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La tête à rire
22 avril 2013

"Un monsieur qui attend" (4H, 5F)

SAM_0034Un monsieur qui attend d'Emlyn Williams (adaptation d'André Roussin), une pièce en trois actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 121).

Une pièce policière qui a bien commencé mais j'ai un peu décroché au deuxième acte. Peut-être parce que les deux personnages principaux essaient d'élucider un meurtre qui a eu lieu dans le passé, donc cela réfléchit beaucoup, émet des théories mais il y a peu d'action. De plus, je trouve que le corps du texte dans certaines revues Avant-Scène est tellement petit que j'aurais presque besoin d'une loupe pour le déchiffrer, ce qui n'aide vraiment pas à rentrer dans le texte. Comme j'ai décroché, j'ai sauté quelques paragraphes de dialogues à la fin.

Voilà tout de même l'histoire : nous sommes dans la résidence bourgeoise des époux Nedlow. Cela fait longtemps qu'ils ne s'aiment plus mais ils continuent malgré tout à maintenir les apparences. Ils ont un fils adoptif Martin, qui déteste particulièrement son père. Martin va se faire aider dans ses études par Fenn, qui vient lui donner des leçons particulières à domicile. Fenn est le père d'un ancien ami de Martin, qui vient d'être exécuté pour avoir commis un meurtre dans le domicile des Nedlow. Persuadé de l'innocence de son fils, Fenn en profite d'être sur les lieux pour découvrir, avec Martin, le vrai coupable.

Je suis complètement passée à côté de ce texte. Il faudra que je le reprenne un de ces quatre.

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1 mars 2013

"Le Limier" (2H)

SAM_0007Le limier d'Anthony Shaffer (d'après Sleuth, le texte orginal), une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène.

J'ai acheté cette pièce car Yves Lavandier y fait pas mal référence dans son livre La dramaturgie (message du 2 janvier). Je n'ai jamais lu une pièce à deux hommes non plus, ça change un peu.

Elle est intéressante en effet, assez originale dans son genre. Il s'agit d'un huis clos entre deux hommes, le mari et l'amant de sa femme. Andrew Wyke est un écrivain de romans policiers à succès. Il  invite chez lui l'amant de sa femme, Milo Tindle, un jeune immigré italien, pour lui proposer un marché. Sa femme étant habituée à vivre un certain train de vie, il lui propose de voler ses bijoux et de partir avec son épouse, lui se contentera de récupérer l'argent de l'assurance. Milo mordera-t-il à l'hameçon ?

C'est un duel psychologique entre celui qui a réussi, Andrew, et se sent intellectuellement supérieur, et le jeune Milo qui gagné l'amour de son épouse mais qui paraît au premier abord un peu gentillet, naïf. Les deux hommes se livrent à un jeu dangereux de manipulation, qui aura main mise sur l'autre ? Une pièce qu'il faut voir sur scène car tout est atmosphère, jeu entre les deux protagonistes.

J'ai bien aimé. On reste intrigué du début jusqu'à la fin. Je n'ai jamais vul le fim de Joseph Mankiewicz tiré de cette pièce, avec Laurence Olivier et Michael Caine (sorti en 1972). Je vais essayer de me le procurer.

17 février 2013

"Deux sur la balançoire" (1H, 1F)

DSC02817Deux sur la balançoire (titre original : Two for the Seesaw) de William Gibson, une pièce en trois actes publiée aux éditions Actes Sud-Papiers.

Comme je l'ai déjà dit, les pièces à deux personnages m'intriguent, et j'en lis autant que je peux.

Ce texte est une histoire d'un couple qui se forme et se quitte. On peut la résumer ainsi : "je t'aime", puis "je ne t'aime plus car j'aime encore ma femme". La scène est coupée en deux appartements, comme c'est souvent le cas dans une pièce à deux personnages, d'un côté l'appart de la fille, de l'autre celui du personnage masculin.

