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La tête à rire
27 août 2013

Trois manières

creuse_meningeJe pense qu'il y a trois manières de se faire entendre quand on est auteur inconnu en France :

► monter ses pièces soi-même (il y a des petites salles sur Paris qui se louent et accueillent ceux qui le souhaitent, mais il faut payer la location de la salle)

► être pistonné

► écrire un drame vraiment bien et essayer de se faire publier (il y a davantage d'opportunités pour les drames que pour les comédies)

Voilà où j'en suis.

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27 août 2013

Il faut finir sa pièce avant d'en parler

a_vos_plumesJe vois des annonces de personnes qui cherchent des metteurs en scène et des acteurs pour monter une pièce qu'elles sont en train d'écrire. Je veux bien, mais à mon avis, il vaut mieux parler d'une pièce quand elle est terminée.

Voir tout d'abord si on arrive à la terminer, voir aussi si elle tient toujours la route après l'avoir mise de côté et relue à tête reposée. Il y a des projets qu'on n'arrrive pas toujours à finir ou qui ne sont pas si terribles que ça une fois terminés.

Mon conseil est donc de ne pas sauter les étapes et de s'occuper du montage d'un texte lorsqu'il est vraiment bouclé.

Une remarque en passant...

26 août 2013

"Ce que femme veut" (7H, 4F)

DSC02916Ce que femme veut d'Etienne Rey et d'Alfred Savoir, une pièce en trois actes publiée par La Petite Illustration (numéro 114).

J'ai dévoré cette pièce ! Je l'ai lue en une soirée, puis l'ai relue par plaisir le lendemain. Elle représente tout ce que j'aime, à savoir une histoire un peu fofolle, des personnages encore plus givrés, le tout mené à un rythme d'enfer. C'est vrai qu'elle ne révolutionne rien, mais pourquoi une pièce devrait toujours avoir un grand message ?

L'histoire est complètement invraisemblable et un peu datée, mais cela n'a aucune importance, on est tellement attaché aux deux protagonistes principaux que c'est un plaisir de les écouter s'en envoyer des vertes et des pas mûres. Les deux personnages sont complètement bornés et chacun suit sa logique jusqu'au bout, ce qui donne lieu à des échanges vraiment marrants.

La fin est complètement invraisemblable aussi, ce qui prouve que lorsqu'on a des personnages bien campés, on se fout bien de ce qui est plausible ou pas.

L'histoire : Maxime de Saint-Hubert rencontre Nicole dans un train et est aussi vite subjugué, mais Nicole ne se laisse pas impressionner aussi facilement et ne lui dit pas un mot. Maxime, encore plus transi d'amour, la suit jusque dans un hôtel où elle est descendue. Il se fait encore rembarrer par Nicole qui a déjà un prétendant, monsieur Charmes. Maxime n'en a rien à cirer de Charmes, il veut épouser Nicole sur le champ et passer à sa banque pour partager tous ses biens avec elle... Petit à petit, Nicole se laisse conquérir mais attention, voilà que Maxime commence à prendre le large... Va-t-elle le laisser s'échapper ?

Un texte à lire, à monter... Très marrant.

22 août 2013

"Pour un oui ou pour un non" (3H, 1F)

SAM_0139Pour un oui ou pour un non de Nathalie Sarraute, texte publié chez Gallimard.

J'ai trouvé cette pièce à l'Alliance française d'Edimbourg. J'en avais déjà entendu parler, j'ai donc sauté sur l'occasion de la lire.

Un texte très court, lu en une demi-heure, il me semble. A associer à un autre texte quand on le joue sinon on doit rester un peu sur sa faim.

L'histoire : un homme demande à son ami pourquoi il semble y avoir une distance entre eux. Son ami avoue qu'il a été vexé par une de ses réponses alors qu'il essayait de lui parler d'un petit succès qu'il avait eu. Il lui avait dit : "c'est bien... ça", d'une manière qu'il avait trouvée condescendante. L'homme essaie de comprendre comment il a pu être offusqué par une réponse aussi anodine, fait même intervenir ses voisins de palier pour y voir plus clair, mais les voisins sont autant dans le brouillard que lui et les laissent à leur dilemme, et voilà une amitié en péril à cause d'une intonation de phrase curieuse...

Une pièce sur la fragilité de l'amité, sur l'importance des mots, car une phrase mal dite, une manière de prononcer peut révéler davantage que les mots eux-mêmes. Un texte qui offre une petite prise de tête, mais c'est très bien fait, on est captivé par ces deux personnages qui sont à deux doigts de se brouiller pour une raison vraiment futile.

21 août 2013

C'est dur d'écrire une bonne pièce...

a_vos_plumes_2Voilà le constat que je fais ces derniers temps, c'est vraiment dur d'écrire une bonne pièce.

Pour que le sujet soit attrayant, les rebondissements suffisants, l'écriture fluide et que cela apporte quelque chose de nouveau.

Il y a tellement d'obstacles : une idée pas terrible qu'on essaie de mener à bien coûte que coûte, un essoufflement, un creux en milieu de parcours qu'on essaie de masquer comme on peut, une fin qui ne boucle rien, trop de personnages, pas assez, l'envie d'en finir car on est épuisé et on ne voit plus rien, ce qui fait qu'on peut se retrouver après des heures passées sur une idée avec un truc qui n'est pas terrible.

Écrire une pièce est un exercice difficile, il n'y a pas à tortiller. Ce qui est vache, c'est qu'il n'est pas évident de se rendre compte sur le moment des impasses dans lesquelles on s'engage. On s'en rend compte éventuellement, avec le temps.

