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La tête à rire
29 février 2012

Délai encore raté

C'est étrange, la semaine dernière j'avais la super frite, ai fini pas mal de trucs, aujourd'hui, incapable de faire quoi que ce soit. Qu'est-ce qui s'est passé ? J'ai écrit mes deux messages précédents.

J'ai toujours un moment de lassitude à la fin du mois février. Cela vient des Journées de Lyon des auteurs de théâtre et de leur délai de soumission de manuscrits que j'ai encore raté (clôture du concours 2012 aujourd'hui). Je ne fais pas une fixation sur ce concours, mais comme il y en a peu, je pense qu'il vaut mieux essayer de participer. De plus, je me rends compte qu'une année est encore passée, que le temps file à une allure incroyable...

Bref, pour pallier au fait que je n'ai encore rien envoyé à Lyon, j'ai fait l'erreur de me lancer dans une recherche Internet pour voir les autres débouchés possibles. Je ne fais pas souvent ce genre de recherches, car elles se soldent toujours de la même manière, je me rends compte qu'il y en a peu pour le genre de pièces que j'écris.

Curieuse malgré tout, je suis allée voir ce qui passait à Paris dans les théâtres "qui distillent la comédie" et on ne peut pas dire que cette expédition m'ait remonté le moral, certaines histoires à l'affiche ne me branchant pas beaucoup. Est-ce que je me déplacerais pour voir Ma première fois au théâtre Michel, un spectacle relatant les différentes premières expériences sexuelles des gens ? Euh non merci. Est-ce qu'il me viendrait à l'esprit d'écrire un truc pareil ? Non. Pourtant c'est un succès, si j'ai bien compris, et c'est peut-être très bien, qui sait ? Mais c'est toujours un peu déprimant de voir qu'on est un peu décalé par rapport à ce qui marche.

Heureusement, une fois que j'ai classé toutes ces infos dans un tiroir de mon cerveau, je retrouve la frite et continue à écrire sans me préoccuper du reste. Le tout est de faire ce que la petite voix dans notre tête nous dit de faire, de rester fidèle à ce qu'on aime. Après tout, c'est difficile de faire autrement.

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28 février 2012

Les débouchés du pauvre auteur comique

question_du_jourPour faire suite à mon message d'hier...

Si les concours d'écriture théâtrale s'avèrent inexistants pour le pauvre auteur comique, quels sont les autres débouchés ? Si les théâtres ayant le mot Comédie dans leur appellation ne souhaitent pas vraiment recevoir de textes drôles (comme on me l'a fait comprendre), à quelle porte doit-il aller frapper ?

► On peut cibler des gens en particulier, ce que je n'ai pas encore fait. Trouver un metteur en scène ou directeur de théâtre dont on aime le travail et lui envoyer un courrier directement. Je vais tester cette approche un de ces quatre.

► Changer de registre, écrire des textes dramatiques qui semblent être plus recherchés. Je m'oriente dans cette voie.

► Changer de style d'écriture, opter pour une écriture comique plus moderne en forme de mini-sketch. Aimant les pièces en trois actes du style "Au Théâtre ce soir", là j'ai du mal, mais je suis en train de changer un de mes textes dans cette direction.

► Monter sa propre troupe. C'est ce que je ferais si j'habitais à Paris, mais étant en Écosse, cela est un peu difficile.

► Écrire en anglais. Un peu problématique quand on est de langue maternelle française, mais il y a beaucoup de théâtres en Angleterre et en Écosse qui encouragent les nouveaux auteurs. De plus, l'écriture comique est valorisée. Je vais essayer, rien que pour avoir leurs critiques (ce que je recherche plus que tout).

► Envoyer son texte à WriteMovies aux Etats-Unis qui accepte les pièces de théâtre, ou transformer sa pièce en scénario car ils me semblent plus portés sur l'écriture cinématographique... Un peu torturé comme parcours mais cela peut valoir le coup d'essayer.

► Essayer de se faire publier. Pas toujours génial. Une de mes pièces avait été choisie pour publication par un éditeur réputé de comédies. Je pensais que c'était à compte d'éditeur. Malheureusement j'ai appris qu'ils demandaient 800 euros pour le privilège, ce que j'ai refusé...

La réalité des choses est que les comités de lecture de théâtres n'envoient pas souvent de critiques de pièce, juste deux à trois lignes pour dire qu'elle ne correspond pas à leur politique éditoriale. Les compagnies amateur ne répondent à aucun courrier, même général.