Le début s'annonce bien, une histoire de séduction assez bien menée. Cela se détériore en ce qui me concerne dès que les deux protagonistes se mettent en couple car on arrive alors dans les scènes de jalousie, de doute, de réassurance de l'autre, scènes que j'aime moins.

Voilà l'histoire : Jerry est un avocat qui est en pleine rupture conjugale. Il rencontre Clara, une danseuse, et la séduit. On assiste à plusieurs moments dans leur relation, du début jusqu'à leur rupture, l'épouse de Jerry faisant toujours ombrage à leur bonheur.

La pièce entend montrer les hauts et les bas d'une relation sentimentale, qu'il est difficile de trouver l'équilibre à deux. Il n'y a pas beaucoup d'humour ou d'ironie, ce qui m'aurait davantage plu. D'autres aimeront sûrement.

Je n'ai jamais lu un texte avec autant de didascalies et d'indications de jeu. Normalement je ne les remarque pas trop, mais là, ça gêne un peu la lecture. Peut-être aussi un peu trop de mamours pour mes goûts, lorsque les acteurs s'embrassent toutes les cinq minutes, je trouve ça un tantinet gênant.

Enfin bref, un début prometteur, mais mon intérêt s'est détaché au fur et à mesure. Peut-être qu'en voyant la pièce en vrai, j'aurais une opinion différente.

Un bon point toutefois pour ceux qui essaient d'écrire des pièces à deux personnages. Cette pièce est la preuve qu'on peut être bavard même si on n'a que deux personnages. Au début, j'angoissais un peu d'écrire pour une distribution aussi restreinte, mais ce texte montre qu'on peut faire pas mal de choses avec seulement deux voix.

28 janvier 2013

"La grotte" (8H, 5F, un garçon)

DSC01875La grotte de Jean Anouilh, une pièce en deux actes publiée dans la collection Folio (numéro 917).

En voilà une pièce pas banale ! Je ne savais pas que Jean Anouilh avait joué ainsi avec la relation auteur/personnages. Cela fait penser à Pirandello bien sûr, auteur que j'aime aussi beaucoup.

Comme je m'interroge beaucoup sur l'écriture dramatique, forcément, j'ai accroché, mais c'est une pièce assez riche, qui brasse beaucoup de thèmes, et il y a bien des moments où l'on se demande où tout cela va mener.

C'est une histoire du théâtre dans le théâtre. Un auteur a commencé une histoire qu'il ne sait pas finir. Il ne sait pas où il va avec ses personnages et le dit au public, mais les personnages ont été créés et continuent à exister malgré lui. L'auteur les regarde évoluer, pas toujours content de voir ce qu'ils font de son histoire, souvent frustré.

L'histoire qu'il voulait raconter était celle d'un meurtre, le meurtre de Marie-Jeanne, une cuisinière. La pièce se déroule dans la cuisine d'une maison aristocratique où elle vient de trouver la mort.  Il y a un commissaire qui essaie d'elucider le tout et de remettre l'auteur dans le droit chemin, un séminariste qui remet en cause sa vocation, une jeune cuisinière enceinte, les employeurs aristocrates qui vivent à l'étage... cela fait beaucoup de monde.

Je la relirai un de ces quatre, car c'est un texte intéressant. Malgré que cette pièce soit sur la confusion totale d'un auteur, un auteur dépassé par son histoire, j'ai été effarée de la manière dont ce chaos a été décrit. Très bien mené, curieusement bien maîtrisé. Une pièce qui à mon avis n'a pas dû être évidente à écrire.

11 janvier 2013

"Tout mon amour" (3H, 2F)

SAM_0002_ConvertedTout mon amour de Laurent Mauvignier, une pièce publiée par les éditions de Minuit.

J'ai acheté cette pièce à cause du titre, car c'est un titre que je cherchais à un moment donné et que je n'ai pas trouvé. Bref, en regardant d'un peu plus près de quoi parlait cette pièce, j'ai aussi été intriguée par le fait qu'il s'agissait de l'histoire d'un fils qui venait d'enterrer son père et que certains personnages étaient décédés ou pas tout à fait réels.

