guerre civile qui a secoué l'Espagne dans les années 1936.

Ce livre est donc encore une fois la preuve qu'on peut aborder des thèmes difficiles sans pour autant plomber le moral des gens.

L'histoire : d'un côté, on a Montse, la mère de l'auteure qui a 15 ans en 1936 et vit ses premiers mois de liberté loin de son village. Portée par les idées anarchistes de son frère, elle vit une passion amoureuse avec un Français qui lui donnera un enfant. De l'autre, on suit l'auteur Georges Bernanos qui débarque à Majorque et se trouve confronté aux horreurs commises par les franquistes.

C'est donc l'histoire de deux points de vue différents dans une Espagne déchirée par les extrémismes de gauche et de droite.

Pas un sujet facile à relater sans s'emmêler les pieds, surtout que ce n'est pas un livre long, à peine plus de 200 pages. Quand on le referme, on se demande bien d'ailleurs comment on a pu avoir autant d'informations/impressions en si peu de pages.

Bref, comme j'aime analyser ce genre de phénomène (à savoir comment des livres sur des sujets pas marrants réussissent à ne pas me barber), voici le résultat de mes réflexions :

Tout d'abord, l'histoire est celle d'une famille, de personnages dont l'auteure prend le temps de faire le portrait. J'aime quand on s'attache à des caractères, des témpéraments, surtout quand ils sont opposés comme le frère de Montse et son futur mari.

Après, j'ai trouvé l'ensemble assez vivant. On passe du point de vue de Montse à celui de Bernanos dans un même chapitre, on ne s'y attend pas d'ailleurs, allez hop, on change, ça tient éveillé. Moi qui n'aime pas en général quand il y a deux histoires parallèles dans un roman, je dois me corriger, car quand c'est fait de manière très libre comme ici, ça donne du peps au récit.

Et il y a le langage aussi, on ne sait jamais trop à quoi s'attendre non plus. On peut avoir de l'espagnol, non traduit (je n'ai rien compris, mais bon) puis passer à un mélange d'espagnol et de français assez curieux parlé par sa mère. On passe d'un langage recherché à un plus familier, même à des blagues, donc tout ça fait assez foutoir en fin de compte, mais curieusement tient en haleine, car c'est un faux foutoir, tout y est bien maîtrisé.

Et c'est là que je dis bravo, car arriver à faire un récit alerte et intelligible sur un sujet aussi complexe et grave qu'un pays en plein déchirement idéologique est un talent qui n'est pas donné à tout le monde.

Voilà l'avantage de faire partie d'un club de lecture, on découvre des livres sans le vouloir.

16 décembre 2015

Théâtres privés en crise ? (3)

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La baisse de fréquentation n'est pas le problème de tous les théâtres. Comme je l'ai déjà dit, il y a des formules à succès en ce moment dans diverses villes d'Europe, dont le théâtre Oran Mor à Glasgow qui affiche complet tous les midis de la semaine.

Certes on ne connaît pas en Ecosse les divisions compliquées du théâtre public et privé comme en France.

La formule A Play, a Pie and a Pint a commencé du fait d'une initiative privée (de David MacLennan) qui est désormais sponsorisée par de l'argent public du fait de son succès et copiée partout dans le monde.

Je ne connais pas tous les détails de sa manière de fonctionner, tout ce que je sais c'est que c'est une formule rentable financièrement, qu'il n'y a pas de vedettes, pas trop de décor, pas de chichis, la priorité est donnée aux textes et aux acteurs... et le public est très content.

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