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La tête à rire
14 octobre 2013

"L'inscription" (3H, 3F)

SAM_0098L'inscription de Gérald Sibleyras, une pièce publiée par l'Avant-Scène (numéro 1150).

Une pièce sympa, qui doit être marrante à voir. J'ai bien aimé l'idée de départ, un type qui voit une inscription pas très agréable le concernant dans l'ascenseur de l'immeuble dans lequel lui et son épouse viennent d'emménager.

Monsieur et madame Lebrun ont à peine eu le temps d'ouvrir leurs cartons et de s'installer dans leur nouvel appartement que le pauvre monsieur Lebrun aperçoit dans l'ascenseur l'inscription Lebrun = con. Il fait le tour de ses voisins pour essayer de comprendre qui a écrit un truc pareil et ainsi fait la connaissance de gens qui ont des idées sur tout, des idées toutes faites et ne remettent jamais en cause leurs manières de penser.

L'idée de départ est bien menée, mais manque de bol pour monsieur Lebrun, plus il essaie de comprendre ses voisins, plus il s'en éloigne et s'isole.

Bien vu.

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7 octobre 2013

"Trois jours de pluie" (2H, 1F)

DSC03131Trois jours de pluie de Richard Greenberg, une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 1167).

En voilà une drôle de pièce. J'étais un peu inquiète au début, la pièce ouvrant sur un monologue d'une page et demie où le personnage situe l'action, situe le problème. "Oh non, je me suis dit, c'est un peu feignant tout ça, je sens que je vais prendre cette pièce en grippe"...

Mais pas du tout, je ne sais pas comment, malgré aussi une entrée de personnage un peu curieuse à un moment où on l'entend dire "ah oui, c'est à mon tour, là", la magie a pris, j'ai bien accroché et donc, curieusement, malgré mes réserves initiales, je peux dire que j'ai aimé. Il faudra que je la relise pour comprendre comment je suis rentrée dans le jeu progressivement, alors que j'étais prête à la descendre.

Voici l'histoire : elle se divise en deux parties. La première se passe 30 ans plus tard que la seconde. On y voit un frère et une sœur, Walker et Nan, se retrouver pour la lecture du testament de leur père. Ils ne se sont pas vus depuis un an, Walker s'étant volatilisé dans la nature sans donner signe de vie. Leur père, Edmund, était un grand architecte et le fils de Théo, son associé, est là aussi pour la lecture du testament. Walker souhaiterait recevoir en héritage la villa Janeway, une maison révolutionnaire au niveau de la lumière qui est leur chef d'œuvre. Manque de chance, c'est à Phil, le fils de Théo, à qui elle revient.

On remonte alors trente ans en arrière où l'on retrouve leurs parents, Edmund et Théo, deux architectes qui débutent et ont du mal à trouver l'inspiration pour construire cette fameuse maison, et Lina, copine de Théo qui se retournera vers Edmund durant trois jours de pluie battante à New York.

On y parle pas mal d'architecture, de la part créative des deux associés, qui apporte les idées, qui les peaufine, c'est intéressant. Assez original aussi ces deux époques jouées par les mêmes comédiens, les enfants jouant les parents en seconde partie.

Cette pièce a obtenu de nombreux prix et c'est d'ailleurs en lisant une critique élogieuse un jour sur le Net que je l'ai achetée. C'est habile la manière dont l'auteur a réussi, malgré un monologue un peu lourdingue selon moi au début, à me faire oublier tout ça et à me charmer par ses dialogues et ses personnages.

12 septembre 2013

"Espèces menacées" (6H, 2F)

DSC01966Espèces menacées (titre original : Funny Money) de Ray Cooney, une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène Poche.

Je n'ai pas adoré cette pièce, je trouve que l'intrigue est trop tirée par les cheveux. Les quiproquos provoqués par des mallettes identiques ont été trop vus et ne me font plus beaucoup rire. Comme toujours avec Ray Cooney, les personnages n'arrêtent pas de dire des bobards pour expliquer d'autres bobards, mais pour moi, ce texte va trop loin. Je me suis un peu lassée en le lisant.