Voilà mon constat après au moins quatre ans de démarches.

27 février 2012

Si peu de concours d'écriture dramatique !

Cela m'effare de voir le peu de concours qu'il y a !

Et aucun n'est branché spécialement comédie. Alors une question se pose : qu'est-t-on censé faire de ses pièces lorsqu'elles sont finies ?

Un peu déprimant comme constat, mais je me démène à finir des pièces comiques et je ne sais pas trop quoi en faire. Je les archive en attendant de trouver une ouverture possible.

Même la fondation J. M. Bajen qui, l'année dernière, avait ouvert un concours spécialement Comédies, cette année il y a un thème : problèmes de société (familles recomposées, surmédiatisation, problèmes identitaires). Cela n'a pas l'air très rigolo.

Les journées de Lyon des auteurs de théâtre ont l'air d'aimer les textes sérieux (et le délai de remise de manuscrits est dans deux jours), alors si on ne monte pas sa propre troupe, que faire de ses pièces au ton plus léger ? Des confettis ?

Il y a quelques concours pour les jeunes auteurs, notamment un qui a particulièrement retenu mon attention dans la mesure où il est ouvert aux jeunes auteurs de 9 ans à 17 ans. 9 ANS ???  Vraiment, à 9 ans on peut écrire une pièce de théâtre ? Pourquoi pas de 5 à 7 ans tant qu'on y est ?

Je radote un peu mais je ne comprends pas qu'il y ait, à l'heure actuelle où on a tous autant besoin de rire, aussi peu d'encouragements pour l'écriture de textes dont la seule prétention est d'amuser.

26 février 2012

Maintenir le cap

sailingC'est peut-être en fin de compte ce qu'il y a de plus dur dans l'écriture d'une pièce de théâtre, d'un scénario ou d'un roman, avoir bien en tête où l'on a envie d'aller et maintenir le cap pour arriver à bon port.

Comme lorsqu'on fait de la voile, il faut prendre une direction et s'y tenir si on ne veut pas rester au port à faire des manœuvres inutiles et tourner en rond.

J'ai fait pas mal de voile et cela a toujours été mon point faible. A la barre, j'étais souvent distraite par le paysage, pensais complètement à autre chose et voilà que la durée du voyage pour aller de tel ou tel endroit se rallongeait à vue d'œil. J'ai même été interdite de barre par mon frère...

Ah là là, il faut de la discipline dans la vie, il n'y a pas à tortiller.

25 février 2012

Bientôt dix pièces

Je vois de temps en temps en bord de route un homme très âgé, beaucoup trop maigre, en train de faire du jogging. Il a l'air de s'esquinter la santé plus qu'autre chose et j'aurais envie de lui dire de s'arrêter mais je ne le fais pas, je continue mon chemin.

Eh bien ce vieux monsieur, c'est un peu moi en ce moment, une silhouette un peu livide qui s'éreinte en essayant d'atteindre son objectif... pas des kilomètres de jogging en ce qui me concerne, mais le cap des dix comédies.

Pourquoi je tiens tant que ça à boucler dix comédies ? Aucune idée. Vais-je arrêter d'écrire après dix pièces ? Pas du tout, j'ai déjà pas mal avancé ma onzième...

Ben alors ? La seule raison que je peux trouver c'est qu'après dix comédies, on peut tirer un trait sur ses débuts, ses premières erreurs. On se connaît davantage, on sait distinguer un peu mieux les fausses idées des bonnes, on a fait un bout de chemin, quoi.

On peut entamer la prochaine dizaine avec un peu plus de discernement, les pieds davantage sur terre, en espérant qu'elles prennent un peu moins de temps à écrire...

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24 février 2012

"Pantoufle" (2H, 2F)

DSC02021Pantoufle d'Alan Ayckbourn, une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 462).

Une pièce qui est sympa, sur le thème du mari, de la femme et de la maîtresse.

L'histoire : Grégoire souhaite épouser Julie, mais celle-ci a un secret. Elle a une relation avec un homme marié, Philippe, depuis pas mal de temps. Souhaitant mettre de l'ordre dans sa vie, Julie part voir Philippe pour discuter de leur liaison tout en disant à Grégoire qu'elle part voir ses parents. Il la suit, prend son amant et sa femme pour ses parents et les quiproquos se multiplient.

Le titre de la pièce fait référence à des pantoufles que Grégoire trouve chez Julie et qui ne semblent appartenir à personne.

Alan Ayckbourn est un auteur que je trouve très chouette.