On fait des progrès aussi, heureusement, on piétine moins plus on écrit, mais tout de même, une pièce réussie demande un travail colossal. Et peut-être encore  plus une comédie qu'un drame, car lorsqu'en plus de maîtriser son sujet, il faut faire rire, ce n'est vraiment pas de la tarte...

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20 août 2013

"Pint-sized plays"

SAM_0121En voilà une initiative amusante. Il s'agit d'une compétition anglaise de pièces très courtes, pièces destinées à être jouées dans un pub (décor donc très simple avec trois personnages au plus) et dont les meilleures sont publiées dans ce premier tome (second tome à venir bientôt).

Pour ceux qui souhaitent en savoir davantage, voici l'adresse de leur site internet : pintsizedplays.org.uk

19 août 2013

"My Romantic History" (1H, 2F peuvent jouer plus d'une dizaine de rôles si j'ai bien compris)

SAM_0134My Romantic History (Mon histoire très romantique) de D. C. Jackson, un texte en anglais publié par les éditions faber and faber.

J'ai acheté ce texte car je l'ai vu à la programmation de la manufacture des Abbesses à Paris. N'ayant pas pu aller voir le spectacle, j'ai acheté le bouquin.

Elle a été écrite par un auteur écossais et fait penser à celle d'un autre auteur écossais David Greig (Nuit d'été) et au roman de Nick Hornby Haute Fidélité. C'est pas mal fait, mais le sujet n'est pas nouveau et le discours narratif qui entrecoupe les dialogues ne m'a pas fait rire. Peut-être que c'est à cause de l'anglais, je n'ai pas compris toutes les blagues ? J'ai trouvé les dialogues un peu plats aussi, du genre "Alors ça va ?", "Ben oui et toi ?" "Ben oui, très bien." "Alors, euh..." Sûrement plus gênant à la lecture que sur scène. Je pense que c'est une pièce qu'il faut aller voir plus que lire.

L'histoire : Tom rencontre Amy à son boulot et passe la nuit avec elle. Il est toujours sous le choc de son ex, tandis qu'Amy ne s'est pas remise non plus de Calvin...

Le côté anti-romantique de l'histoire, une histoire qui se forme presque contre la volonté des deux protagonistes, est intéressant. J'aime bien aussi la construction de la pièce, la première partie est vue par Tom, la seconde retrace les mêmes moments vus par Amy; très habile, j'ai trouvé.

14 août 2013

Lectures sans lendemain ?

dilemmeUn article très intéressant de Michel Cochet de l'association "A mots découverts" sur les lectures publiques et le fait qu'elles ne débouchent pas en général sur grand-chose pour l'auteur, qu'elles n'amènent pas au montage du texte (voir ici).

Je trouve effarant que les directeurs de théâtre parisiens ne prennent pas le temps d'assister à des lectures lorsque celles-ci se déroulent dans leur établissement. Bonjour l'ouverture ! Ne peuvent-ils pas envoyer quelqu'un pour les représenter ? Ne sont-ils pas curieux de savoir ce qui se fait ? (Sont-ils au bon poste ?)

Ils disent que ce n'est pas comme ça qu'une pièce est montée en France, mais alors comment ? Si un texte, sélectionné par des pros de la dramaturgie, est ignoré par les directeurs de salle lorsqu'il est lu dans leurs locaux, quel est le message lancé aux auteurs ? Vous pouvez vous perfectionner autant que vous le voulez, nous, on s'en tape ?

J'espère comprendre un jour ce manque d'encouragements et de curiosité...

13 août 2013

"Se trouver" (6H, 5F)

006Se trouver de Luigi Pirandello, une pièce en trois actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 1322).

Les pièces de Pirandello me restent toujours dans la tête, je ne sais pas pourquoi, je les trouve fortes, puissantes. Pourtant je n'ai pas adoré celle-ci à la lecture, je me suis même un peu lassée au milieu, mais je suis sûre que cette pièce me ferait grande impression si je la voyais sur scène.

Tout d'abord l'histoire m'intéresse, le rapport entre la vie et l'art, peut-on vraiment apprécier la vie, avoir une vie quand on est artiste, tout ça vu du côté féminin, ce qui est encore plus rare. Ce portrait de femme, écrit je ne sais pas comment par un homme (en 1932), n'est pas banal.

Voici l'histoire : Donata est une comédienne réputée, qui a dévoué sa vie à ses rôles et à sa carrière mais qui est un peu paumée lorsque le rideau tombe. A force d'incarner différents personnages, elle s'est égarée, ne sait plus qui elle est. Elle se réfugie un jour dans la grande villa d'une amie et y fait la rencontre d'Ely, un homme avec lequel elle décide de fuir. Suite à un accident en mer, ils se retrouvent dans son atelier et elle découvre ce qu'est d'être amoureuse, d'avoir une vie qui lui appartient, loin du théâtre, mais tout finit mal lorsqu'elle remonte sur les planches, ce qu'Ely ne supporte pas car il ne souhaite plus la partager avec d'autres.

Un peu torturé, il va de soi, et je ne sais pas comment une comédienne peut arriver à mémoriser les dialogues de Donata. Rien que d'accepter le défi mérite une médaille. Il y a beaucoup d'interrogations sur l'art, sur la femme, et celles-ci reviennent à plusieurs reprises ce qui doit rendre le jeu encore plus difficile. Le monologue final ne doit pas être évident non plus.

Donc un texte intéressant d'un auteur qui est vraiment à part et qui offre toujours des textes d'un haut niveau.

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