L'histoire : on est chez Yvon et Marie Lemouël. Yvon revient du boulot complètement stressé et dit à sa femme de faire ses valises sur le champ. Son problème ? Il vient de prendre la mallette de quelqu'un d'autre et celle qu'il a en main est pleine de fric. Temps d'aller se la couler douce à Rio ou ailleurs. Manque de chance, son épouse n'a aucunement envie de partir et attend du monde à dîner. Puis voilà que deux gendarmes arrivent, et c'est la zizanie chez les Lemouël.

Cette pièce ressemble assez à Stationnement alterné, si je me souviens bien, mais en plus poussé (je peux me tromper). 

9 septembre 2013

"Le Suicidé"

SAM_0097Le suicidé de Nicolaï Erdman, une pièce publiée par les éditions Les Solitaires Intempestifs.

Une pièce très sympa, à l'idée originale, mais que je n'ai pas eu autant de plaisir à lire que ça. Peut-être à cause du nombre assez copieux de personnages qui éparpillent un peu l'action ou des noms russes à rallonge, mais elle est quand même marrante, et j'irais la voir sur scène par curiosité.

L'histoire : Sémione Sémionovitch Podsékalnikov, qui vit avec son épouse et sa mère, est au chômage depuis un bon bout de temps. Ne pouvant pas dormir, il va manger du saucisson en cachette dans la cuisine quand il est rejoint par son épouse qui s'inquiète pour lui. Sémione lui confie sa frustration de ne pas pouvoir contribuer aux besoins financiers du ménage, son sentiment d'être inutile. Sans boulot, sa vie n'a plus de sens et il devrait autant en finir. Persuadée que son époux va se suicider, elle répand la rumeur et c'est tout un tas de gens qui poursuivent Sémione pour que son acte ne soit pas gratuit mais ait un sens. Chacun vient lui faire la pub d'une cause à déféndre, ce qui le perturbe encore plus car il réalise qu'il a peur de la mort et ne veut pas mourir...

J'ai bien aimé l'idée de la pièce, à savoir tous ces gens qui assaillent Sémione pour utiliser son acte de désespoir à leurs fins. Il faudrait que je la lise une seconde fois pour apprécier toutes les piques envers le régime soviétique de l'époque.

Je vais me procurer une autre pièce de cet auteur : Le mandat.

2 septembre 2013

"Adèle a ses raisons" (3H, 5F + Famille modulable)

SAM_0108Adèle a ses raisons de Jacques Hadjaje, une pièce publiée par L'Harmattan (collection Théâtre du Lucernaire).

Une merveilleuse découverte ! J'ai acheté cette pièce car j'avais lu des critiques intéressantes de spectacteurs et j'ai bien fait. J'ai beaucoup aimé ce texte. Un style bien particulier de l'auteur qui juxtapose des moments de rêve, de réalité, de flash-backs, sans que le tout soit lourd ou difficile à suivre. Tous les personnages ont l'air d'être sur scène en même temps et ils se détachent pour les besoins du récit. Très chouette.

L'histoire : Adèle n'est plus jeune, elle est d'ailleurs pas loin de la mort, mais dans un dernier souffle elle entraîne sa famille dans ses souvenirs, dans l'histoire de sa vie et de ses amours.  

Cette pièce devrait être plus jouée. On doit sortir d'un tel spectacle ayant la frite. En revanche, je ne suis pas très fan de la photo de couverture du bouquin, on dirait l'image d'une folle sur le chemin de l'asile.  La couverture ne représente absolument pas le texte.

Je vais me procurer deux autres pièces de cet auteur, car il a l'air un peu fantaisiste et ses dialogues sont marrants.

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26 août 2013

"Ce que femme veut" (7H, 4F)

DSC02916Ce que femme veut d'Etienne Rey et d'Alfred Savoir, une pièce en trois actes publiée par La Petite Illustration (numéro 114).

J'ai dévoré cette pièce ! Je l'ai lue en une soirée, puis l'ai relue par plaisir le lendemain. Elle représente tout ce que j'aime, à savoir une histoire un peu fofolle, des personnages encore plus givrés, le tout mené à un rythme d'enfer. C'est vrai qu'elle ne révolutionne rien, mais pourquoi une pièce devrait toujours avoir un grand message ?

