Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La tête à rire
30 décembre 2010

Une nouvelle année

Eh oui, une nouvelle année s'annonce.

Je vais essayer de poster un message moins déprimant qu'à Noël, ce qui n'est pas évident car j'ai toujours du mal, en ces périodes de fêtes, à joindre l'euphorie générale.

Premièrement, pour moi, cela ne veut pas dire grand-chose d'attendre minuit pour s'exciter et se souhaiter la bonne année.

Etant française vivant en Angleterre, je fête Noël une heure après la France, ce que je trouve un peu ridicule.

Et puis fêter une bonne année, cela veut dire quoi ? Que personne ne meurt début janvier ? Non.

Sans extrapoler, je trouve la première semaine de janvier un peu dure à cuire.

Les drames continuent dans le monde, les catastrophes naturelles aussi, et elles paraissent toujours plus dramatiques cette semaine-là, comme si la période des fêtes nous avait fait oublier que la vie n'est pas toujours une partie de rigolade.

Je pourrais approfondir ce que je ressens, mais ce blog étant nommé La tête à rire, je ne voudrais pas dévier complètement.

Je peux dire en revanche comment m'est venu le nom de ce blog.

J'avoue avoir cherché pendant un bout de temps et je m'orientais au début vers Comédies à la une ou Comédies à l'honneur.

Puis j'ai vu le film Cause toujours, tu m'intéresses avec Jean Rochefort et Annie Girardot, écrit par Francis Veber, et à un moment, elle dit en voix Off : "N'ayant pas la tête à rire..."

Il ne m'en fallait pas plus, j'avais trouvé !

happy_new_year

 

Publicité
28 décembre 2010

L'esprit critique

Quelque chose de bizarre m'arrive quand je finis un projet, j'ai tendance à perdre tout sens critique.

Quelqu'un pourrait me dire que mon histoire est très bonne, l'idée excellente, que j'acquiescerais, toute fière.

Quelqu'un d'autre viendrait me dire exactement le contraire que je commencerais à grimacer et à relire mon texte illico presto, en me demandant dans le fond s'il n'a pas raison.

Une tierce personne s'en mêlerait et dirait tout autre chose et je me verrais bien lui dire : "Vous savez, j'arrivais à la même conclusion."

Que faire dans ces cas-là ?

Planquer le manuscrit en question en attendant de retrouver l'esprit critique ?

Malheureusement, cela ne marche pas toujours. Il y a des projets qui nous échappent, qu'on est incapable de juger. Ce qui est assez énervant d'ailleurs, pourquoi n'arrive t-on pas à juger ce qu'on écrit ?

Un peu alarmant comme phénomène, ne nous attardons pas trop là-dessus, d'accord.

26 décembre 2010

"Pas si simple"

clip_filmPas si simple, de Nancy Meyers (titre original : It's complicated)

Bof, pas terrible ce film, je trouve.

Avant de le voir à la télé, j'avais lu le scénario en anglais et n'avais pas été impressionnée, mais parfois on peut se tromper. Avec Meryl Streep et Alec Baldwin dans les rôles principaux, peut-être qu'ils avaient réussi à en faire quelque chose de ce texte.

Ben non. On voit toujours arriver les situations à l'avance, Meryl Streep passe son temps à s'esclaffer comme si elle avait trop bu, ses enfants âgés de 20 ans agissent comme s'ils en avaient 10... Pourquoi, dès qu'on parle comédie, les acteurs se mettent à agir comme s'ils étaient retardés ?

L'histoire aurait pu être intéressante. Un couple divorcé se demande s'ils ont bien fait de se séparer et s'il n'y a pas toujours des sentiments qui languissent entre eux. Cela peut arriver après tout.

Le problème est que dans le film le mari a quitté sa femme pour une jeunette dix ans plus tôt. Peu de femmes pardonneraient cela. S'ils s'étaient séparés d'un commun accord, on aurait pu davantage croire à leurs retrouvailles.

Le problème aussi c'est qu'un mari qui essaie de séduire son ex-femme s'y prend de manière plus adulte que de l'épier la nuit tombée dans son jardin. Ce genre de scène n'existe pas dans la vie de tous les jours. Personne ne se pointe dans le jardin de son ex-épouse pour voir ce qu'elle trafique, je suis désolée.

