Théâtres privés en crise ? (2)

A mon petit niveau, je cherche toujours à acheter des pièces de théâtre et pourtant  je n'en achète plus depuis un bout de temps parce ce qu'on me propose ne m'intéresse pas ou me semble du déjà vu/entendu/rabâché mille fois.  

Rien à voir avec un manque d'envie ou un manque de sous, juste un manque d'originalité et de qualité dans ce qu'on me propose.

Comme les pièces publiées sont de plus en plus celles qui sont à l'affiche dans les théâtres privés parisiens, je fais donc indirectement partie, en tant que lectrice habitant l'Ecosse, de ce public qui se détourne des salles de théâtre parisiennes.

Comments

[la tete a rire]

Bonsoir Lucilla,



La peine de mort est un thème fort en effet. De nature, je suis plus branchée comédie, mais j’aime aussi réfléchir (de temps en temps). Je lirai donc bien le dossier du spectacle que vous avez monté.



Le problème que j’ai avec les Seuls en scène, c’est que j’aime les dialogues, entendre des dialogues, assister à une interaction entre plusieurs personnages, et je trouve que certains théâtres privés exagèrent, ils en font trop. Et parfois la mise en scène est tellement inexistante qu’on a du mal à ne pas s’endormir.



Je ne suis pas très bon public, j'en suis consciente, pour quelqu'un qui aime le théâtre, je dois avouer que je m'y ennuie énormément.



Adresse mail (latetearire@btinternet.com) ou c’est l’adresse postale ?

A bientôt,

Christine

[Lucilla]

Merci Christine pour votre réponse. Le spectacle que nous avons créé n'a rien de drôle puisqu'il parle de la peine de mort. Mais il parle à tous. Après tout, la loi Badinter ne date au final que de 1981... et cette barbarie est encore bien actuelle dans certains pays se situant à deux ou trois heures d'avion de Paris. Le spectacle se positionne dans une sorte d'intemporalité et d'universalité. Nous ne sommes pas en 1829 à Bicêtre aux dates et lieux évoqués par Hugo. Cette histoire pourrait être racontée de nos jours aux Etats Unis par exemple par un condamné errant depuis plusieurs années dans les couloirs de la mort... Je comprends votre colère. Que de déceptions parfois en croyant aller voir au théâtre quelque chose de drôle (de vraiment drôle), bien amené, original dans son texte et dans sa mise en scène... C'est assez souvent. Pour les seuls en scènes dont vous parlez, parlez-vous de tous les seuls en scène ? Hugo est le deuxième texte que j'interprète seule sur scène après L'Inattendu de Fabrice Melquiot. Même si j'aime l'esprit de troupe (j'ai joué Feydeau assez longtemps et c'est encore aujourd'hui un vrai bonheur), j'aime assez cette solitude au plateau. Tout autant qu'une comédie à 8. Je vous propose si vous le souhaitez la lecture du dossier de présentation du Hugo. A quelle adresse mail puis-je vous l'envoyer ? Quant au spectacle L'Inattendu, il est "découvrable" sur son site www.linattendu.fr Merci de cet échange et à bientôt. Lucilla

[la tete a rire]

Bonjour, et merci pour votre commentaire.

Je suis toujours intéressée par les spectacles qui se montent, donc volontiers, je veux bien en savoir plus sur celui que vous créez.

Mon message aurait dû s’intituler « le théâtre privé en crise d’innovation », car c’est ça qui me décourage, en tant que lectrice qui aime lire du théâtre, on ne peut pas dire qu’il y ait eu récemment énormément de textes intéressants à se mettre sous la dent…

A bientôt donc,

Christine

[Lucilla]

Bonjour, si un texte fort qui est en réalité un réquisitoire poignant contre la peine de mort signé de Victor Hugo "Le dernier jour d'un condamné" vous tente, correspondons ! Pour la première fois, ce texte a été adapté au théâtre pour une comédienne. Le spectacle a fait le festival d'Avignon cet été et a reçu un très bon accueil de la presse et du public. Il sera rejoué au théâtre de L'Essaion à Paris en avril et mai 2016. Il part aussi en tournée sur quelques dates. Dites-moi si vous souhaitez en savoir plus. Un dossier de presse est disponible. Bien à vous et ne soyez pas découragé. Oui, les théâtres privés sont en crise mais ne le soyons pas nous-mêmes, les artistes. L'accès à la culture, cultures polymorphes, est un formidable levier à la crise ambiante, alors allons-y ! Lucilla Sebastiani