L'histoire est complètement invraisemblable et un peu datée, mais cela n'a aucune importance, on est tellement attaché aux deux protagonistes principaux que c'est un plaisir de les écouter s'en envoyer des vertes et des pas mûres. Les deux personnages sont complètement bornés et chacun suit sa logique jusqu'au bout, ce qui donne lieu à des échanges vraiment marrants.

La fin est complètement invraisemblable aussi, ce qui prouve que lorsqu'on a des personnages bien campés, on se fout bien de ce qui est plausible ou pas.

L'histoire : Maxime de Saint-Hubert rencontre Nicole dans un train et est aussi vite subjugué, mais Nicole ne se laisse pas impressionner aussi facilement et ne lui dit pas un mot. Maxime, encore plus transi d'amour, la suit jusque dans un hôtel où elle est descendue. Il se fait encore rembarrer par Nicole qui a déjà un prétendant, monsieur Charmes. Maxime n'en a rien à cirer de Charmes, il veut épouser Nicole sur le champ et passer à sa banque pour partager tous ses biens avec elle... Petit à petit, Nicole se laisse conquérir mais attention, voilà que Maxime commence à prendre le large... Va-t-elle le laisser s'échapper ?

Un texte à lire, à monter... Très marrant.

22 août 2013

"Pour un oui ou pour un non" (3H, 1F)

SAM_0139Pour un oui ou pour un non de Nathalie Sarraute, texte publié chez Gallimard.

J'ai trouvé cette pièce à l'Alliance française d'Edimbourg. J'en avais déjà entendu parler, j'ai donc sauté sur l'occasion de la lire.

Un texte très court, lu en une demi-heure, il me semble. A associer à un autre texte quand on le joue sinon on doit rester un peu sur sa faim.

L'histoire : un homme demande à son ami pourquoi il semble y avoir une distance entre eux. Son ami avoue qu'il a été vexé par une de ses réponses alors qu'il essayait de lui parler d'un petit succès qu'il avait eu. Il lui avait dit : "c'est bien... ça", d'une manière qu'il avait trouvée condescendante. L'homme essaie de comprendre comment il a pu être offusqué par une réponse aussi anodine, fait même intervenir ses voisins de palier pour y voir plus clair, mais les voisins sont autant dans le brouillard que lui et les laissent à leur dilemme, et voilà une amitié en péril à cause d'une intonation de phrase curieuse...

Une pièce sur la fragilité de l'amité, sur l'importance des mots, car une phrase mal dite, une manière de prononcer peut révéler davantage que les mots eux-mêmes. Un texte qui offre une petite prise de tête, mais c'est très bien fait, on est captivé par ces deux personnages qui sont à deux doigts de se brouiller pour une raison vraiment futile.

22 juillet 2013

"Entre 2 étages" (1H, 1F)

SAM_0055Entre 2 étages d'Ambre Kuropatwa, une pièce publiée par les éditions Art et Comédie.

J'ai été déçue. J'ai acheté ce texte parce que c'était une pièce à deux personnages et j'aimais bien la couverture (eh oui, j'achète parfois des bouquins pour des raisons un peu curieuses). Le tout m'a paru moderne et comme écrire une pièce avec seulement deux protagonistes est un exercice bien difficile, j'ai été intriguée. Mais rien ne m'a paru original, tout me semble a déjà été vu ailleurs dans les sitcoms à la télé.

Surement pas désagréable à voir lorsque le texte est joué par des acteurs compétents, mais je pouvais dire à l'avance que les acteurs allaient tomber dans les bras de l'un de l'autre à un moment, qu'elle allait lui faire une révélation... Je n'ai pas été surprise ou étonnée par quoi que ce soit.

L'histoire : deux ex se retrouvent coincés dans un ascenseur et sont obligés de se parler et de confronter leur histoire, leur passé.

Entre parenthèses, j'ai déjà été coincée dans un ascenseur et on ne m'a jamais fait parvenir un panier de victuailles par la trappe, mais bon... Une pièce pas longue, j'ai lu le texte assez vite. Un peu maigre, il me semble, on doit rester un peu sur sa faim. Ce n'est que mon avis !

1 juillet 2013

Fric-Frac (18H, 5F)

DSC02950Fric-Frac d'Edouard Bourdet, une pièce publiée par La Petite Illustration (numéro 416).