Il s'agit d'un huis clos familial entre des parents, leur fils, l'apparition de leur fille disparue des années plus tôt dans des circonstances mystérieuses et le grand-père décédé qui vient juste d'être enterré. C'est une pièce sur le chagrin d'une famille suite à la disparition d'un enfant, mais aussi sur des conflits familiaux jamais réglés.

L'auteur ne donne pas de noms à ses personnages mais que des initiales M (pour mère), P (pour père) F (pour fils), etc. Seule leur fille, Elisa, est nommée. Plus difficile à lire selon moi, mais pour la représentation, c'est vrai que cela ne change rien. Est-ce vraiment leur fille d'ailleurs ou un fantôme, une apparition du fait d'un besoin collectif alors qu'ils se retrouvent dans la maison du grand-père, lieu de sa disparition ? On ne saura pas.

Je n'ai pas trouvé ça très original. Je m'attendais à quelque chose de moins évident, de plus inventif vu l'idée de départ. On assiste à la réaction de gens face à une situation donnée, mais la situation elle-même n'est pas expliquée, ce qui fait qu'on reste assez extérieur à l'action, détaché. Une pièce qui me laisse assez froide, qui ne m'a pas fait énormément d'effet.

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23 novembre 2012

"Head/Case" (1H, 2F)

DSC03113Head/Case de Ron Hutchinson, une pièce en deux actes publiée par Oberon Modern Plays.

Les pièces de Ron Hutchinson ne se ressemblent pas et ne me laissent pas indifférente. J'ai adoré Moonlight and Magnolias (Hollywood en français, voir message du 12 octobre) et je n'ai pas du tout aimé celle-ci. J'ai même trouvé ce texte pénible à lire. J'aurais pu tiquer en voyant la photo de couverture, mais ai été piégée par des commentaires au dos du style "texte émouvant à surtout ne pas rater", alors voilà je l'ai acheté.

Je n'ai rien contre des pièces parlant des effets d'un traumatisme crânien, pourquoi pas ? On sait que cela ne va pas être hilarant, mais c'est un sujet fort et qui change un peu, mais je ne m'attendais pas à avoir deux victimes pratiquement seules en scène tout au long de la pièce à dire des choses plus ou moins incompréhensibles. Les mots qui se répètent sur toute la page sont un peu difficiles à digérer (mais rapides à lire, je sautais le paragraphe aussi vite). Si l'auteur avait placé une personne atteinte d'un problème au cerveau parmi un groupe d'éducateurs ou parmi des membres de sa famille, on aurait pu avoir des dialogues plus soutenus, mais deux filles traumatisées qui ont du mal à trouver leurs mots, à savoir qui elles sont et pourquoi elles se retrouvent en présence l'une de l'autre... mmm.

Voici l'histoire : Tracy et Julia ont toutes les deux reçu un choc au crâne. Tracy a reçu une brique sur la tête, Julia a été victime d'un accident de voiture. On les voit en train d'essayer de se parler et de comprendre la situation dans laquelle elles se trouvent.

Pour être honnête, je n'ai pas trop lu la fin, j'ai sauté des paragraphes entiers, donc j'ai peut-être raté quelque chose ou ai carrément rien compris.

Il me reste à lire Burning Issues de Ron Hutchinson. Je crois que c'est une comédie, donc je devrais davantage aimer.

16 novembre 2012

"Les nuits et les jours" (3H, 4F)

DSC02182Les nuits et les jours de Pierre Laville, une pièce en trois actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 765).

Mmm, je ne suis pas certaine d'avoir bien compris cette pièce. Je l'ai achetée dans un esprit d'ouverture, dans une volonté de lire des textes plus sérieux, dramatiques, mais j'ai un peu peiné et je ne sais pas trop ce qu'on doit ressortir de tout ça. Qu'on peut parfois changer sa vie ? Que si l'on se prend en main et se conduit bien, il y a de l'espoir, on peut connaître le bonheur ? Pas clair.