C'est comme s'il y avait un langage propre aux comédies romantiques. Tout le monde sait que cela ne se passe jamais ainsi dans la vie, mais parce que c'est une comédie romantique, ce n'est pas grave, les scénaristes ne se sentent pas obligés d'être vraisemblables, tout est permis. Très bizarre comme phénomène.

Une comédie romantique est une histoire comme une autre, pourquoi ne pas montrer les choses de manière plus mesurée, comme elles sont ?

C'est dommage car j'avais bien aimé Tout peut arriver (Something's gotta give) de Nancy Meyers, avec Jack Nicholson et Diane Keaton.

25 décembre 2010

Noël !

Enfin remise de la grippe et bang, voilà, c'est Noël. Comment est-ce possible ? Je n'ai pas vu les trois derniers mois passer.

Trois mois ? Que dis-je ? Je n'ai rien vu depuis le mois de juillet.

Pire encore, l'autre jour, j'entendais parler à la radio de la coupe du monde de football en Corée. Je m'en souviens très bien de cette coupe du monde, c'était quoi ? Il y a quatre ans ? Non !!! HUIT ANS !!! Quatre années se sont évaporées sans que je m'en rende compte.

Enfin bref, Noël est là.

Difficile de l'éviter car, en Angleterre, dès le mois de septembre, on reçoit diverses brochures pour acheter des cartes de Noël, brochures que je traite comme mes factures, je les planque sous la première pile de papiers que je trouve.

Les Anglais s'envoient des cartes pour tout, pour se souhaiter un "bon déménagement", un "bon rétablissement", un "super nouveau boulot", mais alors à Noël, c'est l'hémorragie totale.

On en donne à sa famille, bien sûr, mais aussi son épicier, son coiffeur, et j'en passe. J'en reçois même une de mon dentiste ! Et pourquoi ?

Pour les étaler sur son rebord de cheminée !

Et aussi, désolée d'être cynique, pour montrer à ses voisins quand ils passent à quel point on est populaire.

Ma famille étant française et n'envoyant pas de cartes en masse, je me sens désavantagée, alors j'avoue gonfler chaque année mon stock en recyclant les plus belles de l'année précédente.

Pathétique, j'en suis consciente, mais je ne vois pas pourquoi je devrais être pénalisée par le fait que je suis française et n'avoir que dix cartes qui se battent en duel sur mon étagère.

Bon, en deux mots, je n'aime pas trop Noël.

Je dirais même que Noël arrive parfois à me donner le bourdon.

Toute cette effervescence pour une journée, enfin une journée... Le lendemain de Noël étant férié en Angleterre, on a l'impression que les festivités durent une semaine et pour quoi à la fin ? Etre encore plus sur les genoux ?

Mais bon, j'ai tout de même gardé un bon souvenir du Noël précédent.

Peut-être est-ce parce que je me suis enfin mise au Ginger Wine, ou "vin au gingembre", un vin alcoolisé assez fort que j'ai trouvé trop sucré pendant longtemps.

J'y ai désormais pris goût et il est vrai qu'un peu de Ginger Wine à Noël fait beaucoup de bien aux méninges.

Certes, l'année dernière, au moment de faire le ménage après les festivités, j'ai été choquée de voir que j'en avais sept bouteilles à recycler.

J'ai aussi pris quatre kilos en trois semaines, mais on ne peut pas tout avoir dans la vie.

Allez, je mets un petit dessin de saison :

seasons_greeting

23 décembre 2010

1H, 1F

Il me semble que les pièces à deux personnages sont les plus difficiles à écrire.

J'ai déjà parlé d'une grande réussite en la matière : Même heure, l'année prochaine ("Same Time, Next year") de Bernard Slade (mon message du 30 octobre). Pas croyable cette pièce. Sans faire danser ou chanter ses personnages l'un après l'autre, ce qui aurait bien pris une bonne dizaine de minutes de temps de scène, Bernard Slade fait évoluer un couple dans un lieu unique pendant une heure et demie, sans nous barber une seconde.

Et il ne s'agit pas d'une succession de sketches, mais d'une propre histoire. Quel exercice difficile ! Que cette pièce soit la pièce à deux personnages la plus souvent jouée n'est pas étonnant, elle est très marrante et super bien écrite.

Mais à part cette pièce et sa suite, "Same Time, Another year", qu'est-ce qu'il y a d'autre comme pièce d'une heure au moins, mettant en scène un couple ? Je me pose la question car je souhaiterais écrire une histoire avec deux rôles seulement, un féminin, un masculin, mais il me semble que n'avoir que deux personnages sur scène limite pas mal les choses.