Les pièces d'Edouard Bourdet sont curieuses. C'est la deuxième que je lis et je ne sais jamais trop à quoi m'attendre avec lui. Les histoires commencent, on ne sait pas trop où on va, mais la magie opère et on finit la lecture en se disant que tout ça était bien sympa. Je trouve son écriture assez cinématographique, il n'a pas peur de changer de décor, de commencer des scènes avec des personnages qu'on n'a pas encore rencontrés (d'où la copieuse distribution), bref il a un style qui lui est propre.

L'histoire : Marcel est un employé en bijouterie qui mène sa petite vie. Il travaille avec Renée, la fille du boss, qui a louché sur lui, mais il est plus intéressé par Loulou qui a des fréquentations douteuses et qui, étant sans le sou, a l'idée de faire un fric-frac, un cambriolage dans la bijouterie où il travaille.

Cette pièce est très marrante du fait des dialogues riches en argot et des personnages un peu gauches mais attachants. Elle a été écrite en 1939 si j'ai bien compris alors qu'Edouard Bourdet était administrateur de la Comédie-Française.

24 juin 2013

"Un stylo dans la tête" (3H, 3F)

SAM_0049Un stylo dans la tête de Jean Dell, une pièce publiée par les éditions Art et Comédie.

Un texte qui est trop court, ce qui est un compliment, j'aurais pu entendre ces personnages parler plus longuement. J'aime beaucoup l'idée de départ, tout à fait mon style de pièce, j'adore les textes qui parlent d'écriture et d'inspiration.

L'histoire : un auteur est tout fier d'organiser une soirée avec son épouse pour avouer à leurs amis qu'il s'est inspiré d'eux pour les personnages de sa nouvelle pièce. Il est tout excité de leur annoncer la nouvelle, d'être franc avec eux . Malheureusement leur amis sont beaucoup moins ravis que lui quand ils entendent comment il les perçoit, comment il les a caractérisés.

Très marrant. L'idée aurait pu être davantage développée, il me semble, il y avait matière à quelques rebondissements supplémentaires, mais on doit passer un bon moment en la voyant sur scène

17 juin 2013

"Vive Bouchon !" (3H, 1F)

SAM_0051Vive Bouchon ! de Jean Dell et Gérald Sibleyras, une pièce publiée par les éditions Art et Comédie.

Un texte très marrant, loufoque, à lire quand on n'a pas le moral. Ce genre de personnage principal passionné qui a une idée fixe et fait tout pour arriver à son objectif me fait toujours rire. Sa logique ne tient pas debout mais il est tellement obsédé par la sauvegarde de son petit village qu'il en arrive à adopter des méthodes farfelues. J'ai vraiment bien aimé cette pièce.

L'histoire : Jacques, maire de Bouchon, est un homme qui a de grandes ambitions pour son village malgré le fait que rien ne s'y passe. Cela fait pas mal de temps qu'il détourne des subventions à la communauté européenne pour le faire survivre et son inspiration pour créer le buzz autour de Bouchon ne manque pas : plantation de bananes, sortie d'autoroute, faire que Bouchon devienne indépendant... Certes, il a un peu de mal à convaincre un fonctionnaire de l'Union européenne lorsque celui-ci passe pour lui demander ce qu'il trafique...

Je relirai cette pièce pour le plaisir. J'aime les textes fantaisistes, les histoires farfelues avec des personnages principaux complètement givrés et des personnages secondaires trop gentils ou trop faibles pour s'affirmer et leur mettre une bonne baffe. Cette pièce est tout à fait le style de texte que j'aime lire.

4 juin 2013

"Thalasso" (3H, 3F)

001Thalasso d'Amanda Sthers, une pièce publiée par l'Avant-Scène (numéro 1230).

J'ai lu cette pièce deux fois. Elle n'est pas compliquée pourtant, mais j''avais des préjugés avant de la lire, ce qui a complètement faussé ma première lecture. Je ne sais pas pourquoi mais je m'attendais à lire quelque chose de nul, donc j'ai été déroutée de voir que ce n'était pas le cas. C'est un texte intéressant, au rythme enlevé, aux dialogues intelligents qui, derrière une apparence légère, est assez triste et pessimiste.