Voici l'histoire : Antoine vient de sortir de prison, Claire d'une clinique après avoir été malade pendant trois mois. Ils se rencontrent au "café des amis", ont une liaison... Puis on les retrouve des mois plus tard, Antoine va se marier à Marthe. Claire essaie toujours de se trouver, Marthe a des pépins de santé aussi mais au fil des mois qui passent, Antoine et Marthe s'aiment de plus en plus et deviennent un couple solide.

Voilà ce que j'ai compris. Si quelqu'un souhaite en parler un peu mieux (ce qui n'est pas difficile), pas de problème, j'ajouterai leur point de vue à la suite de ce message.

5 août 2012

"Le portrait de Dorian Gray" (6H, 4F)

DSC02120Le portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde, une pièce adaptée pour la scène par Pierre Boutron et publiée par l'Avant-Scène (numéro 602).

J'ai bien aimé cette adaptation théâtrale, mais c'est vrai que j'aime bien l'histoire tout court. Je viens aussi de voir le film qui est sorti en 2009 avec Colin Firth (réalisé par Oliver Parker et adapté pour le cinéma par Toby Finlay) et j'ai trouvé qu'il était bien fait aussi.

L'histoire est connue : Dorian Gray pose pour le peintre Basil qui lui fait son portrait. Il est alors jeune, d'une grande beauté, et Dorian Gray ne peut que se lamenter de devoir vieillir alors que son portrait restera toujours le même. Suite à un voeu qu'il fait, Dorian Gray ne veillit plus, mais c'est son portrait qui se détériore et porte les marques de la vie de débauche qu'il a choisie.

Je ne lis pas souvent d'adapations de romans pour la scène, mais je fais des exceptions parfois par curiosité. Comment passer d'une forme romanesque à théâtrale sans se planter ? Je trouve que le metteur en scène qui a monté ce texte pour la scène a réussi son pari.

Cela me redonne envie de lire Oscar Wilde, j'aime bien ses reparties cinglantes, ses remarques cyniques. Un spectacle que je verrais bien sur scène aussi. Ce portrait qui vieillit au fur et à mesure du spectacle doit poser un défi particulier de mise en scène.

Un texte écrit il y a plus de 100 ans et qui reste toujours aussi impressionnant aujourd'hui.

24 juin 2012

"Madame est sortie" (1H, 3F)

DSC02116Madame est sortie de Pascal Jardin, une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 695).

Je ne savais pas à quoi m'attendre en lisant cette pièce, mais au moins à une histoire qui bouge un peu. Mais en fait il s'agit d'un texte assez statique, qui n'évolue pas par le biais de scènes, on assiste à un long monologue d'un homme en plein chagrin d'amour après le départ de son épouse, monologue entrecoupé par trois femmes : son assistante, sa bonne et son épouse en flash-back.

Est-ce que j'ai aimé ? J'en sais rien. Entendre quelqu'un ressasser un chagrin d'amour et le voir plonger de plus en plus dans le désespoir... je ne sais pas si ça me plairait autant que ça sur scène. Tout dépend de l'interprétation du personnage principal.

Paraît-il que Jean-Claude Brialy aurait été formidable dans le rôle. A la lecture, je trouve que cela manque un peu de reparties, d'interaction dynamique entre les personnages. Il faudra que je la relise car je peux complètement me tromper.

J'ai classé ce texte dans mes pièces les plus sérieuses, car le sujet n'est pas léger. 

12 juin 2012

"En toute confiance" (2H, 2F)

DSC02980En toute confiance de Donald Margulies, une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 1228).

Un visiteur de ce blog a beaucoup aimé cette pièce et c'est pour ça que je l'ai achetée.

J'ai été moins passionnée par ce texte que lui. Ce n'est pas une mauvaise pièce, mais il manque juste un peu de piquant pour moi. Il y a des réflexions intéressantes sur la place de l'artiste dans la société, la rançon du succès, mais je trouve que c'est assez lent à se mettre en place et je me suis un peu ennuyée. On pense bien sûr à "Art" d'Yasmina Reza, qu'il faudra que je relise pour comparer.

