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La tête à rire
29 juin 2013

L'émission d'hier...

fun_keyboard... m'a remonté le moral. Cela fait du bien d'entendre des pros parler de la difficulté d'écrire. On n'en parle jamais assez, je trouve.

Hier le scénariste s'exprimait sur ce qu'était d'exercer son métier à Hollywood, la difficulté de se faire critiquer au lendemain de la présentation d'un scénario. Son scénario, qui a déjà fait l'objet de plusieurs moutures, arrive un beau matin dans les mains d'un producteur qui ne se gêne pas pour le disséquer, voire tout foutre en l'air, lui donnant l'impression qu'il vient de lui soumettre un premier jet...

Le boulot du scénariste est de gérer ces moments difficiles où tout le monde semble prendre un malin plaisir à détruire ce qu'il a eu tant de mal à construire. Producteurs, comédiens, chacun se permet de questionner son histoire, de demander des changements et le vrai talent du scénariste selon lui est d'encaisser tout ça, de sortir de cette période où il se met à douter de tout pour se remettre au boulot. 

Ces moments sont dangereux car le scénariste commence à s'en prendre à lui-même, à se remettre en cause, se demandant s'il est doué pour ce boulot, car s'il était vraiment doué, n'aurait-il pas remarqué les problèmes de son histoire lui-même ? Bref c'est le creux de la vague complet...

Un passage bien difficile qu'on soit pro ou pas, il faut apprendre à gérer ces moments ingrats, car sinon c'est la fin des haricots !

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28 juin 2013

Screenwriters - The BAFTA and BFI Lecture Series (William Nicholson)

microphoneCette émission était consacrée au scénariste William Nicholson qui a travaillé pour des films tels que Gladiator et Shadowlands. Voici un résumé de ses propos :

► Il déplore qu'aux aux États-Unis les scénarios passent de main en main, pratique qu'il rend responsable de la prolifération de films médiocres.

► Il dit qu'il faut profiter du métier qu'on fait pour pouvoir s'en resservir dans un scénario.

► Qu'est-ce qui fait un bon film ? La structure, des personnages qui ne nous sont pas indifférents et l'émotion du public. On va au cinéma pour avoir peur, être excité, rire, pleurer, pas pour rester neutre ou détaché.

► Il ne parle pas en actes mais en sections, et il y en a plus que trois dans ses scénarios. Il ne fait pas de cartes avec chaque scène mais le scénariste doit être sensible au rythme, à la progression de son histoire.

► Il connaît toujours la fin de son scénario, il ne commence pas à écrire s'il ne connaît pas la fin. Il a aussi la réponse aux questions principales : quel est le personnage central ? Que veut-il ? Quels sont les principaux obstacles qu'il va rencontrer ? Quels sont les grands moments de l'histoire ? (pour une comédie romantique par exemple, quand ils se rencontrent, quand ils réalisent qu'ils s'entendent bien, etc).

► Qualités pour être scénariste : talent (qui peut s'apprendre selon lui), confiance en soi, esprit critique, discipline. Tout ce qu'on écrit va être critiqué, disséqué, rejeté, donc il faut avoir la peau dure. Une fois que le texte est parti, il faut en commencer un autre, c'est la seule manière selon lui de rester sain.

27 juin 2013

L'histoire d'Hamlet...

... racontée de manière différente. Une vidéo très marrante, j'ai trouvé. Pour le lien, voir ici.

26 juin 2013

Les théoriciens du scénario

le_pauvre_auteur_busyLe scénariste dont je parlais hier se plaignait des manuels d'écriture, du fait que les conseils si figés qu'on y donne produisent des histoires qui se ressemblent.

Je suis d'accord, cela m'énerve quand je lis "page 30, pensez à faire ci", "page 60, n'oubliez pas le retournement de situation". Tous les lecteurs des studios américains lisent les scénarios avec ces règles en tête et cela fige plus que ne libère.

Chaque histoire a un rythme, une manière d'être racontée, je suis d'accord avec ce qu'il disait hier, il faut connaître les règles, mais pas forcément les suivre.

25 juin 2013

Screenwriters - The BAFTA and BFI Lecture Series (Guillermo Arriaga)

microphoneJe suis tombée sur cette séries d'émissions à la télé anglaise. Il s'agit d'interviews de scénaristes qui parlent de leur métier. Passionnant.

L'émission que je viens de voir était consacrée au scénariste mexicain Guillermo Arriaga, qui a écrit des films tels que Babel et 21 grammes. Un brin de fraîcheur de l'entendre car il ne suit aucun des conseils devenus règles dans l'industrie.