A part montrer l'évolution/dégradation d'un couple en plusieurs sketches, du genre Ils se sont aimés de Pierre Palmade, ou de choisir de présenter un échange de lettres, l'évolution d'une correspondance entre deux personnages historiques (ce qui m'ennuie un peu en général), je ne me souviens pas d'avoir lu beaucoup de textes à deux rôles.

Je vais tenter l'exercice et vais voir ce que cela donne. J'ai une petite idée de l'histoire que je veux écrire, des deux personnages dont je veux parler, mais ne sais pas encore si cela sera suffisant pour tenir sur deux actes. Affaire à suivre donc.

Publicité
20 décembre 2010

"Quatre mariages et un enterrement"

clip_filmEtant au lit avec 40 de fièvre (le stress de Noël me met chaque année à plat avant que les fêtes commencent, ce qui est très pratique), je suis plus que jamais à la recherche d'histoires pour me distraire et voilà que je tombe sur Quatre mariages et un enterrement, écrit par Richard Curtis, à la télé.

On ne criera jamais assez fort l'importance de ce genre de films. On est là avec une tête qui passerait sans maquillage dans n'importe quel film d'épouvante, et une petite distraction vous arrive via la télé pour vous faire oublier vos yeux de poisson mort et des cheveux qui ne répondent plus à aucun traitement humain.

Est-ce qu'un drame ferait l'affaire ? Ben non justement, je suis assez déprimée d'être clouée au lit sans qu'on m'en rajoute sur la patate !

D'où l'importance d'encourager l'écriture de comédies, non ? Car bonjour la déprime sinon ! Ras-le-bol de voir la neige tomber et d'entendre que chaque phrase en ce moment se doit d'avoir le mot Noël inclus à un moment ou à un autre. Ce n'est qu'un jour sur 365. Brrrr !

On a tous besoin de comédies pour s'évader quand on est à plat et ce film est toujours très agréable à voir. Les acteurs sont excellents, les situations amusantes, l'écriture bien menée.

Il m'a fait passer deux bonnes heures, ce qui, quand on a la grippe, n'est pas une mince tâche.

DSC01773Le scénario a été publié en anglais. Très chouette à lire aussi.

 

19 décembre 2010

"Le clan des divorcées"

Je vais faire vite, car je n'aime pas descendre un spectacle, mais je dois dire que je ne comprends pas le succès de celui-là. Je n'ai pas rigolé une fois durant toute la soirée.

C'est moi qui dois avoir un problème, car les gens autour de moi étaient pliés en deux.

C'est l'histoire de trois "femmes" célibataires qui emménagent ensemble dans un appartement.

J'ai trouvé ça lourdingue, très mince comme histoire, tournant autour d'un gag qu'on rabâche et rabâche.

Fait déprimant, je ne comprends rien aux comédies qui marchent.

Ce qui est plutôt inquiétant dans la mesure où j'essaie d'en écrire moi-même...

18 décembre 2010

Je dois faire preuve d'un manque d'ouverture

O.k., je me corrige aussi vite.

Si j'avais plein de sous, je sortirais au théâtre tous les soirs et irais voir tous les spectacles qui se jouent, tous genres confondus.

Ne roulant pas particulièrement sur l'or, je dois choisir mes sorties avec un budget en tête et c'est là que je dois faire preuve parfois d'un certain manque d'ouverture.

Une copine, qui ne roule pas non plus sur l'or, est prête à aller voir n'importe quel spectacle et à y trouver du bon, même si parfois elle doit se creuser la tête.

Ce n'est pas mon cas. Je dirais même que je suis contre tout d'avance, contre par principe.

Lorsque je vais voir un  film ou une pièce, j'ai inconsciemment la hantise de m'y embêter et donc je me persuade que cela va être le cas pour ne pas être déçue. En gros, je ne m'attends à rien, voire au pire.

J'exagère un peu, mais je ne suis pas très bon public. Il faut qu'on mérite mon attention, qu'il y ait un minimum pour que je sois prise par ce que je vois.

Lorsque j'assiste à des spectacles qui semblent tomber dans la facilité, deux personnages sans grand texte qui viennent baragouiner une heure durant devant moi, je fais assez vite la tronche.

En d'autres termes, je ne supporte pas de payer 20 à 50 euros pour qu'on se paie de ma tête.