Ce texte me pose problème car c'est un texte de qualité mais quelque chose me gêne. Je ne sais pas si c'est le manque de progression ou si c'est parce que parfois les réflexions semblent avoir priorité sur l'histoire... Bref, j''ai trouvé l'ensemble assez froid. C'est une comédie mais je n'ai ni ri, ni souri.

La structure de narration est intéressante, assez cinématographique. Pour ceux qui se demanderaient comment intégrer des flash-backs sur scène, cette pièce offre un bon exemple.

L'histoire est la suivante : Jonathan est un peintre à succès qui profite d'une exposition à Londres pour revoir son grand amour, Patricia. Elle est mariée à Nick, un archéologue un peu fauché qui déteste tout ce qu'il représente, et leurs retrouvailles sont tendues.

J''ai classé ce texte dans mes pièces plus sérieuses, car je n'ai pas trouvé ça drôle. Je me trompe peut-être.

6 juin 2012

"Pensées secrètes" (1H, 1F)

DSC02968Pensées secrètes, une pièce en deux actes écrite par David Lodge et publiée par les éditions de l'Avant-Scène (numéro 1317).

Mmm, pas ma pièce préférée de David Lodge. Ce texte était au départ un roman. Un metteur en scène a demandé à David Lodge la permission d'en faire une pièce de théâtre, ce qui lui a donné l'envie d'écrire sa propre version pour la scène.

Justement, j'ai bien peur que le problème soit là. Ce texte m'a paru être davantage un cours, une conférence sur les sciences cognitives, la conscience, le cerveau, qu'une pièce de théâtre.

Tout d'abord, je n'ai pas aimé le début. La scène est divisée en deux, et les deux personnages parlent chacun de leur côté. Helen parle tout haut en tapant son journal sur son ordinateur, et Ralph raconte ce qui lui passe par la tête dans un dictaphone... Je ne sais pas pourquoi mais je n'aime pas ce genre de scènes parallèles, cela sent un peu la solution de facilité. Je l'ai déjà dit, je n'aime pas les gens qui parlent trop longtemps dans le vide, car qui fait ça dans la vie ?

Enfin bref, après les deux personnages se rencontrent, ont plus d'interaction l'un avec l'autre, mais le premier acte reste pour moi un échange d'idées, de théories sur ce qu'est le cerveau, la mémoire, etc. J'aime bien les réflexions intellos mais là, je n'ai pas accroché des masses. Le second acte offre plus d'échanges directs entre Ralph et Helen, mais du fait qu'ils continuent à baragouiner en solo dès qu'ils se séparent, je ne suis jamais rentrée dans le jeu. Peut-être qu'on est charmé par le jeu des acteurs, qui sait ?

Voici l'histoire. Helen est une romancière, Ralph est professeur de faculté. Ils se rencontrent lorsqu'Helen est invitée à donner des cours dans l'université où travaille Ralph. Helen vient de perdre son mari, Ralph est un scientifique éminent mais aussi un séducteur de première et les voilà qui lient connaissance en parlant du cerveau et deviennent amants.

C'est intéressant de voir comment une relation entre une femme et un homme peut naître et se développer sur scène, de la première rencontre à leur liaison, puis à leur séparation, mais du fait de procédé de narration et du message intello trop poussé, je n'ai pas accroché.

5 mai 2012

Cher Antoine

DSC02073Cher Antoine ou l'amour raté de Jean Anouilh, une pièce en quatre actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 455).

Un jour, il est possible que je tombe sur une pièce de Jean Anouilh que je n'aime pas, mais ce jour n'est pas encore arrivé, ce texte est intrigant. C'est comme Woody Allen, il y a des auteurs que j'ai toujours un grand plaisir à retrouver.