L'histoire : nous somme dans un centre de soins thalasso où l'on voit évoluer plusieurs personnages : Aristide, un type qui est atteint d'un cancer; Jean, un séducteur psychologue et écrivain à ses heures; Alexa, une fille qui se marie bientôt et qui est une ex de Jean, et un couple un peu ringard qui vient de gagner un jeu-concours du couple le plus complémentaire. On assiste aux conversations de ces personnages, entrecoupées par des appels aux soins par des membres de l'institut, ce qui permet une succession de moments profonds ou comiques.

Cette pièce est bien faite car les conversations coulent et ne paraissent jamais forcées. Le mélange comique/tragique est aussi intéressant et bien mené. Il n'y a pas de grande action, juste des bribes de vies que l'on découvre au fur et à mesure des échanges entre les personnages. Très bien dosé, j'ai trouvé.

Je vais me procurer d'autres pièces écrites par cette auteure : Le lien et Vieux juif blonde.

16 mai 2013

"Double jeu" (5H, 2F)

SAM_0066Double jeu de Robert Thomas, une pièce en cinq actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 458).

J'ai bien aimé. Je tique pourtant toujours un peu lorsqu'un auteur fait appel à un frère jumeau pour épicer une intrigue et le milieu de pièce m'a paru un tantinet invraisemblable, tiré par les cheveux, mais cela vaut le coup de mettre ses doutes de côté car on est récompensé à la fin. Comme dans Piège pour un homme seul, l'autre pièce de cet auteur dont je parlais l'autre jour, il y a un sacré retournement de situation en fin de pièce (assez similaire dans les deux textes d'ailleurs) ce qui fait que tout prend tout son sens à la dernière page.

L'histoire : Françoise se rend compte que l'homme qu'elle vient d'épouser n'est intéressé que par son argent. En découvrant qu'il a un frère qui lui ressemble énormément, elle essaie de convaincre celui-ci de se faire passer pour son mari et de signer des papiers de divorce devant témoin. Elle se fait aider dans son stratagème par Louise, sa bonne. Mais attention, le frère de son mari existe-t-il vraiment et est-elle bien l'épouse riche et exaspérée que l'on croyait ?

Je ne divulguerai pas plus de l'histoire pour ceux qui ont envie de lire ce texte.

J'aime bien ce mélange pièce de boulevard et intrigue policière, je trouve que les deux se marient très bien.

1 mai 2013

"A la monnaie du pape" (5H, 3F)

SAM_0033A la monnaie du pape de Louis Velle, une comédie en quatre actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 131).

Une pièce qui a remporté le Prix Tristan Bernard en 1956. Une pièce sympathique, gentillette, peut-être un peu trop gentille pour les goûts d'aujourd'hui, mais elle se lit bien.

Aveu : j'ai dû acheter une loupe pour la lire. Je ne sais pas pourquoi les 4 revues de l'Avant-Scène achetées récemment sont imprimées dans un corps de caractère tellement petit que même avec des lunettes, je n'y vois rien !

L'histoire : Ernest est un jeune homme qui s'infiltre chez les Lemerlet soi-disant pour y louer une de leurs chambres. Il est présenté à cette famille par son oncle et voilà le marché conclu, il participera à leur vie de famille le temps de ses études. En fait, Ernest est un jeune écrivain qui vient d'avoir un grand succès avec son premier roman en se moquant des gens du beau monde et il essaie de répéter la manoeuvre en se lançant dans un second sur les travers de la bourgeoisie. La famille a vent de sa motivation et tout se complique pour Ernest.

J'aime bien l'idée de départ, tout à fait mon style de pièce.

27 avril 2013

"Le séducteur" (1H, 3F)

DSC02945Le séducteur de Diego Fabbri, une pièce en trois actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 124).

Un texte que j'ai trouvé un peu daté et qui m'a curieusement semblé familier. Il me rappelle une autre histoire mais je ne sais plus laquelle.

Il s'agit d'un homme qui aime trois femmes. Il est marié à Catherine mais il vit aussi deux autres histoires avec Aline et Vilma. Il en assez de leur mentir et aimerait vraiment qu'elles se connaissent, ce qu'il s'applique à faire. Il manigance pour qu'elles se rencontrent. A la scène finale, il se présente devant elles comme le mari et le copain dont toutes les trois se parlaient et est étonné qu'elles ne prennent pas la nouvelle avec plus d'enthousiasme.