Certes le plaisir du spectateur est subjectif et jamais garanti (après tout, tous les goûts sont dans la nature), mais parfois il me semble que le plaisir du spectateur n'est même pas pris en compte.

Lors de mes deux années d'études théâtrales à Nanterre, j'ai pu voir des aspirants metteurs en scène ne pas se soucier une seule fois du plaisir du public. Ils ne voyaient que ce qui les intéressaient eux de faire, leur nombril, quoi.

Donc pour limiter les dégâts, j'ai tendance à aller voir des textes que je connais ou que je viens de lire, ou des textes joués dans des théâtres de renom.

Je suis sûre que je passe à côté de pas mal de choses, mais on ne peut pas se refaire du jour au lendemain.

Remarquez, dans un effort d'ouverture, j'ai été voir Le clan des divorcées. Les critiques étant élogieuses, je me suis laissé tenter.

Cela m'apprendra. Bonjour le choc ! Je m'en suis à peine remise.

J'en parlerai demain.

16 décembre 2010

Les biographies de Neil Simon

DSC01748Pour compléter mon message précédent sur Neil Simon, voici ses deux biographies, The Play goes on et Rewrites. Fantastiques pour tous ceux qui s'intéressent à l'écriture et au théâtre.

Je les ai lues en anglais, mais j'ose espérer qu'elles existent en français.

Très agréables et marrantes à lire, je les ai dévorées en moins d'une semaine.

J'ai même eu une pensée très curieuse en les lisant. Je me suis dit que si ces deux livres pouvaient magiquement se décupler à l'infini, je pourrais bien passer le restant de mes jours à les lire. Enfin bref, ne nous attardons pas trop sur cette pensée plutôt bizarroïde.

DSC01750Ces deux livres offrent un clin d'oeil amusant sur ce qu'est le travail d'auteur, l'angoisse des soirs de premières, le fait qu'on n'est pas toujours satisfait de ses pièces.

Neil Simon y avoue qu'il n'aimait pas le troisième acte de Pieds Nus dans le parc. Bien que la pièce soit déjà montée et jouée tous les soirs, il trouvait que quelque chose clochait sans savoir quoi.

Plusieurs mois passèrent sans qu'il arrive à trouver la solution.

Puis un soir, parlant de ses réserves à un ami, celui-ci lui a demandé pourquoi il ne ramènerait pas le personnage de la mère au troisième acte et c'est ainsi qu'il a eu le déclic. Il a retravaillé la fin et il était enfin satisfait.

Passionnant, je le répète !

15 décembre 2010

Les pièces de Neil Simon

Neil Simon me semblant mal connu en France, je vais essayer de rectifier le tir.

Voici les pièces de Neil Simon que j'ai :

Tout d'abord, très pratiques (mais en anglais), les quatre tomes de ses pièces.

DSC01719DSC01720DSC01722Enfin, voici les photos de trois tomes, car le volume 3 semble avoir disparu de ma collection.

 

Parlons de ses trois pièces les plus connues :

Pieds nus dans le parc ("Barefoot in the Park"), l'histoire de deux jeunes mariés qui emménagent dans leur premier appartement. J'aime beaucoup cette pièce et j'en ai parlé dans un message précédent.

DSC01757Drôle de couple ("The Odd Couple"), l'histoire de deux amis qui commencent à se taper sur les nerfs lorsqu'ils se mettent à cohabiter ensemble.

Les Sunshine Boys ("The Sunshine Boys"), l'histoire des retrouvailles entre deux anciens géants du vaudeville après une querelle longue de douze ans.

Ces trois pièces ont été jouées en France.

Pieds nus dans le parc et Drôle de couple ont été publiées par l'Avant-Scène. Je n'ai pas réussi à me procurer Les Sunshine Boys en français.

Voilà. Une petite pub à Neil Simon tout à fait méritée.

 

13 décembre 2010

Drame vs Comédie

question_du_jourUn drame sera-t-il toujours mieux jugé qu'une comédie ?

Woody Allen refuse de participer à la compétition du festival de Cannes tant que les films ne seront pas jugés par genre, à savoir drame avec drame, comédie avec comédie. Et qui lui donnerait tort ?

Dans les concours d'écriture de scénarios, les genres sont généralement mélangés, ce qui fait que les comédies passent bien souvent au second plan.

Un drame fera toujours plus forte impression qu'un texte léger et les mettre dans le même panier pénalise les textes dont la seule prétention est de faire rire.