Je l'ai lu deux fois, car après la première lecture, je me suis demandée si j'avais bien compris ce qui se passait à la fin du second acte (du théâtre dans le théâtre). Rebelote, seconde lecture pour bien m'assurer que j'avais bien saisi la pièce, et je dois dire qu'elle m'a permis de l'apprécier davantage. Je ne me lasse pas de lire des dialogues écrits par Jean Anouilh, un vrai plaisir.

L'histoire : Les personnes qui ont marqué la vie de l'auteur dramatique Antoine de Saint-Flour arrivent en Bavière, lieu de sa dernière demeure, pour la lecture de son testament. Tué par accident en nettoyant son fusil, Antoine avait organisé cette réunion dans le détail. Il avait même été jusqu'à écrire une pièce de théâtre à ce propos, pièce qu'il avait fait jouer devant lui avant sa mort, sa manière à lui de confronter ses ex épouses, d'essayer de comprendre son dernier échec amoureux, de faire un point sur sa vie, sur l'homme qu'il était...

Une pièce qui devient plus riche et plus fascinante plus on la lit !

J'ai classé ce texte dans les pièces les plus sérieuses, car c'est quand même un sujet grave.

25 mars 2012

"Le voyageur sans bagage" (4H, 3F, un garçon et domestiques)

DSC01992Le voyageur sans bagage de Jean Anouilh, une pièce en cinq tableaux publiée dans la collection Folio.

Un beau texte !

Même lorsqu'il s'agit d'une pièce dramatique (classée sur ce blog dans la catégorie des "pièces plus sérieuses"), je ne peux m'empêcher de sourire lorsque je lis du Jean Anouilh. Il y a quelque chose dans les situations cocasses qu'il décrit que je trouve toujours drôle.

C'est un texte profond raconté de manière légère (eh oui, c'est possible), et quand c'est bien fait comme c'est le cas ici, alors moi j'adore. Les dialogues sont excellents, intelligents, l'humour noir jamais loin, bref, j'ai dévoré ce texte.

L'histoire n'est pas banale : Gaston est devenu amnésique après la Première Guerre mondiale. Après avoir passé un bon bout de temps dans un asile, il se met à faire le tour des familles qui sont à la recherche d'êtres chers disparus. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de la famille Renaud, qui essaie de lui parler de son passé et de stimuler sa mémoire. Gaston semble en effet être un Renaud, mais n'aimant pas du tout ce qu'ils lui racontent, le portrait qu'ils font de lui plus jeune, il renie ses liens avec eux et choisit une autre voie.

Jean Anouilh a-t-il écrit un mauvais texte ? Si oui, je ne suis pas encore tombée dessus.

25 novembre 2011

"Petits crimes conjugaux" (1H, 1F)

DSC02168Petits crimes conjugaux d'Eric-Emmanuel Schmitt, une pièce en un acte publiée dans la collection Le Livre de Poche.

Une pièce à deux personnages qui offre une vision plutôt tendue du couple et du mariage.

L'histoire : Gilles rentre chez lui après un séjour à l'hôpital. Il est en pleine crise d'amnésie, il ne reconnaît pas sa femme, son appart, et essaie de savoir qui il est en déchiffrant ce qu'il voit autour de lui, en questionnant son épouse. Petit à petit, on apprend qu'il a été hospitalisé suite à une chute dans les escaliers. Perturbé de savoir comment cette chute est arrivée, Gilles et son épouse se parlent de manière plus honnête, on arrive à savoir ce qui s'est réellement passé et Gilles et sa femme réévaluent leur couple.

C'est bien fait, les dialogues sont bien écrits, intelligents, même si légèrement torturés sur les bords, et je ne sais pas si, sans dévoiler la fin, on peut tout pardonner à son conjoint, mais ce texte offre un intéressant moment de réflexion sur la dynamique de la vie à deux, la panoplie de sentiments par laquelle on passe quand on vit une relation longue. C'est intrigant du début jusqu'à la fin.

J'ai un intérêt particulier pour les pièces à deux personnages et celle-là est pas mal du tout. A voir sur scène plus qu'à lire, je pense. Je l'ai classée dans les pièces plus sérieuses, car tout ça n'est pas hilarant tout de même.