Elle est bien faite mais je n'ai pas eu la passion pour ce texte.

10 avril 2013

"Doris Darling" (3H, 2F)

DSC03224Doris Darling de Ben Elton, une pièce en deux actes publiée par les éditions Intervalles (titre original : Silly Cow).

J'aime bien Ben Elton, il a pas mal écrit pour la télé anglaise, mais là, j'ai eu du mal à accrocher. Le premier acte me semble être une succession de répliques écrites uniquement pour faire rire (et pas toujours d'un humour le plus fin) et on n'apprend pas grand-chose, ce qui n'est pas trop curieux en fin de compte car il ne se passe pas des masses.

Le second acte est plus riche en rebondissements mais complètement invraisemblable si on prend le temps de réfléchir un peu, bref, si on questionne un peu le tout comme je l'ai fait, on ne rentre pas dans le jeu. Peut-être qu'en voyant la pièce sur scène on se laisse prendre par l'interprétation des acteurs et le rythme effréné de l'ensemble, mais en lisant le texte par petits bouts, je suis restée assez détachée.

L'histoire est assez rapide à résumer : Doris Wallis est une journaliste qui ne se gêne pas pour dire ce qu'elle pense et prend un malin plaisir à assassiner tous ceux qu'elle trouve nuls. Sa cible récente est une comédienne qui voit sa carrière compromise suite à ses remarques déplaisantes. Sans trop divulguer l'histoire, les répliques assassines de Doris lui retombent dessus.

C'est une comédie qui plaira sûrement, mais qui ne m'a pas fait grand-chose.

3 avril 2013

"Pour l'amour de Gérard Philipe" (3H, 2F)

DSC03167Pour l'amour de Gérard Philipe de Pierre Notte, une pièce publiée par l'Avant-Scène (numéro 1301).

C'est la première pièce de Pierre Notte que je lis et j'avoue que j'étais impatiente de connaître cet auteur. On m'a parlé du fait qu'il y a toujours un brin de folie dans ses textes et j'aime bien les gens qui sont un peu givrés. Mais je dois être honnête, j'ai eu du mal à lire cette pièce. Quand on découvre des pièces par petits bouts, on a toujours une sensation avant de les reprendre. Soit on se dit chouette, on va lire un peu plus de ce texte, soit on est intrigué, soit on se pousse un peu pour arriver jusqu'au bout et c'est malheureusement ce qui est arrivé avec ce texte.

Je dis chapeau pour l'originalité, l'écriture est différente, le style particulier, mais malheureusement, la lecture n'en est pas facilitée. Ce n'est pas le côté foldingue qui me gêne, car j'aime le style un peu curieux de René de Obaldia par exemple, mais ce sont ces longs paragraphes sans virgule, sans point (il n'y a que des traits d'union de temps en temps) que j'ai trouvé durs à lire. Les dialogues sont plus des monologues qui se suivent que des échanges, il me semble, ce qui fait que je me suis lassée au fur et à mesure.

L'histoire : les époux Gérard attendent la naissance de leur bébé, un bébé qui va s'appeler Philippe, en hommage à Gérard Philipe. Le bébé naît avec des mains difformes, le père se suicide et nous retrouvons Philippe jeune homme alors qu'il trouve enfin sa voie dans un petit cirque avec animaux.

Un texte qu'il faut à mon avis ne pas lire mais voir joué.

10 mars 2013

"Le béret de la tortue" (3H, 3F)

DSC02903Le béret de la tortue de Jean Dell et Gérald Sibleyras, une pièce publiée par les éditions Art et Comédie.

Je m'attendais à beaucoup en lisant cette pièce. Je l'ai achetée par curiosité, à force de voir plusieurs troupes de théâtre amateur la mettre à leur programme. Forcément, quand on attend énormément de quelque chose, on est parfois un peu déçu.