► Il a une histoire qu'il veut raconter, une vague idée de la structure, et il commence à écrire. Rien n'est organisé d'avance. Il ne fait pas de traitement, il ne connaît pas la fin, ne sait absolument rien sur ses personnages. Il dit qu'il aime découvrir ce qui arrive à ses personnages au fur et à mesure qu'il écrit, être aussi libre que possible. S'il connaissait la fin, il perdrait l'envie d'écrire le scénario.

► Pour lui, chaque histoire a son rythme, sa manière d'être développée. Il n'y a pas de règles, il faut trouver sa manière de faire. Il ne fait jamais de recherche, ne se complique pas la vie à voyager pour s'assurer de l'authenticité de quoi que ce soit.

► Quand une scène ou l'histoire ne fonctionne pas, il pense à Shakespeare, comment Shakespeare aurait fait pour régler le problème, car Shakespeare a démontré que plus les personnages sont proches des uns des autres en parenté, plus grand est le conflit. Il prend l'exemple d'Hamlet. L'intensité de la pièce vient que tous les personnages sont liés. Le père d'Hamlet est mort, mais qui l'a tué ? Son oncle, qui vient d'épouser sa mère ! Hamlet veut venger son père mais qui il tue par mégarde ? Le père de sa bien aimée. Bref, quand il y a des liens si étroits entre les protagonistes, tout devient plus intense.

► Il essaie toujours d'écrire des dialogues d'une phrase, pas plus.

► Il est toujours investi dans la réalisation du film, dans la production. il a été acteur dans l'un. Pour lui c'est primordial d'avoir un directeur, qui a les mêmes goûts.

Sa conclusion : comme on ne peut pas décider ce qui va marcher, vaut mieux être authentique et faire comment on le sent. Il n'y a aucune promesse dans l'art !

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24 juin 2013

"Un stylo dans la tête" (3H, 3F)

SAM_0049Un stylo dans la tête de Jean Dell, une pièce publiée par les éditions Art et Comédie.

Un texte qui est trop court, ce qui est un compliment, j'aurais pu entendre ces personnages parler plus longuement. J'aime beaucoup l'idée de départ, tout à fait mon style de pièce, j'adore les textes qui parlent d'écriture et d'inspiration.

L'histoire : un auteur est tout fier d'organiser une soirée avec son épouse pour avouer à leurs amis qu'il s'est inspiré d'eux pour les personnages de sa nouvelle pièce. Il est tout excité de leur annoncer la nouvelle, d'être franc avec eux . Malheureusement leur amis sont beaucoup moins ravis que lui quand ils entendent comment il les perçoit, comment il les a caractérisés.

Très marrant. L'idée aurait pu être davantage développée, il me semble, il y avait matière à quelques rebondissements supplémentaires, mais on doit passer un bon moment en la voyant sur scène

23 juin 2013

"Love and Money" (distribution modulable si j'ai bien compris)

SAM_0123Love & Money de Dennis Kelly, aux éditions L'Arche.

J'ai lu cette pièce jusqu'au bout, mais je n'ai pas accroché, on peut même dire que je suis complètement restée en dehors. Je dois avouer que c'est grâce à une recherche Google (après lecture) que je sais de quoi elle parle. Ça craint, je sais. Peut-être étais-je particulièrement peu concentrée ces derniers jours, j'en sais rien. Heureusement cela ne m'arrive pas trop souvent ce genre de choses.

L'histoire : il s'agit de sept étapes dans la vie de David, avant et après la mort de sa femme. Lors du premier "sketch" (le mieux à mon avis), il est en conversation avec une fille qui lui demande ce qui est arrivé à son épouse et on apprend qu'elle est morte et qu'il n'a rien fait pour la sauver. Après on passe aux parents de sa femme qui sont furieux de voir qu'une tombe près de celle de leur fille est trop belle et ornée et la saccage. Après on passe à une conversation pour un boulot et là, j'ai complètement décroché...

Je ne dis pas que je n'aimerais pas voir cette pièce sur scène, mais j'ai trouvé la lecture vraiment difficile. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas fait le lien entre les histoires, j'ai pensé qu'il s'agissait de sketches indépendants... Je voyais bien pourtant le prénom Jess qui réapparaissait régulièrement... Bref, lecture ratée de ma part, et comme le ton est glacial et les dialogues parfois à rallonge, cela ne m'a pas aidé à faire plus attention.

Lecture à reprendre donc.

22 juin 2013

Question de casting

actorsJe lis parfois des pièces que je trouve charmantes, assez simples, et je me dis que la réussite d'un tel spectacle doit tenir dans les mains des acteurs. S'ils sont bien choisis, si le casting colle, on doit être sous le charme, s'ils ne sont pas parfaits pour le rôle, on doit sentir que tout ça en fin de compte est assez maigre.