23 février 2012

Scénario : la mise en page

DSC02824Je ne suis pas une experte en la matière, mais j'ai lu pas mal de scénarios et de manuels d'écriture, et je pense que si on respecte les règles ci-dessous, on est bon. Le tout est de faciliter la lecture des producteurs qui sont bien habitués à ce système, surtout aux États-Unis. En France, on est plus souple, mais comme ces règles sont bonnes, pourquoi ne pas aussi les adopter ?

Je me suis fait un Gabarit sur Word de tout ça il y a quelque temps. Je n'ai pas relu tous mes manuels d'écriture pour faire ce message. Je pars de mon Gabarit qui a l'air de bien passer lorsque j'envoie mes textes. Personne ne m'a jamais renvoyé un scénario car mes marges avaient peut-être 2 millimètres de plus que la norme. Tout n'est quand même pas de marbre, il faut juste adopter l'essentiel pour ne froisser personne.

Voici donc quelques règles pour commencer

► Il faut mettre son texte en Courier 12 (il s'agit pourtant d'une fonte que je n'aime pas... Le Times New Roman est plus lisible à mon avis, mais c'est comme ça).

► Mes marges sont les suivantes : 3 cm en haut, 3 cm en bas, 2,5 cm à droite et 4 cm à gauche. C'est plus que la norme, je crois, mais je trouve que c'est très lisible ainsi.

► Les intitulés de scène sont en CAPITALES.

► Les descriptifs de scène en minuscules.

► Le nom des personnages en CAPITALES.

► Les dialogues en minuscules.

► Les précisions de jeu en minuscules et entre parenthèses.

Avant de s'attaquer au problème des espaces entre les paragraphes, des interlignages et des décalages de paragraphe, voici une vue d'ensemble d'une page de scénario, extraite d'un livre en français que je conseille à tous : Approche du scénario de Dominique Parent-Altier, éditions Nathan Université, numéro 148 (je lui ferai encore plus de pub dans un message à venir). Sur la page de gauche on a une bonne vue d'une page de scénario :

DSC02813

 Voici une page d'un scénario américain (ils numérotent leurs scènes, je ne le fais pas) :

DSC02824

Voici une page de mon Gabarit sur Word:

DSC02830

Pour voir mon Gabarit et les explications que je donne en même temps, voir Gabarit.

► Pour ceux qui souhaitent faire un Gabarit chez eux, il faut créer cinq styles différents. Voici mes différents espaces entre les paragraphes et mes décalages de textes pour chaque style :

Intitulés de scène (25 pt avant, 10 pt après)

Descriptifs de scène (15 pt après)

Noms des personnages (10 pt avant, 5,4 cm de décalage sur la gauche)

Dialogues (3 cm de décalage sur la gauche, 2,4 cm sur la droite)

Indications de jeu (4,4 cm décalage sur la gauche)

J'augmente toujours les Line spacing (interlignage) d'au moins 1 pt (à savoir 13 pt pour une fonte de 12), sinon je trouve que les lignes sont trop rapprochées et se lisent moins bien. Voici une vue de ma section paragraphe pour les Dialogues (je vais essayer de faire mieux car on ne voit pas grand-chose sur la photo, et mon ordinateur est anglais) :

DSC02827

► Coupures en bas de page : il faut éviter de couper dans des dialogues. Si on ne peut l'éviter, il faut mettre (SUITE) après le dernier mot de dialogue de la page. Je ferai un message à part sur le sujet.

► Il faut aussi numéroter ses pages... car si on fait une photocopie de votre scénario et que la fille chargée du travail est aussi distraite que moi, bang ! tout tombe au sol... et euh... comment va-t-elle pouvoir remettre votre texte en ordre ? Personnellement je mets les numéros de pages en haut à droite, mais cela n'a pas grande importance.

J'ai dû sûrement oublier quelque chose. L'avantage d'un blog, c'est qu'on peut toujours revenir sur ses messages, même deux ans après. Je le peaufinerai donc au fur et à mesure.

Mon prochain message sera consacré à la retranscription des conversations au téléphone. Comme il faut que j'aille revoir toutes mes notes, éparpillées un peu partout, il ne sera prêt que la semaine prochaine.

22 février 2012

Comment présenter un scénario ?

DSC02824On a l'impression parfois que c'est un secret d'Etat, et pourtant, les règles sont simples et devraient être davantage connues. Tous ceux qui sont intéressés par l'écriture de scénarios se creusent la tête à un moment donné et perdent du temps à essayer de trouver des informations à droite et à gauche, donc voilà, j'ai décidé de faire le point sur un problème qui n'en est pas un.