Pleurer et émouvoir sont-ils plus importants que de faire rire ? Je ne le pense pas.

De plus, le travail d'écriture est le même, voire peut-être encore plus dur pour une comédie que pour un drame, et pourtant, parce que leur objectif est de faire rire, ce sont des textes qui ne sont pas pris au sérieux. C'est quand même bizarre.

Il y avait une compétition en Angleterre il y a quelques années, The Oscar Moore Foundation Screenwriting Prize, un concours de scénarios qui jugeait les textes par genre, chaque année un genre différent (je crois que ce concours n'existe plus).

Fait curieux, en 2006, le thème était Comédie et personne n'a gagné, le comité de lecture ayant jugé les textes trop médiocres pour attribuer leur prix à qui que ce soit.

Que conclure d'une telle décision ?

Que les comédies sont difficiles à écrire ? Sûrement. C'était la première fois, il me semble, qu'il n'y avait pas de gagnant.

Que les auteurs de comédies sont loin d'être encouragés dans leur travail ? Même avec quelques réserves, quelqu'un n'aurait-il pas pu gagner ?

Que les comédies qui circulent sont très mauvaises ?

Pas de quoi rigoler, je sais bien.

 

 

12 décembre 2010

La Chèvre/"Pure Luck"

J'ai pensé à quelque chose de bizarre lorsque j'ai écrit mon message sur Pierre Richard.

Lorsqu'un film français est refait pour le public américain, comme La Chèvre (devenu "Pure Luck" aux Etats-Unis), le rôle de Pierre Richard est souvent interprété par l'acteur américain Martin Short.

J'aime bien Martin Short, j'adore le film La Chèvre, mais lorsque j'ai vu la version américaine "Pure Luck", je n'ai pas trouvé ça drôle. Qu'est-ce qui s'est passé ? Je n'en sais rien.

Le texte est très fidèle, les acteurs sont talentueux (Gérard Depardieu est joué par Danny Glover, qui est très bien), l'adaptation est signée Francis Veber... Ben alors ? Cela devrait marcher. Ben non...

Quelque chose a été perdu dans la traduction/adaptation, et je n'arrive pas à mettre mon doigt dessus.

Francis Veber serait-il un scénariste particulièrement français ? Je ne le pense pas. Ses histoires partent toujours de situations qui peuvent autant intéresser les Français que les Américains.

Les acteurs alors ? C'est vrai qu'un duo comme Pierre Richard/Gérard Depardieu ne s'oublie pas aussi vite, mais le tandem Martin Short/Danny Glover n'est pas mal non plus, alors quoi ?

Mystère et boule de gomme...

10 décembre 2010

Pierre Richard

Pierre Richard est le comédien qui me fait le plus rire.

Il n'y a rien à faire, dès que je le vois, j'ai envie de rigoler.

Même lorsqu'il ne joue pas la comédie et qu'il se détend comme c'est son droit en assistant à un match de tennis à Roland-Garros, eh bien, dès que je le vois à la télé dans les gradins, je n'y peux rien, je souris !

Je ne sais pas ce qu'il y a en lui qui me fait rire autant. Peut-être un côté gauche, à côté de ses pompes, étourdi... comme s'il était toujours en train de faire de travers.

Etant assez maladroite et étourdie moi-même, cela doit me rassurer de voir quelqu'un d'autre qui semble être en permanence à côté de la plaque.

Je me souviens d'une scène dans l'un de ses films (Le jouet, je crois) où voulant s'assurer que personne ne s'arrête devant un bâtiment (un magasin ?), il demandait aux passants de circuler, créant ainsi un véritable attroupement.

Je ne vois pas qui aurait pu mieux jouer cette scène.

Ce n'est pas donné à tout le monde de faire rire les autres comme ça...

7 décembre 2010

Ecrire ou faire son supermarché ?

Quand on est au milieu d'une histoire, c'est clair, on pense à autre chose.

On part sans sa carte bleue dans son sac pour faire son supermarché, on met ses courses dans un chariot qui ne nous appartient pas, voire pique le chariot à moitié plein de quelqu'un d'autre sans s'en rendre compte.

Certes, les cris stridents provenant de l'allée voisine; du genre "Mon Dieu, mais où est mon chariot ?", pourraient être suffisants pour ramener qui que ce soit à la réalité du moment, mais pas toujours.

Les choses peuvent aller de pire en pire même dans le magasin, valdinguer par exemple, comme des pots de cornichons ou des bouteilles de vin (qui, curieusement, ne se cassent pas toujours).

