Ecrire pour soi : l'antidéprime
Pourquoi ? Parce qu'écrire est déprimant et la phase marketing n'arrange rien.
Au début, quand on se confronte à l'écriture et à l'imperméabilité du marché, on passe forcément par des périodes de grande lassitude, mais je me rends compte qu'il y a plusieurs choses qu'on peut faire pour éviter de sombrer.
Donc, le premier conseil que je donnerai c'est d'écrire pour soi, de ne rien attendre de miraculeux de qui que ce soit.
A un moment donné quand on écrit, on doit se questionner sur ses motivations et se demander ce qu'on ferait si on pouvait se projeter dans le temps et voir par exemple que tous nos efforts ont été pour rien. Ferait-on pareil ou changerait-on d'activité ?
Moi, je ferais exactement pareil. Ce n'est pas le succès ou manque de succès qui dicte comment je passe mes heures de temps libre. Je suis intéressée par la mécanique théâtrale (je ne sais pas trop pourquoi) et donc je continue à voir ce qui se passe lorsque je réunis divers personnages sur scène.
Bien sûr qu'il faut écouter les sons de cloche qu'on reçoit et se tenir au courant de ce qui se passe dans les théâtres, mais la meilleure manière pour moi de ne pas déprimer c'est de me concentrer sur ce que je fais ou ai envie de faire. L'important c'est de boucler un texte, d'apprendre, d'évoluer. Ce qui se passe quand un texte sort de chez soi dépend de tellement d'autres facteurs qu'il vaut mieux ne pas trop y penser.