Les conventions sont simples, et il vaut mieux à mon avis prendre de bonnes habitudes dès le début. Je vais faire plusieurs messages sur le sujet et ai ouvert une catégorie intitulée Mise en page (scénario) pour tous les regrouper.

Je vais commencer demain par la présentation générale : quelle fonte utiliser, quelles marges, comment mettre les noms de personnages, en majuscule ou minuscule ? Je donnerai des extraits de textes que je télécharge (la plupart en anglais), et ferai des messages séparés pour les problèmes qu'on se pose lorsqu'on est confronté à l'écriture d'un premier scénario : comment retranscrire une conversation au téléphone ? Comment présenter des flash-backs ? Comment présenter un montage, une succession de scènes rapides ? Que faire des longues scènes, dans un même lieu, avec différents points de vue ? Peut-on couper des dialogues en bas de page ?

Je me suis fait un petit résumé de ces problèmes, sinon j'oublie comment faire. A demain donc.

21 février 2012

Un film de...

Cela m'énerve quand on dit "le dernier film d'Angelina Jolie"... On devrait plutôt dire le dernier film interprété par Angelina Jolie. Elle n'écrit pas ses films que je sache ? Il y a un scénariste qui a bûché des heures durant sur un script et un réalisateur qui est aussi pour quelque chose dans la sortie du film, non ?

Voilà, je vais mieux.

20 février 2012

Rétrospective Ingmar Bergman : "De la vie des marionnettes"

clip_filmCinquième film d'Ingmar Bergman que je vois. Il s'agit De la vie des marionnettes, un film sorti en 1980. Titre original : Aus dem Leben der Marionetten. Titre anglais : From the life of the Marionettes.

Je n'ai pas trop aimé celui-là, je dois dire, un peu trop torturé pour moi. Dans Sonate d'automne, un film aussi assez torturé, j'ai été portée par les actrices Ingrid Bergman et Liv Ullmann, dont le jeu est captivant.

Ici en revanche, les acteurs ne m'ont pas fait grand-chose et le tout m'a laissée de marbre. J'ai bien aimé la structure du récit non-linéaire, alternant les scènes au présent et les flash-backs de manière non chronologique, mais l'histoire, pas vraiment.

L'histoire : un type tue une prostituée car il se sent complètement frustré dans son mariage. On assiste aux jours précédant le meurtre, aux jours qui suivent, diverses personnes proches du meurtrier sont interrogées...

Pas un film que je reverrai.

19 février 2012

La chute (2)

En repensant à mon message d'hier...

Il vaut mieux quand on s'embarque à écrire une histoire savoir la fin avant de commencer, mais ce n'est pas toujours le cas.

Il y a des histoires où on connaît la fin dès le début (super !), des histoires où on a une petite idée de comment tout ça va se terminer (un peu moins bien), idée qui peut être fausse d'ailleurs et changer en cours de route, et des histoires où l'on se dit : on verra bien (pas terrible du tout).

Comme dans tout ce qu'on entreprend, il est toujours plus simple et agréable de savoir où l'on va...

18 février 2012

La chute

Un petit message sur l'importance de connaître la chute d'une histoire. Tant qu'on n'a pas la dernière page, la dernière phrase, on ne peut pas selon moi écrire le troisième acte.

Il faut savoir comment une pièce se termine pour pouvoir écrire les pages qui précèdent.

Je pêche en ce moment sur une histoire dont je ne connais pas la fin. J'ai beau chercher, impossible de trouver la chute. Je me trouve dans l'incapacité d'écrire les scènes qui précèdent et attends patiemment qu'une idée me vienne.

Juste une remarque en passant...

17 février 2012

"La Soupière" (5H, 4F)

DSC02174La Soupière de Robert Lamoureux, une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 504).

Une pièce écrite dans le but de faire rire, sans autre prétention, et qui y réussit, ce qui n'est pas souvent le cas. En fin de revue, Robert Lamoureux qualifie sa pièce de "guignol pour les adultes" et c'est assez juste. Le ton est bon enfant et on s'amuse bien à voir les personnages s'emmêler les pieds.

