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La tête à rire
7 juillet 2015

"The American Dream", Edward Albee

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The American Dream ("Le rêve de l'Amérique"), d'Edward Albee, est la première des quatre pièces de ce recueil.

C'est une pièce intéressante à la lecture, assez dure sous des airs de rien, mais dont j'ai du mal à imaginer l'effet qu'elle me ferait si je la voyais sur scène. Je pense que j'aimerais, car j'aime l'absurdité, mais c'est une pièce assez féroce.

L'histoire : Mommy et Daddy forment un couple banal. Ils ont l'air d'attendre quelqu'un sans trop savoir pourquoi. Ils parlent un peu pour ne rien dire au début, interrompus par la mère de madame, Grandma, qui est toujours sur le qui-vive, menacée par eux d'être virée en maison de retraite. Une femme entre et on apprend qu'elle est déjà venue dans cette maison lors d'une adoption des années plus tôt. Ce couple a en effet adopté un bébé qu'ils ont petit à petit tué parce qu'il ne correspondait pas à celui qu'ils voulaient. Arrive alors un jeune homme, bien sous tous rapports, The American Dream selon Grandma, qui est le frère jumeau du fils qu'ils ont tué et qui est en manque, a l'air de chercher quelque chose.

Un texte sur l'adoption, l'infanticide, la vieillesse. L'histoire évolue sur un ton qui se veut comique, mais ce qui se dit est assez horrible. Si j'ai bien compris, il s'agit d'une pièce autobiographique, Edward Albee ayant été adopté bébé par une famille avec laquelle il n'a jamais rien eu en commun et qu'il a quittée dès qu'il a pu (sa mère l'aurait viré à 18 ans du fait de son homosexualité).

C'est un texte sur un cercle familial malsain fondé sur des déceptions et rêves non réalisés, sur l'oppression et l'incompréhension d'une dynamique familiale qui tourne à vide.

J'aime bien les dialogues d'Edward Albee, ça va vite, des répliques au tac au tac. C'est la troisième pièce que je lis de lui, après Who's afraid of Virginia Woolf ("Qui a peur de Virginia Woolf ?) et Delicate Balance ("Délicate balance"), et son style est tellement personnel qu'il est impossible de le méprendre pour quelqu'un d'autre. On sait dès les premières pages qu'on lit du Albee. 

Ses textes trottent dans la tête un bout de temps. Dans le genre "férocité comique", c'est efficace.

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