21 juin 2013

Approche positive

AnnoyedJ'ai dit fin 2012 que j'avais pris la décision de prendre tout positivement. Echec malheureusement, je n'y arrive plus.

C'est la raison pour laquelle je n'écris plus de messages le week-end, car je ne souhaite pas inonder ce blog de messages négatifs, mais je dois être honnête, je trouve le milieu théâtral français, à quelques exceptions près, impoli et fermé.

20 juin 2013

Eh oui, encore deux bouquins...

SAM_0078SAM_0076 

Heureusement que je sais construire des étagères, parce qu'au rythme où ça va, je vais bientôt crouler sous les revues de l'Avant-Scène.

Ces deux pièces ont l'air bien, alors voilà, j'ai eu envie de les lire. Il s'agit de Collaboration de Ronald Harwood et Le repas des fauves d'après l'œuvre de Vahé Katcha.

Du sérieux pour une fois.

19 juin 2013

L'interprétation fait le succès d'une pièce

actorsOn a beau s'exciter à son bureau pour faire que son histoire soit drôle ou tienne la route, mais sur scène, c'est là que tout se décide, l'échec ou le succès. Tout dépend de l'interprétation, si elle est bonne ou mauvaise.

Je dis ça car j'ai été voir quelques vidéos des représentations de la pièce Vive Bouchon ! sur le Net et il y a des interprétations que je préfère et qui servent tellement mieux la pièce.

Une remarque en passant...

18 juin 2013

Les goûts et les couleurs...

question_markJe fais suite à mon message d'hier sur Vive Bouchon !, une pièce que j'aime bien.

J'ai été voir les critiques sur BilletRéduc et malheureusement tout le monde ne partage pas mon avis. Comment peut-on ne pas apprécier cette pièce ???  C'est un mystère pour moi !

17 juin 2013

"Vive Bouchon !" (3H, 1F)

SAM_0051Vive Bouchon ! de Jean Dell et Gérald Sibleyras, une pièce publiée par les éditions Art et Comédie.

Un texte très marrant, loufoque, à lire quand on n'a pas le moral. Ce genre de personnage principal passionné qui a une idée fixe et fait tout pour arriver à son objectif me fait toujours rire. Sa logique ne tient pas debout mais il est tellement obsédé par la sauvegarde de son petit village qu'il en arrive à adopter des méthodes farfelues. J'ai vraiment bien aimé cette pièce.

L'histoire : Jacques, maire de Bouchon, est un homme qui a de grandes ambitions pour son village malgré le fait que rien ne s'y passe. Cela fait pas mal de temps qu'il détourne des subventions à la communauté européenne pour le faire survivre et son inspiration pour créer le buzz autour de Bouchon ne manque pas : plantation de bananes, sortie d'autoroute, faire que Bouchon devienne indépendant... Certes, il a un peu de mal à convaincre un fonctionnaire de l'Union européenne lorsque celui-ci passe pour lui demander ce qu'il trafique...

Je relirai cette pièce pour le plaisir. J'aime les textes fantaisistes, les histoires farfelues avec des personnages principaux complètement givrés et des personnages secondaires trop gentils ou trop faibles pour s'affirmer et leur mettre une bonne baffe. Cette pièce est tout à fait le style de texte que j'aime lire.

11 juin 2013

Blog de lecture

readingChangement de direction !

Lorsque j'ai ouvert ce blog il y a presque trois ans, c'était pour parler de trois choses : l'écriture de pièces, le marketing et mes lectures.

► J'ai fait un peu le tour pour le moment des problèmes que je rencontre dans l'écriture et je ne souhaiterais pas radoter.

► Les problèmes de marketing, c'est pareil, j'en ai fait le tour. Personne ne répond et j'ai donné les quelques bonnes adresses des gens à contacter.

► Il reste mes lectures et les textes que j'achète. J'adore lire des pièces de théâtre, j'en lis au moins une par semaine et ce blog va surtout être désormais un compte-rendu de mes lectures. Je posterai un message le lundi avec ma pièce de la semaine, et plus si j'ai d'autres choses à dire, mais je préfère ne plus rien dire que de me répéter.

A lundi prochain donc...

10 juin 2013

Spectacle qui m'intrigue aussi

L'extravagant mystère Holmes Théâtre Trévise Affiche 

Voici un spectacle qui a l'air différent et que j'irais bien voir si j'étais sur Paris.

Les critiques sont excellentes et c'est une pièce qui a l'air sympa. Elle se joue au théâtre Trévise à Paris. Si quelqu'un cherche à aller voir un spectacle différent, voici donc une suggestion (voir ici pour en savoir plus).

8 juin 2013

Pause le week-end...

summerJe ne vais plus écrire de messages le week-end.