L'histoire : Violette, une riche propriétaire de vignobles, attend la visite de son neveu, Paul, et de sa famille. Paul, qui est dans la panade financière, vient voir sa tante dans l'espoir de lui faire vendre ses terres à une entreprise américaine, ce qui lui rapporterait une commission. Violette ne veut rien entendre, ses terres resteront françaises ! Germaine, la nouvelle domestique de Violette, suggère à Paul de provoquer un "accident" et d'en finir une fois pour toutes avec sa tante Violette et de se partager l'héritage. Un peu désespéré, Paul se rallie à son plan, mais suite à un quiproquo entre Louis, qui doit se charger du meurtre, et Jean-François Louy, un prétendant de Germaine, les pistes sont faussées et l'innocent Louy se retrouve à être mêlé à un plan dont il ne comprend rien.

Pour parler d'assassiner Violette, Paul et Germaine se donnent un code, à savoir "casser la soupière", d'où le titre de la pièce.

J'aime vraiment bien ce genre de texte. Du pur divertissement !

16 février 2012

Le noyau d'une histoire

Je viens de relire un scénario de film, Pause, que j'avais écrit il y a deux ans et mis de côté car il y avait un problème dans l'histoire et je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. J'avais fermé le dossier en me disant : "Oh ! là ! là ! il faudra que j'en fasse une pièce de théâtre pour voir de quoi ça retourne".

Je l'ai relu et en effet tout va bien jusqu'à la page 28, mais à partir de là, c'est la cata, je ne sais plus où je vais, l'histoire se désintègre. Pour moi, la meilleure manière de savoir quel est le noyau de l'histoire que je veux raconter, c'est de transposer le tout sur une scène de théâtre. Tout ce qui est inutile, superfulu disparaît, le squelette du récit reste (ou s'avère manquant).

Le théâtre force à préciser, à aller droit au but. Ce n'est pas un conseil, juste ma manière de faire.

15 février 2012

Nouvelle méthode de travail !

cookingJ'inaugure une nouvelle méthode de travail ces temps-ci. J'écris tout en faisant la cuisine. Oui, oui, je fais les deux en même temps.

J'ai posé mon ordinateur sur ma table où je déjeune, et j'écris deux ou trois lignes, puis je vais éplucher des carottes. Je me remets à ma table, relis les trucs écrits, et hop, direction l'évier pour un petit coup de vaisselle.

Est-ce que cette méthode marche ? Très bien pour moi à la minute.

Tout cela est venu de mon désir de me remettre dans une histoire commencée il y a longtemps, une pièce de théâtre intitulée Allô, Camille ? J'avais un gros dossier bourré de papiers, des bouts griffonnés par ci par là au fil des mois, et la perspective de me replonger dans ce fouillis m'angoissait un peu. Le fait de faire la popote en même temps a permis de venir à bout de ce boulot.

Quels sont les avantages de cette nouvelle technique ?

Tout d'abord on ne reste pas coincé devant son ordinateur. Ayant des problèmes aux yeux si je reste trop longtemps assise devant mon écran, ces petites pauses répétées sont bienvenues.

C'est plus dynamique, on bouge un peu, on n'a pas l'impression de s'encroûter sur place.

Faire deux choses en même temps permet d'atténuer le blocage que l'on pourrait ressentir à la perspective de faire un travail pas marrant. Ce n'est pas qu'éplucher des carottes soit passionnant, mais alterner les tâches permet de travailler par petits segments, et donc d'avancer dans un problème au lieu de l'éviter comme la peste ou de s'endormir dessus. 

De plus, la température étant au froid en ce moment en Écosse, la chaleur du four est bienvenue.

Et quand on a terminé à taper ce qu'on voulait taper ? Ben oui, on a un bon plat chaud à manger !

Une méthode qui a beaucoup d'avantages donc. A voir si elle résiste au passage du temps.

13 février 2012

"L'amour est enfant de salaud" (2H, 2F)

DSC01986L'amour est enfant de salaud d'Alan Ayckbourn (titre original : Things we do for love), une pièce en deux actes publiée par l'Avant-Scène (numéro 1144).

Une pièce originale du fait de son décor, à savoir une maison à trois étages dont on voit le rez-de-chaussée, le plafond du sous-sol (et Gilbert, le locataire, quand il est perché sur une échelle pour repeindre le plafond), et un bout du premier étage (les jambes de Nikki et de son ami quand ils remontent chez eux). Il fallait y penser.