On peut aussi passer devant ses voisins sans les voir et parler à une caissière dans une langue qui n'est pas la sienne (étant française vivant en Angleterre, une pensée pour mes pauvres caissières...).

Une fois dehors, malheureusement, les périples sont encore nombreux.

Très facile par exemple de se tromper de voiture et de mettre ses provisions dans le coffre d'un véhicule qui n'est pas le sien, et de s'acharner pendant des lunes pour l'ouvrir avant de réaliser son erreur.

Une question vient donc à l'esprit : doit-on faire ses courses, voire sortir tout court, quand on est au milieu d'une histoire ? Ne devenons-nous pas d'emblée des dangers ambulants ?

Certes, si notre histoire va bien et qu'on est dans un rare moment d'euphorie, alors là, on peut intriguer, voire amuser certains clients du supermarché... Nous voir sourire béatement sans raison apparente ou parler aux carottes peut paraître distrayant pour certains.

En poussant un peu, on pourrait dire qu'on serait, dans ces cas-là, assez bon pour l'ambiance.

Si, en revanche, une histoire s'est écroulée un peu plus tôt devant nos yeux, ben oui, alors là, catastrophe... la tronche qu'on peut faire peut en effet vider les allées.

Mais ce sont les effets de l'écriture, le revers de la médaille, n'est-ce pas ?

J'espère qu'il n'y a pas que moi dans cet état en tout cas.

C'est vrai qu'il y a des personnes qui, de nature, sont plus dans les nuages que d'autres.

Etant particulièrement dans les nuages, même parmi ceux et celles qui sont déjà complètement à côté de leurs pompes, je ne suis pas gâtée, mais curieusement, malgré le fait que je me batte en permanence contre les éléments qui m'entourent, au supermarché et ailleurs, mes moments d'absence totale ne m'inquiètent pas encore.

Non ?

Ben non, dans le genre étourdi, il y a encore pire dans ma famille.

L'autre jour, une des cousines de ma mère est allée en voiture pour faire ses courses et est repartie en bus... elle avait oublié qu'elle avait conduit à l'aller !!!

J'ai encore de la marge, il me semble.

6 décembre 2010

"Les ruines de ma vie"

clip_filmToujours partante pour me distraire, j'ai regardé l'autre jour Les ruines de ma vie (2009) à la télé.

Je dois dire qu'après une demi-heure, j'ai lâché. Qui a pu penser que cela allait être drôle ?

Cela m'arrive pas mal en ce moment malheureusement. Je regarde un film, prête à m'évader un peu, mais au bout d'un moment, je me rends compte que je n'ai pas décollé, me fous complètement de l'histoire, des personnages et de ce qui leur arrive à la fin, alors j'arrête.

Les ruines de ma vie est un film qui raconte l'histoire d'une femme qui n'a pas la frite et qui est guide de voyage en Grèce... Comme je n'ai pas vu tout le film, c'est tout ce que je peux dire.

Je ne comprends pas pourquoi je lâche aussi souvent avec les comédies américaines. Peut-être qu'à vouloir ratisser un public trop large, tout devient un peu insipide.

5 décembre 2010

Mes pièces sont-elles trop classiques ? (2)

Eh oui, je reviens encore là-dessus.

Mon message sur le sujet était pourtant long hier, mais je me rends compte, en le relisant ce matin, que j'ai l'air de faire une critique de la critique qu'on m'a envoyée, et ce n'était pas mon intention.

J'ai l'air un peu amère aussi, ce qui n'est pas du tout le cas.

J'aime qu'on me critique et, comme ces deux messages le prouvent, je ne les prends pas à la légère.

Je pense, après nouvelle réflexion, que l'auteur de la critique d'hier avait raison, l'écriture en trois actes est classique.

J'ai enfin compris ce qu'elle voulait dire.

J'ai présenté une pièce de forme classique à un théâtre moderne, et c'est normal qu'ils m'aient rejetée.

L'écriture en un acte est plus fexible, plus dans le coup, nécessitant moins d'entrées et de sorties des personnages (qui sont peut-être aussi en nombre plus limité ?).

Instinctivement j'écris en trois actes, mais c'est peut-être quelque chose que je devrais revoir.

Le problème est que j'ai déjà assisté à des spectacles en un acte, sans structure de récit évidente, présentant deux personnages presque toujours en scène, et parfois leurs réparties s'apparentent un peu à une longue séance de bavardage, mais je vais étudier la question.