29 octobre 2011

"Six personnages en quête d'auteur"

DSC01695Six personnages en quête d'auteur de Luigi Pirandello.

Une pièce que je viens de relire. Pas hilarante, c'est sûr, mais ouah ! Quelle originalité !

Je l'ai vue sur scène il y a longtemps et elle m'avait déjà fait forte impression.

C'est l'histoire de six personnages, délaissés par leur auteur, qui interrompent la répétition d'une pièce afin d'essayer de prendre vie sur scène.

Je ne sais pas combien de temps Pirandello a mis pour écrire ce texte, mais je mettrais ma main à couper qu'elle ne s'est pas écrite toute seule et qu'il a dû connaître quelques maux de tête pour la mener à bien.

Peut-être un peu intello sur les bords, mais ouah ! Quelle œuvre !

19 septembre 2011

"Hôtel des deux mondes"

DSC02187Hôtel des deux mondes, d'Eric-Emmanuel Schmitt, une pièce publiée dans la collection Le Livre de Poche (numéro 30618).

J'aime bien les pièces un peu métaphysiques, du genre Huis clos de Jean-Paul Sartre. Je sais, elles ne sont pas comiques, mais lorsqu'elles sont bien écrites, elles me font toujours un sacré effet. C'est le cas de cette pièce que j'aime beaucoup, ma préférée d'Eric-Emmanuel Schmitt. Cela fait plusieurs fois que je la lis et je ne lui trouve aucun défaut. Je suis même à chaque fois étonnée qu'on puisse parler d'un sujet aussi sérieux que la mort sans alourdir quoi que ce soit ou déprimer le lecteur.

L'histoire : Julien arrive dans un lieu qui ressemble à un hôtel. Il ne sait pas trop ce qu'il fait là, une femme et un homme en blanc le guident sans dire un mot, d'autres personnages semblent attendre quelque chose, il y a un ascenseur qui monte ou descend, bref, c'est le flou le plus complet. En parlant à ceux qui sont autour de lui et au docteur de service, il réalise qu'il est dans un hôtel un peu curieux, un hôtel pour les personnes entre la vie et la mort. Alors que leur existence terrestre tient à un fil, aux mains d'équipes de médecins, lui et ses compagnons attendent, anxieux, pour voir s'ils vont survivre (descendre par l'ascenseur) ou mourir (monter).

Une idée intéressante et intelligemment développée. Un texte qui doit être impressionnant à voir sur scène. Bref, une superbe pièce, la réussite totale selon moi.

8 septembre 2011

"L'Atelier" (6H, 6F, 1 garçon)

DSC01914L'Atelier de Jean-Claude Grumberg, une pièce en un acte (dix scènes) publiée par l'Avant-Scène (numéro 659).

Il y a des histoires que l'on reprend avec enthousiasme, le soir avant de s'endormir, d'autres qu'on se force un peu à finir, juste pour savoir de quoi cela retourne, connaître la fin.

Malheureusement cette pièce tombe pour moi dans la seconde catégorie. Elle est pourtant bien faite, les critiques en fin de revue sont élogieuses, mais je ne peux pas dire que je me suis dit "chouette !" en en reprenant la lecture. Cela tient à mes goûts. J'aime rire au théâtre et le sujet n'est pas drôle.

L'histoire est la suivante : nous sommes après la Seconde Guerre mondiale dans un atelier de couture, où divers employés s'attachent à retoucher divers vêtements. Parmi eux, Simone, dont le mari a été déporté et qui essaie que sa déportation soit reconnue pour recevoir une aide de l'Etat.

C'est une histoire sur les effets de la déportation sur ceux qui restent, sur les gens qu'on pleure après la guerre.

Pour ceux qui recherchent une pièce profonde et une situation plus réaliste que fantaisiste, ce texte devrait leur plaire. Vu le sujet, je l'ai classé dans ma catégorie des pièces plus sérieuses.