C'est une pièce écrite en 19 scènes. Il y a trois couples qui ont décidé de partager une maison de location pour les vacances et se retrouvent à essayer de relaxer ensemble, ce qui s'avère difficile. L'un organise le programme de sorties à la minute près, l'autre essaie de s'assurer que chacun profite équitablement du porte-monnaie commun, une autre ne supporte pas le gâchis et souhaite que des yaourts périmés soient mangés, situations familières si l'on a déjà fait l'expérience de louer une maison avec des amis.

C'est sympa mais je me demande si on ne reste pas un peu sur sa faim en voyant ce spectacle. J'ai bien aimé la scène de confrontation finale. Après avoir écouté les pensées secrètes des trois couples dans leur chambre, on se retrouve à la fin, le dernier jour, où tout explose. Une convive est enfin honnête, elle a passé les pires vacances de sa vie !

Le fait que chaque couple se retrouve séparé pendant la grande majorité de la pièce (à dire du mal des uns et des autres) empêche le soufflé de monter peut-être. Quand ils se retrouvent, c'est plus marrant et la pièce démarre enfin selon moi, mais voilà que, zut, c'est la scène finale... J'aimerais bien voir comme les apartés des différents couples sont mis en scène. J'irai la voir à l'occasion. 

7 mars 2013

"La danse de l'albatros" (2H, 2F)

DSC02942La danse de l'albatros de Gérald Sibleyras, une pièce publiée par L'Oeil du Prince.

J'ai bien aimé cette pièce. Dès que je lis des répliques pleines de piquant, j'accroche. L'histoire importe peu en fin de compte, tant que des personnages s'en balancent plein dans la figure, je rigole.

Le personnage principal est Thierry, un zoologiste de 55 ans, expert dans les espèces en voie de disparition. Autour de lui, son copain de longue date, Gilles, et sa sœur Françoise.

Thierry se repose à la campagne après un petit pépin de santé et remet en cause sa relation avec sa copine, Judith, qui a trente ans de moins que lui et est auteur de livres de bain pour enfants. Il revoit aussi en douce une fille qui a 44 ans et il se demande s'il ne devrait pas se mettre en couple avec quelqu'un plus près de son âge et arrêter de s'activer à tout va pour rester jeune. Françoise, elle, multiplie les cures de silence pour se donner le courage de finir sa relation avec son mari, tandis que Gilles a l'air tout content de sa relation platonique avec une de ses collègues.

Bref, chacun s'exprime sur ses problèmes, puis ils se retrouvent à une marche de la Paix pour se donner bonne conscience, et tout ça est très sympa. Une pièce que je verrais volontiers sur scène.

2 février 2013

"Temps variable en soirée" (3H, 3F)

DSC02772Temps variable en soirée (titre original : Communicating doors ) d'Alan Ayckbourn, publiée par l'Avant-Scène (numéro 995).

Une pièce curieuse durant laquelle les protagonistes voyagent dans le temps grâce à des portes communicantes. On passe comme ça de 2014 à 1994, puis de 1994 à 1974, etc. Il faut s'accrocher et plutôt voir cette pièce d'un trait sur scène que la lire par petits bouts comme je l'ai fait car, même si j'ai bien aimé, je me suis sentie un peu perdue à la fin.

L'histoire n'est pas facile à raconter : nous sommes en 2014 dans une chambre d'hôtel où Ramona, une prostituée spécialisée dans le sadomaso, arrive pour y voir Ron. Ron n'a pas la forme et veut lui faire signer un papier important, impliquant son assistant Julian et lui-même dans la mort de ses deux épouses. Julian, réalisant ce qui se passe, poursuit Ramona qui s'échappe par une porte communicante et atterrit chez Ruella en 1994.

Ruella est la seconde épouse de Ron et elle est à deux doigts de se faire assassiner par eux justement. Ramona la persuade du danger qu'elle court et voilà Ruella qui, en passant par la porte communicante, arrive en 1974 dans la chambre d'hôtel de Ron et de sa première épouse, Jessica, qu'elle essaie de prévenir du danger dans lequel aussi elle se trouve. C'est ainsi que les deux épouses de Ron s'entraident pour essayer de changer le sort qui les attend.

Sympa, original, et on doit passer une bonne soirée à suivre les péripéties de ces femmes. J'ai préféré cette pièce à la dernière que j'ai lue d'Alan Ayckbourn (Entre nous soit dit) qui m'avait déçue.

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