Comme quoi c'est utile de recevoir des critiques, cela fait réfléchir un peu (même un peu beaucoup).

Mais je trouve toujours intéressant d'avoir le point de vue des autres. C'est comme ça qu'on avance, non ?

4 décembre 2010

Mes pièces sont-elles trop classiques ?

question_du_jourOn vient de me faire la critique suivante concernant une de mes pièces :

"Votre pièce est trop classique en terme de situations, de personnages ou d'époques. (Bang !)

Nous sommes à la recherche actuellement d'univers différents, de spectacles qui sortent de l'ordinaire.

Le thème et le lieu de votre pièce nous semblent, par rapport à notre recherche, trop classique, trop déjà vu."

Cette critique me fait cogiter depuis deux jours.

Trop classique ? Pas assez originale au niveau du lieu, de l'époque et des personnages ?

Bon, inspirons un bon coup.

Il est vrai que mes pièces se situent au temps présent, dans un lieu unique, qui est généralement un salon, avec des personnages qui ont la trentaine ou plus et qui parlent de leurs problèmes de vie privée ou autre.

Il y a plus original, je suis d'accord.

Je suis même d'accord que le sujet de la pièce envoyée n'était pas du tout nouveau, voire le thème un peu déjà vu. Mais trop classique ?

L'écriture en trois actes est-elle trop classique ?

Qu'est-ce que l'écriture non-classique alors ? L'écriture de café-théâtre ? L'écriture un peu sitcom que l'on peut voir à la télé ?

Une écriture plus hachée, présentant une succession de scènes, voire de sketches en guise d'histoire ?

Le théâtre expérimental, avec musique et expression corporelle déchaînée, où l'on semble moins faire du théâtre que de perdre collectivement la boule ?

Maintenant, pour les (petits) problèmes de lieu, de personnages et d'époque.

Comme j'écris à notre époque, pour être plus originale, je devrais écrire au passé ou au futur.

Beaucoup d'histoires primées ou publiées se passent sous l'Occupation nazie. Pas de bol, cette période ne m'inspire pas du tout.

Concocter une histoire qui pourrait se passer au Moyen-Age ? Absolument rien à dire sur le sujet.

Tournons donc vers le futur. Comment vivrons-nous dans cinquante ans ? Aucune idée, mais c'est aussi à cela que cela sert d'avoir une imagination.

Alors imaginons...

Pfft ! Rien, rien ne me vient.

Des personnages plus originaux, comme des fantômes, des Martiens ? Ecrire sur des malades mentaux ou sur Jésus visitant la France ? Je ne peux pas dire que cela me branche des masses.

Reste le décor. Ne plus situer mes personnages dans un salon ? Les mettre dehors ? Sur un radeau en pleine mer ?

Peut-être que je pourrais trouver des décors plus originaux qu'un salon meublé d'une table basse et de trois fauteuils. Remarquez, ma pièce Béguin se situe dans un abri à jardin...

Je pensais naïvement qu'il fallait concevoir des décors uniques pas trop coûteux et une table basse et trois fauteuils ne me semblaient pas trop difficiles à trouver.

On ne peut vraiment pas faire plaisir à tout le monde. Vous envoyez des textes à un théâtre qui s'appelle Comédie de... et ils vous répondent qu'ils sont à la recherche de drames. Ah bon ?

Vous envoyez des textes à des théâtres plus traditionnels et ils vous disent que votre écriture se rapproche de celle du café-théâtre.

Vous envoyez vos pièces soi-disant de "café-théâtre" à des cafés-théâtres et qu'est-ce qu'ils vous répondent ? Qu'elles sont trop classiques !

Ma conclusion après deux jours de réflexion ?

Que je dois prendre note des commentaires que l'on me fait, tout en essayant d'élargir mon horizon, mais aussi tout en continuant à faire ce qui me plaît.

Mes dramaturges favoris sont Neil Simon et Bernard Slade, et leurs pièces se passent bien souvent dans un salon ou une chambre d'hôtel. Leurs personnages étaient leurs contemporains, en proie à des préoccupations quotidiennes, souvent des problèmes d'ordre sentimental, et c'était super !

Qu'est-ce qui cloche avec notre époque après tout ? Pourquoi je devrais aller chercher l'inspiration ailleurs ?

