Rétrospective Ingmar Bergman : "Cris et chuchotements"
Le quatrième film d'Ingmar Bergman que je vois. Ce film est sorti en 1972 et est en couleurs. Titre original : Viskningar och rop. En anglais : Cries and whispers.
Encore un film intéressant. J'aime comment Ingmar Bergman construit ses histoires. J'avais été impressionnée par L'attente des femmes et Sourires d'une nuit d'été, et pareil ici, je trouve la construction ingénieuse.
Il y a quatre femmes qui s'approprient l'histoire l'une après l'autre. Elles nous racontent chacune un épisode-clé de leur vie au moyen de flash-backs ou d'un rêve. Puis on revient à l'action et on retrouve tous les personnages à la fin, ultime scène résumant le message global, donnant toute sa signification au récit. C'est élégant, assez théâtral aussi.
Bon, il y a deux ou trois scènes dans ce film qui sont un peu dures, à savoir l'agonie d'une femme mourante et une scène d'automutilation, mais à part ça, cela se regarde bien. On ne rigole pas du tout, il va de soi, mais on est intrigué par la vie de ces femmes.
L'histoire est la suivante : Maria et Karin retrouvent leur sœur Agnès alors que celle-ci est en fin de vie. Elles essaient de l'accompagner dans ses derniers instants mais ont du mal. Seule la servante Anna arrive à apaiser sa souffrance.
Le personnage de la servante est intéressant, elle est la plus humaine du lot. La différence entre les sœurs l'est aussi. Elles ne sont pas proches. L' une est un peu naïve, l'autre plus âgée est un peu perturbée, refusant tout contact physique, et elles essaient bien de se rapprocher après la mort d'Agnès, sans grand succès.
Pas banal.