2 septembre 2011

"Long voyage du jour à la nuit"

DSC02123Long voyage du jour à la nuit (titre original : Long days journey into night) d'Eugene O'Neill, une pièce en quatre actes que j'ai achetée en anglais mais que j'aurais préféré lire en français.

Eh oui, je lis parfois des tragédies. C'est ma première pièce d'Eugene O'Neill et c'est très bien dans son genre. Il s'agit d'un bon drame familial, pas hilarant il va de soi, mais bien fait.

L'action se passe sur une journée dans la maison d'été d'une famille. La famille est composée d'un père qui a un sacré penchant pour l'alcool, une mère qui après la naissance de son fils s'est retrouvée dépendante de la morphine, un fils un peu fêtard qui ne fout pas grand-chose et l'autre, plus jeune, dont la santé est précaire.

La maladie de la mère plane dès le début sans que l'on sache vraiment quel problème elle a. C'est au quatrième acte seulement que le mot morphine est prononcé et que l'on comprend qu'elle se drogue depuis la naissance de son dernier fils.

J'ai été frappée par le détail des indications de jeu donné aux acteurs. Ouah, je me demande comment une actrice jouant la mère peut respecter à 100% la volonté de l'auteur. Un rôle pas évident, il me semble.

J'ai découvert en la lisant cette pièce que je mets deux fois plus de temps à lire une tragédie qu'une comédie, et deux fois plus de temps encore lorsque que c'est un texte en anglais.

Je vais me remettre à lire des textes plus légers maintenant, mon ratio étant dix comédies pour un drame. C'est quand même plus agréable de s'endormir sur un texte drôle que sur une histoire triste.

28 août 2011

"Un goût de miel" (3H, 2F)

DSC01915Un goût de miel de Shelagh Delaney (titre original : A Taste of Honey), une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 217).

Lorsque Shelagh Delaney écrivit ce texte en 1958, elle avait 18 ans, ce qui est incroyable, d'autant plus qu'elle le boucla en quelques semaines. C'est pas mal fait dans le genre, mais ne correspond pas tout à fait à mes goûts.

C'est l'histoire d'une relation un peu difficile entre une mère, Hélène, et sa fille Jo, dans un quartier pauvre de Manchester. A peine installées dans leur nouveau logis, Hélène délaisse sa fille pour partir avec son amant. Livrée à elle-même, Jo tombe enceinte d'un amour de passage, puis vit un moment avec un homosexuel, avant de retrouver sa mère juste avant son accouchement.

Je n'aime pas les pièces où les femmes sont enceintes, car je trouve ça trop réaliste, mais là, la fille a même des prédouleurs dues à son accouchement imminent ! Pas la grosse évasion, ni la grosse rigolade je dois dire, mais d'autres aimeront sûrement.

Comme je n'ai pas trouvé cette pièce très drôle, je l'ai classée dans ma rubrique des pièces plus sérieuses.

8 mai 2011

"Toi et tes nuages" (2H, 2F)

DSC01856Toi et tes nuages, d'Eric Westphal, une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 468).

Pas la distraction rigolote que je recherchais puisque Toi et tes nuages est une pièce qui parle de maladie mentale. Pas vraiment mon genre de texte, je dois dire. C'est bien écrit, mais je n'aime pas le sujet.

L'histoire : deux sœurs vivent recluses dans la maison de leur père décédé dix ans plus tôt. Adèle s'occupe de sa plus jeune sœur Ernestine qui est un peu folle et qui de temps en temps tue un singe obtenu d'un laboratoire voisin (et le fait empailler). La tension entre les deux frangines escalade lorsque Ernestine enchaîne Adèle à un fauteuil, prend du plaisir à la dominer et celle-ci meurt.

Charmant sujet ! Les critiques que l'on peut lire en fin de pièce ont pourtant aimé. Certains parlent de "très heureuse surprise", de "débuts remarqués", de "rigueur et étrangeté"... En ce qui me concerne, ce n'est pas un spectacle que j'aurais envie d'aller voir ou une pièce que je relirai.

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