L'histoire : Barbara loue le sous-sol et le premier étage de la maison qu'elle a héritée. C'est un peu une célibataire endurcie, qui n'a pas l'air de trop aimer les hommes, jusqu'au jour où elle accueille sa copine Nikki et son copain Hamish qui sont en train de faire des travaux chez eux. Elle découvre une passion pour Hamish, passion réciproque qui a des répercussions dévastatrices pour la pauvre Nikki et le locataire du dessous, Gilbert, qui était secrètement amoureux de Barbara.

Très bien fait. L'espace scénique n'est vraiment pas banal, les allées et venues des personnages entre les trois niveaux doivent être intéressantes à voir sur scène.

Je comprends maintenant pourquoi Alan Ayckbourn est considéré comme le maître de la comédie anglaise. Paraît-il qu'il serait le dramaturge le plus joué après Shakespeare. Pas étonnant.

12 février 2012

Pièces de théâtre : derniers achats

Voici mes emplettes du mois :

DSC01986Tout d'abord deux pièces d'Alan Ayckbourn : L'amour est enfant de salaud et Pantoufle.

DSC02021

DSC02024DSC02034 Puis La preuve par quatre de Félicien Marceau, et Secretissimo de Marc Camoletti.

11 février 2012

S'il m'était possible de produire une émission de télévision...

T_l__ok... ce serait une émission sur l'écriture.

Pour revenir à mon message d'hier, voilà le type d'émission que je souhaiterais voir : une heure hebdomadaire ou mensuelle où un journaliste, si possible écrivain à ses heures perdues, irait voir des dramaturges, scénaristes et romanciers connus chez eux pour leur demander comment ils bossent. Pas quelque chose d'abstrait, mais de concret.

Ils nous recevraient dans leurs bureaux, ils nous montreraient leurs notes, leurs manières de bosser au quotidien. On verrait les textes qui dorment dans leurs tiroirs, les notes qu'ils prennnent, et surtout ils nous feraient part de leurs réflexions, ce qu'ils ont appris après des années passées à se passionner pour l'écriture.

On peut récolter quelques informations en lisant des biographies, mais j'aimerais bien voir comment Woody Allen, Alan Ayckbourn, Ray Cooney, pour n'en citer que quelques-uns, bossent. Même un documentaire que l'on pourrait acheter sur DVD m'intéresserait. Malheureusement je ne peux financer un projet pareil...

10 février 2012

Parole aux auteurs

T_l__okA la télé, on nous propose tout un lot de programmes débiles sur la vie des soi-disant célébrités, mais peu de temps d'écran me paraît consacré à ceux qui bûchent en secret chez eux et produisent des merveilles : les auteurs.

Ce n'est pas croyable qu'il y ait aussi peu d'émissions qui parlent d'écriture, du travail, de la méthode que les grands noms adoptent pour produire quelque chose. 

On peut avoir des auteurs de renom invités à des émissions pour commenter les actualités par exemple ou lors de la sortie de l'un de leurs livres. On parle alors de l'histoire de leur dernier film, leur dernier roman, mais il n'y a pas d'émission entièrement consacrée aux différentes manières de travailler de chacun.

On peut voir sur YouTube des interviews de 5 minutes sur le travail du scénariste, mais c'est tout et c'est généralement en anglais. Avec tous les gens qui écrivent et sont intéressés par l'écriture, je trouve cet état de fait un peu curieux.

9 février 2012

Les mauvaises idées des autres

question_du_jourUne question que j'aimerais bien poser aux scénaristes et dramaturges de renom : connaissent-ils beaucoup d'impasses, des idées qu'ils croient bonnes et sur lesquelles ils bûchent pendant longtemps, puis qu'ils abandonnent car elles ne se clarifient pas ou mènent à rien ?

Comme je le disais hier, beaucoup d'auteurs laissent des projets mûrir dans leurs tiroirs. On entend parfois parler d'histoires qui ont été commencées dix ans plus tôt, c'est un phénomène fréquent. Mais qu'en est-il des autres projets qui ne ressortent jamais des oubliettes ? Pourquoi ne sont-ils pas retravaillés ?

Cela peut-être par manque de passion pour une idée qui n'inspire plus des masses, avec le temps on change, ou parce que l'idée n'était pas géniale et même avec les années qui passent, elle ne donne toujours rien.

J'aimerais en savoir davantage sur les "ratages", les déceptions des auteurs que j'aime bien, les projets qu'ils auraient aimé mener à bien, mais qui n'ont pas réussi à développer de manière satisfaisante. Avoir aussi leur point de vue sur les textes qui coincent, sur les mauvaises idées, qu'est-ce que cela veut dire tout ça...

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