Comme j'ai décidé d'arrêter de faire des démarches marketing dans les théâtres, je n'ai plus grand-chose à dire sur le sujet, plus de conseils à donner. Ce milieu théâtral est très fermé et personne ne semble vouloir répondre, ce que je pourrais répéter plusieurs fois par mois mais cela ne serait pas très intéressant.

Donc changement de rythme, ce qui tombe bien en ce début d'été.

7 juin 2013

L'auteur qu'on est...

writingIl y a un moment, lorsqu'on écrit des pièces et qu'on en lit pas mal, où on est obligé de se poser la question sur le genre de travail qu'on a envie de faire. On ne peut pas plaire à tout le monde et chacun a un style, et personnellement plus j'essaie de m'ouvrir à des histoires qui a priori ne me passionnent pas des masses, plus je me dis qu'il faut se respecter soi-même et faire ce qu'on a envie de faire.

Je lis des pièces publiées par différents éditeurs et chaque éditeur a sa recherche, sa politique éditoriale, et certains choix éditoriaux ne me correspondent pas du tout. Je pourrais me forcer à me plier à ce que les éditeurs recherchent et essayer d'écrire en fonction, mais ce n'est pas vraiment moi. J'aime écrire des "bêtises structurées", des textes sans prétention dans l'espoir d'amuser, cela ne va pas plus loin, bien que je ne sois pas contre, de temps en temps, me pencher sur un drame ou deux.

L'avantage de se confronter aux critiques de ce milieu théâtral, c'est qu'on apprend à mieux se connaître et à préciser ce qui nous intéresse vraiment.

6 juin 2013

Ecrire est une activité périlleuse

pauvre_auteur_depressedJe l'ai déjà dit, je trouve qu'écrire ne facilite pas la vie quotidienne, décale trop, ce qui fait qu'on est encore plus à côté de ses pompes qu'en temps normal.

Et voilà que je tombe sur la quatrième de couverture d'un roman de l' auteur écossais Stuart Macbride, intitulé Flesh house, un thriller qui parle d'une histoire complètement macabre, de paquebots qui arrivent remplis de viande humaine, de bouchers qui proposent de la chair humaine en vitrine de leur boutique... bref, je me demande dans quel état on doit être quand on est plongé toute la journée dans des histoires pareilles.

Allez, une petite pensée pour tous les auteurs pros qui écrivent des histoires sombres, difficiles, cinq à six heures par jour à se plonger dans des histoires morbides, ils ne doivent pas en sortir intacts de leur séance d'écriture.

J'aimerais bien savoir d'ailleurs comment ces auteurs font pour ne pas complètement perdre le pied ou sombrer. Un mystère en ce qui me concerne !

5 juin 2013

Deux lectures

readingPour vraiment pouvoir apprécier une pièce, il faut la lire deux fois. J'en ai fait l'expérience avec celle dont je parlais hier.

A la première lecture, on cherche surtout à connaître l'histoire, savoir de quoi ça parle et comment cela va se terminer. A la seconde, on peut pleinement apprécier les dialogues. Je l'avais déjà remarqué lorsque j'avais fait deux lectures coup sur coup de Cher Antoine de Jean Anouilh. On découvre tellement de choses en s'y prenant à deux fois.

Une remarque en passant...

4 juin 2013

"Thalasso" (3H, 3F)

001Thalasso d'Amanda Sthers, une pièce publiée par l'Avant-Scène (numéro 1230).

J'ai lu cette pièce deux fois. Elle n'est pas compliquée pourtant, mais j''avais des préjugés avant de la lire, ce qui a complètement faussé ma première lecture. Je ne sais pas pourquoi mais je m'attendais à lire quelque chose de nul, donc j'ai été déroutée de voir que ce n'était pas le cas. C'est un texte intéressant, au rythme enlevé, aux dialogues intelligents qui, derrière une apparence légère, est assez triste et pessimiste.

L'histoire : nous somme dans un centre de soins thalasso où l'on voit évoluer plusieurs personnages : Aristide, un type qui est atteint d'un cancer; Jean, un séducteur psychologue et écrivain à ses heures; Alexa, une fille qui se marie bientôt et qui est une ex de Jean, et un couple un peu ringard qui vient de gagner un jeu-concours du couple le plus complémentaire. On assiste aux conversations de ces personnages, entrecoupées par des appels aux soins par des membres de l'institut, ce qui permet une succession de moments profonds ou comiques.

Cette pièce est bien faite car les conversations coulent et ne paraissent jamais forcées. Le mélange comique/tragique est aussi intéressant et bien mené. Il n'y a pas de grande action, juste des bribes de vies que l'on découvre au fur et à mesure des échanges entre les personnages. Très bien dosé, j'ai trouvé.

Je vais me procurer d'autres pièces écrites par cette auteure : Le lien et Vieux juif blonde.

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