On peut être très original, réinventer le langage théâtral, mais est-ce que le public qui verra le spectacle en sortira satisfait et aura passé un bon moment ?

3 décembre 2010

Norman Krasna

J'ai découvert Norman Krasna grâce à deux films que j'aime bien : Le Milliardaire, avec Yves Montand et Marilyn Monroe, et l'Indiscret, avec Ingrid Bergman et Cary Grant. Les deux scénarios sont de lui.

Récemment, j'ai vu un autre de ses films que je ne connaissais pas, Que le diable s'en mêle, et je l'ai trouvé très sympa, différent.

Voulant en savoir plus sur cet auteur, j'ai fait une petite recherche sur Google et ai appris qu'il avait écrit plusieurs pièces de théâtre.

DSC01614J'en ai acheté une par curiosité, John loves Mary, en anglais, qui m'a bien amusée.

C'est l'histoire d'un soldat qui revient aux Etats-Unis pour y retrouver sa promise. Malheureusement, se sentant endetté vis-à-vis d'un copain qui lui a sauvé la vie au combat en Europe, il y a épousé une fille que ce copain aimait bien pour qu'elle puisse rentrer aux Etats-Unis le retrouver.

Un peu daté, certes, puisque plus personne ne doit se marier pour visiter les Etats-Unis, mais lorsque l'on rentre dans le jeu, c'est très distrayant.

Un film a été tiré de la pièce en 1949, avec Ronald Reagan, que je n'ai pas vu.

1 décembre 2010

Pourquoi écrire pour le théâtre ?

question_du_jourCela veut dire quoi de passer sa vie à écrire des dialogues ?

Pourquoi ne pas écrire un roman, des nouvelles, plutôt qu'une succession de conversations entre des gens ?

Eh oui, ce sont des questions que je me pose souvent. J'écris des pièces de théâtre et je ne sais pas trop pourquoi.

Je ne suis pas une inconditionnelle du théâtre, je n'y vais pas autant que ça. Je dirais même que je m'y embête parfois.

Il n'y a rien de pire que de rester enfermée deux heures dans une salle à écouter des acteurs dire des lignes dont on n'a rien à secouer.

Au cinéma, je sors lorsqu'un film me déplaît (dernière sortie en date : le film de Jim Jarmusch, The Limits of Control, que j'ai trouvé un peu insultant), mais au théâtre, je reste parce que je suis en général coincée en milieu de rang et que j'ai un respect, sinon pour le texte, pour les comédiens et leur travail.

Alors, qu'est-ce qui me pousse à gribouiller des textes ainsi ?

Ce n'est vraiment pas évident.

D'autant moins évident que le théâtre me donne bien souvent des boutons.

Le langage théâtral pompeux m'exaspère, le snobisme de certaines personnes, qui pensent que faire du théâtre est aussi primordial que la chirurgie du cerveau, me ferait poser ma plume assez vite.

La seule raison que je puisse trouver, c'est que j'ai été captivée par plusieurs spectacles dans ma jeunesse.

Plusieurs auteurs et pièces me viennent en tête :

Jean-Paul Sartre, Huis clos

Eugène Ionesco, La cantatrice chauve

Luigi Pirandello, Six personnages en quête d'auteur

Alfred de Musset, Les caprices de Marianne

J'ai vu ce dernier spectacle à la Comédie-Française avec Francis Huster et j'avoue que je dois beaucoup à ce superbe théâtre.

Je ne me suis jamais embêtée à la Comédie-Française. A chaque fois que j'y suis allée, j'ai été complètement transportée dans un autre monde. Texte, décor, jeu d'acteurs, tout m'a toujours tenue en haleine.

J'en conclus que c'est par besoin d'évasion que je me suis orientée vers l'écriture.

Besoin d'évasion, mais aussi besoin de m'exprimer tranquillement chez moi, sinon j'aurais choisi une autre forme d'expression et de détente, comme jouer la comédie ou la bicyclette.

Et du fait de quelques spectacles qui m'ont terrassée sur place, j'ai choisi l'écriture de théâtre.

Quatre ou cinq spectacles, c'est tout.

Le pouvoir de quelques mots bien choisis et bien joués.

Pas croyable, hein ?

Publicité

guitry_bloc

Publicité

MES  PIÈCES DE THÉÂTRE (ici)

vignette

stress vignette

fete vignette

hobby vignette

Courtes 1 vignette

adieu ok

roman_comique_okanouilh

Anouilh

Newsletter
Archives
Publicité